Témoignages vidéos d’EHS

Archive pour janvier 2013

ONDES : la proposition de loi EELV sacrifiée sur l’autel des intérêts économiques

 

Ludwig Gallet – publié le 30/01/2013 à 18:32

L’assemblée nationale se penchera jeudi sur la proposition de loi des écologistes relatives aux ondes électromagnétiques. Mais le texte a déjà été vidé de sa substance.

Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Économie numérique, préfère sacrifier le principe de précaution aux enjeux économiques des télécoms.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REUTERS/Charles Platiau

« Il y a de fortes chances que la proposition de loi soit adoptée ». Y’aurait-il une once d’ironie dans les propos des conseillers de Fleur Pellerin ? Pour la première fois, un texte de loi portant sur les dangers des ondes électromagnétiques est discuté à l’Assemblée, sur initiative d’élus Europe Ecologie Les Verts. A l’origine du texte, Laurence Abeille, député de la 6ème circonscription du Val-de-Marne. Le texte visait à porter application du principe de précaution sur les ondes. Sauf qu’après son passage en commission des intérêts économiques, il n’en reste plus rien, ou presque… Explications.

Principe de précaution : à la trappe

L’essence même de ce texte portait sur l’application aux ondes électromagnétiques du principe de précaution. Une volonté que Laurence Abeille justifiait à L’Expansion par « l’incertitude » planant sur leur dangerosité pour l’homme. Il est vrai que le débat n’est pas tranché et que des études contradictoires ont été menées. En juin 2011, l’Organisation mondiale de la santé avait ainsi classé comme potentiellement cancérigène les champs électromagnétiques liés à l’usage du mobile. En février 2011, une étude américaine avait mis en avant des effets sur le métabolisme du cerveau sans pouvoir en évaluer les conséquences de long terme.

Du côté judiciaire, la cour de cassation italienne a déjà reconnu les risques de cancer liés à un usage intensif du mobile. D’autres études s’étaient montrées beaucoup plus réservées. C’est notamment le cas de l’OMC, de l’Agence de protection de la santé ou encore l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’environnement et du Travail.

« Des peurs irrationnelles » dit Fleur Pellerin, qui s’appuie sur le fait qu’aucune des études n’ait factuellement certifié la dangerosité des ondes.

A lire: Ce qu’il faut savoir sur les risques du portable

Etude d’impact systématique: à la trappe

Face à l’indécision scientifique, Laurence Abeille préconisait la réalisation d’une étude d’impact « impartiale » sur la santé humaine et sur l’environnement lors du développement de toute nouvelle application technologique émettant des rayonnements électromagnétiques. De quoi retarder le déploiement de la 4G, alors que les opérateurs lancent leurs premières offres commerciales.

Un amendement est venu supprimer cette mesure. Car la ministre entend bien « veiller » à ce que la proposition d’EELV « ne vienne pas inscrire dans le dur des choses qui correspondent à des peurs un peu irrationnelles ».

EELV souhaitait également légiférer sur le cas de l’électrosensibilité. Laurence Abeille assure que 3% de la population pourrait être touchée par un phénomène encore assez méconnu. Elle prônait donc là encore la réalisation d’études scientifiques, afin de déterminer si l’homme devenait de plus en plus intolérant aux ondes, alors que « l’utilisation des réseaux est exponentielle ». La disposition a, elle aussi, été amendée.

Interdiction du WiFi dans les écoles : à la trappe

Toujours en vertu du principe de précaution, EELV souhaitait voir interdire les ondes WiFi dans les crèches et les écoles. Laurence Abeille se montrait d’ailleurs catégorique : « Sur ce point, ce n’est plus de la précaution. On sait qu’ils (les enfants, ndlr) sont plus sensibles aux ondes ». Une proposition préconisée en 2011 par l’OMS, là encore refusée par le gouvernement. Pour la ministre, cela reviendrait « à dire que le WiFi est dangereux et mauvais pour la santé […] Aujourd’hui, je n’ai aucune preuve que le WiFi est mauvais pour la santé ». Dont acte.

Abaissement des seuils d’émission : à la trappe

Quatrième et dernière disposition amendée, la limitation des seuils d’émissions des antennes en vertu du principe ALARA (aussi bas que raisonnablement possible). Sur ce point, les écolos n’avaient donc pas suivi les demandes des associations réclamant une limitation à hauteur de 0,6 volts par mètre. Une hérésie pour le PS, qui rappelle qu’un abaissement des seuils à ce niveau conduirait à la construction indispensable de nouvelles antennes. La connexion plus instable des smartphones qui en découlerait conduirait à une hausse des ondes émises par les terminaux pour se connecter aux antennes.

 

A ce jour, on s’en tient à la loi de 2002, qui, suivant les directives de l’OMS, fixe une limite générale d’émission en sortie d’antennes 900Mhz à hauteur de 41v/m. Des seuils auxquels ne sont jamais exposés les particuliers dans les faits. L’ANFR estime ainsi le seuil moyen en France entre 0,9 et 1v/m.

http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/ondes-la-proposition-de-loi-d-eelv-sacrifiee-aux-enjeux-economiques_370658.html

1 sur 2 page suivante

A lire aussi

 

Article Ondes: Pellerin dénonce les « peurs irrationnelles » des écologistes

Article Mobile: « Une législation sur les ondes électromagnétiques est inéluctable »

Article Santé: comment EELV veut appliquer le principe de précaution au Wi-Fi et à la 3G

Article Téléphonie: ces accessoires farfelus censés vous protéger des ondes

Article Une étude relance le débat sur le risque des portables sur le cerveau

Article Santé: ce qu’il faut savoir sur les risques du portable

 

 

 

 

 

.

LE MONDE – le parti socialiste vide la proposition de loi sur l’exposition aux ondes

LE MONDE | 29.01.2013 à 11h38 • Mis à jour le 31.01.2013 à 09h47 Par Sophie Landrin

 

 

 

 

 

Antenne relais à Laon

Ce devait être la première avancée législative dans le domaine des ondes électromagnétiques. L’Assemblée nationale doit examiner, jeudi 31 janvier, une proposition de loi déposée par la députée (EELV) Laurence Abeille, visant à instaurer un principe de précaution pour limiter les risques sanitaires liés à l’exposition aux appareils sans fil – téléphones mobiles, Wi-Fi, etc. Mais les ambitions du texte ont été très largement revues à la baisse par les députés socialistes, lors de son examen devant la commission des affaires économiques.

 

Sans céder aux demandes de certaines associations de fixer le seuil limite d’exposition à 0,6 volt par mètre (V/m), au lieu des 41 V/m autorisés aujourd’hui, le texte posait la définition d’un nouveau seuil basé sur le principe « As Low As Reasonably Achievable », c’est-à-dire aussi bas que possible.

 

Le texte demandait, pour protéger les jeunes enfants, d’interdire le Wi-Fi en crèche et de privilégier la connexion filaire dans les établissements scolaires et dans les lieux d’accueil du public, comme les bibliothèques. Il proposait d’instaurer le principe d’une étude d’impact sanitaire et environnemental, réalisée par des équipes scientifiques indépendantes, avant toute mise en œuvre de nouvelles applications technologiques ayant pour conséquence l’émission de rayonnements électromagnétiques. En clair, cette disposition empêchait le déploiement de la 4G sans études d’impact préalables.

 

« LE GOUVERNEMENT N’EN VOULAIT PAS »

 

La proposition de loi demandait également, dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la loi, la remise d’un rapport sur l’électrosensibilité aux champs magnétiques, afin, notamment, de pouvoir reconnaître la qualité de travailleur handicapé aux personnes souffrant de cette pathologie. Ces dernières années, des cas de personnes ne supportant pas les ondes et vivant presque en ermites ont été recensés, sans être pris au sérieux.

Lire (édition abonnés) : Un rapport controversé souligne les risques liés aux radiofréquences

La commission des affaires économiques n’a retenu que des dispositions anecdotiques, comme la désactivation possible du Wi-Fi sur les appareils, l’interdiction d’une installation émettrice de champs électromagnétiques dans un local privé sans l’autorisation des occupants, ou encore l’interdiction de toute publicité vantant les appareils sans fil à destination des enfants de moins de 14 ans. On est très loin des objectifs poursuivis.

