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Maladie de Lyme

Diagnostique de la Borreliose Lyme

Dr. Petra Hopf-Seidel

Spécialisée en neurologie et psychiatrie -Spécialisée en médecine générale – Qualification complémentaire en chirothérapie – Membre de la Deutsche Borreliose Gesellschaft – Membre du Deutscher Berufsverband der Umweltmediziner

 

Symptomatologie, diagnostic et traitement de la borréliose chronique et persistante ainsi que description de quelquesfacteurs de risque contribuant à la chronicisation d’une infection borrélienne.

Avec ma sincère gratitude à la traductrice Mme. H. Schibler

La borréliose chronique et persistante

Photo: Heidi Polack

Depuis des années, l’on constate la recrudescence des tiques dans la nature et en conformité, le nombre de piqûres de tiques infectées de borrélies augmente également.

Actuellement, l’on parle environ de 500.000 à 700.000 cas de nouvelles infections /an, pendant que le nombre de cas de méningo-encéphalites à tiques, une infection virale, reste stable (environ 500 cas/ an).

En Allemagne, l’on parle de 1-2 millions de cas atteints chroniquement de borréliose, ce qui n’est qu’une estimation, puisqu’il n’existe point d’obligation de déclaration dans toute l’Allemagne (www.praxi berghoff.de/wissenschaftliche Beiträge: Häufigkeit der Lyme-Borreliose in der BRD 4/08)).

La progression nette de ce nombre dans les nouveaux Länder, dans lesquels l’obligation de déclaration existe, tout comme la très récente publication des compagnies d’assurance maladie publiques (ex : 18% de progression de cas d’infections traitées depuis 2006 chez la TKK Berlin), correspondent de façon très proche à cet ordre de grandeur.

Du fait que de nombreuses personnes atteintes après une piqûre de tique sont trop peu ou pas du tout traitées, et également par le fait de la méconnaissance des médecins qui n’ont toujours pas compris qu’une infection peut persister malgré une antibiothérapie, le nombre des infections chroniques augmente toujours.

L’on ne peut mesurer l’impact très fort sur la qualité de vie d’une personne atteinte de borréliose persistante et chronique que lorsque l’on se remémore le nombre impressionnant de symptômes possibles dans le paragraphe « symptômes ».

Cet article doit contribuer à éviter les déroulements chroniques par la démonstration des fautes immédiates après une infection borrélienne. Seront également illustrées quelques causes connues, qui apparemment conduisent à une inflammation systématique et chronique et qui contribuent à la chronicisation d’une borréliose.

Dans la description du diagnostic seront citées quelques autres possibilités existantes pour la reconnaissance d’une borréliose, en complément des anticorps (AC) et de l’immunoblot (WB). Plus loin seront énumérés les traitements antibiotiques ainsi que certaines autres possibilités thérapeutiques appliquées à la correction des inflammations chroniques et des modifications du métabolisme pouvant être engendrées par les borrélies.

De quoi faut-il tenir compte immédiatement après un contact avec une tique?

Si l’on retrouve une tique bien plantée dans un endroit du corps, il suffit de la retirer simplement à l’aide d’une pince aux bouts légèrement recourbés ou avec une carte à tique. La tique, gorgée de sang, doit être prise avec précaution sous le ventre, par son rostre (hypostom) et retirée vers le haut.

Chaque pression sur le corps rebondi devrait être évitée, sinon les bactéries présentes dans la salive peuvent être transmises par l’intermédiaire du rostre. Si un appareil photo est à disposition, une photo est recommandée avant l’enlèvement de la tique, ainsi que régulièrement par après, afin de documenter les éventuelles modifications de l’endroit de la piqûre.

Ceci peut être utile pour fin d’argumentation ultérieure, comme par exemple dans le cadre d’une reconnaissance de borréliose (médecine professionnelle- assurance maladie – etc).

La tique se nourrit d’autant plus aisément de son hôte, que le rostre est ancré plus profondément dans la peau de sa victime et ainsi remplir son abdomen de son sang. Il est très important de définir à peu près la durée de l’ancrage de la tique. Car l’infection ne peut se produire qu’au bout de quelques heures (on compte en général avec un minimum de 8 heures, pour que l’agent causal puisse passer de l’estomac de la tique, à travers le rostre dans le canal).

Si par exemple, la piqûre de tique n’est constatée que le lendemain matin, l’on peut considérer que le délai de 8 heures (durant la nuit) est atteint et il prudent, dans ce cas, de se comporter comme si l’infection a bien déjà eu lieu.

Pour la prévention du risque, l’on peut également se baser sur l’analyse de la tique elle-même en ce qui concerne la présence de l’ADN des borrélies (ehrlichia ou virus de l’encéphalite à tique) ce qui peut se faire dans un laboratoire spécialisé (voir adresses dans le complément). Le résultat de cette analyse est en principe adressé à l’expéditeur dans les 2-3 jours. De par ce fait, l’on peut clarifier plus rapidement, si des borrélies (dans le Medizinisches Labor Bremen le résultat indique même combien!), ehrlichias ou virus de la méningo-encéphalite étaient présentes dans la tique.

Comme en Allemagne, en moyenne à ce jour, 30% des tiques sont porteuses de borrélies (avec des fluctuations de 50-70% suivants certaines régions), une telle preuve de présence de borrélies dans la tique et un ancrage prouvé de plusieurs heures, donc stade précoce, pourrait amener une réduction de l’agent pathogène par l’administration d’une antibiothérapie appropriée. L’apparition d’un EM (érythème migrant) ne devrait dans ce cas, même pas être attendu en priorité, surtout parce qu’il ne représente qu’un signe incertain. Car seulement chez 50% d’infectés, l’ EM se développe effectivement.

En présence d’éléments suivants

• ancrage de la tique dans la peau de l’hôte sur une longue durée,

• résultat positif de l’analyse de la tique

je plaide en faveur d’une antibiothérapie précoce avec 2 x 200 mg de doxycycline ou 2x 50 mg de minocycline (à augmenter progressivement jusqu’ à 2 x 100 mg) durant 10 jours. Si les signes cliniques d’une borréliose en phase primaire devaient apparaître (voir page 4) ou si le test LTTborrélia devait revenir positif, l’antibiothérapie devrait se prolonger sur 30 jours.

L’apparition éventuelle d’effets secondaires d’une antibiothérapie (par ex. allergiesphotosensibilisation

–EKG et modification des taux sanguins), je ne les accepte, de par monexpérience, que chez les patients atteints d’infection tardive, devenue chronique (difficile à traiter) lorsque l’infection dans le stade précoce, n’a pas répondu à une antibiothérapie suffisante.

Ceci vaut même uniquement, si l’on argumente, que 9 sur 10 cas de patients arrivent à gérer leur infection du fait de leur système immunitaire en parfait état. En tout principe, en cet instant, il n’existe aucun choix de pour ou contre une antibiothérapie après une infection à borrélies qui définisse, si le système immunitaire du patient est assez opérationnel et réactif (voir plus bas). Je conseille donc, à titre préventif et sécuritaire, une antibiothérapie précoce si les présomptions d’une infection sont très plausibles (voir schéma de thérapie plus loin).

Quelles possibilités cliniques ultérieures, existent-elles, afin d’évaluer le risque d’une infection après un contact avec une tique ?

Le plus important après une piqûre de tique, est de rapidement surveiller son corps. Et d’observer, durant plusieurs semaines (!) si des symptômes inhabituels tels que fièvre, céphalées, problèmes à l’endormissement ou troubles de sommeil, « symptôme grippal » avec ou sans cause connue, maiségalement des douleurs musculaires et articulaires, ainsi qu’un épuisement prononcé, une fatigue diurne ressemblant à une « chape de plomb », des sueurs nocturnes sans avoir fait d’effort spécial, apparaîssent.

Si un tel évènement comme ce symptôme grippal estival apparaît pour la première fois après une piqûre de tique, il est à valoriser au même titre qu’un érythèmemigrant et à reconnaître comme symptôme d’une infection au stade précoce.

De la même manière, la formation d’un soi disant lymphocytome qui est plussouvent coloré en bleu et rouge, et qui se manifeste par un gonflement de la peau dans les tissus mous par une augmentation des lymphocytes., sedéveloppant par exemple sur les lobes des oreilles, aux joues, sur lesbourses (scrotum) ou autour d’un mamelon , est à considérer comme signed’une infection précoce. Cette réaction cutanée est souvent présente chez les enfants, mais pas uniquement chez eux.

La localisation de la piqûre de tique est importante pour le développement ultérieur de la symptomatologie, car le plus souvent les premiers symptômesse manifestent immédiatement et en premier lieu, à l’endroit ou autour de la piqûre.

En plus de l’érythème migrant qui s’étend (éventuellement) lentement, on comprend également les gonflements douloureux des ganglions proches de la piqûre (le plus souvent dans le cou, les aisselles et l’aine), les douleurs fulgurantes dans les extrémités concernées et/ou démangeaisons, des sensations d’insensibilité et de brûlures cutanées dans l’environnement de la piqûre.

Lymphocytome sur la lobe de lôreille d`un enfant – Source: www.dermis.net

Lymphocytome oculaire – Source: www.dermis.net

Les douleurs de tête et de nuque sont très fréquentes; d’abord chez les enfants qui du fait de leur taille sont le plus souvent piqués sur la tête ou les épaules (les tiques adultes peuvent grimper jusqu’à environ une hauteur de 120 cm dans les herbes et taillis et guettent ainsi dans leur position d’attente jusqu’à ce qu’elles puissent se fixer sur un nouvel hôte). Les enfants souffrent également souvent de paralysie faciale – d’un côté ou même bilatéralement (une borréliose précoce est la principale cause d’une paralysie faciale chez les enfants).

La majeure partie des infections borréliennes (environ 70%) estcependant occasionnée par les nymphes, adolescentes à 4 pattes, seulement 1 mm de grandeur, tiques encore asexuées. Elles nécessitent des peaux tendres afin de pouvoir la transpercer avec leur rostre.

C’est pour cela, qu’elles affectionnent des endroits chauds et humides du corps, avec le genre de peau comme le creux des genoux, les épaules, la racine des cheveux et derrière les oreilles, sur les paupières, l’aine, les bourses (scrotum), les lèvres vulvaires, les interstices des orteils. Pour accéder à ces endroits, la jeune tique peut nécessiter plusieurs heures, ce qui donne à sa « victime » suffisamment de temps, après un séjour à l’extérieur, pour s’inspecter sérieusement afin de trouver des tiques encore vagabondes.

Ces minuscules nymphes sont les plus dangereuses pour les humains car elles sont pratiquement invisibles; mais sont celles qui transmettent le plus grand nombre de borrélies ainsi que d’autres agents infectieux (comme le virus de l’encéphalite à tique, l’ehrlichiose/anaplasma phagocytophila, babésia, rickettsia, bartonella, coxiella).

