Témoignages vidéos d’EHS

Electrosensibilité

Ondes : une étude établit la causalité pour l’électrosensibilité !

Une étude de l’ARTAC (Association pour la Recherche Thérapeutique AntiCancéreuse – www.artac.info) a pu (enfin!) détecter des marqueurs biologiques communs entre électrohypersensibilité et sensibilité chimique multiple pour établir le diagnostic objectif et la caractérisation d’une même pathologie. L’une et l’autre affection ont une origine environnementale, et qu’elles soient liées aux champs électromagnétiques et/ou aux produits chimiques est hautement probable.
Belpomme D, Campagnac C, Irigaray P. Reliable disease biomarkers characterizing and identifying electrohypersensitivity and Multiple Chemical Sensitivity as two etiopathogenic aspects of a unique pathological disorder. Rev Environ Health. 2015 Dec 1;30(4):251-71

La controverse sur les causes de l’Electrohypersensibilité (EHS) et de la sensibilité aux produits chimiques multiples (MCS) réside dans l’absence de critères diagnostics reconnus en raison du manque de biomarqueurs objectifs. Depuis 2009, l’ARTAC a investigué cliniquement et biologiquement 1216 cas de malades se disant être atteints d’EHS et/ou de MCS.

les données personnelles de l’étude révèlent qu’EHS (électrosensibilité) et MCS (chimico -sensibilité) peuvent être objectivement caractérisées et diagnostiquées par des tests simples. Chacune des deux affections implique en effet une hyperhistaminémie et un stress oxydant liés à une inflammation, une réponse auto-immune, une hypoperfusion dans la région capsulotalamique, une ouverture de la BHE (barrière hémato-encéphalique), ainsi qu’un déficit en mélatonine.

L’ensemble de ces éléments démontrent donc que les malades se réclamant d’une électrohypersensibilité et/ou d’une sensibilité multiples aux produits chimiques sont de vrais malades, que leur affection ne relève nullement d’une pathologie psychiatrique ou même psychosomatique.  
En outre ces résultats suggèrent très fortement la possibilité d’un risque augmenté de maladies neurodégénératives chroniques chez ces patients. Ces études se poursuivent dans le cadre de collaborations internationales.

Pour Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits, « L’étude de l’ARTAC a pu mettre en lumière des biomarqueurs objectifs tant pour l’électrosensibilité que pour la chimico-sensibilité. Ceci est de nature à éteindre cette polémique scientifique artificielle qui ne sert que les intérêts économiques de court-terme des industriels au détriment de la santé publique. J’appelle les pouvoirs publics à mettre en place de toute urgence les politiques publiques d’exposition du public que Robin des Toits préconise depuis trop longtemps. »

Etienne CENDRIER

Porte-Parole national

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Déjà l’onde de choc

PARIS MATCH

Déjà l’onde de choc


Jonathan, 32 ans, chez son ostéopathe avec sa protection anti-ondes, un tissu en coton et fibres métalliques. Premier à bénéficier d’une aide départementale pour s’équiper de protections. © Daphné Mongibeaux
Le 12 février 2015 | Mise à jour le 18 février 2015
Par Daphné Mongibeaux

Pour la première fois en France, une loi est adoptée sur l’encadrement de l’exposition aux ondes électro-­magnétiques. C’est le début d’une reconnaissance du danger  des radiofréquences sur la santé. Parmi les études publiées récemment, celle de l’Inserm confirme bien  le lien entre l’utilisation intensive du téléphone ­portable et l’apparition  de tumeurs cérébrales. Mais où commence l’« utilisation intensive » ? Et pour quels consommateurs ?  Les réponses sont inquiétantes.

Depuis janvier 2013, Camille a téléphoné 1 433 heures avec son portable. A 31 ans, elle aurait un risque de développer une tumeur cérébrale. Cette « association positive » entre l’utilisation du téléphone portable et le développement de tumeurs cérébrales est le résultat de l’étude publiée par l’Unité Inserm 897 de Bordeaux en mai 2014, une des dernières – et des rares – parues sur le sujet. Les travaux montrent que « l’utilisation massive du téléphone portable, supérieure ou égale à 896 heures d’appels, dans une vie, serait ­associée au développement de tumeurs cérébrales. Chez ces personnes, le risque d’avoir une association positive entre l’utilisation de leur téléphone portable et le développement de ­tumeurs cérébrales est augmenté pour celles qui téléphonent plus de 15 heures par mois. » Des chiffres d’une précision étonnante qui classent Camille parmi les utilisateurs « intensifs » du portable, ce qu’elle était loin d’imaginer avec ses 16 heures et 38 minutes consommées le mois dernier. En douze ans, Camille a changé cinq fois de téléphone ­portable. Personne ne lui a dit qu’il fallait limiter ses appels, ­privilégier l’oreillette et éviter de téléphoner dans les zones de mauvaise réception. Au contraire, on l’a à chaque fois incitée à profiter des nouvelles offres illimitées.

D’après l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), les 67 millions de Français détenteurs d’une carte Sim téléphonent en moyenne 3 heures et 4 minutes par mois. Selon les conclusions de l’Inserm, le risque de développer une tumeur apparaîtrait au bout de 24 années d’utilisation, soit dans une petite dizaine d’années pour les personnes équipées d’un portable depuis 2000. Mais le risque est bien supérieur pour les plus jeunes, si l’on se réfère à une étude menée fin 2012 par ­l’Association santé environnement France (Asef) ­auprès de lycéens de 12 établissements en région Paca : on y montre que près de la moitié des élèves ­téléphonent plus d’une demi-heure par jour, 20 % d’entre eux passant plus de 2 heures d’appels.

Le Pr Dominique Belpomme, cancérologue, parle d’un « déni scientifique » face à une future « catastrophe sanitaire »

Lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ­affirmé, en 2011, que l’utilisation du téléphone portable était « possiblement » cancérogène, des études et des contre-études sur le sujet se sont multipliées en Europe et aux Etats-Unis, apportant plus ou moins de nuances à leurs conclusions. En 2013, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) concluait dans son rapport « Radiofréquence et santé » que l’utilisation du portable ne présentait pas de « risques avérés » mais qu’il fallait poursuivre la recherche. Jean-Pierre Marc-Vergnes, neuropsychiatre et expert à l’Anses, admet que « la direction de l’agence adapte quelquefois ses conclusions en fonction de ce qui est formulé par les pouvoirs publics, comme ce fut le cas suite à la publication du rapport de l’Afsset en 2009 ». Une position qui inquiète les associations françaises comme Priartem, Robin des toits ou Une terre pour les EHS (personnes électro-­hypersensibles) qui dénoncent des conflits d’intérêts aggravés par la crise économique. La communauté scientifique, elle, constate chaque jour un peu plus que le temps de la science n’est pas le même que celui des industriels.