 

« Le texte a été vidé à 90 %, selon Mme Abeille. Le gouvernement n’en voulait pas. La ministre déléguée à l’économie numérique, Fleur Pellerin, parce qu’elle ne veut pas froisser les opérateurs et les fabricants de téléphonie. Le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, parce qu’il défend un projet numérique à l’école. La ministre de la santé, Marisol Touraine, parce qu’elle récusait le principe d’une étude sur les électrosensibles. »

 

« POTENTIELLEMENT CANCÉRIGÈNES »

 

La ministre de l’économie numérique, tout en promouvant les kits mains libres pour réduire l’exposition aux ondes émises par les téléphones mobiles, a mis en garde contre des « peurs irrationnelles » en soulignant que la nocivité des ondes « n’est pas scientifiquement étayée ».

Mme Pellerin craint des mesures trop restrictives qui freineraient le déploiement en cours du réseau de téléphonie mobile de quatrième génération (4G), qui doit permettre d’améliorer la couverture dans certaines zones périurbaines ou rurales. Un déploiement qui représente « un investissement de 3 milliards sur les cinq prochaines années et des dizaines de milliers d’emplois », a-t-elle ajouté.

 

Avec le développement de la téléphonie mobile et d’Internet, les ondes ont envahi notre quotidien. Rues, domicile, écoles, bibliothèques, entreprises, transports, rares sont les lieux qui échappent à l’exposition aux ondes. Selon l’Agence nationale des fréquences, la France compte 150 000 installations de radiotéléphonie, sur le territoire métropolitain et outre-marin. Plusieurs études soupçonnent leur nocivité sur la santé, mais aucune n’est suffisamment conclusive pour forger un consensus sur les dangers réels ou non de la communication sans fil.

 

Le débat scientifique n’est pas tranché, mais, dans chaque ville ou village, l’installation des antennes relais suscite de nombreux conflits avec ceux qui craignent pour leur santé et celle de leurs enfants, tout en continuant à utiliser massivement leur téléphone portable.

 

« IL EST INUTILE D’ATTENDRE »

 

Pour leur défense, les parlementaires socialistes et le ministère de l’écologie font valoir qu’ils attendent, pour se prononcer, de nouvelles études scientifiques. L’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) doit actualiser, d’ici à juin, l’avis qu’elle avait rendu en 2009, alertant sur les dangers des ondes.

 

Par ailleurs, le Copic, le comité d’étude mis en place lors du Grenelle des ondes organisé en 2009, doit également se prononcer sur la faisabilité d’un abaissement du seuil d’exposition du public à 0,6 V/m et sur les conséquences que cela aurait sur la qualité du service. Ce comité est présidé par le député (PS) de l’Isère François Brottes, et réunit tous les acteurs du secteur.

 

Pour l’association Robin des toits, le Copic a d’ores et déjà montré que l’abaissement du seuil d’exposition était possible à condition de multiplier par trois le nombre d’antennes relais moins puissantes. Une expérience aurait été menée avec succès dans le XIVe arrondissement de Paris. L’association a annoncé, le 28 janvier, qu’elle quittait ce comité, soupçonnant les opérateurs d’ignorer volontairement ces résultats et de vouloir imposer de nouvelles études.

 

« Il est inutile d’attendre, assure Mme Abeille. Nous avons profité de la seule niche parlementaire dont le groupe dispose. Et nous avons suffisamment d’éléments qui nous conduisent à penser qu’il y a un risque pour la santé publique. Outre l’avis de l’Anses, l’OMS a classé les ondes comme potentiellement cancérigènes et la Commission européenne a préconisé un abaissement des seuils d’exposition. » Les députés écologistes espèrent revenir sur leur version initiale en faisant voter des amendements en séance plénière avec l’appui des différents groupes de gauche.

Sophie Landrin

 

.

Ondes des mobiles,WiFi : comment le gouvernement a censuré les écolos

Détricotage 28/01/2013 à 12h30

Une proposition de loi contre les nuisances électromagnétiques va être discutée cette semaine. Elle a été expurgée de tout ce qui aurait pu fâcher les opérateurs.


François Hollande regarde son smartphone dans les studios de Martinique première, le 4 juillet 2011 (Patrick Coppée/AFP)

Y a-t-il, en germe dans les ondes électromagnétiques, un potentiel « scandale de l’amiante » ? Au nom du principe de précaution, les écologistes ont déposé une proposition de loi, en décembre dernier, pour protéger le public des technologies sans fil. Le débat, qui démarre jeudi prochain au Parlement, est un pétard mouillé.

Il ne reste déjà presque plus rien du texte d’origine, après son passage mercredi en commission. Denis Baupin, vice-président Europe écologie – Les Verts de l’Assemblée nationale, résume :

« La logique du gouvernement est plus dictée par l’envie de développer les services en matière de nouvelles technologies que de protéger la population.

Nous, on pense que ce ne sont pas les opérateurs qui décident des politiques publiques. »

C’était pourtant écrit en toutes lettres dans l’accord de gouvernement PS-EELV, signé avant la victoire de François Hollande :

« Nous appliquerons le principe de précaution sur les champs électromagnétiques. »

Le principe de précaution, ôté du titre

Las, la commission des affaires économiques a dépouillé le texte de la députée Laurence Abeille (EELV) point par point, allant même jusqu’à faire changer son titre (le « principe de précaution » a disparu).

La niche parlementaire dévolue au groupe écologiste est déjà étroite (une journée par an pour 17 députés). Mais le sort que subit sa proposition de loi-phare en dit long sur le rapport de force que le gouvernement est en train d’imposer à son allié. Plus fort, la ministre de l’Ecologie Delphine Batho a l’intention de réglementer elle-même sur les seuils d’exposition, après la remise en juin 2013 d’un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), nous confirme son cabinet.

« Nous voilà revenus à avant 2009 et l’organisation du Grenelle des ondes », se désole Etienne Cendrier, porte-parole de l’association Robin des toits, qui milite depuis dix ans pour empêcher un « scandale sanitaire ».


« Et si la téléphonie mobile devenait un scandale sanitaire ? » de Etienne Cendrier, éd. du Rocher (RobinDesToits.org)

Pourtant, les champs électromagnétiques de radiofréquences, ont été classés en mai 2011 dans la catégorie « peut-être cancérogènes pour l’homme » par le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS. La seule mesure prise par la France depuis est d’édicter des règles de bonne conduite aux usagers des téléphones mobiles.

Pour la première fois donc, les pouvoirs publics allaient se doter d’outils coercitifs. Mais la volonté de ne pas fâcher les opérateurs, qui commencent à déployer la 4G, ajoutée à ce que Noël Mamère a appelé le « problème culturel [des écologistes] avec le reste de la gauche » ont eu raison de la promesse initiale.

Récit en trois moments d’un minutieux torpillage.

1 – Attendre… la fin des expérimentations

L’abaissement des seuils à 0,6 V/M serait possible, mais…

 

La pollution par les ondes a été l’une des grandes oubliées du Grenelle de l’Environnement, en 2007. Mais devant l’inquiétude des riverains d’antennes-relais, et les démontages ordonnés par la justice, la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet avait voulu calmer le jeu. Et mit tout le monde autour de la table, dans une grand-messe qui s’est terminée par un claquage de porte d’une partie des ONG.

Principale avancée de ce Grenelle : la mise en place d’un comité opérationnel sur la diminution de l’exposition aux ondes électromagnétiques. Pilotée par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) et le ministère de l’Ecologie, associant opérateurs et associations, une expérimentation a été menée sur la faisabilité d’une moindre exposition du public aux ondes. Les seuils maximum, actuellement situés entre 41 et 61 volts/mètre sont obsolètes : l’exposition moyenne du public est de l’ordre d’1 V/M.

Du coup, a été testé l’abaissement à 0,6 V/M, seuil déjà adopté par la ville de Salzbourg en Autriche et recommandé par le Conseil de l’Europe, au nom du principe de précaution. Les résultats de ces tests réalisés dans seize villes sont attendus pour juin, mais déjà disponibles pour : Paris, Grenoble et la commune rurale de Grandchamp (Morbihan). Prolème : ils n’arrangent pas les opérateurs et l’Agence nationale des fréquences va les retravailler. L’association Robin des toits a décidé de suspendre sa participation au groupe de travail, estimant, selon son porte-parole Etienne Cendrier, que :

« Le contrat initial n’est pas respecté : nous avions obtenu de haute lutte la reconfiguration, c’est-à-dire la reconstitution concrète de la baisse de l’exposition à 0,6 V/M et on voit que c’est possible. Or ils refusent de donner les résultats car ça ne les arrange pas.