En comparaison de ces nymphes, les tiques femelles adultes, quatre fois plus grandes, avec leur partie arrière caractérisée par leur cuirasse rouge, ne transmettent qu`environ 20% des borrélies à leurs hôtes. Elles nécessitent ce dernier repas sanguin pour réserve énergétique avant et pour la dépose de leurs plusieurs centaines d’oeufs, ponte après laquelle elles meurent. Les tiques mâles, entièrement noires, quant à elles, ne transmettent jamais d’agents pathogènes. Elles meurent après fécondation de la femelle.

Les larves, à 6 pattes, ne contribuent que très rarement aux infections à borrélies pour les humains; d’une part parce qu’elles ne sont que très peu porteuses et d’autre part, elles ne sont pas assez puissantes pour transpercer la peau humaine. Une tique femelle guette sur un brin d`herbe – Source: www.zecken.de

Comment reconnaître une infection borrélienne, lorsque ni érythème migrant, ni piqûre de tique ne figurent dans le souvenir ? C’est une question qui se pose, dès lors qu’apparaissent subitement dans le cours de la vie, des symptômes inhabituels en général et souvent variables et qui, dans la recherche médicale traditionnelle, ne trouvent aucun diagnostic plausible. Car la routine des paramètres de laboratoire,comme les électrocardiogrammes, radiographies, tomographies (CT scanner), résonance magnétique nucléaire (RMN ou IRM), et même l’électrophysiologie ne trouvent le plus souvent, aucun résultat probant.

En présence d’une maladie telle camouflée et aussi tant diversifiée que lors d’infection borrélienne avec ses multiples symptômes, physiques, psychiques et cognitifs, (qui naturellement ne se manifestent pas tous chez un même patient; cependant toujours sous combinaison individuelle), il est très important pour la pose du diagnostic, de procéder à un examen médical approfondi incluant les techniques adéquates en médecine interne, neurologie, psychologie et ophtalmologie afin de vérifier somme toute les différentes singularités du corps citées dans la paragraphe « symptômes » plus loin.

Malheureusement, il arrive toujours encore aujourd’hui que de nombreuses personnes atteintes de borréliose, pour la seule raison que parmi de nombreux symptômes ils ont aussi des modifications psychiques, se retrouvent dans les « tiroirs psychiques » et puis après un diagnostic de « troubles somatiques » soient dirigées vers une seule et unique direction : la psychothérapie et la psychiatrie. Après une cause organique possible, comme par exemple une infection, suivit de ces nombreux symptômes, en général aucune recherche différentielle n’est effectuée. Et ceci, bien que le diagnostic de « troubles somatiques » requiert obligatoirement une exclusion antérieure d’une borréliose chronique en forme de poussées.

La même chose peut se produire, lorsque l’analyse du LCR (liquide céphalo rachidien) ne démontre aucune anomalie et/ou aucun anticorps aux borrélies. C’est là que l’annonce au patient: «vous n’avez pas de borréliose» bien que cela devrait annoncer« vous n’avez pas de neuroborréliose aiguë» Car une borréliose persistante et chronique ne montre (plus) aucune anomalie du LCR, si les modifications inflammatoires ne se situent pas dans l’environnement de la moelle épinière.

Même, en tenant compte de toutes les données personnelles de l’anamnèse et malgré un examen médical approfondi, la reconnaissance d’une infection borrélienne dans sa forme chronique n’est nullement simple et tous les registres diagnostics disponibles doivent être utilisés.

Quels symptômes cliniques sont suspects lors d’une borréliose chronique et persistante ?

La suspicion de la présence d’une borréliose chronique et persistante devrait toujours être envisagée dès lors que plus d’un (en règle générale plus que trois) symptômes suivants donnent sujets à plainte. Ceci est valable pour tous les cas, dans lesquels les patients ont souvenance d’une piqûre de tique et/ou d’un EM ou si divers symptômes reviennent toujours sous forme de poussées et ensuite aussi disparaissent sans aucune thérapie.

‣ Fatigue et épuisement prononcés et durables, sans effort physique préalable (une sieste tout comme des allongements fréquents journellement obligatoires !).

‣ Fortes douleurs dans les articulations, avec localisation changeantes qui sans aucun traitement disparaissent spontanément. Formation d’épanchements, fréquemment et en partie relativement grands avant tout aux genoux ou à l’articulation des hanches (souvent dans les genoux ils sont même indolores).

‣ Maux de tête violents, le plus souvent diffus,mais aussi unilatéralement ou en forme de cercle tout autour du crâne ou en forme d’une « casquette ». Il existe aussi un «mal aux pointes des cheveux» avec douleurs lors du coiffage ainsi que des douleurs de la gorge et de la base de la langue tout comme dans la nuque et les épaules.

‣ Sinusites récidivantes et souvent non guéries, avec gonflements des muqueuses.

‣ Gonflements des ganglions lymphatiques, avec ou sans douleurs, au cou ou dans la nuque, sous les épaules et dans les aines.

‣ Douleurs musculaires et crampes dans tout le corps, sans effort préalable (les enzymes CK et/ou LDH sont en principe aussi en hausse).

‣ Douleurs aux tendons et ligaments. Le plus souvent, les douleurs se situent au tendon d’Achille, un « tennis elbow » ou bien le syndrome du canal cubital (épicondylitis), un syndrome du canal carpien, un « doigt à ressort » (digitus saltans) par gonflement des tendons et des gaines tendineuses ou douleur de la voûte plantaire par irritation fasciite plantaire (Plantarfasziitis) avec douleurs de mobilité matinales.

‣ Rupture (partielle) des tendons sans action préliminaire ; avant tout : tendon d’Achille, muscles de la cuisse (muscle quadriceps femoris) ou ceux de la jambe (muscles triceps surae) comme également les muscles des bras supérieurs (muscle biceps).

‣ Douleurs au tibia et douleurs calcanéennes (même au repos et la nuit).

‣ Douleurs de «plaies» des fixations des côtes dans le sternum et sous le bord des côtes souvent en association avec une impression de manque d’air et une pression sur la cage thoracique (ces douleurs style « pression sur la cage thoracique » peuvent être confondues avec les sensations lors d’une dépression). En même temps, surviennent aussi des épisodes de toux tenaces ainsi que des quintes de toux, de fortes dyspnées après efforts somme toute non violents comme la montée d’un escalier (le plus souvent lors de co–infections à chlamydophila pneumoniae ou mycoplasma pneumoniae).

‣ Douleurs comme des brûlures sur la peau et/ou sensation d’engourdissements, qui surviennent très diffuses sur tout le corps ou ne se situant que sur des parties restreintes et/ ou sensations de démangeaisons cutanées ou de fourmillements sur la peau, sans que celle-ci ne soit modifiée dans son apparence.

‣ Décharges « électriques » et/ou fasciculations des paupières ou autres endroits corporels (de préférence sur les bras et les jambes). Ces spasmes sont aussi visibles dans la musculature.

‣ Douleurs violentes et éprouvantes comme des « coups de couteaux » mais qui varient dans leur localisation.

‣ Coeur qui «s’emballe» comme lors de crises de tachycardie, de préférence la nuit, sans effort préalable, coeur qui « culbute » avec des ressentis très nets et désagréables palpitations.

‣ Lors d’infestation plus forte du coeur par les borrélies, il peut se produire un dérèglement de la conduction nerveuse (avec les symptômes identiques à un bloc AV jusqu’au grade III ou fortes arythmies) et en présence d’une myocardite avec péricardite, cela peut mener à un épanchement péricardial. Une symptomatique d’angine de poitrine en revanche, n’appartient pas de règle au spectre des symptômes d’une infection borrélienne.

‣ Une modification de la tension artérielle, jusque là dans la norme, qui évolue vers une hypertension, dans laquelle la valeur diastolique atteint souvent le taux de 90 mm Hg. Après thérapie adéquate pour l’infection à borrélias, cette valeur se normalise le plus souvent et les antihypertenseurs deviennent superflus.

‣ Les symptômes neurologiques sont abondants et divers. En partenariat avec de violentes douleurs dans le cadre d’un nerf périphérique et de leur fausse perception (dysesthésies), comme par exemple des ressentis de brûlures peuvent apparaître des tremblements (trémor) d’un bras/d’une main tout comme des paralysies (partielles). Le plus souvent ce sont les muscles de la cuisse qui en sont atteints. Mais apparaît également une symptomatologie d’hémiplégie et d’hémihypaesthésie comme par exemple par un foyer inflammatoire induit par les borrélies dans la moelle cervicale cliniquement comme lors d’une attaque d’apoplexie, une paraparésie (le plus souvent spastique) et dans des cas rares, même des attaques épileptiques qui peuvent être des symptômes d’une infection borrélienne chronique et persistante.

‣ Les irritations des nerfs crâniens sont nombreuses. Le plus souvent au stade précoce de la maladie l’on remarque une parésie des nerfs faciaux (parésie faciale); dans le stade chronique en revanche plusieurs des douze nerfs crâniens peuvent être simultanément atteints.

‣ Troubles oculaires. En font partie : douleurs des muscles oculaires lors de mouvements oculaires et légère diplopie (vision double), faiblesse des paupières, trouble de l’accommodation y compris vision crépusculaire, troubles des pupilles (par exemple mydriase paradoxale et ondulatoire lors de lumière directe), de très nombreuses inflammations oculaires avec brûlure aux yeux (conjonctivites) et sécheresse oculaire avec également l’impression d’avoir un corps étranger dans l’oeil mais aussi épisclérite, rétinite et scotome(réduction du champ de vision).

‣ Trouble de l’ouïe et du labyrinthe comme hypoacousie, bourdonnements d´oreilles

(acouphènes), vertiges et troubles de l’équilibre.

‣ Trouble de l’odorat et du goût, par excitations des nerfs trigéminés, tout comme une

sensibilité perturbée du visage avec perceptions erronées (dysesthésies et hyperesthésies) de

la peau. Souvent l’excitation de ces nerfs trigéminés, induit en erreur, en laissant évoquer des

« douleurs dentaires ».

‣ Les caractéristiques prouvant une présence d’infection à borrélias (le plus souvent en phase

primaire) est le soi-disant syndrome de Bannwarth. Il s’agit de douleurs vives et

irradiantes, le plus souvent nocturnes, et fréquemment dans une seule jambe. Elles imitent une

hernie discale. Egalement un syndrome d´épaule-bras, plus virulent la nuit que le jour devrait

faire évoquer un syndrome de douleurs des racines nerveuses induit par une infection

borrélienne. En opposition à une hernie discale, la douleur lors d’un syndrome de Bannwarth,

s’amenuise en journée et lors de dépense physique plus forte. En règle générale, ces douleurs

ne répondent que très peu aux médicaments utilisés lors d’hernie discale ou aux antirhumatisants.

De la même manière elles résistent le plus souvent aux exercices de

réhabilitation prévus dans le cadre de ces mêmes hernies discales. Une exploration du LCR

pourrait dans le cas d’un syndrome de Bannwarth présenter des modifications inflammatoiresaiguës

du liquide tels une élévation du taux des cellules ou un indice AC-borrélia positif, tout

comme une élévation du taux d’albumine du fait de la participation des racines nerveuses. Mais

même lors des poussées d’une borréliose chronique, une symptomatique de ce syndrome de

Bannwarth peut apparaître.