Derrière son bureau envahi de polycopiés et de rapports scientifiques, le Pr Dominique Belpomme, cancérologue et président de l’Association pour la recherche thérapeutique anti-­cancéreuse (Artac), mène seul avec sa petite équipe ses recherches sur l’électro-hypersensibilité. Depuis 2008, il dit avoir examiné plus de 1 200 « malades », la plus grande série mondiale. Il parle d’un « déni scientifique » face à une future « catastrophe sanitaire », « d’un scandale mille fois plus important que l’amiante, car il concerne des milliards d’individus qui abusent du portable ». Pourtant, il refuse de publier ses résultats et décline les invitations aux auditions de l’Anses. Pourquoi ? Parce que l’agence a refusé de financer ses études. « J’ai été obligé de trouver de l’argent aux Etats-Unis, au Canada et en Suède pour mener mes recherches. Mes résultats n’appartiennent donc pas à la France, et j’attends maintenant l’autorisation de ces pays pour les publier », se justifie-t-il.

Le cancérologue affirme qu’utiliser le téléphone portable plus de 20 mn par jour provoquerait à long terme l’Alzheimer

Cet homme de 71 ans affirme avec conviction que l’abus du téléphone portable (soit plus de 20 minutes par jour selon lui) provoquerait à long terme la maladie d’Alzheimer. « Le grand risque aujourd’hui, ce n’est pas le cancer mais la destruction des cellules du cerveau qui provoque la maladie d’Alzheimer. Les plus jeunes sont les plus exposés, car ils sont les plus gros ­utilisateurs du portable et leur cerveau n’est pas mature avant l’âge de 15 ans. Je vois aujourd’hui arriver en consultation de plus en plus de gens, dont des jeunes, ayant des symptômes de confusion mentale de type pré-Alzheimer qui peuvent évoluer vers la démence : déficit de mémoire immédiate, de concentration, désorientation spatio-temporelle. Comme en Grande-­Bretagne, il faudrait déconseiller l’usage des portables aux moins de 15 ans et demander aux futures mères ou jeunes mamans d’éloigner au maximum le téléphone de leurs bébés. Je constate, par ailleurs, que les femmes sont plus sensibles aux champs ­électromagnétiques car elles représentent les deux tiers de mes malades », affirme-t-il.

Les tests que le Pr Belpomme a mis au point montrent que l’exposition aux ondes électromagnétiques provoquerait chez certaines personnes un problème d’oxygénation du cerveau qui, dans le pire des cas, causerait une « intolérance » aux champs électromagnétiques, allant jusqu’au courant électrique standard. D’après ses recherches, des facteurs génétiques favoriseraient cette hypersensibilité. Certaines personnes doivent protéger leur maison avec des matériaux spéciaux, voire se réfugier loin des villes pour retrouver leurs capacités.

A lire: Michèle Rivasi: «Il faut créer une zone refuge pour les électrosensibles»

Jonathan, 32 ans, est électrosensible. Il est le premier Français à avoir bénéficié d’une aide départementale pour s’équiper de protections anti-ondes.

 

Vidéo Daphné Mongibeaux/Paris Match

Ces malades, appelés électro-­hypersensibles (EHS), sont difficiles à comptabiliser, mais représenteraient de 1 % à 10 % de la population. On parle de 25 % à la fin du siècle. Les douleurs dont ils se plaignent sont de nature variée. Cependant, en général, ils souffrent de migraines, de ­problèmes digestifs, de douleurs articulaires, de fatigue chronique ou encore de picotements cutanés. Ils intéressent particulièrement les pouvoirs publics, qui ont commandé à l’Anses une étude ­spécifique qui devrait être ­publiée cette année.
Jean-Pierre Marc-Vergnes travaille justement sur cette question depuis 2010 et déclare vouloir rester « très prudent » sur ce sujet qui a pris « une tournure politique et polémique ». Agé de 80 ans, il se présente comme « un vieux chercheur amorti qui n’a plus rien à attendre d’une carrière scientifique » et peut donc s’atteler à des travaux sur ce problème épineux « où il y a des coups à prendre de tous côtés ».

Il démarrera cette année une recherche sur l’hypersensibilité électromagnétique financée par l’Anses, au cours de laquelle 60 personnes seront observées : perception cutanée et réactivité du circuit de la douleur. Le but est d’établir éventuellement un lien entre les pathologies des électro­sensibles et celles des chimicosensibles (intolérances aux produits et aux odeurs chimiques). Pour le Dr Marc-Vergnes, « si le corps médical est gêné, c’est parce qu’il ne comprend pas ce qu’ont ces personnes en détresse. Certains médecins parlent de perturbations mentales, mais je crois qu’ils dérapent un peu. J’ai rencontré suffisamment d’EHS pour dire qu’ils sont tout à fait normaux ». Très réservé sur les conclusions de ce futur ­rapport, il dévoile cependant un élément tiré de son expérience personnelle : « Je crois que ce sont les personnes qualifiées autrefois de spasmophiles que l’on diagnostique aujourd’hui EHS. »

Selon la fédération française des télécoms, l’exposition à la 3G et à la 4G est cent à mille fois inférieure à la 2G

