Electrosensibilité
Electrosensibilité – Ondes de chocs
L’hypersensibilité électromagnétique, nouveau mal peu reconnu dans le monde du travail, pousse certains à l’extrême : quitter leur emploi. Témoignages.
C’est une zone grise, aussi polémique que méconnue. Mais, si elle reste discrète, la question de l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques pousse désormais la porte des entreprises. Et celle des tribunaux. Pour la première fois en France, une femme, qui expliquait être réduite à l’inactivité par ce syndrome, va bénéficier d’une allocation adulte handicapé, après avoir saisi la justice. Cette aide lui avait été refusée par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l’Ariège, mais les juges du contentieux de l’incapacité de Toulouse ont donné raison à la requérante en août, en évoquant une «restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi». Une décision validée en appel cet automne et qui pourrait ouvrir la voie à d’autres requêtes. Une affaire similaire est d’ailleurs en cours d’instruction. En 2014, un homme s’était aussi vu accorder une aide par la MDPH de l’Essonne pour ces mêmes maux, mais à l’amiable.
Premiers à s’être penchés sur le sujet, les syndicats ont tiré la sonnette d’alarme il y a quelques années, dans les bibliothèques publiques, à la RATP ou encore à la Banque de France. Autant de lieux de travail, où des «salariés en souffrance ne peuvent plus venir au travail», explique Eric Beynel, de Solidaires. Leurs symptômes : maux de tête, troubles du sommeil, irritabilité, pertes de mémoire ou sensations de brûlure. Mais, sans surprise, «ces situations restent difficiles à faire reconnaître», poursuit le syndicaliste. Et pour cause : «Selon les employeurs et le corps médical, ces salariés passent au mieux pour des farfelus, au pire pour des tire-au-flanc.»
Dans le flou. Un scepticisme renforcé par la position de l’Agence nationale française de sécurité sanitaire qui a conclu à l’absence «d’effet avéré sur la santé», en 2013. Et ce alors que l’Organisation mondiale de la santé a reconnu, en 2005, l’existence de «divers symptômes» liés à l’électrosensibilité. De quoi laisser les entreprises dans le flou. «Les sociétés qui ont des salariés évoquant de tels symptômes ne sont pas prêtes à baisser l’exposition ou à faire des aménagements, tant que le risque n’est pas avéré et qu’il n’y a pas de réglementation», note Georges Granpierre, du bureau d’études Mantenna, spécialisé dans la mesure des rayonnements électromagnétiques. Pour l’heure, la demande des entreprises est donc cosmétique. «Mais elle pourrait augmenter, si les analyses deviennent obligatoires, poussées par le droit européen», anticipe l’expert.
Solutions. «Globalement, mis à part certaines boîtes à l’écoute, cela reste un tabou», note de son côté Manuel Hervouet, du collectif des électrosensibles, regrettant que prévention et dialogue soient au point mort en France. Restent quelques initiatives. «Des solutions existent, jure Catherine Gouhier du Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques. On peut couper le wi-fi, déplacer une borne, un téléphone filaire : autant de petites choses qui peuvent permettre à un salarié de poursuivre son travail.» Sans que cela suffise toujours : «Pour certains, la seule manière de s’en sortir, c’est l’abandon de poste.» Une voie extrême qu’ont dû envisager trois électrosensibles, qui nous ont décrit leur souffrance au travail.
«Les spécialistes ont commencé à me dire que c’était dans ma tête»
Pauline (*), trentenaire, chef de projet dans une entreprise de signalétique, a pu obtenir une adaptation de son poste, du fait de son électrosensibilité. «Mais cela n’a pas suffi», raconte cette Francilienne qui a choisi de quitter son entreprise par le biais d’une rupture conventionnelle de contrat. Pour elle, tout a commencé par des épisodes de forte fatigue, mêlés à de l’agressivité au boulot et des maux de tête, avec parfois perte de concentration et vertige. «Intellectuellement, j’avais du mal à rester en face de mon ordinateur. Parfois je ne me souvenais plus pourquoi j’avais ouvert un fichier», raconte-t-elle. Elle ne pense pas, alors, aux ondes. «C’est ma généraliste qui m’a expliqué que mes soucis pouvaient venir de là.»
Suite à un «pic», elle est arrêtée quatre mois par sa médecin. C’était il y a cinq ans. «A l’époque, je réagissais au quart de tour au wi-fi installé dans le bureau. J’ai multiplié les examens. Mais les spécialistes ont commencé à me dire que c’était dans ma tête.» En se mettant au vert, elle réussit pourtant à «améliorer son seuil de tolérance.» Elle revient à son poste et obtient un mi-temps thérapeutique. Avant de replonger. «Je ne comprenais pas, j’étais naze tout le temps. Mon employeur avait demandé à mes collègues de couper le wi-fi dans le bureau, mais certains ne voulaient pas et le rallumaient dans mon dos.» D’abord bienveillant, son patron, «un grand consommateur de produits high-tech», change de ton. «Il râlait tout le temps. J’ai fini par avoir l’impression qu’il voulait me faire craquer. J’ai tenu bon pendant trois ans, avant de lâcher.» Aujourd’hui, elle parle un peu plus librement de son mal, «même si c’est un sujet pénible au travail, dont on a un peu honte». Et envisage de créer sa start-up, dans des conditions adaptées, pour «ne pas être contrainte d’aller se réfugier au fin fond de la Lozère pour fabriquer du fromage».
«J’avais l’impression que les RH ne me prenaient pas trop au sérieux»
Sylvie (*), 45 ans, est fonctionnaire dans le secteur de l’environnement. Après quatre ans d’arrêt de travail, elle est sur le point de reprendre son activité dans le même service. «Ma carrière, complètement bloquée par l’électrosensibilité, va pouvoir reprendre», se réjouit-elle. Avant de revenir sur son combat, débuté en 2010 : «Mon bureau était très exposé, puisqu’il était situé à proximité de plusieurs émetteurs et antennes, notamment celles de la tour Eiffel et d’une gare.» A l’époque, elle a des problèmes de sommeil, a «besoin de lire six fois une phrase pour la comprendre», et, surtout, «l’impression de griller de l’intérieur». Elle enchaîne plusieurs arrêts maladie de courte durée. Puis, un jour, alors qu’elle tient «à peine debout», alerte sa hiérarchie. S’ensuit la venue d’experts, qui mesurent un niveau d’exposition aux ondes en dessous des normes maximales. «Sauf que c’est la dose totale à long terme qui pose problème», s’agace-t-elle. Son employeur refuse alors de la laisser continuer en télétravail, avant de demander sa mise à disposition d’office pour raison médicale. «J’ai eu le sentiment d’être mise au rebut», se souvient-elle. Elle dépose alors un recours devant le comité médical supérieur. Elle passe devant un neurologue, puis un psychiatre. L’expertise médicale conclut à son aptitude à travailler à temps partiel thérapeutique. «Cela a légitimé mon propos vis-à-vis de mon employeur, car jusque-là, j’avais l’impression que les ressources humaines ne me prenaient pas trop au sérieux. Pour eux c’est difficile, car cela ne rentre pas dans les cases, analyse-t-elle. Mais la question de l’aménagement de poste reste entière.» Point positif, entre-temps, son service a quitté le quartier de la tour Eiffel. Quant à ses collègues, ils la soutiennent : «Dans une administration qui s’occupe d’environnement, les gens sont plutôt ouverts à ce genre de problématiques.»
«Cela voudrait dire me faire une cage de Faraday…»
Marie-Pierre (*), jeune quinqua, spécialiste marketing en Ile-de-France, est en arrêt maladie depuis début 2015. Auparavant, elle travaillait «du matin au soir, sur un plateau de travail très exposé en ondes, à cause du wi-fi, des bornes de téléphone sans fil, des portables». Dans cet open space, elle explique que son électrosensibilité s’est développée par «accumulation» à partir de 2008, avant de s’aggraver fin 2014. Acouphènes, pertes de mémoire, grosses fatigues, pression crânienne, sensations de brûlure au visage et à la bouche : les symptômes qu’elle décrit l’empêchent de travailler. «A la fin, c’était en permanence. Même les trajets en voiture devenaient très gênants», ajoute-t-elle. Elle finit par en parler à son employeur : «Au début, il s’est montré plutôt réceptif à mes problèmes. Il a vraiment cherché une solution, mais il a vite trouvé que j’étais un dossier un peu trop compliqué. Et puis, que faire ? Adapter mon poste ? Cela voudrait dire m’isoler des autres salariés, me faire une cage de Faraday [un espace d’isolation électrique, ndlr] seule dans mon coin, et sans garantie de succès. J’ai fini par ne plus y croire.»
Petit à petit, elle se résigne. D’autant que les relations avec ses collègues de travail souffrent de cette situation. «Certains ont été réceptifs, mais d’autres m’ont prise pour une extraterrestre. Ils ont mal pris quand la direction a imposé à tout le monde de mettre les portables en mode avion pendant les heures de boulot.» Pendant une courte période, son employeur finit par l’isoler dans une salle de réunion. «J’ai eu droit à des remarques, des sous-entendus désagréables», se souvient-elle. Pour l’heure, elle ne peut imaginer retourner à son poste et espère une reconnaissance de son handicap.
(*) Les prénoms ont été changés.
http://www.liberation.fr/france/2015/12/21/ondes-de-chocs_1422248
Ondes : une étude établit la causalité pour l’électrosensibilité !
Paris, le 06 Janvier 2016
Une étude de l’ARTAC (Association pour la Recherche Thérapeutique AntiCancéreuse www.artac.info) a pu (enfin!) détecter des marqueurs biologiques communs entre électrohypersensibilité et sensibilité chimique multiple pour établir le diagnostic objectif et la caractérisation d’une même pathologie. L’une et l’autre affection ont une origine environnementale, et qu’elles soient liées aux champs électromagnétiques et/ou aux produits chimiques est hautement probable.
Belpomme D, Campagnac C, Irigaray P. Reliable disease biomarkers characterizing and identifying
electrohypersensitivity and Multiple Chemical Sensitivity as two etiopathogenic aspects of a unique
pathological disorder. Rev Environ Health. 2015 Dec 1;30(4):251-71
La controverse sur les causes de l’Electrohypersensibilité (EHS) et de la sensibilité aux produits chimiques multiples (MCS) réside dans l’absence de critères diagnostics reconnus en raison du manque de biomarqueurs objectifs. Depuis 2009, l’ARTAC a investigué cliniquement et biologiquement 1216 cas de malades se disant être atteints d’EHS et/ou de MCS.
Les données personnelles de l’étude révèlent qu’EHS (électro -sensibilité) et MCS (chimico -sensibilité) peuvent êtreobjectivement caractérisées et diagnostiquées par des tests simples. Chacune des deux affections impliqueen effet une hyperhistaminémie et un stress oxydant liés à une inflammation, une réponse auto-immune,une hypoperfusion dans la région capsulotalamique, une ouverture de la BHE (barrière hématoencéphalique), ainsi qu’un déficit en mélatonine.
L’ensemble de ces éléments démontrent donc que les malades se réclamant d’une électrohypersensibilité et/ou d’une sensibilité multiples aux produits chimiques sont de vrais malades, que leur affection ne relève nullement d’une pathologie psychiatrique ou même psychosomatique.
En outre ces résultats suggèrent très fortement la possibilité d’un risque augmenté de maladiesneurodégénératives chroniques chez ces patients. Ces études se poursuivent dans le cadre de collaborations internationales.
