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Ondes :  » On est en exil en permanence « 

 

Indre-et-Loire – Loches – Santé

Ondes :  » On est en exil en permanence  »

16/05/2014 05:35

Laurence Dumortier est équipée d’un appareil de mesure qui détecte les champs électriques émis par les appareils électriques. Il n’y a pas que les ondes wifi qui la font souffrir… Laurence Dumortier est équipée d’un appareil de mesure qui détecte les champs électriques émis par les appareils électriques. Il n’y a pas que les ondes wifi qui la font souffrir…

ELECTROSENSIBLE 3H

 

 

 

 

Mardi est organisée une soirée consacrée à l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé. Rencontre avec deux Lochoises qui vivent un “ enfer ”.

Une vie sociale amputée

 » C’est de la torture !  »

 

Laurence Dumortier s’est ravisée. Finalement, elle a préféré que la rencontre se passe chez elle plutôt qu’à la rédaction de La Nouvelle République. Car, pour elle, sortir de sa maison s’apparente souvent à un calvaire, quand ce n’est pas tout bonnement « l’enfer ». Cette Lochoise de 44 ans est atteinte d’électro-hyper-sensibilité (EHS). Autrement dit, elle souffre d’une intolérance aux champs électromagnétiques émis par des technologies sans fil comme les téléphones portables, les antennes-relais, le wifi mais aussi les fours micro-ondes, les babyphones… Il suffit de se figurer combien de réseaux wifi, combien de téléphones portables dans la poche des passants on est susceptible de croiser en flânant dans les rues de Loches. Pas difficile de comprendre ses craintes à l’idée de se déplacer en ville, qui plus est un jour de marché.

 

«  Très mal à la tête…  »

 

Nous voilà donc chez elle. Installé sur une chaise. Pas elle, pas encore. Il lui faut d’abord relier une sorte de coussin fait de fils de cuivre à la prise de terre avant de pouvoir s’asseoir dessus. « On vit dans un bain d’ondes. Cela permet de décharger le trop-plein d’ondes que l’on reçoit », explique Laurence Dumortier. Même chez elle, elle n’est pas à l’abri.

« Au départ, on n’a pas conscience de ce qui nous arrive. On a des insomnies, une fatigue permanente, très mal à la tête… », décrit une de ses amies, Dominique (*), EHS elle aussi. Cette femme de 57 ans (lire aussi ci-dessous) a dû fuir Paris. Impossible de vivre dans un habitat collectif avec la concentration de réseaux wifi et autres téléphones portables que cela implique dans le voisinage. Cap sur la province, la campagne, l’absence de 4 G : elle vit à Loches depuis novembre dernier, dans une maison protégée des ondes par le repli d’un coteau. « En fait, on est en exil en permanence », confirme Laurence Dumortier qui, pour sa part, a dû quitter Tours. Certains EHS sont même devenus SDF tant cet « exil » peut se transformer en déchéance.

Ni Laurence Dumortier ni Dominique n’en sont là, heureusement. Mais toutes deux – la première était réceptionniste dans un hôtel de Tours, la seconde architecte – ont dû cesser de travailler. La vie professionnelle, au contact de toutes les technologies possibles, était devenue insoutenable.

On quitte le domicile de Laurence Dumortier avec un tout autre regard sur son environnement. Sur sa boîte aux lettres est inscrit : « Pour raison de santé, merci d’éteindre votre téléphone portable avant d’entrer. » Heureusement, on l’avait oublié.

 

(*) Elle a souhaité conserver l’anonymat.

 

 

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