Bien que la cause précise de ces maux reste encore mystérieuse, leur étude pourrait nous en dire davantage sur le degré d’impact des ondes qui nous entourent et auxquelles nous sommes tous exposés. Nous vivons actuellement – dans les villes en particulier – dans un brouillard composite appelé « smog » comportant les ondes des téléphones portables, du WiFi, du Wimax, du ­Bluetooth, de la 2G, de la 3G et maintenant de la 4G. Nous ne connaissons pas les effets précis des unes et des autres sur nos organismes, ni des unes sur les autres. Un porte-parole de la Fédération ­française des télécoms (FFT), qui préfère rester anonyme, veut être rassurant depuis son téléphone portable collé à l’oreille (car « il ne se pose pas de questions » malgré les recommandations de sa propre fédération ­d’utiliser une oreillette) en précisant que « l’exposition à la 3G et à la 4G est cent à mille fois inférieure à la 2G ». Selon lui, « les risques d’exposition aux ondes ne sont pas avérés, comme l’indique l’Anses dans son rapport de 2013, et le réseau déployé depuis vingt ans par les opérateurs est protecteur de la santé, de ­l’environnement et assure une bonne qualité de service », avant d’ajouter que le public réalise que « ces services lui sont utiles […] et que l’Etat est quand même bien gentil avec les associations anti-ondes. »

Car, pour lui, leurs revendications sont sans fondement. Les associations souhaitent néanmoins abaisser le seuil thermique à 0,6 volt par mètre (un niveau recommandé en 2011 par le Conseil de l’Europe) au lieu des 41 à 61 volts par mètre, seuil thermique fixé par un décret de 2002. « Je reviens de Florence, en Italie, où plane une inquiétude autour des ondes électromagnétiques. Les valeurs limites ont été abaissées à 0,6. Les antennes ont donc toutes été surélevées. Cela enlaidit énormément le paysage, c’est dommage », déplore-t-il. En Europe, d’autres pays comme l’Autriche, la Belgique, le Luxembourg, la Pologne et la Grèce ont baissé leurs seuils à 0,3 ou 0,6 volt par mètre. La Chine, la Russie et l’Inde ont également fait ce choix, obligeant les opérateurs à multiplier le nombre d’antennes-relais en les remplaçant par de moins puissantes. Pour le porte-parole de la FFT, il règne une « psychose » en Inde, où « il y a déjà beaucoup de problèmes ; donc pourquoi ne pas trouver un faux problème comme dérivatif ? ». Un « faux problème » qui pose tout de même de vraies questions.


Le pr Dominique Belpomme et son équipe. © Nadji

“Des tests biologiques qui ne laissent pas de doute”

Le Pr Dominique Belpomme (photo, assis au milieu de son équipe), cancérologue, pratique des tests biologiques sur ses patients qui lui permettent de mettre en évidence leur hypersensibilité. L’écho doppler cérébral pulsé montre par exemple une hypovascularisation du cerveau (entraînant un manque d’oxygène), notamment au niveau du système limbique, chez les personnes qui se disent électrohypersensibles. Le médecin constate également des anomalies biologiques dans le sang : augmentation du taux d’histamine (liée à l’immunité et aux allergies), présence anormale de la protéine S100B (qui aide à fixer le calcium et agit sur la prolifération cellulaire) et, dans un tiers des cas, baisse de la mélatonine (l’hormone du sommeil) dans les urines.

Sur le plan expérimental, il affirme avoir soumis une dizaine de malades à des champs électromagnétiques et avoir établi un lien direct avec les anomalies biologiques (comme chez les rats soumis aux mêmes tests). Si le diagnostic est établi – ce qui fut le cas de 90 % des 1 200 personnes examinées depuis 2008 –, le Pr Belpomme administre un traitement d’antihistaminiques, d’antioxydants, d’anti-inflammatoires naturels et d’une vitaminothérapie intensive pour permettre la revascularisation du cerveau. Cela permet de « rendre la vie quotidienne supportable », mais il préconise de ne surtout pas téléphoner avec son portable plus de vingt minutes par jour par séquences de six minutes pour éviter l’évolution vers la maladie d’Alzheimer. Dans les cas les plus graves, il conseille de s’éloigner temporairement mais rapidement de toutes les sources de champs électromagnétiques, si tant est que cela soit possible.


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Exposé du Professeur Belpomme à l’Assemblée Nationale

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Dominique Belpomme, « les symptômes d’un état pré-Alzheimer »

Que sait-on aujourd’hui de l’électrosensibilité ?

Il y a beaucoup de zones d’ombre. Mais on a affaire à de vrais malades, ce ne sont pas des simulateurs et ils ne sont pas tombés du ciel. Ils arrivent en masse dans mon service.

Et pourtant…

Les opérateurs de téléphonie, les politiques, reconnaissent qu’il y a une souffrance de ces personnes. Mais ils disent qu’on n’en a pas la preuve. D’autre part, des scientifiques expliquent qu’on n’a pas encore la certitude que les troubles observés soient liés à un champ électromagnétique. Il y a trop d’intérêts économiques, corporatistes… Ce qui crée la confusion dans le public car on est en train d’ostraciser ces malades. Mais il y a des arguments forts. Le centre international de recherche sur le cancer, émanation de l’organisation mondiale de la santé, a classé les champs électromagnétiques produits par les téléphones portables comme cancérogènes possibles pour l’homme. En 2016, on attend une évaluation complète du risque. En attendant, je regrette qu’il y ait tant de polémiques.

Vous, qu’en dites-vous ?

Je suis la personne qui connaît le mieux ces malades : nous suivons la cohorte la plus importante de personnes sujettes à ces troubles. Qu’en dire ? Qu’il y a une forte probabilité pour que les champs électromagnétiques soient en cause. J’ai soumis à la publication américaine Review on environnemental health une étude qui montre, chez 700 malades, la présence de marqueurs sanguins spécifiques. L’étude doit paraître avant la fin de l’année.

Le risque majeur est un cancer ?

Pas forcément. Les premiers symptômes de l’électro-hypersensibilité sont ceux d’Alzheimer : douleurs et chaleur dans l’oreille, picotements… avec, aussi, des troubles de la mémoire immédiate, de l’irritabilité, des vertiges, des troubles de l’attention. Comme chez les patients pré-Alzheimer, on voit une diminution du débit sanguin dans la zone cérébrale qui correspond au système limbique, centre de la mémoire immédiate et des émotions.

Qui est à risque ?

Les personnes qui travaillent dans le domaine de l’électricité, sur les lignes à haute tension, les transformateurs électriques ; les informaticiens et les électroniciens ; les employés des aéroports, les aiguilleurs du ciel. Enfin, toute personne qui abuse de son téléphone portable, au-delà de vingt minutes par jour.

Y a-t-il aujourd’hui un traitement ?