Pour Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits, « L’étude de l’ARTAC a pu mettre en lumière des
biomarqueurs objectifs tant pour l’électrosensibilité que pour la chimico-sensibilité. Ceci est de nature à
éteindre cette polémique scientifique artificielle qui ne sert que les intérêts économiques de court-terme
des industriels au détriment de la santé publique. J’appelle les pouvoirs publics à mettre en place de
toute urgence les politiques publiques d’exposition du public que Robin des Toits préconise depuis trop
longtemps. »
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Etienne CENDRIER
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qui luttent pour la sécurité sanitaire des populations
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AGORAVOX – L’Electrosensibilité…. mal du 21ème siècle ?
Reconnaissance de l’électrosensibilité : la Sécurité Sociale comme fer de lance ?
Rétrospectivement, l’été 2015 s’analysera comme une étape importante dans la reconnaissance de l’électrosensibilité comme mal du XXIème siècle. Mais le combat est rude, nourri par les balivernes continuelles de médecins installés, refusant d’évoluer. Un acteur s’avère pourtant central pour faire bouger les choses, un des piliers de notre République et du programme du conseil national de la résistance : la Sécurité Sociale.
Reconnaissance tacite du phénomène et jeu de dupes mis à nu
La prise de conscience concernant les effets sanitaires des ondes électromagnétiques grandit, et ce malgré les dénégations de la médecine moderne. Ici et là, des actions se font jour pour cartographier les points de radiations voire interdire l’installation d’une antenne. Le ministère de l’éducation se fend même d’un référentiel wifi ! C’est dire.
Là où cela devient intéressant, c’est quand les objectifs cachés de certaines associations sont mis en lumière. Ainsi, la journaliste scientifique Annie Lobé a levé plusieurs lièvres en suivant les débats de l’Assemblée nationale concernant l’adoption obligatoire du compteur Linky, les 20/21 mai. Notamment lorsque la députée PS et rapporteur de la loi, Sabine Buis, s’est prévalu d’une expertise réalisée par le bien connu CRIIREM pour demander le retrait des amendements parlant des effets sanitaires des ondes. Et que dit cette étude ? Qu’il n’y a ni risque sanitaire ni rien à craindre du développement du Linky ! Or, cela laisserait à penser que le CRIIREM joue double jeu. Ce Centre de Recherche et d’Information Indépendant aurait-il, lui aussi, cédé aux sirènes des lobbies ? S’institutionnaliser, recevoir des financements publics, bref, jouer la caution « morale », celui qui défend les électrosensibles mais qui, à la fin, se rallie aux industriels…
Victoire juridique et mouvement populaire
Le dernier coup gagnant des électrosensibles a été la splendide victoire juridique de Marine Richard pour faire reconnaître son handicap. Les opposants aux EHS ont beau ergoter, rien n’y fait. Un cap a été franchi. Reste à institutionnaliser cette reconnaissance et quoi de mieux que la Sécurité Sociale, organisme d’assurance de tous les Français, pour mettre en pratique cette décision de justice. 70 000 personnes électrosensibles doivent-elles restées des parias de la société ?
Un mouvement citoyen doit se structurer afin que l’Etat, garant de la protection des intérêts de tous, lutte contre l’inaction coupable de certains médecins envers les électrosensibles tout en s’opposant au dangereux lobby des opérateurs téléphoniques et autres scientistes. A ce titre, cette pétition est à signer et à partager afin que la Sécurité Sociale :
- Rembourse à 100% la naturopathie ou encore la lithothérapie, cette médecine douce capable d’apaiser les maux des électrosensibles à travers les propriétés sensorielles des cristaux.
- Prenne en charge à 100% un « kit de survie » de l’électrosensible, à savoir des patchs anti-ondes mais aussi des habits spéciaux (fils métalliques, aluminium et tissu blindé) protégeant les parties vitales du corps (cerveau, cœur-poumons et organes de reproduction) : sous-vêtements, casquettes, voire des combinaisons intégrales…
- Rembourse les travaux de mise en place d’une pièce à vivre au domicile de l’électrosensible, cage de Faraday indispensable et abri contre les ondes.
- Verse une allocation pour pouvoir vivre décemment, au regard de l’isolement et de l’abandon que connaît l’électrosensible.
Le chemin est encore long. Et abrupte.
djuVSondes
Interview du Pr Belpomme
L’électrosensibilité, une maladie à part entière
La justice vient de reconnaître l’existence d’un handicap lié à une électrosensibilité aux ondes magnétiques. Les symptômes sont réels mais la cause n’est pas encore scientifiquement établie. Pour le Pr Belpomme, cancérologue et membre de l’Association de recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac), il s’agit d’une maladie à part entière.
« Ensemble des troubles physiques dus, selon la description des personnes atteintes, à une sensibilité excessive aux ondes et aux champs électromagnétiques ambiants » : voici la définition de l’électrosensibilité proposée par l’édition 2016 du Larousse. Alors que la justice vient de reconnaître comme un handicap grave l’hypersenbilité aux ondes magnétiques, les experts sont toujours divisés sur ce sujet. En 2013, l’Anses a rendu un rapport où elle estimait que l’exposition aux ondes électromagnétiques pouvait provoquer certains effets biologiques mais que les données personnelles scientifiques actuelles ne montraient pas d’effets sur la santé. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu en 2005 que l’électrosensibilité était « caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d’un individu à l’autre » et« ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Le Pr Belpomme, lui, reçoit en consultation ceux qui en souffrent. Il donne son point de vue.
Faire Face : Qu’est-ce-que l’électro-hypersensibilité ?
Pr Dominique Belpomme : Une intolérance aux champs électromagnétiques. Ce syndrome se caractérise par des maux de tête, une douleur dans une oreille (pour ceux abusant des téléphones portables), des picotements, des brûlures, des faux vertiges et, très souvent, des troubles cognitifs. Dans 20 % des cas, les patients ne peuvent même plus lire un livre. D’autres souffrent aussi d’insomnie, d’une fatigue chronique et d’une tendance dépressive. Ils ne peuvent plus se tenir à proximité des ondes.
FF : Comment soulager les malades ?
Pr D.B : Chez sept personnes sur dix, l’intolérance est considérablement améliorée grâce au traitement consistant en antioxydants, antihistaminiques et vitamino-thérapie intense. Ce dernier réduit l’intolérance symptômatique et normalise les marqueurs biologiques mais, malheureusement, ne réduit pas l’électro-hypersensibilité d’où la nécessité que les malades se protègent.
Dans certains cas, l’évolution n’est pas favorable et peut survenir une atteinte du système nerveux telle une maladie d’Alzheimer voire une maladie de Parkinson. Il faut que les pouvoirs publics se saisissent de ce problème de santé publique.
FF : Les enfants sont-ils concernés ?
Pr D.B : Oui, ils peuvent aussi être victimes de ce syndrome d’électro-hypersensibilité, y compris les nourrissons. Il existe une susceptibilité génétique même si elle n’a pas été mise en évidence. Par contre, l’abus d’exposition pourrait entraîner des anomalies épigénétiques. Il est très important que pendant la grossesse, les femmes n’utilisent pas de téléphone portable, sauf cas d’urgence, et se mettent à l’abri du wifi. Avec les jeunes enfants, il faut éviter de les laisser devant un écran allumé, ne pas utiliser de portable en leur présence et les éloigner des sources wifi. Pour se préserver, on ne téléphone pas non plus dans les transports.
FF : Avec les années, le nombre de patients augmente-t-il ?
Pr D.B : Cette hypersensibilité pourrait concerner une personne sur deux en Europe. En France, 1 à 2 % de la population en serait déjà victime. Actuellement, je vois dix nouveaux patients par semaine. Les médecins généralistes reconnaissent aussi de plus en plus ce problème, un patient sur deux m’est adressé par eux.
FF : Que va changer cette décision de justice ?
Pr D.B : Cette décision du Tribunal de Toulouse devrait faire jurisprudence. Aujourd’hui, certains experts nient le problème alors que les malades sont bien réels, eux. Si ce n’est pas des champs électromagnétiques, de quoi souffrent-ils ? C’est vraiment un déni face à la réalité. Dans les prochains mois, le journal scientifique américain Reviews on Environmental Health (REVEH) publiera les résultats de nos études à ce sujet. Propos recueillis par Johanna Amselem
http://www.faire-face.fr/2015/09/11/electrosensibilite-belpomme-syndrom
ÉLECTROSENSIBILITÉ : une onde d’incompréhension !
SANTÉ
MNH revue 187 – février 2015
Entre 1,5 et 2 % de la population se dit hypersensible aux champs électromagnétiques de l’environnement. Les symptômes évoqués peuvent obliger certains malades à cesser de travailler ou à modifier totalement leur mode de vie.
Radio, télé, wifi, ordinateurs, téléphones portables… Nous baignons dans les champs d’ondes électromagnétiques. Pour la plupart des gens, cette exposition semble sans conséquence. Mais pour 1,5 à 2 % de la population, cette “immersion” quasi quotidienne est source de douleurs intenses.
Ces personnes électrohypersensibles (EHS) décrivent des symptômes variés : migraines, vomissements, irritabilité… Leur souffrance est telle que certains ont été obligés de cesser de travailler, voire de changer de mode de vie. Mais contrairement à la Suède ou à la Grande-Bretagne, la France ne reconnaît pas ce syndrome comme une maladie. Elle suit les avis de l’Organisation mondiale de la santé et du Comité européen chargé des risques émergents (Scenihr) qui, « sans nier la réalité de cette souffrance, » estiment que « rien ne permet de relier ces symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques. » En 2013, l’Agence nationale de sécurité sanitaire s’est mise au diapason. Elle reconnaît également « la souffrance des électrohyper-sensibles » mais estime que les ondes n’ont « pas d’effet sanitaire avéré chez l’homme. » Les manifestations auraient donc une origine psychique ? Laurent Chevalier, créateur d’une consultation spécialisée à Montpellier, observe prudemment qu’une « grande partie de ses patients sont des migraineux non traités. »
Dominique Belpomme, professeur de cancérologie à l’université Paris-Descartes (Paris V), pointe, lui, un lien entre électrosensibilité et sous-oxygénation du cerveau.
UNE LOI MI-FIGUE, MI-RAISIN
En définitive, d’études en controverses, personne ne semble en mesure de trancher la question. La proposition de loi sur les ondes électromagnétiques, qui devrait, à l’heure où nous publions ce magazine, être adoptée par
LES BOÎTIERS WIFI BANNIS DES CRÈCHES
La proposition de loi sur les ondes électromagnétiques prévoit plusieurs dispositions pour les plus jeunes. Les députés ont interdit l’installation de boîtiers wifi dans les crèches et les garderies. Les sénateurs, six mois plus tard, ont imposé la désactivation des accès sans fil dans les écoles primaires, lorsque les équipements ne sont pas utilisés pour des activités pédagogiques.
Le texte interdit la publicité pour les tablettes aux moins de quatorze ans (sous peine de 75 000 euros d’amende), en se calquant sur les règles déjà en vigueur pour les téléphones portables. Les sénateurs ont également interdit la publicité pour des mobiles dépourvus de kits oreillettes. “Sur demande” lors de l’achat de l’appareil, la fourniture d’oreillettes adaptées aux moins de quatorze ans devient obligatoire.