A Paris, il faut multiplier par trois le nombre d’antennes, à Grenoble par 1,6, ils auraient préféré qu’il faille les multiplier par dix, ç’aurait été dissuasif. »

A l’Agence nationale des fréquences, le directeur de la stratégie, Bernard Celli, voit une « impossibilité pratique » à multiplier par trois le nombre d’antennes (il y en a déjà 60 000 en France), et craint que ça ne « renchérisse considérablement le prix des abonnements ».

Face à ce que Robin des toits qualifie de « sabotage », l’association annonce qu’elle ne « joue plus » et va reprendre les recours en justice contre les antennes.

2 – Attendre… encore les études sanitaires

Les effets sur la santé sont potentiels, mais…

 

Le rapport que va rendre l’Anses à l’été est le troisième sur le sujet depuis 2003. Un groupe de travail désormais pérenne va analyser la littérature scientifique récente. L’agence jure que ses experts sont dénués de lien d’intérêts avec l’industrie, mais la composition du groupe n’étant pour l’instant pas connue, il n’est pas possible de le vérifier.

L’agence espère arriver à une position tranchée, alors que les points de vue sont aujourd’hui irréconciliables entre :

  • le rapport de Bioinitiative, un rassemblement de chercheurs sans lien avec l’industrie, selon lesquels « le risque biologique est clairement établi », même à faible exposition, avec des effets sur la fertilité, et sur la barrière hémato-encéphalique, et un risque accru de cancer du cerveau ;
  • l’avis de l’Académie de médecine, publié en réaction et qui dit exactement le contraire : aucun risque, selon les pontes. Pas étonnant, puisqu’il est piloté par André Aurengo, qui a été membre du conseil scientifique de Bouygues Télécom.

L’Anses ne veut évidemment pas dire dans quel sens elle penchera, mais le chef de l’unité qui conduit l’évaluation, Olivier Merckel, nous confie que :

« D’après les études épidémiologiques, on est plutôt sur des risques faibles. A des niveaux de champs élevés on sait ce qui se passe (ça chauffe), mais LA question là c’est de savoir si la nature des signaux, modulés et par exemple avec des modulations différentes, a un effet sur le vivant, c’est la question.

Aucune étude sanitaire ne pourra être faite en préalable au déploiement de la 4G, on va analyser les modifications sur l’exposition que cela va entraîner, mais il n’y a pas encore d’étude biologique, ou sur le comportement des animaux. »

3 – Ne pas attendre pour retirer les mesures simples

Une à une, toutes les restrictions ont été retirées

 

La proposition pragmatique, lancée par Corinne Lepage en 2011, qui consiste à rendre l’oreillette obligatoire, ne figure même pas dans la proposition de loi de Laurence Abeille. L’interdiction d’utilisation pour les enfants n’existe pas, seule la publicité pour les moins de 14 ans est retenue.

L’idée d’interdire le WiFi dans les crèches et de le limiter dans les écoles, collèges et lycées a aussi été supprimée par le PS, pour ne pas contrarier le plan numérique de Peillon. Ce à quoi la députée Laurence Abeille répond :

« L’école numérique, ce n’est pas l’école du WiFi, on pourrait se connecter par câble, y compris pour les iPad, à terme. »

« On est pour la modernité ET la réduction des impacts, c’est comme quand on a imposé les ceintures de sécurité dans les voitures », ajoute son collègue Denis Baupin.

La mutualisation des réseaux, c’est-à-dire la possibilité pour les opérateurs, de partager les antennes (effective depuis l’arrivée sur le marché de Free, qui loue le réseau d’Orange), est une autre piste pour réduire l’exposition des populations. René Dutrey, adjoint au Développement durable de Paris et élu du XIVe arrondissement, est persuadé que :

« C’est l’avenir, cela permettrait d’abaisser le seuil à 0,6 V/m, et les opérateurs y ont intérêt car ils savent que la concurrence ne se joue plus sur la couverture mais sur les services. »

Mais l’article prévoyant un réseau unique a lui aussi été supprimé en commission.

Finalement que restera-t-il de ce qui devait être la grande proposition de loi écologiste de l’année ? Quelques mesurettes comme :

  • la désactivation par défaut du WiFi,
  • l’indication de l’émission électromagnétique sur tout appareil qui émet des ondes,
  • une campagne de prévention sanitaire…

Bref, des broutilles. « Au moins, le débat aura été ouvert », se consolent des élus EELV.

Sophie Caillat | Journaliste Rue89
.

Champs électromagnétiques: Mieux vaut prévenir que guérir

Indre-et-Loire – Champs électromagnétiques

Mieux vaut prévenir que guérir

22/01/2013 05:38

On constate que la population se mobilise de plus en plus fortement pour que l'on applique le principe de précaution.

On constate que la population se mobilise de plus en plus fortement pour que l’on applique le principe de précaution. – (Photo archives)

Robin des toits monte au créneau pour soutenir la proposition de loi sur les ondes électromagnétiques qui sera discutée fin janvier.

Des élus très conscients du problème

Tout comme les éthers de glycol, l’amiante ou encore le bisphénol A, il est à craindre que la multiplication des champs électromagnétiques ait des conséquences directes sur la santé de la population, écrit Laurence Abeille, députée écologiste, en préambule de la proposition de loi qui sera discutée le 31 janvier prochain devant l’Assemblée nationale.

Sentinelle aguerrie face aux assauts des opérateurs d’antennes relais jugées trop puissantes ou implantées là où il ne faudrait pas (avenue Grammont ou rue Benjamin-Franklin à Tours, face à l’école Pierre-Semard à Saint-Pierre-des-Corps), Emmanuel Denis, le délégué départemental de Robin des toits, ne pouvait pas ne pas soutenir l’initiative de la députée parisienne d’Europe Écologie-les Verts.

Une proposition qui transcende les clivages politiques

« Nous allons donc demander à tous les parlementaires d’Indre-et-Loire de soutenir cette proposition de loi qui transcende les clivages politiques traditionnels. Je pense aussi pouvoir compter sur le soutien d’un certain nombre de maires du département (Saint-Avertin, Saint-Pierre-des-Corps, Joué, Tours, Chinon) qui ont déjà eu à se positionner sur la question », explique l’animateur du collectif « Tours anti-mauvaises ondes ».
Car selon Emmanuel Denis, il s’agit d’une question majeure. « En matière d’exposition aux champs électromagnétiques, les normes actuelles sont totalement obsolètes. Il ne suffit pas non plus de prendre en compte l’effet thermique mais également athermique et biologique. Il faut également considérer les effets cumulatifs de ce type d’expositions. »
Le responsable de Robin des toits milite en faveur de la reconnaissance de l’électrosensibilité (voir ci-contre) et souhaite qu’une campagne d’information « sur les risques potentiels ou démontrés des antennes-relais mais aussi des téléphones portables » soit lancée auprès de la population et en particulier des jeunes.
« Sans vouloir trancher la question scientifique, cette proposition de loi est raisonnable et proportionnée à la connaissance actuelle du risque, elle ne prône pas l’arrêt de tous les dispositifs mais définit les zones à protéger et s’appuie sur les technologies existantes pour réduire l’exposition des populations », insiste Emmanuel Denis qui devrait voir son courrier cosigné par plus d’une centaine de Tourangeaux.

le chiffre

0,6

C’est, en volt par mètre (V/m), le seuil maximum d’exposition du public aux hyperfréquences pulsées, préconisé par l’association Robin des toits qui demande par ailleurs un moratoire sur la technologie 3G. Dans sa proposition de loi, Laurence Abeille rappelle que les seuils actuels sont de 41 V/m pour la fréquence de 900 Mhz et de 58 V/m pour 1.800 Mhz. « Des seuils qui peuvent être rapidement révisés à la baisse. La téléphonie mobile fonctionne ou a déjà fonctionné avec des seuils beaucoup plus faibles en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Autriche. En Russie, le seuil maximal est de 6 V/m. Il est de 3 V/m à Bruxelles et de 2 V/m en Argentine », rappelle la parlementaire.

pathologie

Électrohypersensibilité

L’électrohypersensibilité est une pathologie reconnue et décrite par l’OMS. En Suède, il s’agit d’un handicap, en Angleterre d’une maladie, mais le lien avec les champs électromagnétiques n’est pas officiellement reconnu. Laurence Abeille souhaite que, dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la loi qu’elle espère faire adopter, le gouvernement réalise et produise les résultats d’une étude qui permette de définir les modalités d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.