D’abord, il faut se protéger des champs électromagnétiques. Ensuite, on prescrit des médicaments qui favorisent la vascularisation du cerveau, et des tonifiants du système nerveux, des antioxydants. Si on corrige les déficits existant et si on renforce les défenses de l’organisme, les symptômes diminuent.

 

MIDI LIBRE

du 8 novembre 2015

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Quand l’organisme reçoit trop de CEM – symptômes

 

‘Symptômes répertoriés sur plusieurs sites chez des personnes exposées aux radiofréquences de la téléphonie’ par le Dr Eliane Spitery

 

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Nous avons rencontré de nombreuses personnes exposées aux rayonnements émis par les stations de base de téléphonie mobile. Ces relais ont été placés sur des immeubles d’habitation, des châteaux d’eau ou des pylônes, et exposent les habitations à des rayonnements micro-ondes. Malgré la mise en garde de spécialistes de ces rayonnements, et les nombreux travaux montrant leur dangerosité, aucune précaution n’a été prise pour épargner l’exposition des êtres humains.Aujourd’hui des riverains de stations de base sont exposés depuis 5 ans pour certains, depuis 2 ans pour la plupart et décrivent des troubles importants. Certains présentent des pathologies qui pourraient être provoquées ou aggravées par cette exposition.

A la suite de ces observations, nous avons pu faire mesurer des champs électromagnétiques élevés chez des personnes qui, ne voyant pas les antennes, ignoraient tout de cette exposition.

SIGNES SUBJECTIFS

ASTHENIE
Une très forte proportion de riverains d’antennes-relais se plaignent d’une « très grande fatigue ». Ils ont des difficultés à mener une vie normale ; tout effort physique est impossible. Ils décrivent des « faiblesses dans les jambes », « les jambes qui se dérobent ». Lors d’un effort banal comme celui de monter des escaliers certains disent être obligés de s’arrêter, parfois de s’asseoir.

VERTIGES/NAUSEES
De nombreuses personnes exposées aux rayonnements des antennes-relais décrivent des malaises, des vertiges, une « sensation de vide ».
Les personnes très exposées se plaignent fréquemment de nausées .

AMAIGRISSEMENT
Nous avons noté chez de nombreux riverains de stations-relais des pertes de poids importantes; parfois chez des personnes qui ne présentaient pas de surpoids au départ. L’amaigrissement est progressif, incontrôlable (10 à 12 Kilos en quelques mois). La perte d’appétit n’est pas constante.
Souvent l’alimentation est normale, même si les patients avouent « se forcer pour manger ».
Les pertes d’appétit semblent en partie liées à une modification de la perception du goût. Les patients se plaignent d’un « goût de fer dans la bouche ».

TROUBLES DU SOMMEIL
Dès la mise en service des antennes-relais, de très nombreux riverains présentent des troubles graves du sommeil. C’est souvent la première plainte et le premier motif de consultation chez le médecin.

* La qualité du sommeil est altérée : difficultés d’endormissement, sommeil agité, plusieurs réveils au cours de la nuit avec difficultés pour se rendormir.
* Absence de rêves : il faudrait enregistrer l’EEG. le sommeil paradoxal semble disparaître.
* Réveil en sursaut : nous avons observé qu’autour d’un même site les riverains se réveillent en sursaut (tous à la même heure). Le réveil est brutal, désagréable, s’accompagnant souvent de sueurs, de malaises, de palpitations, de stress. Certains éprouvent le besoin de boire (chaud ou froid) ou de manger .

Les enfants se réveillent à la même heure. Les chiens aboient.. Cela se passe souvent entre 3h et 4h du matin, toujours à la même heure sur un même site, toutes les nuits.

CEPHALEES
Les céphalées sont fréquentes, invalidantes. Les personnes exposées aux champs électromagnétiques décrivent des céphalées « en casque », une oppression au niveau du crâne, particulièrement au niveau des tempes. Ces symptômes disparaissent dès que le champ électromagnétique diminue. Nous avons pu le vérifier à plusieurs reprises par des mesures de champs. L’inconfort est tel que les habitants fuient leur appartement et les lieux exposés. Ce phénomène permet à de nombreux riverains sensibles de « détecter » des antennes-relais en fonctionnement, parfois des téléphones portables allumés. Il leur est de plus en plus difficile de trouver des refuges.

ACOUPHENES
Très fréquemment les riverains d’antennes-relais se plaignent de percevoir des « sifflements », des « bourdonnements », des « bruits dans les oreilles », extrêmement gênants. Ils consultent des médecins ORL qui prescrivent de nombreux examens et ne mettent en évidence aucune pathologie . Ces patients quittent également leurs appartements en dehors desquels les acouphènes disparaissent. Nous avons rencontré des riverains qui ont fait appel à des acousticiens pour détecter une source de bruit dans leur appartement.

PHOSPHENES
L’exposition aux champs électromagnétiques provoque chez certains riverains de stations-relais des phénomènes optiques sous formes de « flashes » lumineux, « comme si on les prenait en photos ». Ils ne perçoivent jamais de phosphènes en dehors des zones exposées.

TROUBLES DE MEMOIRE
Presque toutes les personnes exposées, quel que soit leur âge, se plaignent de fréquents troubles de mémoire. Les enfants et les adolescents disent avoir des difficultés scolaires, et de moins bonnes notes qu’avant.

DIFFICULTES DE CONCENTRATION
Les difficultés de concentration accompagnent les troubles de mémoire et perturbent le travail scolaire. Certains enseignants exposés se sont plaints d’avoir de grandes difficultés à travailler chez eux ;

BRULURES
Plusieurs personnes exposées aux champs électromagnétiques des stations de base de téléphonie mobile décrivent des brûlures au niveau du cuir chevelu, du dos, dans les jambes, la poitrine. Les muqueuses buccales et vaginales sont aussi le siège de douleurs de types brûlures.

DEMANGEAISONS
Les démangeaisons accompagnent ou non les brûlures. Il n’y a pas toujours de lésions cutanées visibles ; parfois des lésions de grattage. L’intensité des démangeaisons augmente avec le niveau d’exposition.

NERVOSITE/IRRITABILITE
Les troubles du comportement sont souvent signalés par les patients eux-mêmes qui sont conscients d’être très irritables et anormalement nerveux. Les parents se plaignent également du changement de comportement de leurs enfants.