‣ Dérèglements neurovégétatifs comme par exemple une impression de température

avec très souvent des frissons violents à prédominance nocturne, des transpirations

abondantes qui sont également possible le jour, par poussées comme lors de ménopause,

idem chez les hommes que les femmes, températures subfébriles, souvent liés à des

rythmes diurnes ou mensuels, les après-midi avec impression de « joues en feu » mais sans

fièvre avérée, une toute nouvelle intolérance à l’alcool, même avec très peu d’alcool, et

les déjà nommés grande fatigue et épuisement.

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‣ Dérèglement des fonctions sexuelles, comme la perte de libido, dérèglement de la

menstruation ou de l’érection ainsi que douleurs dans les glandes mammaires.

‣ Trouble de la fonction urinaire avec des douleurs comme brûlure de la vessie et aux

testicules, sans preuve de bactéries dans les urines (« prostatite » sans bactéries), mictions

fréquentes (pollakiurie), également la nuit (nycturie), incontinence, douleurs dans l’aine sans

preuve organique (surtout après une piqûre de tique dans la région génitale).

‣ Symptômes gastro-intestinaux: comme douleurs stomacales, flatulences, impression de

satiété, dérèglements du transit intestinal (diarrhées et constipation en alternance), perte

d’appétit, apparition d’intolérance au lactose ou autre aliments. Très souvent se greffe là dessus

une perte ou prise de poids sans que le régime alimentaire ne soit modifié. L’on constate de

même une augmentation des taux hépatiques, sans que soit diagnostiquée une quelconque

cause du point de vue de la médecine interne.

‣ Modification du métabolisme comme acidose (mesurable par cinq analyses d’ urine

durant la même journée), augmentation récente du taux de cholestérol, dérèglement de la

glande thyroïdienne (le plus fréquemment abaissement avec augmentation des taux TSH) et/ou

avec développement d’anticorps (par exemple anti TPO=MAG) contre la thyroïde (Hashimoto

thyroïdite). Il apparaît également que les borrélies engendrent une modification des enzymes

de sorte que T4 ne puisse plus se métaboliser en T3 actif, mais sous une forme inverse et

inactive des T3. Ceci produit, malgré prise d’une thérapie pour la thyroïde et une normalisation

des taux de TSH, une clinique avec des symptômes croissants d’un dysfonctionnement de la

thyroïde (citation d’après Dr Klinghardt, exposé de Kiel, 09/2008).

‣ Troubles de la métabolisation de la sérotonine, avec irritations fréquentes,

accompagnés pour la première fois au cours de la vie d’attaques de panique, de situations de

peur, d’agressivité latente, crises de colère, avec des états navigants entre sautes d’humeur et

instabilité émotionnelle.

‣ Troubles graves et soutenus du sommeil, avec modification de l’architecture du sommeil

(endormissements – nuits avec réveils fréquents – sommeil non profond et non réparateur),

cauchemars par le défaut de sérotonine, résultat du dysfonctionnement de la métabolisation

du tryptophane en sérotonine.

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Rougeur migrante proche de l‘aisselle

Source: www.dermis.net

Rougeur migrante typique appelée Erythema migrans

(EM)

Photo: Dr. Petra Hopf-Seidel

‣ Principalement chez les enfants: troubles de l’attention et agitation motrice avec comme

conséquence des troubles d’apprentissage scolaire (ADSH), troubles du comportement avec

retrait de la société, angoisse nouvelle de l’école et agressivité, irritation et comportement

querelleur avec frères et soeurs.

‣ Rarement aussi des modifications psychiatriques graves comme la psychose,

instabilité maniacodépressive, comportement obsessionnel compulsif, irritabilité et agressivité

jusqu’à la perte de self contrôle.

‣ Les troubles cognitifs sont en principe décelables chez tous les patients atteints de

borréliose chronique, mais à des degrés et des formes différents. Très souvent les patients se

plaignent d’une baisse de leur mémoire à court terme, de troubles de la concentration et de

distraction accrue. Sont mentionnés de plus en plus des difficultés de planification et

d’organisation du quotidien et des pensées abstraites. La difficulté d’apprentissage lors d’

études scolaires mais également lors de mise à niveau dans une activité professionnelle est

accrue ainsi que celle de la réceptivité d’une «nouveauté» dans la vie quotidienne Les plaintes

concernent aussi des problèmes de lecture, calcul, écriture (inversion de lettres comme par

exemple en écrivant à l’ordinateur), lors de conversation par perte de vocabulaire mais aussi

lors de la pensée «brouillard cérébral». Un sentiment d’être toujours «à côté de ses baskets».

‣ Dans de très rares cas, apparaît même le signe clinique d’un psychosyndrome organique sous

la dénomination de «pseudo démence» avec des troubles d’orientation et de fortes

pertes de mémoire mais aussi des obsessions et des hallucinations.

‣ Une altération typique, mais rare, qui ne se prouve que chez 2% de tous les patients atteints de

borréliose chronique et du le stade 3, l’acrodermatite atrophiante chronique (ACA),

qui le plus souvent ne se manifeste qu’à une seule extrémité en forme de peau en « papier à

cigarettes». L’ACA au stade 1 et 2 est quant à elle beaucoup plus fréquente et va de pair avec

des gonflements de l’épiderme et une coloration bleue-rouge. On observe fréquemment une

peau marbrée (le plus souvent en combinaison d’extrémités froides).

‣ Moins fréquente est une maladie de la peau comme par exemple la Morphée (appelée

sclérodermie en plaques ou circonscrite) qui par son histologie peut être prouvée chez

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ACA stade I-II avec tumification et coloration

du malléole droite. Source: www.dermis.net

ACA stade I-II avec gonflement livid de la main droite

Photo: Dr. Petra Hopf-Seidel

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certains patients comme conséquence d’une infection borrélienne. Chez 30 % des patients ont

été aussi retrouvés des anticorps de Borrelia burgdorferi.

‣ L’érythème migrant (EM) ou aussi erythema chronicum migrans (ECM), s’il subsiste plus

de 4 semaines, fut au départ déjà reconnu comme un aspect typique cutané d’une infection à

borrélies. Cependant il est moins connu, semble-t-il, que ceux-ci peuvent se former

multiformément, donc sur différents endroits corporels simultanément et qu’ils peuvent, au

cours de l’infection, toujours récidiver. Ceci arrive la plupart du temps durant une

antibiothérapie (ce qui veut dire à l’inverse, que chaque EM reconnu ne signifie pas un

symptôme de borréliose précoce ; mais peut représenter une réactivation dans le cadre d’une

infection déjà bien existante).

‣ Le lymphocytome est également un symptôme cutané typique comme décrit plus haut.

‣ Des éruptions cutanées sous différentes formes (maculo-papules, type urticaire, sous

forme de taches ou squameux et autres) sont très souvent constatées, tout comme

l’anétodermie (atrophie de la peau et des racines des cheveux), chute de cheveux

circonférentielle (alopécie de type areata) ainsi que l`inflammation des tissus sous-cutanés avec

formation douloureuse des petits os du tissu (panniculite).

‣ En outre, il est souvent mentionné des modifications des phonères comme par ex. la

perte légère de cheveux (le plus souvent chez les femmes) ainsi que des modifications de

repousse des ongles avec cassure et formation de stries.

‣ Etonnant, bien que non spécifique à la maladie, les anesthésies et les vaccinations sont

nettement moins bien supportées par les patients atteints de borréliose. La vaccination contre

l’encéphalite à tiques semble occasionner des poussées chez les personnes infectées par

borrélia. Mais également d’autres infections bactériennes, tout comme celles de genèse virale,

peuvent être responsables de ces poussées d’une borréliose persistante et chronique

Comment se diagnostique une infection borrélienne (persistante) selon les

critères du laboratoire ?

Tous les symptômes possibles d’une borréliose persistante et chronique

déjà mentionnés ou énumérés par des patients peuvent distinctement

éveiller la suspicion de la présence de cette maladie, le diagnostic devrait

cependant être consolidé par des résultats de laboratoire concordants

comme par exemple un titrage d’anticorps à borrélia relevé ou des

bandes d’ immunoblot spécifiques.

Bien entendu, lors d’absence de positivité aux tests typiques suivants, une

borréliose chronique et persistante ne devrait pas non plus être

simplement réfutée du fait qu’il existe aussi des déroulements infectieux

séronégatifs. C’est pourquoi il serait judicieux de préférer toutes les

méthodes d’investigations directes.

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(Source: www.fotolia.de)

Pour preuve d’une infection borrélienne, il faudrait en règle générale, que les

paramètres de laboratoire suivants soient élevés :

Anticorps borrélias (AC) (avec les tests ELISA ou EIA) pour mettre en évidence, qu’un jour ou

l’autre, il y a eu conflit entre le système immunitaire (SI) du patient avec des borrélies. Cette

désignation n’est cependant pas la preuve d’activité des borrélies et/ou l’on ne peut donc pas en

déduire qu’actuellement l’infection soit encore active.

En supplément, il a été reconnu, que chez 20% des personnes infectées, aucune formation d’AC ne

s’est développée, raison pour laquelle il peut exister de nombreuses causes (par exemple cortisone

et autres médicaments immunosuppressifs au moment de l’infection, une antibiothérapie très

précoce juste après l’infection, un déséquilibre du système immunitaire pour raison d’autres

pathologies, un déficit d’immunoglobulines et bien d’autres). Lors d’une borréliose chronique

l’immunoblot – ou Western Blot- est quant à lui plus sensible et plus

probant, car il démontre par ses échantillons de bandes, si l’infection est nouvelle

ou déjà ancienne. De « vieilles bandes » typiques possédant une grande spécificité

sont par exemple : VlsE, p18, p28/29, OspA/p31, OspB/p34, BmpA/p39, p83/p100.

Mais il existe aussi des patients dits séronégatifs, qui n’ont pas de réponse

AC au test ELISA, ni aucune réponse spécifique au Blot. Cela vaut avant tout pour

les patients avec un système immunitaire affaibli ou avec un déficit

d’immunoglobulines (par ex. un déficit d’ IgG). Le SI peut également ne pas savoir

procéder à la reconnaissance des borrélies, à cause du jeu de « cache-cache »

qu’elles jouent ; par exemple repliées sous leur formes kystiques, granulaires

ou blebs, dans un biofilm ou qu’elles soient « masquées » liées dans des

immunocomplexes. Ou alors, elles se trouvent cachées dans les tissus de l’hôte

comme par exemple dans des tissus mal irrigués comme les tendons, les

ligaments ou les tissus conjonctifs, de telle sorte qu’aucun antigène ne soit

représenté et de ce fait, qu’aucune stratégie de défense humorale de l’hôte ne

suive. La même procédure est valable en ce qui concerne la «stratégie

Mimikry» des borrélies, qui par exemple à travers une stratégie d’adhésion à une protéine définie se

camouflent (par ex. avec le facteur H de l’hôte humain, ce qui était en 2005 chimiquement

intégralement déchiffré) et de ce fait ne peuvent pas être reconnues comme «étrangers» par le

système immunitaire.