Philippe Samzun

 

http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2013/01/22/Mieux-vaut-prevenir-que-guerir

.

Dans les tunnels du métro, la bataille des ondes a commencé

Social-Eco – http://www.humanite.fr/sites/all/themes/humanite2010/images/pictos/humanite.pngle 21 Janvier 2013

Le travail dans tous ses états

Dans les tunnels du métro, la bataille des ondes a commencé

Mots clés : Souffrances au travail, santé, ratp, Wi-fi, ondes,

Alors que les risques pour la santé liés aux ondes électromagnétiques commencent à être reconnus, et que les sources d’ondes se multiplient dans les tunnels du métro, le CHSCT de la RATP se bat pour obtenir une expertise indépendante sur le niveau d’exposition des conducteurs.
La recommandation du ministère de la Santé est désormais connue du grand public : par mesure de précaution, il faut éviter de téléphoner en se déplaçant, car l’appareil développe sa puissance maximale pour chercher les antennes-relais successives. Pourtant, dans les tunnels du métro, la RATP, entreprise publique, a fait installer des antennes permettant aux voyageurs de téléphoner… en se déplaçant. Dans les rames souvent bondées, que se passe-t-il lorsque plusieurs centaines de téléphones sont actifs en même temps ? Quelle exposition et quels effets sur la santé des voyageurs, et a fortiori des conducteurs qui effectuent chaque jour leur service à bord des trains ? La course effrénée aux technologies sans fil toujours plus puissantes est-elle compatible avec le principe de précaution ? Autant de questions soulevées par le CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) du département métro de la RATP, qui depuis 2011 mène une bataille pour obtenir une expertise indépendante sur le sujet.
Le terrain est sensible car, depuis l’apparition du téléphone portable il y a une quinzaine d’années, la polémique fait rage sur les effets nocifs ou pas des ondes électromagnétiques, dans un climat qui ne peut que rappeler l’affaire de l’amiante. Si des études, le plus souvent financées par les opérateurs, continuent de conclure à l’innocuité des systèmes sans fil, d’autres mettent en lumière des effets et risques pour la santé, et les alertes très officielles se multiplient. En mai 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a ainsi classé en 2B, soit « peut-être cancérogènes pour l’homme », les champs électromagnétiques de radiofréquences. Le même mois, le Conseil de l’Europe a adopté une délibération appelant au principe de précaution sur le « danger potentiel » des ondes, et appelant les États à revoir leurs valeurs limites d’exposition. Ces seuils – entre 41 et 61 volts par mètre en France – ne tiennent compte que des effets thermiques des ondes, autrement dit ils nous protègent d’une cuisson. Le Conseil souligne les « effets biologiques non thermiques potentiels sur les plantes, insectes et animaux, ainsi que sur l’organisme humain, même en cas d’exposition à des niveaux inférieurs aux seuils officiels », et préconise d’abaisser les valeurs limites « autant que raisonnablement possible » (Alara pour « As low as reasonably achievable »). Il recommande 0,6 volt par mètre dans un premier temps puis 0,2 volt par mètre à moyen terme.
À la RATP, le classement des ondes en cancérogène probable sème le trouble chez les élus du CHSCT, car les systèmes émissifs sont nombreux sous le tunnel. Aux téléphones portables et aux antennes-relais s’ajoutent plusieurs systèmes propres à la RATP pour la communication entre agents ou le contrôle de la marche des trains. Un cocktail amplifié par le milieu confiné du tunnel, qui empêche la dispersion des ondes, et par l’effet « cage de Faraday » : les appareils émettent plus pour franchir la boîte de fer du train. « Nous voulons savoir à quoi sont réellement exposés les conducteurs dans leur cabine, en situation réelle de travail avec les voyageurs derrière, le déplacement et tous les équipements allumés, explique François-Xavier Arouls, délégué SUD RATP, mandaté par le CHSCT pour porter cette bataille. La direction nous dit qu’elle a fait des mesures et que tout va bien, que les normes sont respectées. Mais ses tests datent de 2009 et ont été faits en laboratoire, avec seulement cinq usagers utilisant un téléphone portable. » Pour le délégué, le principe « Alara » doit aussi être appliqué par la RATP, qui a une obligation de sécurité de résultat envers ses personnels.
En août 2011, le CHSCT déclenche un droit d’alerte. Puis, en septembre, lors d’une réunion où viennent s’exprimer Étienne Cendrier, porte-parole de l’association Robin des toits, et le professeur Belpomme, cancérologue spécialiste de l’électrosensibilité, il vote le recours à une expertise indépendante. Confiée au cabinet Secafi, elle consisterait à faire mesurer l’exposition des conducteurs par CQFD, un laboratoire associatif indépendant qui dispose d’un appareil permettant d’analyser la totalité du champ électromagnétique. Ayant saisi la justice pour s’opposer à l’expertise au nom de l’absence de « risque grave », la RATP obtient son annulation en février 2012, par une décision du tribunal de grande instance de Paris qui valide toutefois la pertinence des questions soulevées par le CHSCT.
« Après le jugement, la direction a accepté de procéder à des mesures en situation réelle de travail, aux heures de pointe sur la ligne 3, avec du matériel adapté », se félicite François-Xavier Arouls. Lors d’un CHSCT mardi dernier, la direction vient de s’engager à effectuer les mesures avant mai 2013, explique le délégué. Contactée par l’Humanité, la direction continue pourtant d’affirmer que des mesures en situation réelle ont « toujours » été menées par ses services, la seule chose nouvelle étant qu’elles sont désormais effectuées dans la cabine du conducteur. Estimant qu’il s’agit d’une polémique agitée « par une minorité syndicale avec les Robin des toits », le porte-parole souligne que « dans tous les cas, les résultats sont largement en dessous des seuils recommandés », mais refuse de donner des chiffres.
« L’essentiel, c’est d’ouvrir le débat public sur la nocivité des ondes en milieu fermé », souligne Thierry Renard, l’avocat du CHSCT. Avec la multiplication des systèmes émettant des ondes, la question monte dans les entreprises. En octobre dernier, l’union syndicale Solidaires a réuni sur le sujet des militants de la Banque de France, du CNRS, de Renault Trucks, de France Télécom, de la SNCF et la RATP, et propose désormais une formation spécifique sur les ondes. Le débat va rebondir avec l’examen à l’Assemblée nationale, le 31 janvier, d’une proposition de loi du groupe écologiste invitant à l’application du principe de précaution dans ce domaine.
Repères :

  • En France, un décret de mai 2002 fixe les valeurs limites d’exposition aux ondes à 41 ou 61 volts par mètre selon le type de fréquence.
  • Des effets sur la santé ont été constatés à partir de 0,6 volt par mètre, et des atteintes au bien-être à partir de 1 V/m après 45 minutes d’exposition.
  • La première Charte de Paris en 2005 fi xait la valeur limite à 2 V/m en moyenne sur 24 heures, ce qui permet des pics au-delà.
  • La réglementation fixe aussi le seuil de 3 V/m pour la « compatibilité électromagnétique », ce qui signifie qu’au-delà, les matériels peuvent interférer. Cela peut poser problème pour les personnes portant des implants médicaux ou des pacemakers.

Lire aussi :
Le Wi-Fi contesté dans les bibliothèques de Paris

Fanny Doumayrou

http://www.humanite.fr/social-eco/dans-les-tunnels-du-metro-la-bataille-des-ondes-co-513282

.

TABLETTES

 

TABLETTES (V 1)

Bonjour,

C’est effectivement le mauvais cadeau de Noël de cette année. Le produit qui prolifère et dont il serait bon de se débarrasser ! ou au moins d’avoir la sagesse de supprimer au moins les hyperfréquences en WiFi, mais qui ne sont que la plus grosse partie agressive et qui nuit à l’entourage. Pour les basses fréquences et la multitude de circuits et autres fréquences générées par l’appareil, son écran tactile, etc, le champ magnétique perturbé généré par la pile, directement en contact avec son utilisateur, c’est encore une autre histoire…

A déconseiller, surtout avec le WiFi actif. Privilégier un usage modéré et de préférence sans réseau actif (on perd alors une bonne partie du pouvoir d’attraction de la chose…)

Sur certaines tablettes, il est possible d’adapter un réseau filaire ethernet avec un clé USB-ethernet, ce qui permet de supprimer le WiFi de la tablette. Mais pour cela il faut déjà oublier les 30 % de tablettes de la marque de la pomme et avoir une tabler androïd et la clé qui sera reconnue, ce qui n’est pas gagné et s’adresse aux experts informatiques.