TACHYCARDIE
Les palpitations cardiaques, « l’impression que le cœur s’emballe » sans rattachement à une cause précise, en dehors d’un effort, entraîne de fréquentes consultations chez le médecin et/ou le cardiologue.

ETATS DEPRESSIFS
Presque tous les patients exposés décrivent un état dépressif inexpliqué. Ils précisent souvent qu’ils n’ont pas de problème particulier et qu’ils ne comprennent pas pourquoi ils sont déprimés. Ils abandonnent leurs activités, n’ont « plus envie de rien faire », ne s’intéressent plus à leurs anciennes activités.

DIMINUTION DE LA FECONDITE
Les jeunes couples rencontrés nous ont à maintes reprises signalé leurs difficultés à avoir des enfants, soit absence de fécondité, soit fausses couches répétées. Il s’agit parfois de couples ayant déjà eu des enfants avant l’exposition aux antennes-relais.

Nous n’avons pas rencontré de jeune femme exposée au rayonnement d’antennes-relais, ayant eu une grossesse normale avec naissance d’un enfant indemne.

SIGNES OBJECTIFS

EXAMENS PHYSIQUES

Tension artérielle
Nous avons très souvent observé des variations de la TA postérieure à l’exposition au rayonnement.
– Hypertension artérielle instable, même chez des patients jeunes.
– Hypotension artérielle, inexpliquée et difficile à traiter

Rythme cardiaque
– L’accélération du rythme cardiaque survenant brutalement sans cause apparente peut être constatée par la prise du pouls. L’ECG met en évidence des crises de tachycardie. Chez certains patients il y a des tracés ECG anormaux avec des extrasystoles.

EXAMENS BIOLOGIQUES

Formule sanguine
Chez un grand nombre de patients qui avaient des examens biologiques récents nous avons pu noter une diminution des GR et/ou des GB. Lorsqu’ils disposaient d’analyses antérieures, on a constaté une diminution régulière et progressive du nombre de globules. Les chiffres remontent après un séjour en dehors de leur domicile, dans un lieu non exposé.

Métabolisme du Fer
Les troubles du métabolisme du fer sont pratiquement constants dès que l’exposition est importante. Le Fer sérique est abaissé. Le médecin traitant prescrit un traitement qui en général reste inefficace.
Nous avons rencontré des familles entières recevant un traitement supplétif en fer.

PATHOLOGIES
Les pathologies suivantes ont été observées sur tous les sites avec une fréquence élevée:

* ECZEMA
* PSORIASIS
* ASTHME
* CATARACTE
* EPILEPSIE
* DEPRESSION
* EPISTAXIS
* TROUBLES HORMONAUX
* FAUSSES COUCHES
* CANCERS
* LYMPHOME/LEUCEMIE

La plupart des signes subjectifs disparaissent dès que cesse l’exposition et réapparaissent lors d’une nouvelle exposition.

Les valeurs biologiques redeviennent le plus souvent normales au bout de quelques semaines après disparition du champ électromagnétique.

Les pathologies disparaissent ou sont améliorées dans un environnement non exposé. A l’exception bien entendu des cataractes, cancers et lymphomes.

par Eliane SPITERY
Docteur en médecine
Docteur ès sciences

 

Robin des Toits
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Ondes : serons-nous tous bientôt atteints d’électrosensibilité ?

francetvinfo.fr

Une proposition de loi EELV vise à faire preuve de « sobriété » dans l’exposition aux ondes et aux champs électromagnétiques, alors que les personnes disant en souffrir seraient de plus en plus nombreuses.

Des personnes pénètrent, le 2 octobre 2009, dans le premier refuge anti-ondes de France, près de Crest (Drôme).
Des personnes pénètrent, le 2 octobre 2009, dans le premier refuge anti-ondes de France, près de Crest (Drôme). (PHILIPPE MERLE / AFP)
Par Catherine Fournier

On les appelle les EHS. Les électrohypersensibles sont ces personnes qui affirment souffrir d’une allergie aux ondes et aux champs électromagnétiques. Elle se terrent chez elles ou en « zone blanche », à l’abri de toute exposition aux objets émetteurs (antenne-relais, téléphones portables, bornes wifi…). Dans leur proposition de loi examinée jeudi 23 janvier à l’Assemblée, des députés EELV demandent à ce que l’électrosensibilité soit définie dans le Code de l’environnement.

Les symptômes (brûlures et picotements, maux de tête, vertiges, nausées…) peuvent-ils toucher un jour une plus grande partie de la population ? Sont-ils sous-estimés ? Alors que le niveau d’exposition augmente, avec notamment le déploiement de la 4G, francetv info a interrogé les différents acteurs mobilisés sur la question. Tour d’horizon.

Une pathologie encore non reconnue en France

Si l’hypersensibilité électromagnétique est considérée comme un handicap en Suède, un débat est toujours en cours sur la reconnaissance et l’explication de cette pathologie en France. Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lui consacre un article sur son site depuis 2005, il a fallu attendre 2009 pour que le ministère de la Santé français se saisisse du problème. A l’issue du Grenelle des ondes, Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, a annoncé le lancement d’une étude clinique autour ce trouble, confiée à une équipe de l’hôpital Cochin dirigée par le professeur Dominique Choudat. Lancée en février 2012, celle-ci est toujours en cours, et a donné lieu à la mise en place d’une vingtaine de centres de consultations en France, listés sur ce site consacré à l’électrosensibilité.

De son côté, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) a annoncé le lancement d’une étude spécifique sur la question. « On attend des résultats, et notre groupe de travail va s’emparer de la question en novembre, pour des conclusions espérées fin 2014-début 2015 », expliquait Olivier Merckel, chercheur à l’agence, à francetv info. En octobre dernier, l’Anses a également publié un rapport sur les effets des ondes sur la santé, et pointé de possibles conséquences biologiques (modifications de l’organisme), sans toutefois qu’un lien avec une pathologie ne soit établi. L’agence sanitaire notait en revanche un « développement spectaculaire et permanent des technologies et des usages ».