Il ne faut pas taire dans ce contexte, la réalité que les laboratoires ne sont pas tous spécialisés pour

un diagnostic de borréliose et que lorsqu’ils n’utilisent pas les kits de tests avec les nouveaux

13

Centrifugation du sang

d‘un patient à fin

d‘extraction des

lymphocytes dans le

laboratoire IMD Berlin.

Image avec d‘aimable

autorisation par Dr. V. von

Baehr

14

antigènes très spécifiques recombinants de la borrélia, ces derniers ne sont pas toujours fiables (en

cas de doute du résultat du test, il devrait être refait dans un laboratoire plus spécialisé).

Même chez de patients ayant une séronégativité (sans production d’AC), une infection bien existante

peut souvent être vérifiée et ceci par le test Melisa ou le test de transformation des

lymphocytes (LTT) à quelques détails près identiques dans la méthode.

Car avec le LTT, la réaction antigénique cellulaire (et non humorale) du système immunitaire du

patient est mesurée par rapport à des antigènes borréliens, ce qui d’après toutes les études

jusqu’alors conduites semblerait même plus sensible que la formation des AC humoraux.

Cette réaction cellulaire immunologique des Memory-T-cellules est la première réponse positive

immunologique et ceci au bout de 5 – 10 jours (!) après infection à borrélies (ce qui signifie

longtemps avant la formation humorale des IgM et IgG, qui le plus souvent ne sont décelables

qu’après 4- 6 semaines et non avant). Le LTT reste positif aussi longtemps que subsiste un démêlé

entre les borrélies et le système immunitaire. Ainsi le LTT est le seul paramètre de preuve d’activité

de tous les tests indirects existants de la présence de l’agent infectieux. La dénomination

« indirecte » est ainsi nommée, car tous les tests ne peuvent que révéler la réaction du SI par

rapport à un agent qui le diminue et non la preuve de la présence de l’agent causal en lui-même. De

ce fait ils restent « susceptibles de perturbation » (quelques unes des causes de cette perturbation

de la réaction immunitaire ont été mentionnées plus haut dans « séronégativité »).

Le test T-Cellspot borrélia aussi appelé EliSpot-Test proposé entre temps par quelques

laboratoires, est un test qui se passe de la libération des cytokines (interféron gamma) des

immunocompétents lymphocytes-T après stimulation avec des antigènes spécifiques à borrélia. Ce

test « accroche », avec une très haute sensibilité, ceux qui sont infectés à borrélies (ce qui veut dire

qu’il stigmatise la séroprévalence) Le résultat de l’EliSpot est plus rapide que dans le cas du LTT.

Une analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR) dans le cadre d’une borréliose au stade

avancé est d’un point de vue diagnostique non concluant, car à ce moment, l’infection borrélienne ne

peut plus être déterminée sur une augmentation d’indice AC-borrélia claire, ni sur une augmentation

du nombre des cellules comme l’on en trouve dans le stade aigu, mais tout au plus encore de très

faibles traces d’une perturbation de la barrière hémato-encéphalique avec des taux relevés de

l’albumine dans le liquide céphalo-rachidien ainsi que des protéines. Mais l’activité d’une borréliose,

ne peut pas être mesurée dans ce cas, déjà par le fait que non chaque borréliose ne se reflète dans

une réaction inflammatoire du LCR. Dès lors qu’après une infection à borrélias, ne sont retrouvés ni

d’AC borrélia, ni de bandes spécifiques dans le LCR, cela ne signifie pas pour autant qu’une

borréliose chronique n’existe pas, mais seulement que, actuellement il n’y a présence d’aucune

contribution des méninges et des structures du cerveau proches du LCR à l’inflammation induite par

les borrélies (chaque borréliose n’est pas forcément une neuro-borréliose aiguë !). En définitive, c’est

toujours l’anamnèse, avec le développement de symptômes spécifiques, qui reste prépondérante ainsi

14

que la situation clinique actuelle avec l’ensemble de ses symptômes, pour pouvoir déterminer de

« l’activité » ainsi que de la nécessité d’une thérapie.

En partenariat de toutes ces méthodes de tests indirects, il existe également des méthodes

directes à fin de preuves de présence de la bactérie borrélia. Il serait en tout cas judicieux de leur

accorder la prépondérance, dès lors que l’on veut atteindre une plus haute sensibilité. Mais ceci n’est

pas encore vraiment possible, en l’état actuel, dans la plupart des méthodes d’investigations

Une preuve directe de l’existence de borrélies vivantes après une infection, serait la culture de

cette bactérie dans un prélèvement spécifique provenant de biopsies de la peau, de ponctions

synoviales des articulations ou du LCR du patient. Cette culture ne réussit que rarement du fait du

temps de génération de chaque borrélie très long (12-24 heures) et également parce qu’elle se

prolonge sur plusieurs semaines. La culture des borrélies ne se pratique actuellement d’ailleurs que

dans certains laboratoires spécialisés.

Une autre possibilité de preuve de présence de la bactérie est la

recherche de la substance patrimoniale, soit l’ADN de la borrélie,

par la méthode PCR (polymerase chain reaction). Le matériau

pour cette recherche peut provenir de différents liquides

corporels (ponction articulaire> LCR> urine> sang) ou d’un tissu

infecté (comme par ex. une biopsie cutanée d’un EM, d’une peau

modifiée par l’ACA ou également de vésicule ou de muqueuse du

nez, d’échantillons de muscles ou tendons). Lorsqu’un examen par

PCR révèle une positivité à l’ADN de la borrélie, l’on peut déduire

que l’infection peut être très récente, voir encore active actuellement. La méthode PCR ne peut

certes pas définir si les borrélies sont vivantes ou déjà mortes, car par un processus de

décomposition, les borrélies ainsi que leur ADN sont évacuées des tissus ou des fluidités corporels

dans un laps de temps d’environ 4 semaines.

De par la même méthode, l’on peut également observer l’ADN des borrélies dans une tique.

Ceci, afin de vérifier, si la tique ancrée sur le corps est bien infestée par des borrélies (ou par le virus

de l’encéphalite à tiques ou ehrlichia/anaplasma) (voir laboratoires dans l’appendice). Mais même, si le

résultat de l’examen de la tique revient négatif, il faudrait rester très prudent. Car même, si une

antibiothérapie prophylactique n’est pas recommandée, une surveillance accrue de l’emplacement de

la piqûre devra être conduite durant un temps relativement long (parce que l’on ne peut jamais

vraiment être certain si quelque part, une autre tique n’a pas sévi sans que l’on ne s’en soit aperçu).

Une autre méthode de preuve directe concernant les borrélies (et pratiquement tombée en

désuétude) est l’étude microscopique sur fond noir (DF= Dunkel-Feld) de sang frais (sans

fixateur, ni colorant). L’on peut utiliser à cette fin, une petite goutte de sang provenant de capillaire

ou de veine que l’on aura prélevé sans désinfection de la peau, déposé sur une plaquette en verre et

15

Spirochète Borrelia burgdorferi s. l.

Source: www.zecken.de

16

recouverte d’un couvercle en verre. Si l’on n’a pas cela à disposition, l’on peut réaliser une prise de

sang dans un tube que l’on peut faire acheminer par la poste, car même après 1-2 jours, on peut

retrouver la fluidité du sang pour cette préparation.

L’on observe toujours l’échantillon sanguin au microscope sur fond noir durant plusieurs jours car

des modifications sont à attendre, aussi longtemps que les globules,

du fait de leurs protéines de surface positives, se scindent. Cette

scission est visible à travers le couvercle en verre.

Lors d’une infection borrélienne récente, les bactéries encore

actives, nagent dans le plasma sanguin et se «tortillent »

caractéristiquement autour de leur axe corporel. Ainsi, elles sont

facilement détectables. Dans le cadre d’une infection

chronique, elles ne sont pas décelables dans le plasma

sanguin instantanément. Mais après plusieurs heures, même

plusieurs journées, d’observation on peut alors les voir littéralement se

«faufiler» hors des érythrocytes et des macrophages. Les borrélies se

retrouvent le plus souvent déjà après quelques heures après infection dans

les cellules des divers tissus du corps tout comme dans les cellules endothéliales et sanguines.

Dans la littérature spécialisée en microbiologie, il est encore actuellement fait état de recours aux

investigations par microscopie sur fond noir, comme méthode directe de preuve absolue

concernant les leptospiroses et les spirochétoses, comme il a été pratiqué d’usage pour la recherche

dans des prélèvements cutanés frais du spirochète Treponéma pallidum, l’agent causal de la syphilis.

Cette méthode d’investigation, est tout aussi applicable pour la borrélia recurrentis (agent de la

fièvre récurrente) que pour la borrélia burdorféri s.l. agent causal de la borréliose.

En plus des borrélies, la microscopie sur fond noir, permet aussi de visualiser d’autres agents

intracellulaires comme par ex. chlamydia ou yersinia. Sont également visibles, des agents

extracellulaires, comme les levures à candida, les coques (streptocoques, staphylocoques,

diplocoques) ou les parasites comme les giardias/lamblias. Ceci est très gratifiant pour le diagnostic

car les preuves sérologiques d’AC tout comme du LTT ne sont pas souvent positives pour les

giardias/lamblias.

Par l’intermédiaire du microscope sur fond noir, l’on peut également mesurer l’acidose par la

vérification de structures cristallines présentes dans le sang examiné. Même les intoxications aux

métaux lourds des patients sont ainsi décelables. A l’aide de différentes colorations, même le genre

de métal (avant tout mercure, palladium, cadmium et plomb) ainsi que sa concentration sanguine

peut ainsi être déterminée. Malheureusement de nos jours, cette méthode très secourable est

devenue l’apanage des guérisseurs avec une nomenclature d’après le Prof. Enderlein et non plus,

comme méthode de preuve directe établie par des médecins biologistes et des microbiologistes,

16

Borrèlies dans une microscopie

sur fond noir

Source: Dr. Lex

comme cela est resté le cas d’usage lors de diagnostics de syphilis pour la recherche en preuve

directe du spirochète «tréponéma pallidum».

Lors de cas suspects séronégatifs, l’on peut cependant encore avoir recours à cette méthode afin de

valider et «voir» des cas d’infection à borrélies, ainsi que pour les co-infections, les acidoses ou des

intoxications aux métaux lourds. Il est possible également de vérifier, après traitement antibiotique, si

des borrélies sont encore «restées existantes». En outre, cet examen est remboursé par les

compagnies d’assurance maladie privées. Les résultats sont en principe consultables après environ

une dizaine de jours. Ainsi même le patient, peut constater et «observer» au cours de son

traitement, les différentes évolutions de l’état de sa formule sanguine car, médecin comme patient,

réceptionne chacun les copies des images au microscope.