“contradictions flagrantes” de la législation. Ils s’étonnent qu’un homme souffrant d’élec-trosensibilité se soit vu accorder une aide financière par la Maison départementale des personnes handicapés (MDPH) de l’Essonne, en avril dernier, au titre d’une maladie… qui n’est pas reconnue comme telle ! Ils observent avec ironie que l’Agence nationale des fréquences (ANFR), établissement public administratif, propose depuis le 1er janvier 2014 des mesures gratuites des ondes chez les particuliers… alors même que le Parlement (1), reflète ces tergiversations.
Le texte demande au gouvernement un rapport sur l’electrosensibilité dans un délai d’un an après la promulgation de la loi. Il prévoit aussi, chaque année, un recensement des points dits “atypiques” où le niveau d’exposition aux champs électromagnétiques dépasse “substantiellement” la moyenne nationale. Les plus jeunes bénéficient de mesures spécifiques de protection. Mais aucune baisse des niveaux d’ondes émises n’est prévue. Pas plus que la création des “zones blanches” réclamées par les électrohypersensibles.
Ces derniers, désabusés, mettent en cause les l’exposition aux champs électromagnétiques est officiellement jugée inoffensive (2). Ils attendent, enfin, que la “logique sanitaire” prenne le pas sur la “logique économique” qui conduit, selon eux, à privilégier « les intérêts de quelques lobbies puissants au détriment de la santé des citoyens. » Sans grand espoir d’être entendus.
CÉDRIC PORTAL
(1) Le texte a été adopté par l’Assemblée nationale le 23 janvier 2014 puis par le Sénat le 26 juin 2014.
(2) Pour cela, il suffit de remplir un formulaire téléchargeable sur le site service-public.fr
EHS – la réponse culturelle et sociale
De prime abord, on pourrait croire que lorsque les personnes souffrant d’hypersensibilités environnementales parlent de leur souffrance ou font des demandes d’accommodement auprès de leur entourage, elles reçoivent une écoute sympathique et compréhensive de la part des autres. Après tout, personne ne prétend que les symptômes des personnes atteintes ne sont pas réels, même si les chercheurs ne s’entendent pas tous sur la cause la plus probable de ceux-ci.
Hélas, tant les anecdotes des personnes atteintes que les études scientifiques révèlent que c’est fréquemment le contraire qui se produit. Souvent, les personnes souffrant d’hypersensibilités environnementales ne sont pas prises au sérieux ou ne sont tout simplement pas crues. Elles deviennent marginalisées dans leurs lieux de travail et perdent parfois leur emploi. Elles peuvent avoir à affronter des collègues de travail qui portent encore plus de parfum, des voisins qui utilisent encore plus de pesticides ou des concierges qui répandent encore plus de produits de nettoyage dans le but de démontrer qu’il n’y aura strictement aucune concession à leur égard. Elles perdent des amis qui refusent de croire qu’elles ne peuvent plus se rendre au centre commercial ou dans un cinéma. Elles peuvent être ostracisées au sein même de leur famille. En plus d’être malades, les personnes atteintes sont donc souvent obligées d’affronter des expressions d’hostilité de la part de leur entourage quand elles témoignent de leur état ou osent demander un accommodement. Évidemment, ce n’est pas le cas de tout le monde, mais il est clair que les hypersensibilités environnementales provoquent une réaction généralement plus négative que d’autres types de maladies chroniques plus connues comme l’insuffisance respiratoire ou les allergies.
Pourquoi les hypersensibilités environnementales provoquent-elles tant d’hostilité de la part de certaines personnes? Sans prétendre avoir une réponse définitive à cette question, nous pouvons quand même faire un certain nombre d’observations à ce sujet. Dans un premier temps, la légitimité de n’importe quel handicap invisible (maux de dos, condition cardiaque, diabète, etc.) est plus susceptible d’être remise en question que celle des handicaps manifestement visibles, comme celui qui fait que la personne doit se déplacer en fauteuil roulant ou avec un chien-guide. En effet, le corps de la personne atteinte d’hypersensibilités environnementales paraît tout à fait intact, alors… comment se fait-il qu’elle souffre d’une maladie grave provoquée, de surcroît, par des molécules invisibles à l’œil nu qui ne semblent pas affecter les autre?
Ensuite, les gens expriment leur identité et leur individualité par leur habillement, leur coiffure, mais aussi par les parfums qu’ils portent. C’est grâce à ces traits distinctifs qu’ils tentent de se rendre beaux et désirables. Leur annoncer qu’ils empoisonnent le corps des autres par cette affirmation de leur identité intime est souvent perçu – à tort – comme une attaque personnelle. De plus, changer la façon de se laver, de se coiffer et de s’habiller représente plus qu’un simple inconvénient à cause de la valeur symbolique de ces rituels et la manière dont ces comportements sont profondément ancrés dans nos habitudes. Il est plus facile de se retourner contre la personne hypersensible que de se remettre en question en tant que membre de la majorité.
Et puis, plusieurs personnes ne veulent pas considérer la possibilité que la pollution chimique et électromagnétique ambiante ou les moisissures dans les édifices soient en train d’altérer leur corps à elles aussi. Refuser de reconnaître le tort subi par les personnes hypersensibles leur permet de continuer à se croire, elles, en sécurité. En effet, plusieurs auteurs associent la réponse culturelle négative aux hypersensibilités environnementales à la menace à long terme que celles-ci représentent pour notre système économique basé sur le développement industriel et pour notre façon laxiste actuelle de gérer les risques associés à la production de substances chimiques toxiques et à l’utilisation des technologies modernes.
Mais peu importe l’explication sur les gestes d’hostilité posés à l’égard des personnes atteintes d’hypersensibilités environnementales, il n’en demeure pas moins que de tels gestes sont inacceptables. Par ailleurs, pour comprendre la souffrance des personnes atteintes, il est important de savoir que souvent, en plus d’être malades, celles-ci ont dû faire face à la négation de leur maladie et endurer l’expression de gestes d’hostilité à leur égard. Leur confiance dans leur entourage et dans le monde en général s’en retrouve souvent fortement ébranlée.
‘Je suis électrosensible’ – Marie Claire – 09/07/2014
Aussi, pour sauver ma peau, je me bricole des ersatz de solutions.
Quand la pression des ondes dans ma tête devient trop douloureuse, j’enrubanne mon crâne de papier d’aluminium, des sourcils à la nuque. Cela fait écran aux ondes qui rebondissent et, en dix minutes, la souffrance s’atténue. Je fais de même dans le métro, que je ne prends quasiment plus car, après quatre stations, j’ai la sensation d’avoir le crâne compressé tandis qu’une perceuse le perfore dans un incessant va-et-vient derrière chaque oreille. L’effet est semblable avec les brouilleurs anti-mobiles des cinémas : une douleur à se taper la tête contre les murs. J’ai toujours un rouleau d’aluminium dans mon sac, mais le regard des gens est difficile à supporter, je suis très mal à l’aise.
Je ne suis pas une illuminée mais victime d’une vraie maladie, reconnue en Suède, en Allemagne, en Autriche et en Californie : l’électrohypersensibilité, caractérisée par des vertiges, des sensations de brûlure, une perte de concentration et de mémoire. Pour continuer à enseigner, je me suis confectionné un casque recouvert d’aluminium. Je porte des lunettes de soleil pour faire la classe, et aussi chez moi, même en hiver car, la maladie avançant, je suis devenue intolérante à la lumière.
Electrohypersensibilité : combattre les ondes au quotidien
Je ne peux même plus dormir avec mon mari dans notre chambre. Sinon, chaque nuit, comme c’est le cas depuis janvier 2003, je me réveille pile à 3 heures, sans pouvoir me rendormir. Impossible de me lever pour autant, je suis paralysée de fatigue au fond de mon lit, vidée de toute force, ne pouvant même pas aller aux toilettes. Je sais aujourd’hui qu’à 3 heures les opérateurs téléphoniques « rebootent » les antennes relais. De fait, elles crachent un maximum d’ondes.
Après avoir testé tous les coins de la maison, j’ai découvert que l’espace le moins pollué c’est la salle de bains, entre la baignoire et le placard. C’est désormais là que je passe mes nuits. Pour arriver à dormir, j’installe au-dessus de moi une tente spécifiquement fabriquée dans un tissu qui fait barrage aux quelques ondes qui rôdent quand même à cet endroit. En physique, cela s’appelle le principe de la cage de Faraday. Le coton du tissu renferme un très fin maillage de métal, composé d’argent et de cuivre dans une gaine de polyuréthane : c’est ce qui empêche les ondes de passer.
Cela fait rire les gens : « Ah, ah, elle a un problème de couple ! Elle va dormir dans la baignoire. » Absolument pas ! Nous sommes très amoureux. D’ailleurs, j’étais si triste qu’on fasse chambre à part que, durant un temps, mon mari est venu dormir avec moi sous la tente, dans la salle de bains. Le hic ? Certes, ça me protège des ondes, mais il y a relativement peu d’air dessous, on respire donc notre CO2. Aussi, à force de se réveiller épuisé, faute d’oxygénation suffisante durant la nuit, il a réinvesti la chambre. Seul.
L’année 2003 coïncide, par ailleurs, avec mon arrivée dans l’école maternelle où j’enseigne. Coup de malchance, ma classe est cernée par un champ d’antennes relais, toutes à moins de 50 m. Et son plafond compte rien de moins que quinze néons qui déversent leur flot d’ondes sur moi. Entre ma classe, la rue et notre maison, je baigne jour et nuit dans les ondes toxiques. Résultat, peu à peu, je me sur-empoisonne et je développe moult symptômes : maux de tête et de ventre insoutenables, pertes de mémoire, troubles de la concentration, confusion cognitive, acouphènes, tendinites un peu partout, douleurs à l’intérieur des os, vertiges, difficultés respiratoires, irritabilité irrépressible… Et un mélange entre crise de foie et gastro pour ce qui est de l’impact du wifi.
Electrohypersensibilité : les symptômes
Je sais à présent qu’il existe des T-shirts anti-ondes – à 208 € – et des caleçons longs fabriqués dans le même tissu que la tente. Si je l’avais découvert plus tôt,je m’en serais vêtue à l’école, car plus la surface du corps est protégée, moins les ondes pénètrent, et vu qu’on est bombardé, elles s’insinuent partout. J’aurais, bien sûr, tenu plus longtemps dans ma classe et, d’électrosensible, je ne serais pas devenue électrohypersensible. Le problème avec les ondes, c’est qu’on se surcontamine non-stop et que la maladie s’aggrave. Ainsi, récemment, pour avoir téléphoné pendant deux minutes avec un mobile – mon seuil de tolérance étant de moins d’une minute -, j’ai eu la sensation, pendant trois jours, d’être brûlée au troisième degré, du haut du crâne aux épaules. Et, désormais, je suis aussi allergique aux ondes électriques.
Il y a peu, j’ai brutalement ressenti une douleur insoutenable au ventre, digne des contractions d’un accouchement.
J’ai dû couper le compteur électrique pour que ça cesse. Depuis, je fuis de chez moi quand fonctionne un appareil qui « tire » beaucoup sur l’électricité, comme le lave-linge ou le four, car cela décuple le champ électrique. Le courant est coupé durant la journée, frigo, congélateur et chaudière exceptés. On le remet le soir, car les enfants en ont assez de dîner à la bougie… Mais pour lire, je m’éclaire toujours ainsi. On a beau avoir changé les ampoules à basse consommation, qui me créent des maux de tête, pour revenir aux anciennes, à incandescence, je suis empoisonnée depuis trop longtemps pour que le bénéfice soit évident.