Des centaines de personnes en consultation

Le monde médical est divisé sur la question. Un rapport sénatorial publié en 2010 résume la démarche du professeur Choudat, qui privilégie une approche psychiatrique de l’électrosensibilité. Ce que fustigent les associations. « Aucune anomalie physiologique pouvant expliquer ces symptômes n’a pu être mise en évidence », peut-on lire dans ce document. Ces symptômes peuvent ainsi être consécutifs à « une situation dangereuse ou malsaine, ou à un choc ». « Une thérapie cognitive et comportementale est alors adaptée », est-il précisé.

« Ces troubles n’ont rien de psychiatrique », rétorque Laurent Chevallier, médecin nutritionniste contacté par francetv info. En 2012, il a lancé sa consultation de médecine environnementale dans une clinique de Montpellier, et reçoit des patients EHS. Assisté d’un neurologue, il a examiné environ 150 personnes. Et constaté que « 80% d’entre elles étaient migraineuses ». Selon lui, cette cause physiologique peut constituer « une vulnérabilité préalable » au développement d’une électrohypersensibilité. En l’absence d’étude plus approfondie sur le déclenchement de la pathologie, il propose tout de même un traitement à ses patients.

Autre consultation ouverte en marge de celles lancées sous la direction du professeur Choudat : le professeur de cancérologie Dominique Belpomme a déjà examiné 600 patients EHS en quatre ans dans une clinique parisienne. « A l’aide de tests, dont un écho-Doppler cérébral, nous avons notamment découvert que tous les EHS présentent un manque d’oxygène dans le cerveau, assure-t-il au MondeNous proposons un traitement, qui marche dans 15 % des cas. » Mais là encore, difficile à cette échelle de tirer des conclusions sur l’origine de ces troubles. 

« On est au tout début de l’histoire »

Pour les députés écologistes auteurs de la proposition de loi, il est urgent et prioritaire de mener une étude d’envergure sur les problèmes d’électrohypersensibilté. « La France est très mauvaise pour recenser les pathologies. En cause, notre faible culture de prévention en matière de santé », regrette auprès de francetv info François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l’Assemblée. En matière d’ondes, « on est au tout début de l’histoire », estime-t-il, redoutant que de plus en plus de personnes se déclarent EHS.

Selon l’élu, il faut commencer par « identifier clairement les sources d’exposition aux ondes, largement sous-estimées. On ne parle que des antennes-relais mais leurs émissions sont loin d’être les seules ou les plus fortes ». « Tous les appareils, et pas seulement les téléphones portables, doivent ensuite faire l’objet d’une information sur leur niveau d’émission », ajoute-t-il.

Du côté des associations, on s’alarme de voir les sources d’exposition se multiplier, à l’extérieur comme à l’intérieur : « 90% des pollutions sont générées par les particuliers eux-mêmes à leur domicile, y compris à la campagne », évalue le président d’Une terre pour les EHS, Philippe Tribaudeau.

Une ampleur comparable à celle des allergies ?

Téléphone portable, téléphone sans fil, tablette, box, wifi, transformateurs électriques… « A force d’être exposé, et vu la vitesse à laquelle se développe la 4G, tout le monde risque de devenir plus ou moins électrosensible », prévient le militant associatif, comparant le phénomène à celui des allergies, qui touchent de plus en plus de Français. Il affirme avoir reçu « une avalanche de contacts » depuis six mois et note que le profil des EHS évolue : « Maintenant, ce sont des familles entières qui sont concernées. » En un mois, la carte interactive mise en ligne par l’association a recensé près de 900 EHS.

Joint par francetv info, Marc Cendrier, chargé de l’information scientifique de l’ONG Robin des toits, estime que le nombre de personnes atteintes d’électrosensibilité en France est sans doute comparable aux proportions évaluées en Suède, soit « environ 4% d’EHS déclarés [dans la population] et 10% si on ajoute ceux qui s’ignorent ». Une proportion « en croissance permanente en raison de la généralisation des émissions », selon lui, qui prédit « une catastrophe », tant sur le plan sanitaire qu’économique.

Si le ton est bien évidemment beaucoup plus mesuré du côté du gouvernement, Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l’Economie numérique, semble avoir pris la mesure des enjeux. Comme le rappelle Le Parisien (article abonnés), celle qui mettait en garde contre les « peurs irrationnelles » liées aux ondes voici un an soutient aujourd’hui la proposition de loi des écologistes, qui « pose le principe de modération ».

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Lettre ouverte aux Responsables publics et aux Médias

Rédigée par un groupe d’électroHyperSensibles SDF

 

Nous, électrohypersensibles, actuellement condamnés à un nomadisme complet, du fait de notre intolérance aux ondes électromagnétiques artificielles des technologies sans-fil constatée médicalement, et à l’envahissement croissant par celles-ci de notre environnement, tenons à porter à la connaissance des décideurs politiques et des médias les informations et les demandes suivantes :

Des conditions de vie très éprouvantes

La situation d’EHS SDF est insupportable. Pour les personnes concernées, la simple survie requiert l’intégralité d’une énergie déjà très diminuée. Ces personnes n’en peuvent plus de devoir sans cesse fuir, rouler sans fin en voiture quand leurs moyens le leur permettent encore, dormir en forêt été comme hiver, dans un trou comme les rats à même le sol, et ressentir tant de souffrances sans rien pouvoir faire pour se protéger.
Les déménagements se succèdent; on croit avoir trouvé un coin à l’abri, et déjà il faut repartir à cause de l’augmentation continue de la puissance des antennes-relais et autres émetteurs.

Pour une information de qualité et une prise de leurs responsabilités par les pouvoirs publics

A propos des lieux d’implantation d’antennes-relais et de leurs puissances, une information fiable et sûre doit être diffusée par les opérateurs, afin que les EHS puissent bâtir des projets de vie durables.
L’État doit enfin prendre ses responsabilités dans ce dossier : chaque responsable politique doit être capable de fournir des réponses adaptées, sans se réfugier indéfiniment dans la soumission au pouvoir économique.
La France doit enfin s’aligner sur les normes à respecter sur le plan sanitaire, définies par la Résolution 1815 du Conseil de l’Europe ; ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Il est indispensable d’abaisser l’exposition aux ondes électromagnétiques artificielles d’une manière générale, pour éviter la multiplication des cas d’électrohypersensibilité.