Dans des prélèvements cutanés ou de tissus, à travers une coloration spécifique, des spirochètes

histologiques (borrélies) peuvent également devenir visibles par immunofluorescence

microscopique. Des spirochètes (borrélies) peuvent être rendus visibles par le dénommé Focus

Floating Microscopy (FFM) au moyen de colorations particulières avec des AC anti borrélia

polyclonaux et un examen spécial et tortueux. A cette occasion une sensibilité de 90 % fut atteinte

en regard de celle d’une PCR n’atteignant que 45 %. La spécificité assurément est presque identique

pour les deux méthodes (FFM 99,4% par rapport PCR 100 %). De nombreuses maladies cutanées

jusque là non clairement identifiées, purent ainsi être attribuées à une infection borrélienne

(information personnelle du concepteur de cette méthode PD. Dr.Dr. Eisendle, congrès borréliose

5/10) .

Quels facteurs, pouvant conduire une infection borrélienne aiguë vers une forme

de processus chronique sont ils connus à ce jour ?

Chez des sujets parfaitement sains, sans autres charges (préexistantes) du système immunitaire, les

mesures de défense innées comme par exemple la formation des anticorps (AC) contre les antigènes

des borrélies sont souvent suffisantes pour que dans la suite ne se développent pas de symptômes

subjectifs fâcheux. Des études épidémiologiques relatent que sur 100 infections aux borrélies, avec

développement contigu d’anticorps, seulement 10 (!) présentent des signes cliniques d’une maladie

associée aux borrélies. La surveillance qui suivit pour ces études fut cependant de courte durée ce

qui n’exclut pas les cas où les symptômes sont éventuellement apparus plus tard.

Une surveillance clinique à long terme par le Prof. Hassler a fait relativiser ces études

épidémiologiques car il a observé que certains de ces patients, qui devenus séropositifs et ayant aquis

une borréliose certaine, mais restés asymptomatiques (type : forestier sain), ont développé des

symptômes associés à l’infection jusqu’à 8 ans après leur infection.

Certains infectés, cependant, ceux qui juste après l’infection furent reconnus malades (par ex. dans la

forme de la «grippe estivale» = grippe borrélienne), semblent plus souvent verser dans la chronicité

avec la kyrielle de symptômes. Ceci dépend cependant encore de beaucoup de facteurs et

17

18

composantes dont nous ne connaissons encore que certains et dont nous ne pouvons en prouver

seulement que quelques uns par des examens de laboratoire.

La principale cause probable d’un passage d’infection aiguë au stade chronique est, certainement,

chez les sujets dont le système immunitaire n’est pas parfaitement sain, une antibiothérapie

insuffisante ou absente au moment de la présence d’un érythème ou d’un lymphocytome – les

deux équivalents – ou la présence d’une « grippe estivale » juste après une piqûre de tique constatée.

Il est plus difficile de reconnaître une infection borrélienne lorsque l’on n’a pas souvenir d’une piqûre

de tique, mais en revanche, des piqûres de taons, puces (entre autres) qui sont également des

vecteurs de borrélies, ce qui n’est pas si rare.

Dans le même ordre d’idée, il a aussi été fait mention de la transmission horizontale des borrélies

(ex. sexuellement d’humain à humain) ou verticale (ce qui veut dire diplacentaire, in utero), lors de

grossesse. Ces formes de transmission cependant rares, devraient être prises au sérieux, lors de

présence de maladies non définies clairement.

Une thérapie antibiotique est à considérer comme inefficace lorsque l’antibiotique a été dosé trop

faiblement ou de manière trop courte. Ce qui est pour le moment presque toujours le cas dès lors

que la thérapie se base sur les prescriptions de conduite (Leitlinien) applicables présentement

par les différentes spécialités médicales. Car elles ne sont pas assez différenciées. Ainsi par exemple

celles publiées par la Deutsche Gesellschaft für Neurologie (DGN) ne donnent aucune indication

pour les mesures à prendre lors d’une infection récente, ni aucune indication de traitement pour une

borréliose chronique et persistante sans symptômes neurologiques.

Tous ces modes opératoires expriment pour l’essentiel les prescriptions de conduite américaine de

l’IDSA (Infectious Disease Society of America), qui pourtant, en été 2009, a été, du fait de conflit

d’intérêt financier de certains membres de cette communauté ainsi que du fait avéré que des

parutions scientifiques ont été délibérément étouffées, contrainte juridiquement de réviser leur

document. Ces prescriptions qui ne sont obligatoires pour aucun médecin, mais uniquement conçues

à titre de « règles de conduite » et ne proposant aucune « directive » proposent par exemple pour

une neuroborréliose aiguë : 14 (jusqu’à maximum 21 jours) de céftriaxone ou céfotaxime i.v.;

pénicilline G i.v. ou 200 mg (jusqu’à 300 mg max) de doxycycline orale. Pour une borréliose précoce

(appelée stade 1), l’on retrouve dans tous les livres d’études actuels et toutes les publications

concernant la borréliose, une recommandation de 2 X100 mg de doxycycline pour 14 (jusqu’à

maximum 21 jours) et pour les enfants de moins de 9 ans, ainsi que pour les femmes enceintes de

l’amoxicilline (dosage pour enfants en fonction du poids 50 mg/kg et respectivement 3 X 1000 mg

pour les adultes).

La durée du traitement de 21 jours maximum ne prend aucunement en compte le très long cycle de

reproduction des borrélies (12-24 heures ! par division transverse). L’on a défini une durée de

traitement de minimum 30 jours, analogiquement aux observations in vitro de la nécrose de

18

la bactérie E. Coli qui se produit toutes les 20 minutes (!) et est traitée en quelques jours. Lors

d’études in vitro dans la Hochschule à Wädenswil, Confédération Helvétique, sous la conduite du

Prof.-Dr. Martin Sievers, il a pu être visualisé en outre, que dans des cellules endothéliales humaines,

en culture avec des borrélies, que seulement avec une concentration d’antibiotique sanguine bien

définie, les borrélies se trouvaient entravées dans leur multiplication.

La concentration sanguine utile et appelée minimale pour devenir bactériostatique de la

doxycycline correspondant aux résultats de cette étude se situe à 5 μg/ml. Ce qui exprime in

vivo (suivant le poids corporel) environ 400 à 600 mg de doxycycline par jour, soit le double,

voire le triple (!) de la dose de 200 mg par jour recommandée actuellement par les prescriptions de

conduite thérapeutique des spécialités médicales.

Afin de calculer la dose individuelle utile, il serait donc raisonnable de faire définir la concentration

sanguine de l’antibiotique pendant la thérapie (avant tout lors de thérapie prolongée pour cause de

borréliose chronique) et ceci dans un laboratoire spécialisé (voir adresses dans l’appendice). Avec les

dosages journaliers recommandés partout à ce jour, même dans les cas de déficits neurologiques,

cette concentration sanguine de doxycycline n’est pas atteinte. Ils entravent tout au plus la

prolifération de l’agent causal. En supplément, le Prof. Sievers a également démontré, que justement

par l’administration recommandée partout de céftriaxone et de pénicilline G, la forme kystique de

borrélies est favorisée, ce qui est une cause de la chronicisation de la maladie.

J’aimerais maintenant mentionner un autre inconvénient par rapport à de semblables «lignes de

tenue de conduite» prônant une antibiothérapie sous dosée tout autant qu’une prescription de

cortisone lors du stade précoce, entraînant l’empêchement d’une forte réaction immune

initiale, avec pour conséquence, que lors de tests sérologiques ultérieurs, n’apparaissent pas de

titrage important d’anticorps borrélias ou bien pas de bandes spécifiques dans le large panel de

l’immunoblot, comme il serait souhaitable pour la reconnaissance certaine d’une infection. Les

patients atteints de borréliose au stade tardif ne sont majoritairement non reconnus en tant

qu’infectés et demeurent de ce fait, non traités.

Une antibiothérapie par des inhibiteurs de synthèse de la paroi cellulaire de la bactérie,

(bactéricides), comme les bêtas lactames (antibiotiques apparentés à la pénicilline comme par

exemple l’amoxicilline ou céfuroxime), tout comme avec les céphalosporines (telles la

céftriaxone ou la céfotaxime), dans le stade précoce – favorise la formation de toutes

formes vivantes sans paroi, ce qui représente la base biologique pour une récidive ultérieure,

comme l’aura démontré le Prof. Sievers.

Une primo-thérapie effective et sensée après une infection borrélienne devrait prendre en compte

tous ces paramètres, afin d’éviter aux infectés tout risque inutile.

Tout comme les éléments défavorables –cités plus haut- contraignant une élimination suffisante de

l’agent causal, il en existe aussi provenant du système immunitaire des infectés. Ceux-ci peuvent être

19

20

un « déficit » inné comme celui des immunoglobulines (IgA,IgG) ou alors bien d’autres

pathologies graves déjà existantes, qui doivent être soignées de façon immunosuppressive

(avec cortisone, azathioprine (comme par ex. Imurek®), étanerecpt (par ex. Embrel®), méthotrexate

entre autres), par lesquels la résistance de l’individu contre les nouveaux agents est réduite.

D’autres facteurs augmentant le risque de chronicisation d’une infection borrélienne du fait de la

persistance de la bactérie sont les toxines ambiantes comme par exemple les toxines

environnementales ou d’ambiance tels les détachants, les assouplissants, les moisissures et

les métaux lourds. Parmi ces derniers, on compte par ex. : le plomb (éventuellement provenant de

vieilles conduites d’eau); le cadmium (engrais au purin et au lisier, fumée de cigarettes, incinération

des ordures) ; le nickel (bijoux, nourriture) tout comme le métal léger : l’aluminium (papier argenté ;

déodorants, antiacides ; et dans de nombreux vaccins utilisé en tant qu’adjuvant stabilisateur sous

forme d’hydroxyde d’aluminium).

Beaucoup plus sévères sont les intoxications induites par mesure médicale. Au premier plan,

devront être nommés les matériaux dentaires utilisés lors de plombage de dents ou utilisés dans les

alliages de couronnes dentaires (or ; palladium) tout comme leurs «agglutinants» (par ex. le

méthylméthacrylate). Les plus chargés sont cependant sans aucun doute, les amalgames

dentaires utilisés depuis des dizaines d’années par les dentistes, car ces amalgames contiennent

environ 50% de leur quote part de mercure qui est très (neuro)-toxique. En outre, il y avait aussi les

nombreuses vaccinations se révélant toxiques pour tous ceux qui possèdent déjà génétiquement une

fonction d’élimination des métaux perturbée (par ex: Délétion

des enzymes GST = glutathion-S- transférases ou une variante

du SOD 2 =super oxyde dismutase). Car, jusqu’à peu d’années,

il y avait encore dans de nombreux vaccins (comme par ex.

dans Twinrix, anti-hépatite B) du thiomersal en tant qu’adjuvant

de conservation anti-bactérien en complément de l’hydroxyde

d’aluminium en tant que stabilisateur. Ceci avait souvent de

fatales conséquences pour les nouveaux-nés et les nourrissons

(aux Etats-Unis les enfants subissent 3 vaccinations au

premier jour (!) de leur vie afin de leur assurer une immunité

de base), car leurs systèmes immunitaire et nerveux, non

matures, sont grevés de grandes charges de substances

neurotoxiques et immunosuppressives.