Je continue donc à bricoler et j’essaie de me décharger au maximum des ondes en prenant trois ou quatre douches par jour, mais ce n’est qu’un palliatif et, finalement, j’ai des séquelles sévères, notamment au plan cognitif. Mes troubles de l’orientation et de la mémoire ont empiré, parfois jusqu’à la confusion mentale, depuis l’arrivée de la 4G.
A plusieurs reprises, je me suis perdue entre chez moi et la boulangerie, située à 200 m, sachant que j’habite ce quartier depuis des années. A l’école, alors qu’une blondinette de 3 ans s’est blessée, je ne me rends pas compte que je soigne et cajole, à sa place, un grand gaillard black de 4 ans. C’est en entendant cette petite fille continuer à pleurer que je finis par percuter que je ne soigne pas le bon enfant. J’ai dû arrêter d’enseigner en septembre dernier. Un drame, car j’adore mon métier. Mais j’étais arrivée au bout du possible. De temps en temps, je dois m’y reprendre à dix fois pour lire un article de magazine. Je ne me reconnais pas. Pourtant, depuis 2003, je m’active pour comprendre ce qui m’arrive.
Electrohypersensibilité : comment se soigner ?
Dix ans d’errance médicale à souffrir sans savoir de quoi, ni pourquoi. Les médecins associent d’emblée insomnies et pertes de mémoire à la dépression. Donc, même si je ne me sens pas dépressive, j’ai suivi deux psychothérapies de trois ans. Et j’ai tout essayé : luminothérapie, sophrologie, kinésiologie, EMDR, ostéopathie, acupuncture, homéopathie. Sans résultat.
Le bout du tunnel arrive en avril 2013, lorsque je suis enfin diagnostiquée électrohypersensible par un professeur, cancérologue, spécialiste de la médecine environnementale, qui a créé une consultation spécifique à Paris, en 2012. C’est un soulagement immense, de mettre enfin un nom sur ce que je subis. Mais une mauvaise nouvelle m’attend : « Vous êtes dans un état pré-Alzheimer à certains moments, m’avertit-il. Si vous continuez à vivre au milieu des ondes, dans cinq ans vous êtes Alzheimer ! » Un choc d’autant plus violent que ma mère en est atteinte.
Le point positif, c’est que je découvre que je ne suis pas seule, et c’est pour moi un salut incroyable de parler à d’autres via le collectif des électrohypersensibles (www.electrosensible.org) et de me sentir écoutée, comprise, pas niée dans la maladie. Ma famille essaie de ne pas me juger, même si elle ne comprend pas, mais je passe mon temps à convaincre certains proches que je ne suis pas folle.
Heureusement, mon mari et mes enfants sont solidaires. Nous quittons d’ailleurs l’Ile-de-France pour aller vivre au milieu des bois, en Bourgogne, dans une « zone blanche », où la première antenne relais et le premier voisin avec son wifi sont à 3 km. En effet, il suffit que je m’éloigne des ondes au moins vingt jours pour que mon corps se décharge et que mes facultés cognitives et mon sommeil soient à nouveau normaux. Pleine d’espoir, je change de vie, pour redevenir celle que j’étais avant d’être polluée par les ondes. J’espère retrouver une vie tout simplement normale.
Par Véronique Houguet
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Source : http://www.marieclaire.fr/,je-suis-electrosensible,719180.asp#?
Search for a Golden Cage
- @VLuck
May 8, 2014
Film by Nadav Neuhaus = see it on http://time.com/golden-cage/
In our increasingly interconnected world, technology feels inescapable. But what if the same devices that are supposed to make our lives easier were actually threatening our health?
A small but growing number of people claim to suffer from electromagnetic hypersensitivity, more commonly known as EHS. The condition causes people to feel sick in the presence of the electromagnetic waves that emanate from virtually all modern electronics.
Anything from a cell phone tower to a wireless router to a refrigerator can trigger feelings of nausea, dizziness, heart palpitations and even rashes on the skin, according to the World Health Organization. People who say they suffer from EHS can feel sick merely from the presence of a nearby cell phone. Prominent figures such as Gro Harlem Brundtland, former chair of WHO and prime minister of Norway, say they are electrosensitive.
EHS is controversial, though, because doctors cannot diagnose it. Studies of people who suffer from EHS have not revealed a consistent link between the presence of electromagnetic radiation and the display of EHS symptoms. And a WHO study of current scientific evidence determined that there are no current known health consequences for exposure to low-level electromagnetic fields. Still, some doctors, such as David Carpenter, director of the University of Albany’s School of Public Health, have argued that more independent studies are needed and that electromagnetic wave exposure should be reduced generally as a precaution.
The lack of hard evidence that electromagnetic waves lead to EHS means that EHS is not an officially recognized medical diagnosis in the U.S. In Europe, various surveys have indicated that between one and ten percent of the population suffers from the symptoms of EHS. In Sweden, people can claim disability benefits if their symptoms are severe enough.
Though science backing up EHS is scant (some researchers believe the condition is psychological), the effects that people feel from it are very real. Sufferers line their homes with aluminum foil to block electromagnetic waves, or sleep in underground bunkers to avoid wireless signals. People with more drastic symptoms have to seek out places far removed from technology. Green Bank, W. Va., for instance, is the location of the U.S. Radio Quiet Zone, a 13,000-square-mile area where many types of electromagnetic signals are banned because they could interfere with the world’s largest steerable radio telescope. It’s become the home of many who have essentially abandoned the modern world. With Wi-Fi and cell phone coverage spreading further all the time, it may one day be their only place of refuge.
Cahiers de Biothéraphie – Alerte SOS radiations électromagnétiques
CAHIERS DE BIOTHÉRAPIE – N°226 – MAI 2011
Dr Max Tétau Paris
Savez-vous qu’un modeste radiateur électrique est créateur déjà d’un champ électromagnétique (CEM) ? Même éteint placé dans votre chambre à coucher, mais toujours branché, il continue à émettre des radiations électro- magnétiques (REM) capables d’engendrer de tenaces insomnies.
Savez-vous que dès 2005, a été dressée aux Etats-Unis une carte géographique reliant de 1921 à 1956 la progression des leucémies à celle de l’électrification du territoire, et cela région par région ? Les lignes haute-tension (HTS) véhiculant le courant émettent des ondes électromagnétiques. Certes tout est discuté et discutable. Comme toujours en matière d’environnement, experts et contre-experts ferraillent. Mais ce simple précepte du vieil Hippocrate – « Primum non nocere », – nous oblige, nous médecins, à nous pencher sur ce problème de santé publique.
Il s’agit d’une pollution nouvelle, comme il en existe bien d’autres. Dans une certaine mesure, l’Homme se comporte en prédateur de la
Nature. Comme devant toute pollution, sans rejeter les progrès techniques ni affoler nos contemporains, il faut maîtriser les difficultés, limiter les
dégâts, pallier les conséquences fâcheuses pour notre organisme. La connaissance du problème nous y aidera, surtout à titre préventif.
L’homéopathie par ses médicaments de terrain, de drainage y est parfaitement indiquée sur le plan curatif.
Valse de vibrations !
Il existe une gamme extravagante de vibrations et de fréquences dans le spectre quotidiennement émis par les Champs Électromagnétiques
(CEM).
Les Basses fréquences, autour de 50 Hertz (50 oscillations par seconde) sont celles émises par le réseau électrique transportant son énergie.
Ce sont de très basses fréquences (ELF).
Les Hautes fréquences sont infiniment plus nombreuses. Dans un simple four à micro-ondes les fréquences sont de l’ordre de 2,45 Giga
Hertz, 1 GHz représentant 1 milliard d’oscillations par seconde ! Cette fréquence est nécessaire pour agiter les molécules d’eau, principal
composant des aliments, et faire naître la chaleur. Ces hyper fréquences sont celles utilisées pour les transmissions par ondes : téléphone portable
ou sans fil, Wifi, Blue-tooth, réseau Hertzien. Ces moyens connaissent un développement explosif. Plus de 60 millions d’abonnements en France
pour le téléphone mobile, alors que le début de sa commercialisation (USA, Australie) ne date que de 1982.
Les rayonnements électromagnétiques (REM) émis par les CEM sont en fait des mélanges de fréquence. Toutes Hautes Fréquences véhiculent
des ELF. Inversement les ELF des lignes de haute tension émettent des hautes fréquences (EHF) avec des variations brusques et de très grande
amplitude : pic de surtension. C’est à ces pics que notre organisme, constitué essentiellement d’eau, est le plus vulnérable.
Il convient de savoir que les REM sont cumulatifs. Leurs effets s’additionnent dans le temps. Une autre norme physique est intéressante à
prendre en considération : la longueur d’onde. Elle est liée à la fréquence N par la relation C/N ou C désigne la vitesse de la lumière.
Pour les téléphones portables, les longueurs d’ondes sont très faibles, quelques centimètres. Les dégâts sont réservés à l’oreille de l’utilisateur.
Pour les 50Hz du réseau électrique, la longueur d’onde est immense, de l’ordre de 6000 km. On définit ainsi des CEM « proches » et des CEM «
lointains » en mesurant distance entre source émettrice et individu.
la nouvelle pollution
La découverte du magnétisme est attribuée à l’immense mathématicien Thalès de Milet. Ce grand voyageur qui parcourut le Moyen-Orient de
la Babylone à l’Egypte trébucha sur une pierre qui lui parut étrange. Elle attirait à elle les autres pierres de même nature, puis des aiguilles en fer.
C’était la magnétite, minerai d’oxyde ferroso-ferrique Fe3O4, roche volcanique magmatique cristallisant dans le système cubique. Elle fut
appelée « magnétite » du nom de Magnésie, ville d’Asie mineure près de laquelle elle fut trouvée.
Le magnétisme était né et ce fut le début de la grande aventure et d’une vaste pollution. Sous le nom de MAGNES, cet oxyde figure à la nomenclature des laboratoires homéopathiques. Sa pathogénésie n’a pas été réalisée, mais elle ne peut que recouper l’admirable expérimentation figurant dans la Matière médicale expérimentale des propriétés de l’aimant, MAGNES. Nous l’intégrerons évidemment dans nos traitements.
Vous prescrirez donc MAGNES 4, 5, 7 CH en granules ou MAGNES 9, 12, 30 CH en doses
Des conséquences physiologiques
Il ne s’agit pas de terroriser nos concitoyens et de nous transformer en vendeurs de poires d’angoisse. Mais cette prolifération d’ondes
magnétiques risque d’avoir des conséquences physiologiques lourdes d’effets sur notre santé. D’abord elles pénètrent et traversent notre
organisme, cumulant leurs effets. La profondeur de cette pénétration est inversement proportionnelle à la fréquence. Les basses fréquences (ELF)
nous traversent plus facilement que les hyper qui agissent plus superficiellement. Plus la fréquence est importante, plus le risque de lésion directe est élevé par augmentation de la chaleur locale et brûlure. Par exemple, 3GHz : seuil de perception de douleur, 30GHz : brûlure. Sur l’oeil :
trouble de la vision à 3GHz ; oreille : trouble de l’audition à 9GHz. Le passage des courants à l’intérieur du corps peut entraîner des brûlures
internes (prothèses, implants dentaires) ou des dysfonctionnements de pacemakers. Mais il s’agit d’intensité élevée et répétée. Les portiques de
sécurité dont l’usage se répand (aéroports, musées…) dérèglent les pacemakers.