Et une tablette à fil, c’est difficile à faire passer…

Le plus pénalisant pour les électrosensibles, c’est que ce jouet va rendre pour encore plus de foyers le WiFi indispensable… d’où une contamination encore plus difficile à contrôler dans un environnement d’habitat collectif.

Et imaginons que l’ado qui vit dans la chambre de l’autre côté de la votre dans un immeuble joue toute la nuit avec son nouveau doudou WiFi, là on a gagné le gros lot ! Pour savoir ce qui se passe réellement, des mesures sur 24 heures devient de plus en plus nécessaires !

Ne parlons pas de l’effet sur les enfants : j’ai vu un cas de gamin hyperactif totalement perturbé par le WiFi de son Ipad (le gamin a 2 ans et s’en sert mieux que n’importe quel adulte alors qu’il ne sait pas encore lire)… Cas d’un autiste surdoué ? peut-être. Mais électrosensible, sûrement, vu les tests qui ont été faits en énergétique sur lui…

Cordialement,

Bruno Geissert,

Conseiller en environnement électromagnétique.

Pussiez d’en Haut

73400 Ugine

Tel : 33 (0)4 79 89 75 54

www.equilibrehabitatsante.com

Pour votre santé et celle de votre entourage, préférez les appels téléphoniques depuis et vers les téléphones fixes

filaires.

Consultez et adoptez les 12 bons réflexes pour limiter votre exposition à la téléphonie mobile du Criirem (rubrique

téléchargement pratique) : http://www.equilibrehabitatsante.com/crbst_16.html

berger <louis.boxberger@gmail.com>

Objet : Rép : Tablettes

Date : 4 décembre 2012 13:25:13 HNEC

Les tablettes et surtout les Ipad ne fonctionne qu’en Wifi ou en 3 g voir les 2 a la fois , c’est un ( mauvais ) choix de Steeve Jobs, il n’y a même pas moyens de connecter un câble Ethernet et il n’y a pas de prise usb pour copier des documents, c’est voulu . Le défunt maître de la pomme avait dit « pas de fils … a la patte  » . Donc effectivement c’est une horreur pour les EHS. Gardons nos bon vieux pc ou mac et vive le filaire 🙂

 

.

ALERTE – ACADEMIE AMERICAINE DE PEDIATRIE…

 

Nouvelle alerte : l’Académie américaine de pédiatrie plaide en faveur d’une meilleure connaissance des risques de l’exposition aux radiofréquences pour les enfants et à une meilleure information du public sur ces risques

Un membre du Congrès américain, Dennis Kucinich a déposé, en août 2012, une proposition de loi intitulée « Le téléphone portable, le droit de savoir », qui propose des étiquettes d’avertissement sur les téléphones portables, de créer un nouveau programme national de recherche sur les téléphones portables et la santé et exige de l’Agence de Protection Environnementale (Environmental Protection Agency) de mettre à jour le taux d’Absorption spécifiques (DAS), aujourd’hui obsolète.

Cette proposition de loi vient de recevoir un soutien de poids, celui de l’Académie américaine de pédiatrie qui regroupe pas moins de 60 000 praticiens. Dans une lettre adressée à Dennis Kucinich, le Président de l’AAP, le Dr Thomas K Mc Inerny, affirme ainsi : « L’Académie Américaine de Pédiatrie (la AAP) plaide en faveur du texte H.R. 6358 et soutient particulièrement l’analyse des effets des radiofréquences (RF) sur les populations les plus vulnérables, incluant les enfants et les femmes enceintes. En outre, nous sommes heureux que le projet de loi exige l’examen de ces effets lors de l’élaboration des normes d’exposition maximale. Les enfants sont touchés de manière disproportionnée par les expositions environnementales, y compris par le rayonnement des téléphones portables. Les différences de densité osseuse et de quantité de liquide dans leur cerveau par rapport à un cerveau d’adulte, pourraient permettre aux enfants d’absorber de plus grandes quantités d’énergie RF, plus profondément dans leur cerveau »,

Dennis Kucinich se félicite de ce soutien et souligne :

« Les effets sur la santé des rayonnements des téléphones cellulaires sont potentiellement dangereux pour tous les utilisateurs, mais les enfants sont parmi les plus vulnérables comme le notent les médecins dans la lettre. Je suis honoré que ces professionnels réputés soutiennent le projet de loi ’Le téléphone portable, le droit de savoir. Notre coalition va en s’agrandissant et s’élargissant ».

Pour soutenir son texte, il s’appuie sur la classification des radiofréquences comme « peut-être cancérogène pour l’homme » par l’OMS, au même titre que le plomb et le mercure, sur les données personnelles d’Interphone et sur les recherches qui montrent, notamment les effets sur la fertilité masculine.

Il constate que la Commission Fédérale des Communications (Federal Communications Commission) a publié les valeurs limites de ces rayonnements, appelé Débit d’Absorption Spécifique (DAS). « D’après la Commission Fédérale des Communications, écrit-il, le Débit d’Absorption Spécifique est « la quantité d’énergie RF absorbée par le corps lors de l’utilisation d’un téléphone portable ». La limite actuelle du DAS d’un téléphone portable est de 1,6 watts par kilogramme. Cependant, le DAS actuel est obsolète. Il ne tient pas compte de l’usage actuel du téléphone portable et il ne tient pas compte, non plus des populations vulnérables comme les enfants ou les femmes enceintes. Il suppose que la seule exposition d’une personne est celle de son téléphone en communication, mais avec le WiFi, les « smart phones » et les technologies Bluetooth, l’exposition à un seul périphérique sans fil est plus rare.

En outre, le corps des enfants est en développement et leur crâne est plus « souple » que chez l’adulte. Cela signifie que le cerveau des enfants absorbe plus de rayonnement que ceux des adultes, ceux-là même qui ont été étudiés pour déterminer le DAS. »

« Avec environ 300 millions abonnés au téléphone portable aux Etats-Unis et suffisamment de preuves scientifiques pour montrer le lien entre les téléphones portables et les effets sur la santé comme les tumeurs du cerveau ou les effets sur les spermatozoïdes, les consommateurs ont le droit de savoir ce que leurs téléphones émettent. Nous devons l’exiger » , déclare Dennis Kucinich.

 

16 janvier 2013 – Source : PRIARTEM

http://www.priartem.fr/Alerte-de-l-Academie-americaine-de.html

.

Signaux Précoces et leçons tardives

Les nouvelles technologies ont parfois eu des effets extrêmement nocifs, toutefois les signes avant-coureurs ont bien souvent été étouffés ou ignorés. Le second volume des ‘Signaux précoces et leçons tardives’ examine des cas spécifiques pour lesquels les signaux d’alarmes ont été ignorés, provoquant dans certain cas la mort, la maladie et la destruction de l’environnement.

 

Le premier volume des Signaux précoces et leçons tardives, (Late Lessons from Early Warnings), publié en 2001, était un rapport novateur détaillant l’histoire des technologies ayant par la suite été jugées dangereuses. Ce nouveau volume de 750 pages comprend 20 nouvelles études de cas, et a également de profondes implications pour la politique, la science et la société.

 

Parmi ces études de cas se retrouvent les analyses de l’empoisonnement au mercure industriel, les problèmes de fertilité causés par les pesticides, les perturbateurs endocriniens présents dans les plastiques, et les produits pharmaceutiques modifiant les écosystèmes. Le rapport examine également les signes avant-coureurs provenant des technologies utilisées à l’heure actuelle, parmi lesquelles les téléphones portables, les organismes génétiquement modifiés et les nanotechnologies.

 

Les études de cas historiques montrent que les avertissements ont été ignorés ou écartés jusqu’à ce que les dommages pour la santé et l’environnement ne deviennent inéluctables. Dans certains cas, les entreprises ont privilégié les profits à court terme au détriment de la sécurité du public, en cachant ou en ignorant l’existence de risques potentiels. Dans d’autres cas, les scientifiques ont minimisé les risques, parfois sous la pression de groupes d’intérêts. Ces leçons pourraient nous aider à éviter des conséquences néfastes provoquées par les nouvelles technologies. Cinq de ces histoires illustrent également les avantages apportés par la rapidité de réaction en réponse aux signes avant-coureurs.