En conséquence de quoi, de nombreux enfants ont développé des comportements autistes, ce qui a

occasionné en Amérique un grand problème. Des examens épidémiologiques conduits aux USA par

le NSCH (National Survey of Childrens Health) en 2007, ont donné pour résultat que déjà chaque

centième (!) enfant américain entre 2 et 17 ans, souffrait d’une forme d’autisme (ASD = Autismus

spectrum disorder). Même le nombre d’enfants sains, qui après une infection à borrélia, entrent en

20

Amalgame dentaire trés mauvais

Image avec l‘aimable autorisation par

Dr. Banzhaf, Bisingen

relation avec une incrimination vaccinale au thiomersal, développant des comportements autistes a

considérablement fait un bond en avant (de plus amples renseignements concernant l’évidence de la

relation entre une infection borrélienne et le spectre des désordres autistes sous

www.liafoundation.org et http://articles.mercola.com/sites/articles/archive/2009/09/10/1-in-100-Now-

Have-Autism-Spectrum-Disorder.aspx)

Lors d’une intoxication au mercure, ce sont principalement les systèmes nerveux central et

périphériques qui sont atteints avec des modifications polyneuropathiques ainsi que des

dysfonctionnements psychiques et cognitifs. Chez les malades atteints de borréliose chroniquemême

encore longtemps après la dépose des amalgames dentaires, on retrouve dans un très grand

pourcentage, des preuves d’une sensibilité de type IV à ces mêmes composants d’amalgame (le

plus souvent Hg, Hg-méthyl et Hg-phényl, plus rarement sur de l’étain). Très souvent l’on peut

également retrouver dans les selles, une élimination du mercure comme preuve d’une intoxication

persistante sans qu’il y ait eu apport de nourriture riche en mercure (comme le poisson d’eau de

mer et en particulier: le thon ou les sushis).

Le plus souvent, existe une élévation dans le sang de l’ECP (eosinophilic cationic protein) et des IgE

en tant que paramètres sérologiques indirects pour les réactions (allergiques) à l’intoxication

chronique aux métaux lourds. Ces paramètres sont également élevés lors d’autres charges toxiques

provoquées par l’environnement (par ex. traitements du bois, pesticides, détachants, assouplissants

(phthalate) et les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques et autres)

La toxicité de ces substances s’élève en ampleur dès lors qu’il existe déjà en amont une perturbation

de la détoxification innée. A fin de preuve d’activité enzymatique d’une potentialité de détoxification

individuelle de substances nuisibles en phase I et II, existent à ce jour des tests génétiques qui nous

produisent des renseignements. La plupart du temps sont recherchés les enzymes de

désintoxication en phase II comme par exemple le Glutathion-S-transférase (GMT-M1-T1,-

S1), SOD2, NAT2 COMT, dont leurs activités normales sont indispensables pour l’éviction des

métaux lourds et des substances nocives ambiantes. Si lors d’une médicamentation appropriée

apparaissent des incompatibilités, il est encore aussi recommandé de vérifier l’activité des enzymes

de la phase I des cytochromes P 450- system afin d’éviter un risque de sous- ou

surdosage des médicaments.

Ici également, il peut être démontré chez des patients atteints de borréliose chronique, une

singulière multiplication de cas de réduction d’activité enzymatique ou même

absence (appelé délétion) d’une enzyme de détoxification particulier de la phase II. A travers cette

absence de faculté détoxifiante s’explique le fait de la charge croissante durant des années, de

substances toxiques et conséquemment, l’impossibilité croissante de leur système immunitaire de

venir à bout des nouveaux agents infectieux, principalement avec les bactéries riches en fantaisies

stratégiques intracellulaires comme les borrélies.

21

22

La faculté réactionnelle du système immunitaire s’améliore pourtant, le plus souvent, d’après mon

expérience, dès lors que ces substances nocives sont/peuvent être éliminées (de plus amples détails

dans le chapitre «possibilités de thérapies complémentaires» voir plus loin).

Les métaux lourds conduisent pareillement, tout comme d’autres toxines (par ex. pesticides,

biocides, moisissures), à la prolifération de radicaux libres. Par ce fait, intervient un dérèglement du

métabolisme, appelé cycle NO/ONOO (d’après Prof. Pall). Celui-ci engendre une formation

accrue en oxydes d’azote (par ex. péroxynitrite, acide nitrophényle et nitrotyrosine). Le stress

nitrosatif en découlant, même dans les cellules immunitaires, conduit à une baisse de la défense

immunitaire.

De nombreux paramètres sérologiques sont des indicateurs de présence de telles cellules en

situation d’urgence: un déficit d’ATP intracellulaire (Adénosine Triphosphate) et celui de glutathion,

taux relevé de péroxynitrite, citrulline, d’acide nitrophénylique et de d’acide méthylmalonique dans

les urines ainsi que l’élévation du taux sanguin de l’homocystéine en tant que paramètre d’une

carence en vit. B1-, B6-, B12- et/ou en acide folique (vit. B9). Très souvent, les taux de carnitine,

sélénium, zinc et coenzymes Q10 sont abaissés. Dès lors que ces résultats sanguins sont bouleversés

de façon typique, il en résulte qu’il faille introduire une thérapie de substitution très ciblée de

substances absentes pour les patients atteints de borréliose chronique (voir aussi possibilités de

thérapies complémentaires).

Comme les borrélies engendrent dans leur hôte une inflammation systémique et chronique, ces

cytokines sont élevées et mesurables. Chez les borrélies, qui de façon typique dans le stade

chronique prennent des formes intracellulaires, ce sont les cytokines Th1 (TNF alpha, interféron

gamma et interleukines 1ß), qui lors de leur défense contre des virus, cellules cancéreuses, mais avant

tout des agents intracellulaires, sont produites en plus grand nombre.

Par l’inflammation chronique, se produit également la réduction des cellules tueuses naturelles dans

le sang (cellules NK= natural killer cells), car elles sont utilisées dans la «bataille contre l’infection

dans les tissus». La concentration de taux de ces cellules NK et avant tout leur sous-groupes, les

CD57+-cellules NK, peut introduire une indication complémentaire pour une situation

inflammatoire systémique et de longue persistance, comme lors d’une borréliose chronique. Ce n’est

pourtant pas un argument spécifique en faveur d’une borréliose, mais prouve plutôt une «charge»

chronique du système immunitaire avec réaction inflammatoire systémique.

Si le taux sanguin des CD57+NK-cellules se situe en dessous de la valeur de 50/μl (norme 60-360/

μl) et dans le cas d’une borréliose avérée, cela exprime d’après Burrascano Jr. et le Dr. Stricker (les

deux membres de l’ILADS), la présence d’une forme chronique. Lors de taux <20/μl, l’on peut opter

sur la présence d’une dissémination étendue. En cas de taux aussi bas, le test LTT-borrélia peut aussi

se révéler (faussement) négatif, du fait que le système immunitaire n’est plus du tout en mesure de

réagir à cette infection chronique aux borrélies. C’est pourquoi, il est toujours recommandé

22

d’accompagner un diagnostic, à son début, des valeurs des CD57+-NK-cellules,

afin de pouvoir évaluer l’ampleur de la charge du système immunitaire engendrée par l’infection

chronique à borrélias. Si ces taux de NK remontent à nouveau, cela peut être valorisé comme

réussite au traitement.

Il y a quelques années fut publié également qu’en raison de la constellation HLA, ce qui veut dire

un marqueur immunologique déterminé sur toutes les cellules avec noyau cellulaire, il pouvait se

greffer une antibio-résistance lors de borréliose ou alors une absence de production d’anticorps. En

présence d’une HLA-DR (B)-1-sous –typérisation *0101,*0102, *0104, *0105 ne se formerait aucune

réaction d’anticorps contre les borrélies et en présence de HLA-DR B1*0101,1501,*0401, *0402

exiterait une antibio- résistance. D’autres sous typérisations en revanche (HLA-DR B1 *0701, *0703,

*0704) provoqueraient une forte réactivité du système immunitaire contre les antigènes borrélia.

Cependant, entre-temps, des études plus récentes relativiseraient quelque peu ces énoncés, autrefois

sans équivoque, et il en résulte la nécessité de nouvelles études. Par ces paramètres génétiques, l’on

peut toutefois trouver une indication concernant une preuve plausible d’une résistance aux

antibiotiques ou d’une séro-négativité, mais expliquant également une réaction immunologique très

forte.

Quelques informations concernant les fondements biologiques

pour les suggestions de thérapie qui vont suivre

Comme déjà suggéré, il est recommandé d’instaurer sans délai, un traitement antibiotique suffisant

lors d’une infection borrélienne effective (ou d’autres agents pathogènes), car il est reconnu que les

spirochètes borrélia burgorféri, grâce à leur flagelles très mobiles, se répandent très vite (ce qui

revient à dire en quelques heures seulement) dans l’organisme de leur hôte et s’y multiplient. Les

spirochètes se déplacent très rapidement du plasma sanguin dans les cellules (par ex: dans les cellules

endothéliales, cellules gliales, dans les fibroblastes ou érythrocytes). Lors d’études vétérinaires, dans

un cadre expérimental où une infection a été implantée, l’on a prouvé que les borrélies se

retrouvaient déjà dans le cerveau, les reins ainsi que dans les parois intestinales après seulement 21

jours.

Dans les cellules (intracellulairement), ces bactéries prennent cependant d’autres formes (granulats,

blebs (bulles), formes kystiques) et ne sont donc plus de ce fait, attaquables par des antibiotiques

efficaces en extracellulaire comme par ex. la pénicilline, l’amoxicilline, céfuroxime, ceftriaxone entre

autres. Car tous ces dérivés de pénicilline ne freinent (uniquement) que la nouvelle synthèse des

parois cellulaires et empêchent ainsi la croissance en spirochète complet après leur division

transverse. Contre toutes les formes non spirochétales et toutes structures de survies

intracellulaires des spirochètes ne seront efficaces que les antibiotiques qui agressent aussi

intracellulairement l’agent causal comme les macrolides (par ex. clarithromycine, azithromycine) et

les tétracyclines (par ex. minocycline, doxycycline). Le métronidazole, anti-protozoaire, agit également

23

24

en intracellulaire et complète de ce fait, particulièrement une antibiothérapie, du moins lorsqu’il

existe une infestation parasitaire souvent non reconnue (avant tout giardias et trichomonades)

pouvant contribuer à la persistance d’une borréliose. Les formes kystiques de borrélia sont

également traitées par métronidazole (par ex. Clont, Arilin). L’hydroxychloroquine, anti-paludéen, (par

ex. Quensyl, Plaquénil) renforce l’action intracellulaire de ces antibiotiques et conduit à une

alcalinisation intracellulaire.