Thalès et sa découverte
Les rayonnements magnétiques ionisants sont dangereux. Il faut les distinguer des rayonnements non ionisants. Ils véhiculent un tel quantum
d’énergie qu’ils entraînent des ruptures intra et extra-moléculaires. Ce sont les rayonnements α, β, γ et rayons X.
Au départ on ignorait leur dangerosité. Depuis, on a constaté les risques de brûlures et de cancers.
Quant aux rayonnements non ionisants (ondes radio, lumière infrarouge…), ils ne sont pas suffisamment énergétiques pour provoquer des ruptures
moléculaires. Les systèmes impulsionnels mis en oeuvre dans les radars puissants provoquent chez le cobaye des effets particulièrement
délétères : mort brutale par dénaturation enzymatique cérébrale, convulsions, désordres caloriques.
Chez le personnel soumis accidentellement à des surexpositions, des dégâts oculaires sont observés du fait de la très faible capacité de
dispersion thermique de l’oeil et de l’absence de vascularisation du cristallin. Lésions rétiniennes, cataracte doivent être dépistées.
Les champs magnétiques statiques (CMS) posent moins de problèmes. Ils sont stables, ne variant pas avec le temps. On les mesure en Ampères par mètre (A.m-1) et en densité de flux magnétique exprimée en Tesla (T). Très protégés, ils posent peu de risque de surexposition.
Les IRM, ou imagerie médicale par résonance électromagnétique relèvent de ce type de champs. Il y a absence d’effets nocifs en dessous de 2T
en aigu (patient), et de 0,2T en chronique (personnel).
Un problème évidemment se posera devant la multiplication actuelle des examens par IRM.
Quid pour notre santé ?
De nombreux patients nous signalent leur intolérance aux ondes électromagnétiques, et l’apparition de troubles depuis l’installation d’une
antenne à téléphone mobile près de leur domicile. De nombreuses études épidémiologiques ont été entreprises. Elles ont des résultats souvent
contradictoires. Quelques phénomènes chez l’animal paraissent bien établis, par exemple des perturbations du système d’orientation des pigeons
et des abeilles. Donc il se passe quelque chose au niveau du système sensoriel ; et de l’animal à l’Homme, il n’y a qu’un pas.
Des patients se plaignent de stress accentué, boule dans la gorge, noeud à l’estomac, mais cela n’a rien de très pathognomique et soulève une
robuste indifférence de nos confrères hospitaliers. Plus grave, on a incriminé les ELF dans le développement des leucémies. Mais là encore
experts et contre-experts se contredisent.
En fait un certain nombre de symptômes fonctionnels reviennent fréquemment. Ils sont en général réversibles : – problèmes d’insomnie, de
mémoire, de concentration intellectuelle – fatigue, sénescence précoce : à 40 ans on se plaint déjà des « effets de l’âge » – états dépressifs ou au
contraire agressivité
– hyperactivité d’enfants accros aux jeux vidéo – contractures, spasmes, jambes sans repos, douleurs articulaires – acouphènes, bruxisme en
rapport avec des métaux dentaires – troubles vasculaires, HTA – baisse de la fertilité, fausse couche – des risques de cancer sont évoqués, gliome,
cancer du cerveau du côté où on téléphone
Il semble qu’il y ait des sujets particulièrement menacés : tous ceux qui travaillent sur des appareils générateurs de CEM : radiothérapeutes,
opérateurs de radio mais aussi les fans de TV, les ménagères aux cuisines suréquipées en micro-ondes et plaques électriques chauffantes. On a
même parlé d’un Syndrome des micro-ondes : céphalées, troubles du sommeil, de la libido, légère leucopénie. De même travail prolongé sur
Internet, maniement des Wifi et Bluetooth.
Ont été incriminés un épuisement des surrénales, une diminution de la mélatonine – l’hormone du sommeil –, des perturbations des activités
enzymatiques.
Tout cela reste assez flou. Comme toujours en matière de pollution (iatrogènes, air, nourritures) où d’énormes intérêts économiques sont en jeu,
les avis des experts divergent.
Mais le simple bon sens nous conduit à penser que cette multiplication de vibrations électromagnétiques plus ou moins cumulatives ne peut pas être dénuée d’inconvénients.
Il n’est pas question de refuser les améliorations de la « triste » condition humaine, ni de vivre dans une chaumière sans électricité à la lueur
d’une bougie sur le plateau du Larzac, mais il convient de moduler, d’organiser et de prévoir des mécanismes de dépollution de notre corps. Là,
l’homéopathie s’impose.
Les Pouvoirs Publics se préoccupent du danger. Ainsi parmi les recommandations de l’Agence Centrale de sécurité sanitaire (ANSSET) de mars
2010, celle-ci impose une distance de précaution de 100m entre lignes à Haute Tension et les établissements accueillant des personnes fragiles (hôpitaux, écoles, crèches). De même sont à prendre en compte tous les autres équipements générateurs de forts champs magnétiques. Des appareils de mesure perfectionnés le permettent.
D’autres pays sont plus sévères que le nôtre dans leurs normes : Allemagne, Suède.
Les sources à incriminer
Tableau n°1*
De nombreux médecins se préoccupent déjà du problème des CEM. Un sondage a été réalisé auprès de 600 confrères dont 28% pratiquent
l’homéopathie*. Parmi les sources les plus fréquentes de pollutions magnétique sont citées : les antennes de relai téléphonie mobile, les
téléphones portables, les lignes électriques à haute tension, les fours à micro-ondes, le réseau Wifi, les antennes de relai-télévision.
Même les ampoules à basse consommation pourtant vécues comme écologiques, sont source de CEM agressifs. Elles ne doivent pas être utilisées
comme lampe de bureau ou de chevet.
Le même panel de médecins cible un certain nombre de pathologies possibles. Les 3 premières dans la liste sont : cancers à 53%, céphalées, et
troubles neurologiques. Je dois dire que cela m’a paru assez surprenant pour les cancers car il y a là un pronostic grave et le rapport entre cancers
et REM n’a pas été vérifié de manière fiable. Il y a sans doute des soupçons, mais il convient de ne pas inquiéter le public sans certitude.
* Sondage réalisé par Martine Souques1, Jacques Lambrozo2, Anne Perrin3 1 Service des Études Médicales, EDF, Paris 2 Institut de Recherches
Biomédicales des Armées- antenne CRSSA, La Tronche Effets biologiques et sanitaires des RNI 60 SFRP – 25 janvier 2011
Les données personnelles pathologiques
Les résultats du sondage nous donnent la réponse.
Tableau n°2*
Traitement : Type Sensible et homéopathie
Nous sommes tous exposés à des milliers de vibrations magnétiques et pourtant nous ne développons pas tous apparemment un syndrome
CEM. Il y faut une sensibilité particulière, appartenir à un Type Sensible à l’électromagnétisme. Déjà Hahnemann le prévoyait.
La notion de Type Sensible est à la base des Constitutions homéopathiques. On sait en effet qu’un certain nombre de types humains, définis par
leur morpho-typologie se sont révélés à l’expérimentation pathogénétique de certains sels constitutionnels de notre organisme. C’est la base
même de nos Constitutions. Un type s’est ainsi révélé particulièrement sensible à l’électromagnétisme : PHOSPHORUS.
Des multiples observations et plaintes cliniques recueillies, il est possible d’identifier un syndrome que nous identifierons comme Syndrome
CEM. Constitué d’un ensemble de symptômes fonctionnels, il va nous permettre de faire jouer sur un plan thérapeutique une Similitude
homéopathique de type hormétique.
Syndrome CEM – Fatigue permanente s’étalant au long du jour, surtout le matin au réveil. Difficulté à sortir du lit. – Tristesse et mélancolie. N’a
plus envie de faire le moindre effort. Mais paradoxalement, hyperactivité chez l’enfant avec agressivité. – Difficulté de concentration, perte de
mémoire. – Insomnie, ou a minima troubles du sommeil. On ne peut s’endormir. Insomnie à 4h du matin (cf. Nux vomica).
Sommeil agité, rêves multiples. – Céphalées et migraines. – Acouphènes. – Troubles digestifs et hépato-pancréatiques. Aérogastrie et aérocolie.
Intestin irrégulier. Alternance de constipation et diarrhée. – Troubles respiratoires à types de spasmes d’asthme. Fragilité pulmonaire. – Troubles
cardiovasculaires : extrasystoles, fibrillation, hypertension artérielle. – Baisse de la libido après période d’excitation. Baisse de la fertilité. –
Agitation des membres, spasmes, contractures. Jambes sans repos. – Douleurs articulaires en particulier du dos, cervicalgies et dorsalgies. –
Troubles neurologiques à type de spasme et de tremblements. – Atteinte des lignées sanguines, en particulier leucopénie avec baisse des défenses
immunitaires. – Sensation de brûlure un peu partout sur le corps, paume des mains surtout.
Phosphorus
Sa pathogénésie regroupe à peu de choses près les signes du syndrome CEM. Phosphorus, ce longiligne fragile, facilement impressionnable,
présente entre autres : – Une faiblesse générale avec fatigue permanente avec besoin de se reposer. – Une hypersensibilité a toutes les impressions
extérieures. Les variations électriques de l’atmosphère l’aggravent (< orage). Nerveux, angoissé surtout au crépuscule. Sensible au magnétisme. –
Sommeil agité, rêves abondants. N’arrive pas à s’endormir. Insomnie à 4h du matin. Se lève la nuit pour manger. – Céphalée congestive < bruit,
lumière, chaleur ; > froid. – Vertiges avec sensation de déséquilibre et défaillance. – Gros foie douloureux. Ne peut se coucher sur le côté droit. –
Enrouement douloureux, pire dans les soirées. – Encombrement pulmonaire avec congestion (toux, spasme) < couché sur le côté droit.) –
Palpitations cardiaques < couché sur le côté gauche – Phase de désir sexuel augmenté et de période de chute de la libido. – Dos douloureux, faible
au niveau des cervicales et des dorsales.
Modalités :
– < par la chaleur, au crépuscule, par l’orage, les IRM. – > par le froid, pour les maux de tête et d’estomac.
Le syndrome CEM
D’autres types sensibles peuvent être en cause, en particulier SILICEA, surtout quand des déficits immunitaires s’installent avec menace de
cancer. En revanche les Carboniques paraissent particulièrement résistants. Ces médicaments de fond seront prescrits en hautes dynamisation, 12,
15, 30 CH, en doses mensuelles par exemple. D’autres médicaments d’action ponctuelle permettront de traiter les symptômes locaux. Nous les
individualiserons.
RHUS TOX, BRYONIA, ACTAEA RACEMOSA 5CH combattront les douleurs articulaires, en particulier le rachis.
PHYSOSTIGMA, GELSEMIUM 9CH seront indiqués dans le syndrome neurologique
NUX VOMICA 5CH plus que LYCOPODIUM dans les problèmes digestif.
COFFEA, HYPERICUM 9CH sont un traitement dans les troubles du sommeil.
LAPIS ALBUS 9CH redressent des défaillances immunitaires.
Enfin nos techniques de drainage seront les bienvenues. Il s’agit de drainer les tissus pour éliminer l’imprégnation électromagnétique,
Gemmothérapie, Organothérapie.
L’Oligothérapie Déchélatrice y sera intéressante pour restructurer les complexes chélateurs résultant de la pollution alimentaire. GLAUCONIE
D8 par son activité sédative sur le spasme y sera utile, 1 ampoule 3 fois par semaine.