Reconnaître enfin cette intoxication et pathologie environnementales

Les personnes électrohypersensibles demandent la reconnaissance de leur état de victimes  environnementales, afin de retrouver considération, intégration sociale et prise en compte; elles expriment un besoin urgent d’aide sociale et matérielle. L’impression d’être exclu de la société est très présente et très éprouvante.

La création de lieux adaptés est urgente

Il est nécessaire de créer des lieux d’accueil d’urgence à l’abri des ondes (« zones blanches » ou « zones plus claires »), le cas échéant par déplacement des faisceaux de rayonnement des antennes-relais, dans lesquels les EHS pourront enfin maîtriser un peu ce qui leur arrive, ou à tout le moins se ressourcer, ne serait-ce que quelques semaines, le temps de trouver un logement adapté.
Il faut créer des logements adéquats dans des lieux adéquats pour l’hébergement durable des personnes EHS. Ces créations pourraient trouver leur place dans le parc social à loyer modéré, par exemple sous forme d’un pourcentage; pour un nombre de logements créés, une partie serait prévue pour les EHS MCS (hypersensibilité chimique multiple) avec des matériaux spécifiques, afin qu’ils puissent conserver une vie normale, avec notamment un travail. De même, les communes pourraient racheter à cette fin des logements, notamment des logements isolés, des terrains de camping, des aires naturelles de loisirs…
Les subventions permettant d’aménager l’habitat (peintures, filtres, rideaux spéciaux) pourraient également être une solution.

Vers des thérapies et des lieux de soins adaptés

Dans leur grande majorité, les médecins ne sont pas formés au diagnostic de l’électrohypersensibilité, des intoxications et des pathologies environnementales émergentes; il est urgent de les former.
Aujourd’hui, se pose de manière cruciale la problématique de l’accès aux soins faute d’argent, notamment suite à la perte de l’emploi pour les EHS en “rupture sociale”.
Les structures de soins actuelles ne sont pas adaptées aux EHS et se traduisent par un gaspillage. En service psychiatrique, la journée d’hospitalisation d’un EHS coûte entre 600 et 700 Euros pour une prescription de médicaments inappropriés et inutiles.
Des cellules d’urgence médicale et des unités de soins à l’abri des ondes doivent également être prévues dans les hôpitaux pour permettre aux EHS d’être soignés sans souffrance ajoutée (chirurgie ou autres soins).
Des centres de ressources existent, à juste titre, pour les personnes malades du cancer : ateliers de relaxation, sophrologie, diététique… Chacun reconnaît qu’une prise en charge globale permet de mieux s’en sortir. Pourquoi ne pas faire la même chose pour les EHS ?

Informer et sensibiliser la population

Il est très important de sensibiliser la population générale, qui a du mal à comprendre « l’impalpable, l’invisible, et l’inodore » des champs électromagnétiques : tracts, films, vidéos… peuvent contribuer à atteindre cet objectif. Les pouvoirs publics devraient publier et diffuser ceux qui existent déjà, au sein des associations entre autres.

Témoignage d’une EHS

Urgent… Un lieu…
Où je respire normal
Où mon corps vit normal
Où ma tête raisonne normal
Où je puisse agir à cent pour cent
Où je puisse être belle sans tissu blindé
Où je puisse choisir mes amis
Où je puisse étaler mes affaires
Où je puisse avoir eau, commodités proches
Où je puisse créer autre chose que du vital
Où je puisse être en sécurité
Où je puisse recevoir du courrier
Une maison dont j’ai la clef
Les ondes toxiques
M’empêchent de pouvoir!
Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
 
ROBIN DES TOITS
Correspondance : 33 rue d’Amsterdam 75008 Paris

Tél. : 33 1 47 00 96 33

E-mail : contact@robindestoits.org
http://www.robindestoits.org
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« Electrosensitivity from a neurological point of view » by M. Griesz-Brisson

 

3 mai 2014

Electrosensitivity from a neurological point of view

Griesz-Brisson M

Neuroepidemiology 2013 41:3-4 (275)

Objective:

The entity of electrosensitivity is still a new and a widely controversial topic in medicine. However, we cannot deny that we are increasingly confronted by patients with a variety of symptoms in the presence of cellphone transmitter masts, computers, cellphones and the like.

Method:

22 electrosensitive patients were tested and treated in a standardised way. The results were audited.

Hair and urine was tested for essential elements (Mg, Se, Zn etc) and toxic heavy metals (Hg, Cd, Pb, etc.), blood was tested for genetic detoxification enzymes (Glutathion S-Transferase M1 and T1 und N-Acethyltransferase), blood was tested in the MELISA Test for hypersensitivity to heavy metals, EEG and brain mapping was performed as a baseline and in the presence of a cellphone held to the ear (but not talking), blood pressure and pulse were measured every 5 minutes with an automated blood pressure machine.

 

Subjective symptoms were recoded in a questionnaire.

 

Results:

There was a deficit in essential elements in 81.8% and an overload of toxic elements in 86.4% in the hair, genetic polymorphysm for GST T1 in 27.3%, GST M1 in 68.0%, GST T1 and M1 in 23% and NAT in 40.9%, hypersensitivity to heavy metals Ni59.1%, Au23.1%, Hg15.4%, Pd7.7%, Ag7.7%, Mo7.7%.

There was evidence of EEG, ECG and blood pressure changes during and after exposure to electromagnetic fields induced by a mobile phone.

 

Conclusion:

The audit provided evidence that in electrosensitive patients there is a deficiency in essential elements and an overload in toxic elements, genetic polymorphysms and hypersensitivities against heavy metals. The EEG/brain mapping showed that the brain reacts promptly in a paradoxical way and the cardio-vascular parameter changes (heart rate and rhythm, and blood pressure) were protracted in time.

The questionnaire showed that the subjective symptoms started during exposure and continued after exposure stop.

 

Correspondence Address

Griesz-Brisson M.: 100 Harley Street, United Kingdom.

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Réponse du Pr Johansson….

à « l’Etude » française sur les EHS

29 février 2012

 Le traitement cognitif a été essayé en Suède, dans une thèse [L. Hillert, « Hypersensitivity to electricity; symptoms, risk factors and therapeutic interventions », Stockholm, 2001]. Il n’a pas eu d’effet sur l’EHS.