Ce n’est que ces dernières années que furent découvertes les matrices de biofilms «Biofilmmatrix»

qui servent de «cachettes» supplémentaires aux borrélies dans toutes leurs façons de survie connues

jusqu’à présent. Elles sont ainsi à l’abri d’une attaque par antibiotique comme du système

immunitaire ce qui pourrait représenter un facteur supplémentaire de l’échec de nombreux schémas

thérapeutiques utilisés jusqu’à ce jour ainsi que pour la récurrence des symptômes sous forme de

«poussées» après un traitement. Il apparaît particulièrement tragique que dans ce contexte,

justement, les antibiotiques recommandés dans les thérapies d’usages, soient ceux à base de

pénicilline dont l’on a pu apporter la preuve qu’ils participaient à la formation de cette forme

persistante, ultérieurement difficilement traitable (granulats, blebs, formes kystiques) (étude du Prof.

Dr Sievers, Hochschule Wädenswil et observations de biofilmmatrix par Alan B. MacDonald, New

Haven, Connecticut 7/2008).

Les borrélies se multiplient (uniquement) par division transverse toutes les 12-24 heures, ce qui

revient à dire qu’elles possèdent un très long cycle générationnel (en comparaison avec la bactérie

d’E .coli qui se divise toutes les 20 minutes). Comme les patients infectés à borrélia nous renseignent

très souvent sur une aggravation de leur état clinique environ toutes les 4 semaines et que les calculs

théoriques de microbiologistes situent ce laps de temps sur 30 jours avant élimination d’une

génération de borrélies, les médecins soignants la borréliose chronique, conseillent de plus en plus

une thérapie minimale de 30 jours.

Recommandations thérapeutiques

Les recommandations thérapeutiques qui suivent découlent de mon expérience personnelle avec

plus de 1000 patients atteints de borréliose chronique, des recommandations de la Deutsche-

Borreliose-Gesellschaft ainsi que de la littérature sur les schémas thérapeutiques transmis par des

collègues tant allemands qu’américains. Elles ne s’érigent ni en exigences dans leur intégralité, ni

définitives pour la raison que continuellement sont développées de nouvelles connaissances

concernant le tableau nosographique d’une borréliose et de ses causes à partir desquelles ces

suggestions seront développées plus en avant. Toutes les mesures thérapeutiques proposées ici

devraient toujours être conduites par un médecin qui sera évidemment également ensuite

responsable médicalement de la thérapie choisie.

24

Sous réserve des fondements biologiques les antibiothérapies suivantes sont

sensées :

1. Dans le stade précoce d’une infection borrélienne pour 30 jours

a. Pour adultes :

Tétracycline (doxycycline ou minocycline)

Minocycline 2 x 100 mg par jour (concentration sanguine souhaitable >2,5μg/ml)

La minocycline devrait toujours être administrée par étapes, commençant par 50 mg

et être augmentée tous les 3 jours jusqu’à atteindre 2 x 100 mg par jour.

Doxycycline 2 x 200 mg (-300mg) (Concentration sanguine souhaitable > 5μg/ml)

Macrolides (aussi lors d’allergies ou d’effets secondaires à la tétracycline)

Azithromycine 500 mg 1 x par jour

(après 4 jours une pause de 3 jours devrait suivre en raison de la cumulation intracellulaire des

antibiotiques)

Clarithromycine 2 x 250 mg pour 4 jours, puis 2 x 500 mg

b. Pour les femmes enceintes :

Amoxicilline 3 x 1000 mg

c. Pour enfants < 8 ans

Amoxicilline, céfuroxime, clarithromycine tous adaptés au poids

Il existe également des sirops à la clarithromycine pour meilleure prise par les petits

enfants.

d. Lors de symptômes neurologiques ou lors de participation prononcée de

différents organes par ex. le coeur, (bloc AV grade III, myocardite avec formation

d’épanchements) ou lors de forts dysfonctionnements neurovégétatifs , il devrait être administré

à tous les groupes précédents cités plus haut , les :

Céphalosporines (céfotaxime > céftriaxone)

Par exemple céfotaxime (comme Claforan) 3 x 2 g (-4 g) i.v respectivement par rapport

au poids soit 200 mg/kg de poids pour les enfants ou lors de sous/surpoids (ce médicament

présente souvent moins d’effets secondaires que la céftriaxone)

25

26

ou

Céftriaxone (par ex. Rocéphine, Cefotrix) 2 g – 4 g i.v. respectivement par rapport au

poids soit 100 mg/kg poids pour les enfants i.v.seulement 1 x par jour, ce qui est possible

par la longue période de la céftriaxone

2. Dans le stade chronique d’une borréliose, en premier lieu pour une durée de 30

jours, afin de vérifier l’efficacité du traitement (réactions Herxheimer, normalisation

du LTT)

Tétracyclines

a. Minocycline à démarrer le matin avec 50 mg, puis à augmenter la dose par

étapes de 3 jours chaque fois 50 mg de plus jusqu’à atteindre la dose de 2 x 100 mg

en combinaison avec l’hydroxychloroquine 200 mg (par ex ; Quensyl, Plaquénil)

afin d’alcaliniser le milieu des cellules, mais uniquement tous les 2 jours du fait de sa

longue période de 30-60 (!) jours. La minocycline possède la meilleure pénétration de

la barrière méningée de tous les antibiotiques cités pour une borréliose chronique.

C’est pourquoi, à mon avis, elle est toujours à préférer à la doxycycline chez tout

patient atteint de symptômes neurologiques –cognitifs- végétatifs et psychiques.

Alternativement, il a été prouvé que la préparation homéopathique cAMP D 30

sous forme d’ampoules injectables (sous cutané, intra musculaire, intra veineux) ou

également oralement, diluée dans de l’eau, tous les jours, était efficace.

b. Doxycycline 2 x 200 mg (-300mg). Elle est cependant nettement moins apte à

passer la barrière méningée (14 %) que la minocycline (40%). Comme il existe

cependant de la doxycycline sous forme injectable, elle pourrait être administrée sous

cette forme en cas de problèmes gastriques ou cutanés. Afin d’obtenir la

concentration sanguine souhaitée (par ex. lors de surpoids) elle est combinée avec

une prise orale. Pour exemple, l’on pratique 100 mg doxycycline i.v. (dans 100 ml 0,9%

de solution NaCl) le matin et 200 mg de doxycycline ou alternativement aussi 100 mg

de minocycline le soir oral.

Macrolides

c. Clarithromycine (par ex. Klacid, Clarithromycine) 2 x 250 mg, après 4 jours 2 x

500 mg en combinaison avec cAMP D 30 ou hydroxychloroquine

200mg tous les 2 jours durant 30 jours, avant tout lors de prédominance de

symptômes musculo-squeletiques.

26

d. Azithromycine (par ex. Zithromax, Ultreon) 500 mg (-600 mg), prioritairement

après un traitement aux macrolides afin de réduire l’activité des borrélies. Cet

antibiotique est particulièrement recommandé pour les patients atteints de

dérèglement de la flore intestinale ou une sensibilité stomacale comme pour ceux qui

poursuivent une activité professionnelle, du fait que la prise journalière ne s’effectue

qu’une seule fois. Après 4 jours de prise de cet antibiotique, il est conseillé de faire

une pause de 3 jours en raison de l’accumulation de substances intracellulaires.En tant

qu’effet secondaire des macrolides, un possible allongement de l’intervalle QT est à

prendre en considération. Celui-çi énonce un avertisemment quant à la probabilité de

développement d’un défaut de conduction et d’arythmie cardiaque. C’est pour cela,

qu’en 2ème semaine, devrait être réalisé un électrocardiogramme.

Pénicillines-Retard

e. Benzathine-benzylpénicilline (par ex. Tardocillin) 1,2 méga i.m. plusieurs fois

par mois en priorité lors de co-infections sensibles à la pénicilline (comme par ex.

streptocoques et staphylocoques entre autres).

f. Métronidazole (par ex. Clont, Arilin) 400 mg – 800 mg oral ou 1,2 g i.v. par jour

pour 10 jours pour terminer un traitement déjà effectué , avant tout en présence de

co-infection parasitaire (visible par microscopie sur fond noir et/ou lors d’une

positivité LTT à giardias/lamblias). Il est également adapté dans les formes

intracellulaires persistantes, (comme la forme kystique de borrélia) ainsi que pour les

co-infections à chlamydophila pneumoniae. La thérapie de métronidazole ne peut être

répétée pour 10 jours qu’après une pause de 4 semaines.

g. Tinidazole (par.ex. Trimonase, Fasigyne) 500 mg 1-2 par jour est comme

le métronidazole une préparation imidazolée avec bonne action sur les agents

pathogènes intracellulaires et les protozoaires. Il semble avoir moins d’effets

secondaires que le métronidazole et à ma connaissance n’est pas soumis à la

restriction de prise de 10 jours/mois

Lors de co-infections virales (par ex. borna virus ou parvovirus B19) et en premier lieu une fatigue

persistante, une co-thérapie d’épreuve à l’amantadine 100 mg (-200 mg) par jour est prescrite (à

ne pas prendre après 16 heures pour cause d’une possibilité de stimulation).

4 à 6 semaines après la fin de la première antibiothérapie, il serait en premier lieu judicieux de refaire

effectuer un LTT borrélia (est-il devenu plus positif ou négatif?) et en présence de la

symptomatologie encore existante intervient la décision médicale en faveur d’une reconduction de la

27

28

thérapie avec les mêmes molécules ou bien le changement de molécules sur la base de la non

efficacité des précédentes.

Ainsi pour la même raison, après un premier cycle d’antibiotiques, une analyse microscopique

sur fond noir (comme décrite plus haut) peut servir à vérifier si des bactéries encore vivantes

sont décelables dans le plasma et en conséquence, définir le nombre de borrélies qui, en l’espace de

3-4 jours d’observation sont libérées des macrophages et érythrocytes décomposés.

Un contrôle des anticorps borrélia et de l’immunoblot, peut en revanche, pour raison de coût, être

épargné, car il ne s’agit que de vérifier si une activité de borrélies subsiste encore et non,

qu‘effectivement une infection borrélienne a bien eu lieu.

Possibilités de thérapies complémentaires à fin de correction des

résultats de laboratoires et des déficits avérés de substances.

Bien que déjà rapportés dans ce texte, à divers endroits, il sera essayé ici un résumé succinct, afin

d’exposer comment, à ce jour, se définit la maladie « borréliose persistante et chronique » ainsi que

ses causes.

La borréliose chronique est une inflammation chronique et systémique avec en

permanence des paramètres d’inflammation Th1- comme TNF alpha, interféron gamma ou

IL 1-ß. Cette réaction inflammatoire est favorisée par d’autres facteurs générant des inflammations

comme par ex. la formation de radicaux libres et/ou d’autres substances toxiques de

l’environnement et/ou des substances étrangères absorbées. A travers une prolifération des oxydes

nitriques engendrés par ces radicaux libres, se produit une modification de la métabolisation qui mue

vers le soi-disant cycle NO/ONOO.(cycle oxyde nitrique/peroxinitrique). (De façon étonnante,

les oxydes nitriques stimulent également la mobilité des spirochètes borrélias, comme il l’a été

démontré lors des observations des biofilms).