Donc prescrire : GLAUCONIE D81 ampoule 3 fois par semaine PHOSPHORUS 15CH
1 dose par mois
Précautions à prendre
Mieux vaut prévenir que guérir ! Quoi qu’il soit bien difficile de se protéger devant le tsunami d’ondes magnétiques. Le 1er endroit à protéger
est la chambre à coucher où nous passons tout de même entre 7 et 9h par 24h. – Bannir TV, téléphone portable ou sans fil, ordinateur portable,
radioréveil. – Débrancher les appareils électriques quand ils ne sont pas utilisés (radiateurs), les éteindre ne suffit pas.
– Mettre les équipements électriques correctement à terre. – Eviter les ampoules basse consommation dans la journée, si possible modérer l’usage
de téléphone portable. Ne pas passer son temps sur Internet. – Métaux dentaires, prothèses, pacemakers, lunettes à monture métallique accroissent
la sensibilité aux CEM. – Eviter les textiles synthétiques. La laine, le coton naturel protègent. Le meilleur : la soie naturelle, mais pas à la portée
de toutes les bourses ! – L’explosion actuelle des CEM engendrent des dangers qu’on ne soupçonne même pas. Il convient d’être prudent ? il
nous faut apprendre à gérer cette pollution nouvelle.
Hahnemann et le magnétisme
Samuel Hahnemann s’intéressait de près aux phénomènes magnétiques. A titre historique, il est intéressant de le savoir. Impressionné par les
travaux de Mesmer (1734-1815) et son fameux « Baquet » présenté à Paris en 1774, Hahnemann introduit dans son Organon, dès la 3ème édition
de 1824, des articles terminaux consacrés à Mesmer et au magnétisme. Il y distingue les effets de l’électromagnétisme, et surtout magnétisme
artificiel provenant de l’aimant et du magnétisme humain. Hahnemann dans sa consultation ne négligeait pas la passe magnétique (§286 à 289).
Une pathogénésie de l’aimant figure dans son Traité de Matière Médicale de 1811. Réalisée par Hahnemann lui-même, nous disposons de 395
symptômes pour l’aimant global, 385 pour le pôle sud et 450 pour le pôle nord envisagés séparément (1811). Leur lecture est instructive car nous
y retrouvons la plupart des symptômes de nos patients souffrant de la « maladie magnétique ».
CAS CLINIQUE Mme V, 60 ans.
Consulte pour troubles accentués qu’elle attribue à l’implantation, autour de son modeste 6 éme étage de banlieue, de multiples antennes de
téléphones mobiles et TV.
Elle ne dort plus. Elle a des sifflements d’oreille, des palpitations. De vives bouffées de chaleur inondent son noble visage. Spasmes digestifs et
respiratoires, gaz, éructation. Rien ne va plus.
Tout cela constitue un joli tableau d’hystérie évidemment diagnostiqué par des confrères allopathes consultés.
Nous, nous décidons de la prendre au sérieux. Chaque fois qu’elle part dans sa maison de campagne, insomnie, palpitations, spasmes
disparaissent. Elle dort comme un loir.
Nous lui prescrivons donc pour 3 mois :
Matin Matin Soir
TILIA TOMENTOSA Bg Mg 1D – IGNATIA 5CH – LACHESIS 7CH
50 gouttes 4 granules 4 granules
Tous les dimanches en alternant : un dimanche 1 dose l’autre dimanche 1 dose MAGNES 12CH – PHOSPHORUS 12CH
6 doses 6 doses
Abréviations utilisées
CEM : CMS : EHF : ELF : HTS : REM : SFRP :
champ électromagnétique champs magnétiques statiques hautes fréquences basses fréquences lignes haute-tension radiations électromagnétiques
Société Française de Radioprotection
Un grand merci à Mesdames Françoise Emery, Maître de conférences de Mathématiques et Annie Ginibre, Maître de
conférences de Physique pour la documentation qu’elles m’ont apportées.
Dr M. Tétau
64 CAHIERS DE BIOTHÉRAPIE – N°226 – MAI 2011
Electrosensibilité – par le Dr C.Aschermann
Dr. Christine Aschermann Neurologue, Psychiatre, Psychothérapeute
D-88299 Leutkirch
Electrosensibilité
Un malade présentant des altérations cutanées type brûlures
Voilà le cas d’un malade ayant développé une électrosensibilité importante à la suite d’une sensibilité préexistante aux produits chimiques. Le malade est même capable, selon ses dires, de distinguer les diverses sources de rayonnements électromagnétiques (p.ex. wifi, téléphones DECT ou portables, télévision digitale). Les symptômes vont des altérations cutanées nécessitant des soins – jusqu’à des saignements de l’intestin, en passant par l’hypertonie et des troubles organiques du cerveau. Ce qui est particulièrement inquiétant ce sont les réactions de la peau tout à fait inhabituelles qui se présentent comme des brûlures. Absence d’explication jusqu’à ce jour de ce qui les provoque.
Introduction
Scientifiquement le phénomène de l’électrosensibilité est encore largement inconnu. Les notions d’électrosensibilité/électrosensitivité sont utilisées de manière différente. Dans le langage courant on désigne communément sous électrosensibilité la capacité de percevoir de manière consciente des champs électromagnétiques (CEM). Comme ceci est relié à des sensations désagréables on parle d’une « intolérance électromagnétique ». Il faut préférer les termes de « sensibilité » ou de « sensitivité électromagnétique », puisque la part de magnétisme intervient clairement.
Hecht (HECHT 2001) décrit l’électrosensibilité comme un symptôme de stress se manifestant sous l’influence de champs électromagnétiques, conduisant au déclenchement de symptômes différents sans que ces champs soient perçus consciemment. Par contre, on appelle électrosensitivité l’aptitude de percevoir consciemment des champs, ce qui se produit p.ex. lors de la présence préalable de troubles neurologiques. Il y a une certaine contradiction à cet égard p.ex. du côté de l’étude de l’Office Fédéral de la Médecine du Travail qui conteste l’existence même de cette aptitude (KAUL 2009).
Bevington de l’Organisation d’Aide Electrosensitivity UK procède à la distinction la plus précise : entre la sensibilité inconsciente (subconscious sensitivity), en raison du fonctionnement électromagnétique de l’organisme, sensibilité consciente (conscious sensitivity) qui se manifeste à proximité de pylônes d’antennes en fonction de l’intensité du rayonnement et où on ne prend pas conscience du lien avec une charge électromagnétique, et sensitivité consciente (conscious sensitivity) où les champs électromagnétiques sont perçus consciemment comme tels, et l’hypersensitivité consciente qu’on ressent comme un handicap et qui semble comporter des modifications physiologiques (BEVINGTON 2010). Pour des raisons pratiques nous continuerons à utiliser le terme imprécis d’électrosensibilité.
Présentation d‘un cas
Dans la description du cas qui suit je me réfère aux entretiens personnels avec M. Z.
dans ma consultation, au questionnaire sur des troubles de santé induits par des champs électromagnétiques de hautes fréquences par le Dr. Waldmann-Selsam (cf. tableau 1), à l’expertise du tribunal social du Prof. H. Konietzko, Institut pour la Médecine sociale et du travail de l’Université de Mayence datant de l’année 1988, des rapports sanitaires des divers médecins qui l’ont traité, aux photos enregistrées sur un CD et une note de son entreprise que M. Z. m’a remise.
Tableau des symptômes:
Début 2009 M. Z.(le nom est modifié) s’est présenté pour la première fois dans ma consultation. 55 ans, mécanicien de précision, reconversion professionnelle comme ingénieur mécanicien. Il indique qu’il souffre de maux divers qu’il voit en lien avec une exposition aux moyens de communications sans fil. Il en souffrirait particulièrement lors d’un temps brumeux. Il aurait p.ex. un genre de brûlures au visage et dans la région du cou qui perdurent quelques jours (cf. ill. 1, après une journée passée dans les salles de l’Université).
Il aurait blindé sa maison sur trois côtés avec des fils de cuivre dans l’enduit, avec des grillages anti-mouches sur les fenêtres. Dans son entreprise on utiliserait des téléphones DECT et des wifis. Séjourner en cet endroit serait quasiment insupportable pour lui.
Sur les 84 symptômes cités dans le questionnaire, M. Z. qualifie les 46 symptômes cités dans le tableau 1 comme « souvent » ou « fréquents ». M. Z. a rajouté lui-même le symptôme « diarrhées avec du sang ».
D’après ses propres indications, il réagit surtout en présence d’UMTS (G 3) avec des troubles de l’estomac et des diarrhées. Des blessures guérissent plus mal qu’avant. Il remarque sur sa peau la prolifération de nouvelles taches brunes. En raison de l’aspect suspect de certaines, plusieurs taches ont été excisées par différents dermatologues. Le soleil provoque chez lui des pustules dans les plis des bras et des genoux.
Dans l’environnement de sa maison (dans une ville industrielle moyenne) il y a dans un rayon de 1,2 km 20 antennes de téléphonie mobile et 20 faisceaux hertziens, (17 sites dans un rayon de 3 km), s’y ajoutent les transmissions radio du chemin de fer, de la radio amateur, la radio d’entreprise à env. 250 m de distance, ainsi qu’un émetteur télé digital . Constamment on rajouterait encore d’autres installations. On compterait y ajouter encore le TETRA et le WiMax.
Sur l’autoroute il sentirait bien les émetteurs au passage, il prendrait une crampe dans les yeux et subirait des limitations du champ visuel. Face à la télévision digitale il réagirait avec une sensation de brûlure dans les os. Dès qu’il pénètre dans son entreprise ou en tout autre lieu très exposé il serait très rapidement saisi de nausées et de selles liquides, de troubles de la concentration et de difficultés pour trouver ses mots. Et lorsqu’il travaille 2-4 jours à la suite dans son entreprise, il aurait des saignements de l’intestin. En ville ou dans un bureau ou chez le médecin, il lui serait arrivé de devoir se précipiter aux toilettes et d’avoir eu du mal à en repartir. Lors d’expositions sa tête deviendrait toute chaude, et depuis quelques années sa tension artérielle serait plus élevée. Depuis l’année dernière il aurait pris env. 15 kg. Il bénéficie d’une carte d’invalidité grave de 30 %.
Dans sa rue et dans les rues voisines il y a de nombreux cas de cancer, sa seconde épouse serait morte d’un cancer du poumon, la charge de rayonnements la plus forte aurait été juste au-dessus de son lit.
M. Z. relate aussi des problèmes rencontrés dans des consultations de médecins et des accueils hospitaliers ambulatoires, du fait que d’autres malades ont utilisé des téléphones portables, qu’un téléphone DECT se trouvait sur la table etc. Il a dû annuler un examen IRM parcequ’il a eu un malaise dans la salle d’attente.
Evolution des maux imputés aux champs électromagnétiques:
Au début , aux environs de 1996-1998, lors d’expositions à des téléphones DECT (entretiens) ou séjour dans des endroits exposés ( maux de tête, « migraines », troubles de la vision, problèmes gastriques et intestinaux, eczémas).
En 2000 changement de place de travail d’une salle de murs en béton armé (acier) vers une salle de grand bureau collectif , avec env. 25 téléphones DECT, plus ordinateurs, imprimantes, copieuses.
S’ensuivirent d’autres symptômes (vasculaires, de tension sanguine, de concentration, besoin de ruminer dans la tête, douleurs dans les articulations) et accroissement de l’intensité des troubles.
Forte aggravation en 2008 lors d’une réorganisation du mobilier du bureau de son service (des blocs de 4 bureaux côte à côte), un repeater pour wifi a été installé à une distance de 2 m directement au-dessus de la tête de M. Z.