 

Le monde a évolué depuis la publication du premier volume des Signaux précoces. Les technologies sont désormais approuvées plus vite que par le passé, et sont souvent adoptées rapidement dans le monde entier. Cela signifie, selon le rapport, une possibilité de propagation rapide et accrue des risques, dépassant la capacité de la société à comprendre, reconnaître et réagir à temps pour éviter les conséquences néfastes.

 

Le rapport recommande une plus large utilisation du ‘principe de précaution’ afin de réduire les risques potentiels des technologies et produits chimiques novateurs insuffisamment testés. Il affirme que l’incertitude scientifique ne justifie en aucun cas l’inaction lorsqu’il existe des preuves plausibles de dommages potentiellement graves.

 

Privilégier le principe de précaution est presque toujours bénéfique – suite à l’analyse de 88 cas de prétendue «fausses alertes», les auteurs du rapport n’en n’ont validées que quatre. Le rapport montre également que les mesures de précaution permettent souvent de stimuler plutôt que d’étouffer l’innovation.

Recommandations principales

 

• D’après le rapport, la science devrait prendre en compte la complexité des systèmes environnementaux et biologiques, surtout lorsque de multiples causes peuvent être à l’origine de nombreux effets différents. Il est de plus en plus difficile d’isoler un seul agent et de prouver sa dangerosité au-delà de tout doute possible. Une approche plus holistique, englobant de nombreuses disciplines différentes permettrait également d’améliorer la compréhension et la prévention des dangers potentiels.

 

• Les décideurs politiques devraient réagir aux signaux avant-coureurs plus rapidement, indique le rapport, en particulier dans le cas des technologies émergentes utilisées à grande échelles. Il propose que ceux étant à l’origine de futurs préjudices payent pour les dommages causés.

 

• Toujours selon le rapport, l’évaluation des risques peut également être améliorée en adoptant l’incertitude de façon plus généralisée et en reconnaissant ce qui n’est pas connu. Par exemple, «aucune preuve de danger» a souvent été interprétée à tort comme signifiant «n’étant pas dangereux », alors même que des recherches pertinentes n’étaient pas disponibles.

 

• De nouvelles formes de gouvernance impliquant les citoyens dans les choix effectués en matière d’innovation et d’analyses des risques pourraient également être bénéfiques, affirme le rapport. Cela aiderait à réduire les expositions aux risques et encouragerait des innovations ayant des avantages sociétaux plus importants. Une plus grande interaction entre les entreprises, les gouvernements et les citoyens pourraient favoriser des innovations plus solides et variées avec un coût moindre pour la santé et l’environnement.

 

Le premier volume en français de ‘Signaux précoces et leçons tardives’ est encore disponible sur le site ici :
http://www.electrosmog.info/spip.php?article4

Voir également :

‘Risque des rayonnements des appareils de tous les jours évalué’ – Communiqué de l’Agence Européenne de l’Environnement – 17/09/2007

 

 

.

Compteurs intelligents: Estrie Refuse met en garde les citoyens

Publié par Vincent Franche-Lombart pour (Estrie) Le mercredi 16 janvier 2013 à 17h52.

Estrie Refuse met en garde les citoyens et les élus de Sherbrooke qui sont en faveur de l’implantation de compteurs intelligents.

Ecouter le reportage

L’impact des radio-fréquences est réel et dangereux pour la santé à long terme.

Chantal Blais est électrosensible et ressent de vives douleurs lorsqu’elle est à proximité d’un compteur intelligent.

Malgré l’approbation de Santé Canada, un maître électricien Jean-Claude Morin soutient que ce n’est pas la fréquence moyenne de l’onde du compteur qui cause problème, mais plutôt son principe de pulsion.

Les élus de Sherbrooke se prononceront le 4 février prochain concernant l’implantation des compteurs électrique à radio-fréquences. En audio, le reportage de Janie Dandonneau.

Source: http://www.985fm.ca/regional/nouvelles/compteurs-intelligents-estrie-refuse-met-en-garde-201368.html

.

Cahiers de Biothéraphie – Alerte SOS radiations électromagnétiques

CAHIERS DE BIOTHÉRAPIE – N°226 – MAI 2011
Dr Max Tétau Paris

 

 

Savez-vous qu’un modeste radiateur électrique est créateur déjà d’un champ électromagnétique (CEM) ? Même éteint placé dans votre chambre à coucher, mais toujours branché, il continue à émettre des radiations électro- magnétiques (REM) capables d’engendrer de tenaces insomnies.

Savez-vous que dès 2005, a été dressée aux Etats-Unis une carte géographique reliant de 1921 à 1956 la progression des leucémies à celle de l’électrification du territoire, et cela région par région ? Les lignes haute-tension (HTS) véhiculant le courant émettent des ondes électromagnétiques. Certes tout est discuté et discutable. Comme toujours en matière d’environnement, experts et contre-experts ferraillent. Mais ce simple précepte du vieil Hippocrate – « Primum non nocere », – nous oblige, nous médecins, à nous pencher sur ce problème de santé publique.
Il s’agit d’une pollution nouvelle, comme il en existe bien d’autres. Dans une certaine mesure, l’Homme se comporte en prédateur de la
Nature. Comme devant toute pollution, sans rejeter les progrès techniques ni affoler nos contemporains, il faut maîtriser les difficultés, limiter les
dégâts, pallier les conséquences fâcheuses pour notre organisme. La connaissance du problème nous y aidera, surtout à titre préventif.

L’homéopathie par ses médicaments de terrain, de drainage y est parfaitement indiquée sur le plan curatif.

Valse de vibrations !
Il existe une gamme extravagante de vibrations et de fréquences dans le spectre quotidiennement émis par les Champs Électromagnétiques
(CEM).
Les Basses fréquences, autour de 50 Hertz (50 oscillations par seconde) sont celles émises par le réseau électrique transportant son énergie.
Ce sont de très basses fréquences (ELF).
Les Hautes fréquences sont infiniment plus nombreuses. Dans un simple four à micro-ondes les fréquences sont de l’ordre de 2,45 Giga
Hertz, 1 GHz représentant 1 milliard d’oscillations par seconde ! Cette fréquence est nécessaire pour agiter les molécules d’eau, principal
composant des aliments, et faire naître la chaleur. Ces hyper fréquences sont celles utilisées pour les transmissions par ondes : téléphone portable
ou sans fil, Wifi, Blue-tooth, réseau Hertzien. Ces moyens connaissent un développement explosif. Plus de 60 millions d’abonnements en France
pour le téléphone mobile, alors que le début de sa commercialisation (USA, Australie) ne date que de 1982.

Les rayonnements électromagnétiques (REM) émis par les CEM sont en fait des mélanges de fréquence. Toutes Hautes Fréquences véhiculent
des ELF. Inversement les ELF des lignes de haute tension émettent des hautes fréquences (EHF) avec des variations brusques et de très grande
amplitude : pic de surtension. C’est à ces pics que notre organisme, constitué essentiellement d’eau, est le plus vulnérable.
Il convient de savoir que les REM sont cumulatifs. Leurs effets s’additionnent dans le temps. Une autre norme physique est intéressante à
prendre en considération : la longueur d’onde. Elle est liée à la fréquence N par la relation C/N ou C désigne la vitesse de la lumière.
Pour les téléphones portables, les longueurs d’ondes sont très faibles, quelques centimètres. Les dégâts sont réservés à l’oreille de l’utilisateur.
Pour les 50Hz du réseau électrique, la longueur d’onde est immense, de l’ordre de 6000 km. On définit ainsi des CEM « proches » et des CEM «
lointains » en mesurant distance entre source émettrice et individu.

la nouvelle pollution
La découverte du magnétisme est attribuée à l’immense mathématicien Thalès de Milet. Ce grand voyageur qui parcourut le Moyen-Orient de
la Babylone à l’Egypte trébucha sur une pierre qui lui parut étrange. Elle attirait à elle les autres pierres de même nature, puis des aiguilles en fer.
C’était la magnétite, minerai d’oxyde ferroso-ferrique Fe3O4, roche volcanique magmatique cristallisant dans le système cubique. Elle fut
appelée « magnétite » du nom de Magnésie, ville d’Asie mineure près de laquelle elle fut trouvée.
Le magnétisme était né et ce fut le début de la grande aventure et d’une vaste pollution. Sous le nom de MAGNES, cet oxyde figure à la nomenclature des laboratoires homéopathiques. Sa pathogénésie n’a pas été réalisée, mais elle ne peut que recouper l’admirable expérimentation figurant dans la Matière médicale expérimentale des propriétés de l’aimant, MAGNES. Nous l’intégrerons évidemment dans nos traitements.
Vous prescrirez donc MAGNES 4, 5, 7 CH en granules ou MAGNES 9, 12, 30 CH en doses