Comme vous le savez, en Suède l’Electro Hyper Sensibilité (EHS) est officiellement et pleinement reconnue par le gouvernement suédois depuis l’an 2000 comme une insuffisance fonctionnelle (c’est à dire qu’elle n’est pas considérée comme une maladie).

Des récentes études et enquêtes montrent qu’entre 230.000 et 290.000 hommes et femmes de Suède (sur une population de 9.000.000) rapportent une variété de symptômes en cas d’exposition aux sources de champs électromagnétiques.

Ces personnes suédoises électrohypersensibles ont leur organisation propre à leur handicap. l’Association suédoise des électrohypersensibles, qui possède son propre site en suédois et en anglais. Cette organisation est incluse dans la Swedish Disability Federation (Handikappförbundens Samarbets Organ; HSO).

En Suède, les déficiences sont considérées d’un point de vue environnemental. Aucun être humain n’est déficient par lui même, ce sont les lacunes environementales qui causent les problèmes. Ainsi, c’est l’environnement qui devrait être «traité» et non pas les personnes !

Ce point de vue est pleinement motivé par rapport à « la Résolution 22 des Nations Unies sur l’égalisation des chances pour les personnes handicapées » de 1993, transformée depuis 2007 en « Convention des Nations Unies sur les droits de l’homme pour les personnes ayant une déficience fonctionnelle », reprise en Suède en tant que « plan d’action pour les personnes ayant une déficience » en1999/2000 par la proposition: 79″ Den nationella handlingplanen för handikappolitiken – Från patient till medborgare « ) et par l’UE dans la Convention des Droits de l’Homme.

Ainsi, les personnes atteintes de déficience fonctionnelle dite électrohypersensibilité sont en droit d’avoir une vie égale, dans une société fondée sur l’égalité. L’un des principes les plus importants pour atteindre cet objectif est de leur facilité l’accès à tout  – non de leur proposer un traitement cognitif.

Pr Olle Johansson

 

 

29 février 2012

Objet : French « study » on EHS –

Cognitive treatment has been tried in Sweden, in a thesis [L. Hillert, « Hypersensitivity to electricity; symptoms, risk factors and therapeutic interventions », Stockholm, 2001]. It did not have any effect on EHS.

As you know, in Sweden electrohypersensitivity (EHS) is an officially fully recognized – by the Swedish government since the year 2000 – functional impairment (i.e., it is not regarded as a disease). Survey studies show that somewhere between 230,000– 290,000 Swedish men and women – out of a population of 9,000,000 – report a variety of symptoms when being in contact with electromagnetic field sources.

Swedish electrohypersensitive people have their own handicap organization, The Swedish Association for the Electrohypersensitive, which has its own website in both Swedish and English. This organization is included in the Swedish Disability Federation (Handikappförbundens SamarbetsOrgan; HSO).

In Sweden, impairments are viewed from the point of the environment. No human being is in itself impaired, there are instead shortcomings in the environment that cause the impairment. Thus, it is the environment that should be “treated”, not the persons!

This view can fully be motivated in relation to “The UN 22 Standard Rules on the equalization of opportunities for people with disabilities” (1993), since 2007 upgraded into “The UN Convention on Human Rights for Persons with Functional Impairments”, the « Swedish Action Plan for Persons with Impairments » (prop. 1999/2000:79 “Den nationella handlingplanen för handikappolitiken – Från patient till medborgare”) and EU’s « Human Rights Act ».

Thus, people with the functional impairment electrohypersensitivity are entitled to have an equal life in a society based on equality. One of the most important principles to achieve this is the one about complete accessability; it is not about cognitive treatment.

Best regards

Yours

Olle

(Olle Johansson, assoc. prof.

The Experimental Dermatology Unit

Department of Neuroscience

Karolinska Institute

171 77 Stockholm

Sweden

&

Professor

The Royal Institute of Technology

100 44 Stockholm

Sweden)

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L’EHS reconnue comme handicap en Espagne

L’Électro Hyper Sensibilité devient pour la première fois une nouvelle cause d’invalidé permanente en Espagne.

Pour la première fois le Tribunal des Affaires Sociales de Madrid vient de rendre ce 24 mai 2011 un jugement qui octroie une incapacité permanente à un professeur de collège qui souffre de fatigue chronique due à l’hypersensibilité électromagnétique environnementale engendrée par, sic : « Les téléphones mobiles ».

A cet égard la décision est unique et un fait sans précédent notamment pour la jurisprudence constituée par des conditions liées à une hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Le verdict a été délivré le 23 mai 2011 et a donné à l’enseignant une invalidité de 100% sur son salaire de base, qui s’élève à 1640,80 €.

La Commission d’évaluation de l’invalidité de la Sécurité sociale (EVI), a reconnu dans l’énoncé du diagnostic clinique, les pathologies suivantes: Syndrome de Fatigue Chronique, maladie coeliaque (intolérance au gluten), le syndrome de la fibromyalgie et l’Electro Hyper Sensibilité électromagnétique environnementale (Syndrome des Micro-Ondes), mais elle a rejeté l’incapacité du patient. [Ndlr 7 sur 7 PDF: De plus en plus de jeunes souffrent de fatigue chronique] [Ndlr La libre Belgique PDF : Les micro-ondes liées à la fatigue chronique ?]

Le Tribunal du Travail de Madrid met en question les critères de la Direction Provinciale de l’Institut National qui ont servi à l’octroi de ce jugement, mais reconnaît les droits du demandeur indiquant qu’il pose d’énormes problèmes pour l’exécution de leurs tâches  » au niveau approprié de professionnalisme et de performance.  »

Le Groupe Juridique Médical souhaite donner le plus large écho possible à ce jugement pionnier dans la défense de ceux qui ont droit à une pension d’invalidité permanente et défend l’esprit d’aborder toutes les circonstances de la perte d’autonomie quant il y a suffisamment de fondement médical et juridique. Le Groupe Juridique Médical soutient et défend depuis toujours ceux qui engagent une procédure d’invalidité, d’accident ou de maladie, en étant leur conseil d’un point de vue technique, médicale et juridique depuis 1978.

http://www.noticiasmedicas.es/medicina/noticias/10451/1/La-hipersensibilidad-a-las-ondas-que-producen-los-telefonos-moviles-se-convierte-en-una-nueva-causa-de-incapacidad-permanente/Page1.html

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