Le médecin du travail l’a envoyé à plusieurs reprises directement du travail chez son médecin traitant . Dans un rayon de 1.200 m autour de l’entreprise il y a 5 émetteurs de téléphonie mobile, de faisceaux hertziens et d’émetteurs de radio du réseau ferré, à 2.000 m de distance il y a un émetteur de télévision.
A la maison la vie était supportable tout d’abord, en raison des mesures de protection installées. Mais dès le démarrage de la télévision digitale le 6 Novembre 2008 il avait à nouveau des troubles très graves.
Pathologies antérieures:
En 1988, suite à des troubles graves (engourdissement, nausées, et douleurs du dos à la suite de portages d’objets lourds et d’une position penchée) le Prof. Dr. Konietzko de Mayence lui a fait attribuer le statut d’une maladie professionnelle, pour lésions provoquées par des hydrocarbures chlorés (perchloréthylène, trichloréthylène, fréon, acétone, parmi d’autres) et a autorisé une reconversion professionnelle en technicien de construction mécanique.
L’activité exercée par la suite comme technicien du service à l’ extérieur a provoqué des troubles induits par les gaz d’échappement, des parfums.
1988 accident de voiture avec commotions et fractures des deux articulations des mains, entre autres, l’os scaphoïde de la main gauche qui a été réparé par une vis métallique (composition inconnue). Cette vis n’a pas été enlevée.
En 2002 amygdalectomie suivie d’un collapsus vasculaire, séjour en soins intensifs.
Amalgames dentaires : env. 4
Alcool : en moyenne une bière par jour.
Nicotine : 10 – 20 cigarettes par jour.
Médicaments: Coversum combi, 1 comprimé le matin
Metohexal succinatum 190 mg, 2 x 1 comprimé
Amlodipin 10 mg, 1 comprimé le soir
Les résultats médicaux existants ont été réunis dans le tableau 2.
Anamnèse sociale et biographique:
Les deux parents sont originaires de la Pologne d’aujourd‘hui d’où ils furent chassés après la guerre.
Père (+ de 33 ans) dans la même entreprise que M. Z.. Il y a 7 ans opération de pontage (bypass). On le décrit comme assidu au travail – et sévère, malgré les relations houleuses il a transmis à M.Z. son savoir-faire artisanal. Mère (+ de 31 ans) est décédée d’’une insuffisance cardiaque. Elle travaillait dans une boulangerie, a dû aider à gagner l’argent pour l’acquisition de leur maison individuelle. Bon caractère.
M. Z. grandit comme enfant unique, il a dit que c’est pour des raisons financières que les parents renoncèrent à avoir d’autres enfants.
École : certificat d’études secondaires moyennes, de bons résultats seulement en maths, plus tard aussi en anglais. Apprentissage de mécanicien de précision. 15 années dans la même entreprise, en raison de l’incompatibilité chimique reconversion professionnelle à plein temps durant 2 ans. Ensuite dans la même entreprise technicien en service extérieur.
Partenariat et sexualité : autrefois timide envers les femmes, contacts relativement tard.
Premier mariage en 1983, en 1988 sa femme est décédée dans un accident de voiture
1992 : 2ème mariage, 2 enfants, la femme es(t décédée d’un cancer du poumon, dans la maison où habite maintenant M. Z.
2004 Nouveau mariage. L’épouse souffre de troubles à peu près similaires aux siens.
Libido : par moments réduite.
Situation professionnelle actuelle:
Il dit avoir autrefois bien aimé son travail actuel, il s’était imaginé qu’il allait travailler là jusqu’à sa retraite à un âge normal. Mais maintenant il se fait harceler (mobbing). Avec l’autorisation de son supérieur hiérarchique, il aurait procédé et fait faire un jour des mesures. Ensuite on l’aurait muselé. Il ne devrait plus informer les collègues sur la charge des CEM. La qualité du travail dans l’entreprise aurait baissé, les objectifs de productivité ne seraient plus atteints. Mais ça n’intéresse personne.-. Avec ironie: « Maintenant je peux deballer des ordinateurs. » Car ces salles seraient vraiment moins chargés en CEM.
Mesures réalisées pour les hautes et pour les basses fréquences (HF/BF):
Valeurs mesurées (avec appareil de Gigahertz HF 59 B avec antenne isotrope UBB27-G3)
HF : Appartement au rez-de-chaussée : entre 5 μW/m² et 280 μW/m² ; la mesure pouvait varier à quelques centimètres de distance de 2 à 280 μW/m² dans un « hot spot » comme une « bulle » ovoide qui se forme par interférence.
Dans l’appartement à l’étage entre 10 et 400 μW/m², avec plusieurs « hot spots». Jardin : entre 2 et 400 μW/m².
Sur le lieu de travail on a trouvé dans un rayon de 2,5 m entre 3.000 et plus de 20.000 μW/m² (appareil de mesure de débordement).
BF : (avec appareil Gigahertz ME3951A).
Dans l’appartement et le jardin on peut mesurer, après l’arrêt du coupe-circuit principal, des champs magnétiques, à un rythme par minute, allant de 20 à 140 nano-Tesla, vers 21 h augmentation de 120 à 140 nano-Tesla, origine inconnue.
Sur le lieu de travail un technicien venant d’ailleurs a mesuré les champs magnétiques sur le bureau de M. Z., qui a positionné la sonde de telle manière qu’on pouvait saisir la valeur maximale mesurée, qui dépassait la valeur limite. Ensuite le technicien déplaçait la sonde et ne trouva plus qu’env. 50 % de la valeur limite ! Grâce à l’attention de M. Z. ceci a pu être relevé.
Constat:
Sur un plan somatique: type de peau claire, cheveux grisonnants, une adiposité considérable, gonflement net du visage avec gonflement des paupières (cf. ill. N° 2). Image désunie de la peau avec des naevis multiples de taille, de forme et de couleur différentes, secteurs modifiés par un eczéma, aussi des mycoses, des verrues de vieillesse, de petits hémangiomes.
Sur un plan psychique: plutôt bon moral, subjectivement M. Z. se plaint de troubles de mémorisation et de concentration, de troubles de la mémoire, affaiblissement des capacités de travail, troubles de la parole et pour trouver les mots. La relation spontanée des faits est un peu désordonnée, fébrile. M. Z. indique, sans être questionné à ce sujet, des indications sur les possibilités de protection, de son ressenti subjectif sur la charge dans la consultation, le rayonnement d’ondes à HF sur l’écran, etc. Il déborde d’idées, réagit très vite, comme excité, en partie avec humour, mais peut se montrer aussi irrité.
Rapporté à un tableau général, il pourrait s’agir de troubles organiques du cerveau. Pas de représentations paranoïdes, pas d’hallucinations, pas d’indices d’une dépression, pas de troubles relationnels. Une bonne intelligence, une bonne compréhension technique, une bonne force de volonté et de détermination. Aucun indice de grandes troubles nevrotiques.
Diagnostic:
J’émets le diagnostic d’une électrosensibilité (ICD Z58 : dans le contact avec l’environnement physique), et deuxièmement, le diagnostic de la maladie des micro-ondes (T66) pour caractériser la gravité du tableau symptomatique de manière appropriée (ICD alinéa : „lésions, intoxications d’origine environnementale, maladie des ondes « T66).
Déroulement ultérieur:
On a attesté une incapacité de travail et recommandé un changement de poste de travail à l’intérieur de l’entreprise. M. Z. pense que l’entreprise n’est pas intéressée pour le garder. En Septembre 2009 il eut un entretien avec des responsables de l’entreprise concernant un départ avec indemnités.
A l’initiative de l’assurance vieillesse une thérapie a été prévue dans une clinique de réhabilitation psychosomatique. Après 4 heures M. Z. a arrêté son séjour en raison d’une trop forte charge en produits chimiques et de transmissions sans fil. Il se plaint d’avoir vu des téléphones DECT, des portables, de wifis chez les autres malades. Un radio-réveil près de son lit ne pouvait pas être éteint. Au niveau des produits chimiques il a relevé des produits de désinfection, du parfum, des produits de nettoyage chlorés dans les toilettes.
Début 2010 M. Z. s’est à nouveau présenté chez moi et montra des taches rouges foncées luisantes dans l’aine droite et un peu moins accentuées sur l’abdomen qui déclencheraient de fortes brûlures. Il relate qu’elles auraient apparu subitement, d’un jour à l’autre. Il aurait déjà eu quelque chose de similaire auparavant sur le ventre et sur le côté gauche de la poitrine. En partie elles suintaient. Le dermatologue de sa ville les aurait taxées d’eczéma. (cf. Ill. N° 3)
La tache la plus grande est de forme ovale, d’une longueur d’env. 4 cm, rugueuse, un peu surélevée, avec des bords bien dessinés, nets, avec une surface relativement lisse, légèrement ridée, comme lors de brûlures provenant d’une cuisinière ou l’empreinte d’un courant électrique.
A la question, si des métaux ne pouvaient pas jouer un rôle : dans la poche au niveau de la poitrine, à gauche, il aurait normalement une boîte de cigarettes avec du papier alu dans la poche du pantalon un trousseau de clés métallique, les rivets de son jean et la boucle de sa ceinture seraient également en métal. Les changements se seraient produits le jour de son séjour dans un endroit vraisemblablement très chargé d’ondes (proximité de l’aéroport, proximité de la frontière vers l’est).
Résumé du tableau de la maladie:
Jusqu’à la survenue de l’intolérance chimique, M. Z. était pour l’essentiel en bonne santé. Les produits de nettoyage lipophiles avec lesquels il devait travailler quotidiennement se déposent de préférence dans le cerveau et dans les tissus nerveux. Même si les plaintes à ce sujet ne sont pas une priorité’, on devrait considérer qu’une sensibilisation générale aux produits chimiques s’est développée à ce moment-là. Indices : la perception exagérée des gaz d’échappement et de parfums pendant son activité comme technicien de service, puis des produits de désinfection dans la clinique de réhabilitation et éventuellement l’incident de l’ amygdalectomie. Il existe également l’assimilation de métaux : amalgames dentaires, vis métallique.
Selon les indications parfaitement crédibles de M. Z. il souffre depuis les dernières années surtout d’une multitude de symptômes survenant sous l’influence de rayonnements électromagnétiques, symptômes qui le handicapent considérablement dans sa vie quotidienne. Il peut même distinguer les diverses sources du rayonnement électromagnétique (wifi, téléphones DECT et portables, télévision DVBT). Ces phénomènes sont regroupés en Allemagne sous le terme d’électrosensibilité, voire mieux de hypersensibilité électromagnétique, en langue anglaise d’electro-hypersensitivity.
Discussion
Pour l’instant il n’existe pas encore d’explication nette et raisonnée et admise par tout le monde pour le phénomène de l’électrosensibilité / hypersensivité électromagnétique. Ce qui est caractéristique, c’est la grosse charge des produits chimiques et des métaux. La sensibilité aux produits chimiques a été acquise par M. Z. sur son lieu de travail, le changement de métier n’a pas pu empêcher l’accroissement des réactions.
Il n’y a pas eu un traitement spécifique. Les charges métalliques et chimiques, qui, comme on le sait, produisent des inflammations systémiques, ou d’autres formes d’inflammations existantes semblent avoir créée une prédisposition. En règle générale les symptômes s’aggravent avec le temps, un nombre de symptômes de plus en plus important apparait, des sources de plus en plus nombreuses de rayonnements déclenchent une réaction nocive.