Des conséquences physiologiques
Il ne s’agit pas de terroriser nos concitoyens et de nous transformer en vendeurs de poires d’angoisse. Mais cette prolifération d’ondes
magnétiques risque d’avoir des conséquences physiologiques lourdes d’effets sur notre santé. D’abord elles pénètrent et traversent notre
organisme, cumulant leurs effets. La profondeur de cette pénétration est inversement proportionnelle à la fréquence. Les basses fréquences (ELF)
nous traversent plus facilement que les hyper qui agissent plus superficiellement. Plus la fréquence est importante, plus le risque de lésion directe est élevé par augmentation de la chaleur locale et brûlure. Par exemple, 3GHz : seuil de perception de douleur, 30GHz : brûlure. Sur l’oeil :
trouble de la vision à 3GHz ; oreille : trouble de l’audition à 9GHz. Le passage des courants à l’intérieur du corps peut entraîner des brûlures
internes (prothèses, implants dentaires) ou des dysfonctionnements de pacemakers. Mais il s’agit d’intensité élevée et répétée. Les portiques de
sécurité dont l’usage se répand (aéroports, musées…) dérèglent les pacemakers.

Thalès et sa découverte
Les rayonnements magnétiques ionisants sont dangereux. Il faut les distinguer des rayonnements non ionisants. Ils véhiculent un tel quantum
d’énergie qu’ils entraînent des ruptures intra et extra-moléculaires. Ce sont les rayonnements α, β, γ et rayons X.
Au départ on ignorait leur dangerosité. Depuis, on a constaté les risques de brûlures et de cancers.
Quant aux rayonnements non ionisants (ondes radio, lumière infrarouge…), ils ne sont pas suffisamment énergétiques pour provoquer des ruptures
moléculaires. Les systèmes impulsionnels mis en oeuvre dans les radars puissants provoquent chez le cobaye des effets particulièrement
délétères : mort brutale par dénaturation enzymatique cérébrale, convulsions, désordres caloriques.
Chez le personnel soumis accidentellement à des surexpositions, des dégâts oculaires sont observés du fait de la très faible capacité de
dispersion thermique de l’oeil et de l’absence de vascularisation du cristallin. Lésions rétiniennes, cataracte doivent être dépistées.
Les champs magnétiques statiques (CMS) posent moins de problèmes. Ils sont stables, ne variant pas avec le temps. On les mesure en Ampères par mètre (A.m-1) et en densité de flux magnétique exprimée en Tesla (T). Très protégés, ils posent peu de risque de surexposition.
Les IRM, ou imagerie médicale par résonance électromagnétique relèvent de ce type de champs. Il y a absence d’effets nocifs en dessous de 2T
en aigu (patient), et de 0,2T en chronique (personnel).
Un problème évidemment se posera devant la multiplication actuelle des examens par IRM.

Quid pour notre santé ?
De nombreux patients nous signalent leur intolérance aux ondes électromagnétiques, et l’apparition de troubles depuis l’installation d’une
antenne à téléphone mobile près de leur domicile. De nombreuses études épidémiologiques ont été entreprises. Elles ont des résultats souvent
contradictoires. Quelques phénomènes chez l’animal paraissent bien établis, par exemple des perturbations du système d’orientation des pigeons
et des abeilles. Donc il se passe quelque chose au niveau du système sensoriel ; et de l’animal à l’Homme, il n’y a qu’un pas.
Des patients se plaignent de stress accentué, boule dans la gorge, noeud à l’estomac, mais cela n’a rien de très pathognomique et soulève une
robuste indifférence de nos confrères hospitaliers. Plus grave, on a incriminé les ELF dans le développement des leucémies. Mais là encore
experts et contre-experts se contredisent.
En fait un certain nombre de symptômes fonctionnels reviennent fréquemment. Ils sont en général réversibles : – problèmes d’insomnie, de
mémoire, de concentration intellectuelle – fatigue, sénescence précoce : à 40 ans on se plaint déjà des « effets de l’âge » – états dépressifs ou au
contraire agressivité
– hyperactivité d’enfants accros aux jeux vidéo – contractures, spasmes, jambes sans repos, douleurs articulaires – acouphènes, bruxisme en
rapport avec des métaux dentaires – troubles vasculaires, HTA – baisse de la fertilité, fausse couche – des risques de cancer sont évoqués, gliome,
cancer du cerveau du côté où on téléphone
Il semble qu’il y ait des sujets particulièrement menacés : tous ceux qui travaillent sur des appareils générateurs de CEM : radiothérapeutes,
opérateurs de radio mais aussi les fans de TV, les ménagères aux cuisines suréquipées en micro-ondes et plaques électriques chauffantes. On a
même parlé d’un Syndrome des micro-ondes : céphalées, troubles du sommeil, de la libido, légère leucopénie. De même travail prolongé sur
Internet, maniement des Wifi et Bluetooth.
Ont été incriminés un épuisement des surrénales, une diminution de la mélatonine – l’hormone du sommeil –, des perturbations des activités
enzymatiques.
Tout cela reste assez flou. Comme toujours en matière de pollution (iatrogènes, air, nourritures) où d’énormes intérêts économiques sont en jeu,
les avis des experts divergent.

Mais le simple bon sens nous conduit à penser que cette multiplication de vibrations électromagnétiques plus ou moins cumulatives ne peut pas être dénuée d’inconvénients.
Il n’est pas question de refuser les améliorations de la « triste » condition humaine, ni de vivre dans une chaumière sans électricité à la lueur
d’une bougie sur le plateau du Larzac, mais il convient de moduler, d’organiser et de prévoir des mécanismes de dépollution de notre corps.  Là,
l’homéopathie s’impose.
Les Pouvoirs Publics se préoccupent du danger. Ainsi parmi les recommandations de l’Agence Centrale de sécurité sanitaire (ANSSET) de mars
2010, celle-ci impose une distance de précaution de 100m entre lignes à Haute Tension et les établissements accueillant des personnes fragiles (hôpitaux, écoles, crèches). De même sont à prendre en compte tous les autres équipements générateurs de forts champs magnétiques. Des appareils de mesure perfectionnés le permettent.
D’autres pays sont plus sévères que le nôtre dans leurs normes : Allemagne, Suède.

Les sources à incriminer
Tableau n°1*


De nombreux médecins se préoccupent déjà du problème des CEM. Un sondage a été réalisé auprès de 600 confrères dont 28% pratiquent
l’homéopathie*. Parmi les sources les plus fréquentes de pollutions magnétique sont citées : les antennes de relai téléphonie mobile, les
téléphones portables, les lignes électriques à haute tension, les fours à micro-ondes, le réseau Wifi, les antennes de relai-télévision.
Même les ampoules à basse consommation pourtant vécues comme écologiques, sont source de CEM agressifs. Elles ne doivent pas être utilisées
comme lampe de bureau ou de chevet.
Le même panel de médecins cible un certain nombre de pathologies possibles. Les 3 premières dans la liste sont : cancers à 53%, céphalées, et
troubles neurologiques. Je dois dire que cela m’a paru assez surprenant pour les cancers car il y a là un pronostic grave et le rapport entre cancers
et REM n’a pas été vérifié de manière fiable. Il y a sans doute des soupçons, mais il convient de ne pas inquiéter le public sans certitude.
* Sondage réalisé par Martine Souques1, Jacques Lambrozo2, Anne Perrin3 1 Service des Études Médicales, EDF, Paris 2 Institut de Recherches
Biomédicales des Armées- antenne CRSSA, La Tronche Effets biologiques et sanitaires des RNI 60 SFRP – 25 janvier 2011

Les données personnelles pathologiques
Les résultats du sondage nous donnent la réponse.
Tableau n°2*