En considérant les symptômes actuels de M. Z. on trouve une série de symptômes parmi les troubles de l’état général (mais qui sont vécus dans des cas celui-ci comme des troubles plus graves que le suggère ce terme), p.ex. troubles du sommeil, sommeil non réparateur. Selon de nombreuses recherches ces troubles proviennent d’une production plus réduite de mélatonine (ROSEN 1998, cité selon SCHEINER 2006). L’hypertonie, l’accumulation de tachycardies, le reflux gastro-oesophagien, la gastrite, le saignement intestinal, les eczémas sont incontestablement à ranger sous le terme de maladie. Le développement de la cataracte indique un vieillissement anticipé du cristallin de l’oeil.
En plus des naevis très marqués comportant le danger d’une dégénérescence maligne, les diarrhées avec sang semblent particulièrement inquiétantes.
Une hypertonie des valeurs de pointe nocturnes est également très caractéristique. Dans bien des cas s’y joignent les symptômes gastriques et intestinaux et la maladie de reflux indiquant un trouble du système neurovégétatif avec prépondérance du sympathique. Les modifications dans le cerveau souvent ignorées, telles que inquiétude, irritation, irritabilité, logorrhée, troubles de la concentration conduisent à des problèmes relationnels avec l’entourage.
Si, en plus, s’y joignent – comme en d’autres cas – des troubles plus graves de la mémoire, l’autre personne a l’impression d’instabilité, de confusion et de désorganisation de la pensée comme lors d’un début de démence. Magda Havas, Canada, parle à ce sujet, et à juste titre, de « vieillissement accéléré » (HAVAS 2009). Après le blindage de son domicile, M. Z. allait relativement bien jusqu’à la mise en route de la télévision digitale, impliquant des variations dépendant des conditions extérieures et physiques changeantes.
Occasionnellement on observe des rougeurs et des brûlures genre coups de soleil sur la peau (GARCIA 2010). Johansson les explique par un dégagement accru d’histamine et une multiplication des mastocytes. Apparemment on observe ces troubles plus fréquemment en Suède, p.ex. chez des personnes travaillant longtemps devant des écrans d’ordinateur (JOHANSSON et al 2001).
Ce que je comprends mal ce sont les lésions cutanées ressemblant à des brûlures, qui guérissent en laissant des cicatrices. Cela soulève les questions : De quoi s’agit-il ? Et quelle en est l’origine ?
Des experts en matière d‘électrosensibilité n’ont pas pu me répondre. On a cité des brûlures lors de tests sur des soldats US (FORSAR et BLUDORF 2009).
J’ai le soupçon qu’à côté de la charge métallique générale de M. Z. intervient aussi la présence de métaux près des brûlures (papier alu, clés de voiture). Ne pourrait-il pas s’agir d’un eczéma de contact toxique? Celui-ci est très nettement limité à l’endroit où il y a eu le contact nocif. Il pourrait être déclenché par des rayons UV ou ioniques . Pourquoi pas aussi par d’autres rayonnements électromagnétiques ?
L’indication de M.Z. est intéressante lorsqu’il précise le moment de leur apparition, c’est-à-dire après avoir séjourné dans des lieux vraisemblablement très chargés (aéroport, région frontalière). Lorsqu’on soupçonne que les alterations cutanees se produisent sous l’influence de rayonnements : ne pourrait-il pas s’agir de rayonnements induits par les radars ?
(Note: Je serais heureuse de recevoir des indications de discussions à ce sujet.)
Le cas de M. Z. a, à mon sens, une valeur de modèle. Comme les médecins procèdent en général en étudiant et en soignant chaque symptôme séparément, la multiplicité des troubles leur échappe souvent ainsi que les restrictions du malade concerné. Souvent c’est à la charge du malade de présenter le lien avec les champs électromagnétiques et d’émettre un soupçon de diagnostic à leur égard. Ceci provoque d’autres difficultés, puisque l’OMS sous la direction de Repacholi a présenté au public dans le Workshop de Prague 2004 le terme « Idiopathic environmental intolerance related to EMF-IEI « (« intolérance idiopathique environnementale par rapport aux champs électromagnétiques ») (OMS 2004). A Prague on a recommandé aussi, par Hillert, la thérapie comportementale cognitive comme mesure thérapeutique (cf. aussi HILLERT 2001)
L’OMS conseille en Décembre 2005 de procéder à une expertise et un traitement symptomatique chez un psychiatre – et suggère ainsi – sans le dire explicitement – une origine psychique (OMS 2005b).
Devant un tel tableau clinique il est aujourd’hui courant de procéder à un examen psychiatrique. On rencontre alors des diagnostics du genre : état d’épuisement, troubles de type somatoforme (signalons qu’à ce jour il n’y a pas de définition reconnue de troubles somatoformes. Il s’agit d’un diagnostic d’élimination où les neurologues et psychiatres ne font même pas un début de diagnostic tendant vers des maladies multi-systémiques des temps modernes).
Autres diagnostics :
épisode dépressif (F32.1).
Troubles anxieux (accès de panique, phobies, troubles d`anxiété généralisée), psychoses paranoïaques: lorsque p.ex. le neurologue parle d’une tendance du malade à donner une signification exagérée à des événements banaux de la vie; en raison des symptômes multiples et des traumatismes sexuels pas si rares aussi : de troubles post-traumatiques ou de troubles de la personnalité borderline.
En raison des symptômes on recourt fréquemment à l’alcool et aux médicaments, de sorte qu’on diagnostique une maladie de dépendance (cf. tableau 3).
Pour prévenir des malentendus : bien sûr, ces maladies existent, mais pour faire ce genre de diagnostic il faut d’abord exclure, comme on l’a fait autrefois, toutes les causes physiques, et les causes environnementales en font partie. De plus, face à la généralisation des charges électromagnétiques, les deux origines peuvent exister en même temps.
Conclusion
Ces dernières années on relève communément dans les rapports annuels des caisses maladie (p.ex. DAK 2010) que les maladies psychiques sont en augmentation, ainsi donc la caisse maladie des techniciens relève une augmentation de 40 % durant les 10 dernières années (TK 2010). A mon sens derrière des diagnostics psychiatriques, mais aussi orthopédiques (syndromes de douleurs) se cachent beaucoup de cas d’hypersensibilité électromagnétique. Ces personnes ne sont souvent plus à même d’exercer leur métier et souvent même pas capables de vivre une vie normale dans leur environnement privé. Ils courent le risque de perdre famille et amis. S’y ajoute l’isolement social.
Du fait que des médecins, en accord avec l’OMS, attribuent la cause à une problématique psychique individuelle, on cache l’incidence sociopolitique de l’électrosensibilité en constante augmentation rapide. En raison de l’étendue de la charge électromagnétique en Allemagne des solutions individuelles ne sont plus guère envisageables.
Une prophylaxie sérieuse exigerait des mesures au niveau de l’Etat. Le débat pour savoir si une réduction drastique des rayonnements suffirait ou s’il faut envisager une suppression complète va sûrement nous occuper encore un certain temps.
Tableau 1: symptômes constatés « souvent », voire « fréquemment « selon les dires de M. Z.
problèmes d‘endormissement
cicatrisation ralentie
réveils fréquents
altérations cutanées
lever fatigué et nauséeux
brûlures sur la peau
épuisement chronique
fourmillement de la peau
besoin accru de sommeil
engourdissement
manque de dynamisme, d‘entrain
démangésons
envie de rien
réactions allergiques
maux de tête
tachycardie
pression dans la tête
tension artérielle plus élevée
somnolence
accès d‘étouffement
mal-être
vertiges
chaleur (problèmes vasculaires)
troubles de l‘équilibre
froid ( problèmes vasculaires )
douleurs des yeux
brûlures intérieures
yeux gonflés
ruminations obsessionnelles
troubles de la vision
troubles de la concentration
sensibilité aux odeurs
erreurs d’écriture
perte des cheveux
troubles de l‘apprentissage
prise de poids
oublis
nausées
difficultés à trouver ses mots
diarrhées
erreurs de langage
sueurs nocturnes
douleurs dans les articulations
bruxisme nocturnes
douleurs dans les parties molles
diarrhées avec sang
Tableau 2 : constats médicaux existants
1993 dermatologue : éczéma séborrhéique
1996 orthopédie : douleurs osseuses, tête, vertèbres. Troubles des sensations aux bras et aux jambes
7/1996 : cholécystite (lithiase vésiculaire) opération recommandée
1998: dermatologue : eczéma séborrhéique localisé au cuir chevelu, au visage et au sternum
9/98: CT abdomen, lithiase vésiculaire avec de gros et petits calculs
coloscopie : petits saignements , muqueuse rien de très frappant, rien de très anormal histologiquement
Diagnostic porphyrie , mais pas de suivi
5/99: suspicion d´une conjonctivite allergique, rhinite chronique
3/07 Lymphopénie, neutrophiles un peu diminués
2007: Constat histologique de l’estomac : antrum chronique Gastrite de type C, pas d’hélicobacter. Corpus : gastrite mineur
Oesophage : comme reflux gastro-oesophagein stade I-II
4/07: IgE 182 IU/ml, nettement surélevées
Fonction pulmonaire o.B. pas d’anticorps spécifiques, pas d’eosinophiles.
5/07: Hypertonie artérielle
6/2008: Oculiste : cataracte débutante
08 Naevis multiples excisés
6/2008: Constat de tachycardies et d‘extrasystolie
Electrocardiogramme à l’effort : max. 175 Watt
8/08: Electrocardiogramme et mesures de tension sur une longue durée
Valeurs max; le jour : systolique jusqu’à 176, diastolique : 121 mmHg.
la nuit systolique jusqu’à 167 et diastolique jusqu’à 103 mmHg.
8/08:Examen neurologique: EEG, potentiels provoqués RAS; symptômes en lien avec le rayonnement électromagnétique, expérience de la significance exagerée
Tableau 3 : diagnostics possibles selon ICD (2005) en lieu d’un diagnostic d’une électrosensibilité (OMS 2005)
syndrome d’épuisement (neurasthénie) F48.0
troubles somatoformes du systéme nerveux autonome F45.3
troubles somatoformes douloureux persistants F45.4
épisode dépressif F32
troubles anxieux F40 und F41
psychoses paranoïaques p.ex. schizophrénie paranoïaque F20.0
troubles post-traumatiques F43.1
troubles de la personnalité émotionellement instable de type impulsif F60.30
troubles de la personnalité borderline F60.31
maladie de dépendance à des substances psychotropes F10.2 , F13.2
Ill. 1 . Symptômes genre coups de soleil sur le cou. Les endroits non rougis proviennent sans doute d’interférences dans le champ proche du col de chemise relevé (selon les dires de M. Z.)
Ill. 2 : gonflement net du visage avec enflement de la paupière
Ill. 3 : Altérations cutanées genre brûlures dans l’aine droit
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Traduit par Marion Dupuis, en collaboration avec l`auteur.
J`exprime toute ma gratitude chaleureuse à Marion Dupuis et Martine Lièvre qui ont répondu à mes questions avec grande patience, Christine Aschermann
Première publication:
ASCHERMANN, C. (2011): Elektrosensibilität: Ein Patient mit
verbrennungsartigen Hautveränderungen, Umwelt-Medizin-Gesellschaft 24(2):141-146.
La publication francaise a été produite avec l`aimable autorisation de l`éditeur d`UMG GmbH, Bremen, Allemagne.