Traitement : Type Sensible et homéopathie
Nous sommes tous exposés à des milliers de vibrations magnétiques et pourtant nous ne développons pas tous apparemment un syndrome
CEM. Il y faut une sensibilité particulière, appartenir à un Type Sensible à l’électromagnétisme. Déjà Hahnemann le prévoyait.
La notion de Type Sensible est à la base des Constitutions homéopathiques. On sait en effet qu’un certain nombre de types humains, définis par
leur morpho-typologie se sont révélés à l’expérimentation pathogénétique de certains sels constitutionnels de notre organisme. C’est la base
même de nos Constitutions. Un type s’est ainsi révélé particulièrement sensible à l’électromagnétisme : PHOSPHORUS.
Des multiples observations et plaintes cliniques recueillies, il est possible d’identifier un syndrome que nous identifierons comme Syndrome
CEM. Constitué d’un ensemble de symptômes fonctionnels, il va nous permettre de faire jouer sur un plan thérapeutique une Similitude
homéopathique de type hormétique.
Syndrome CEM – Fatigue permanente s’étalant au long du jour, surtout le matin au réveil. Difficulté à sortir du lit. – Tristesse et mélancolie. N’a
plus envie de faire le moindre effort. Mais paradoxalement, hyperactivité chez l’enfant avec agressivité. – Difficulté de concentration, perte de
mémoire. – Insomnie, ou a minima troubles du sommeil. On ne peut s’endormir. Insomnie à 4h du matin (cf. Nux vomica).
Sommeil agité, rêves multiples. – Céphalées et migraines. – Acouphènes. – Troubles digestifs et hépato-pancréatiques. Aérogastrie et aérocolie.
Intestin irrégulier. Alternance de constipation et diarrhée. – Troubles respiratoires à types de spasmes d’asthme. Fragilité pulmonaire. – Troubles
cardiovasculaires : extrasystoles, fibrillation, hypertension artérielle. – Baisse de la libido après période d’excitation. Baisse de la fertilité. –
Agitation des membres, spasmes, contractures. Jambes sans repos. – Douleurs articulaires en particulier du dos, cervicalgies et dorsalgies. –
Troubles neurologiques à type de spasme et de tremblements. – Atteinte des lignées sanguines, en particulier leucopénie avec baisse des défenses
immunitaires. – Sensation de brûlure un peu partout sur le corps, paume des mains surtout.

Phosphorus
Sa pathogénésie regroupe à peu de choses près les signes du syndrome CEM. Phosphorus, ce longiligne fragile, facilement impressionnable,
présente entre autres : – Une faiblesse générale avec fatigue permanente avec besoin de se reposer. – Une hypersensibilité a toutes les impressions
extérieures. Les variations électriques de l’atmosphère l’aggravent (< orage). Nerveux, angoissé surtout au crépuscule. Sensible au magnétisme. –
Sommeil agité, rêves abondants. N’arrive pas à s’endormir. Insomnie à 4h du matin. Se lève la nuit pour manger. – Céphalée congestive < bruit,
lumière, chaleur ; > froid. – Vertiges avec sensation de déséquilibre et défaillance. – Gros foie douloureux. Ne peut se coucher sur le côté droit. –
Enrouement douloureux, pire dans les soirées. – Encombrement pulmonaire avec congestion (toux, spasme) < couché sur le côté droit.) –
Palpitations cardiaques < couché sur le côté gauche – Phase de désir sexuel augmenté et de période de chute de la libido. – Dos douloureux, faible
au niveau des cervicales et des dorsales.
Modalités :
– < par la chaleur, au crépuscule, par l’orage, les IRM. – > par le froid, pour les maux de tête et d’estomac.

 Le syndrome CEM
D’autres types sensibles peuvent être en cause, en particulier SILICEA, surtout quand des déficits immunitaires s’installent avec menace de
cancer. En revanche les Carboniques paraissent particulièrement résistants. Ces médicaments de fond seront prescrits en hautes dynamisation, 12,
15, 30 CH, en doses mensuelles par exemple. D’autres médicaments d’action ponctuelle permettront de traiter les symptômes locaux. Nous les
individualiserons.

RHUS TOX, BRYONIA, ACTAEA RACEMOSA 5CH combattront les douleurs articulaires, en particulier le rachis.

PHYSOSTIGMA, GELSEMIUM 9CH seront indiqués dans le syndrome neurologique

NUX VOMICA 5CH plus que LYCOPODIUM dans les problèmes digestif.

COFFEA, HYPERICUM 9CH sont un traitement dans les troubles du sommeil.

LAPIS ALBUS 9CH redressent des défaillances immunitaires.

Enfin nos techniques de drainage seront les bienvenues. Il s’agit de drainer les tissus pour éliminer l’imprégnation électromagnétique,
Gemmothérapie, Organothérapie.
L’Oligothérapie Déchélatrice y sera intéressante pour restructurer les complexes chélateurs résultant de la pollution alimentaire. GLAUCONIE
D8 par son activité sédative sur le spasme y sera utile, 1 ampoule 3 fois par semaine.
Donc prescrire : GLAUCONIE D81 ampoule 3 fois par semaine PHOSPHORUS 15CH
1 dose par mois

Précautions à prendre
Mieux vaut prévenir que guérir ! Quoi qu’il soit bien difficile de se protéger devant le tsunami d’ondes magnétiques. Le 1er endroit à protéger
est la chambre à coucher où nous passons tout de même entre 7 et 9h par 24h. – Bannir TV, téléphone portable ou sans fil, ordinateur portable,
radioréveil. – Débrancher les appareils électriques quand ils ne sont pas utilisés (radiateurs), les éteindre ne suffit pas.
– Mettre les équipements électriques correctement à terre. – Eviter les ampoules basse consommation dans la journée, si possible modérer l’usage
de téléphone portable. Ne pas passer son temps sur Internet. – Métaux dentaires, prothèses, pacemakers, lunettes à monture métallique accroissent
la sensibilité aux CEM. – Eviter les textiles synthétiques. La laine, le coton naturel protègent. Le meilleur : la soie naturelle, mais pas à la portée
de toutes les bourses ! – L’explosion actuelle des CEM engendrent des dangers qu’on ne soupçonne même pas. Il convient d’être prudent ? il
nous faut apprendre à gérer cette pollution nouvelle.

Hahnemann et le magnétisme
Samuel Hahnemann s’intéressait de près aux phénomènes magnétiques. A titre historique, il est intéressant de le savoir. Impressionné par les
travaux de Mesmer (1734-1815) et son fameux « Baquet » présenté à Paris en 1774, Hahnemann introduit dans son Organon, dès la 3ème édition
de 1824, des articles terminaux consacrés à Mesmer et au magnétisme. Il y distingue les effets de l’électromagnétisme, et surtout magnétisme
artificiel provenant de l’aimant et du magnétisme humain. Hahnemann dans sa consultation ne négligeait pas la passe magnétique (§286 à 289).
Une pathogénésie de l’aimant figure dans son Traité de Matière Médicale de 1811. Réalisée par Hahnemann lui-même, nous disposons de 395
symptômes pour l’aimant global, 385 pour le pôle sud et 450 pour le pôle nord envisagés séparément (1811). Leur lecture est instructive car nous
y retrouvons la plupart des symptômes de nos patients souffrant de la « maladie magnétique ».

CAS CLINIQUE Mme V, 60 ans.
Consulte pour troubles accentués qu’elle attribue à l’implantation, autour de son modeste 6 éme étage de banlieue, de multiples antennes de
téléphones mobiles et TV.
Elle ne dort plus. Elle a des sifflements d’oreille, des palpitations. De vives bouffées de chaleur inondent son noble visage. Spasmes digestifs et
respiratoires, gaz, éructation. Rien ne va plus.
Tout cela constitue un joli tableau d’hystérie évidemment diagnostiqué par des confrères allopathes consultés.
Nous, nous décidons de la prendre au sérieux. Chaque fois qu’elle part dans sa maison de campagne, insomnie, palpitations, spasmes
disparaissent. Elle dort comme un loir.
Nous lui prescrivons donc pour 3 mois :
Matin Matin Soir
TILIA TOMENTOSA Bg Mg 1D – IGNATIA 5CH – LACHESIS 7CH
50 gouttes 4 granules 4 granules
Tous les dimanches en alternant : un dimanche 1 dose l’autre dimanche 1 dose MAGNES 12CH –  PHOSPHORUS 12CH
6 doses 6 doses

Abréviations utilisées
CEM : CMS : EHF : ELF : HTS : REM : SFRP :
champ électromagnétique champs magnétiques statiques hautes fréquences basses fréquences lignes haute-tension radiations électromagnétiques
Société Française de Radioprotection
Un grand merci à Mesdames Françoise Emery, Maître de conférences de Mathématiques et Annie Ginibre, Maître de
conférences de Physique pour la documentation qu’elles m’ont apportées.
Dr M. Tétau
64 CAHIERS DE BIOTHÉRAPIE – N°226 – MAI 2011

.
Langues
EnglishFrenchGermanItalianSpanish
Archives