Les conséquences de cette dysrégulation du métabolisme sont des modifications au niveau des

cellules, comme par ex. la baisse du glutathion intracellulaire et des ATP (adénosine

triphosphate) ainsi qu’une carence de la vitamine B 12, avec un taux d’homocysteïne

dans le sérum qui augmente de même que celui de l’acide méthylmalonique dans les

urines. Lors d’une intoxication aux métaux lourds, il en résulte également très souvent une

élévation du taux des ECP (Eosinophil cationic protein), qui semble correspondre (d’après

mes expériences personnelles) à la «charge de dépôts» des métaux lourds dans le corps. Lors

d’infections par parasites, (avant tout giardia/lamblia), facilement identifiables sur fond noir, il en

résulte une hyper IgE sérique ainsi qu’une hyper éosinophilie dans les analyses sanguines

28

différentielles, ce qui correspond à l’intensité du processus allergique. Très souvent, cela engendre

aussi une baisse des DAO (Diamino oxydase) avec résultante une incompatibilité histaminique (ce

qui veut dire avant tout, une incompatibilité à la nourriture contenant des histamines) et des

réactions allergiques, souvent urticantes de la peau. La minocycline et les N-acétylcystéïnes (ACC,

NAC) peuvent – entre quelques autres -permettre de réguler les DAO vers le bas. La prise de ces

substances, semble vraisemblablement accentuer les réactions allergiques.

Quelques préparations, efficaces contre cette absence de régulation de la

métabolisation nitrosative.

(De plus amples informations sur ce sujet sont disponibles chez Martin Pall PhD: Explaining «unexplained

illnesses», Harrington Park Press, 2007 et chez Bodo Kuklinski : Das HWS-Trauma, Edition Aurum, 2008)

Pour la régénération du glutathion et en tant qu’antioxydant :

Glutathion réduit 100mg oral 2 x jour ou en tant que Tationil I.V ampoule 600 mg 2-3 X/

semaine (suivant l’ampleur du déficit en glutathion). ACC (acétylcystéine) ou NAC (Nacétylcystéine)

600mg 1x jusqu’à max. 4 x par jour (apport de cystéine) combiné avec des dragées

de glutamine (Glutamine Verla 3-3-0) en tant que préparatif au glutathion. Thérapeutiquement

très important et efficace en doses de 2400 mg /jour lors de co-infections à chlamydophila

pneumoniae.

Pour la supplémentation en vitamines :

Préparation multi vitaminée (Multivitaminpräparate) avec forte participation de la vitamine B,

comme par ex. celle proposée par Vitafit, avec en partenariat des vitamines B1, B2, B6, B12 aussi du

Mg, Ca, acide folique, niacine, vitamine A, vitamine C, vit E, coenzyme Q10, sélénium, zinc et chrome

(acquisition par ex. par l’intermédiaire de Residenz-Apotheke Ansbach ou par la Stadtapotheke Roth)

ou en alternative sous formule complète: Centrum Generation 50+. Ces substances

composant Vitafit ou Centrum Generation 50+ peuvent évidemment être consommées

individuellement puisque proposées par différentes firmes pharmaceutiques jusque dans les Aldi, mais

elles ont souvent des dosages moindres.

En substitutif de la vitamine D: par ex. Vigantolöl (jusqu’à 3-4 gouttes = 750-1000 μg par jour,

suivant les résultats des analyses du taux de Vit. D) ou Dekristol 20 000 IE 2 x par semaine.

En substitutif de la vitamine B12: Lors de taux urinaire élevé de l’acide méthylmalonique et/ou en

cas d’élévation du taux sanguin de l’homocystéine, l’on devrait laisser fondre sous la langue 10

gouttes(= 2 000μg) de méthylcobalamine (acquisition par la Klösterl-Apotheke München) en

combinaison avec une substitution parentérale par ampoules de vitamine B12 et d’acide folique (par

ex. Medivitan) i.m. 1-2 x par semaine ou les tablettes Medyn forte 1 x par jour, qui sont une

29

30

combinaison de vit. B12 avec vit.B6 et d´acide folique (remboursés pour une hyperhomocystéinie).

L’on peut également boire des ampoules de Vitasprint.

Pour affaiblir l’inflammation :

En tant qu’inhibiteurs des médiateurs inflammatoires Hox alpha (extrait d’orties), TNF directs

(curcuma, Oméga 3 –gras essentiels- et encens de la firme Viathen), Vitamine E par ex. Tocotrienol

50 mg de la firme Fairvital (gamma-tocophérol naturellement est présente dans le maïs et l’huile de

soja), Boscari (encens africain) ou H 15 Gufic (encens indien), Samento TOA-free (firme

Nutramedix), racines de cardère et menthe (INK), Curcumine (INK) et Rechtsregulat

(INK) ou Procurmin complet II (firme Tisso), préparation en gras essentiels Oméga 3 comme

par ex. Zodin 1000 mg.

Pour fixation des métaux lourds et solvants intestinaux –et drainage des toxines :

Zéolithes comme Ferulith® (firme Viathen), avec acide férulique, qui est un élément composant du

curcuma, Froximun® (Froximun AG), Montillo® (Heck-Bio-Pharma) ou Toxosorb® (INUS), à

prendre à 2 heures de distance des repas

Colestyramine (par ex.Colesthexal) 2 X 4 g (jusqu’à 2 X 8 g max) entre les repas (à 2 heures de

distance de repas), algues chorella pyrenoidosa (par ex. comprimés Beta Reu Rella), gouttes de

coriandre par ex.Cilantris (firme Nestmann) pour l’élimination du mercure des dépôts cérébraux

(uniquement après une détoxification intestinale), Dimaval® ou Unithiol®(DMPS) i.v. ou

DMSA oral à fin de mobilisation et élimination des métaux lourds (avant tout mercure (Hg), plomb

(Pb), Cadmium (Cd). Il existe différents schémas thérapeutiques à fin de détoxification des métaux

lourds, parmi lesquelles la plus simple pour le patient est de prendre oralement, DMSA entre

500-800 mg (dosage en rapport avec le poids soit 100 mg pour 10 kg) – 1 x par semaine avec

beaucoup de liquide. Lors de cette journée de prise, aucune supplémentation en zinc, mais tous les

autres jours avant et après (par ex. Cefazink®, Zinkorotat®) et sélénium (par ex. Cefasel®,

Selenase®) ou tablettes de minéraux Königsförde.

Pour réduire une acidose: provisoirement par ex. Bicanorm (gastro-résistant), Alkala,

Silicea, Basica vital, Nemabas ainsi qu’une nourriture alcalinisante tout comme aussi des bains

basiques avec Na HCO3 (poudre basique de bicarbonate de sodium pour bains).

En cas de déficit en zinc : (et lors de chélation au DMSA), toujours une substitution en

Zinkorotat 25 mg ou Cefazink 20 mg (gluconate D zinc).

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Lors de modifications polyneuropathiques et stress nitrosatif avéré toujours également des

acides alpha-lipoïques (par ex. Biomo, Lipon, Thioctacid) 600 mg oral ou 300 mg i.v. (vaut pour

antioxydant universel corporel)

En tant qu’antioxydants : sont également efficaces les coenzymes Q 10 (par ex. Quinamit Q10

liquide) et l’acétyle L- carnitine 500 mg 2 x par jour, la mélatonine 3 mg, Silymarine par

ex. Silymarine Stada 167 mg 2x 1/jour, NADH ainsi que le Ginkgo biloba 120 mg, vitamine

C réduite en poudre oral 1-2 g ou 7,5 g i.v. ou Ca-, Mg-, Na(sodium)-ascorbate avec effet retard.

Aphérèse thérapeutique:

Dans des cas de borréliose extrêmement graves comportant des attaques neurologiques et/ou en en

conséquence des maladies auto-immunes et/ou des intoxications de métaux lourds importantes en

partenariat avec des dérèglements génétiques particuliers de la fonction d’élimination, existe la

possibilité d’un «lavage du sang» ou aphérèse thérapeutique chez INUS Medical Center, Furth im

Wald. Ce traitement spécifique, dès lors que son utilité a été bien fondée, est pris en charge par les

caisses d’assurance privées, mais malheureusement aussi souvent récusé. A travers ce « lavage », des

composants sanguins pathologiques ciblés peuvent rapidement (durée de l’aphérèse : 2 heures) être

éliminés de la circulation sanguine et le système immunitaire des infectés à la borréliose sera ainsi

délesté. De plus amples renseignements sous: www.inus.de ou chez le chef de cette unité d’aphérèse

Dr Straube (voir plus bas).

Tests de laboratoires:

Par la suite, je citerais quelques laboratoires allemands qui pratiquent les tests cités dans ce

texte. Dans chacun de ces laboratoires, le matériau nécessaire à l’envoi est disponible à condition

d’avoir été demandé précédemment par téléphone.

En premier lieu, je citerais les examens non assujettis à délai, pouvant aussi être acheminés de

l’étranger par courrier normal. Il est simplement à prendre en considération que par la poste, tous

les tubes de sang et selles devront être envoyés dans une protection de tubes plastiques anti-chocs.

‣ Stress cellulaire nitrosatif par test de l’urine matinale et test de l´urine diurne d’après

Sander : laboratoire Ganzimmun Mainz.

‣ Sous- typérisation HLA spécifique borrélia par sang EDTA: IMD Berlin

‣ Métaux lourds individuels ou en tant qu’analyse multiéléments dans les selles, solvants dans

l’urine, détermination de métaux lourds dans matériaux solides, métaux lourds dans l’urine,

salive et selles avant et après un test DMPS : laboratoire: Medizinisches Labor Bremen.

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‣ Polymorphismes des glutathion-S-transférase enzymes de la phase II de l’

épuration (GST-M1,- T1, – S1, SOD 2, NAT 2, COMT avant tout) ainsi que enzyme

cytochrome P 450-famille (Cyp 2D6, Cyp 2C19, 3A4 etc.) par sang EDTA:

Speziallabor Langenhagen,IMD Berlin.

Analyses, qui peuvent encore se faire effectuer même après délai postal de 1-2 jours :

‣ Taux de concentration sanguine des antibiotiques, par ex. Laboratoire Seelig,

Laboratoire Ettlingen-Karlsruhe, IMD Berlin avec descriptif précis de l’heure de la prise de

sang, ainsi que de la dose et du début de la thérapie avec l’antibiotique à tester.

‣ CK, LDH avec iso-enzymes et TNF-alpha uniquement sur sérum (ce qui veut dire le

reste du sang entier centrifugé) : IMD Berlin

‣ Formule hématologique, taux hépatiques, IgE, ECP (eosonophilic cationic protéin), IFN gamma,

IL 1, IL 10, DAO, immunoblot borrélia, Anticorps (AC) contre yersinia, streptocoques, candida,

chlamydia, giardia/lamblia, ehrlichia/anaplasma etc.: IMD Berlin ou Laboratoire Seelig.

Analyses complexes et plus coûteuses, qui nécessitent un délai

d’acheminement court:

(de préférence par un transporteur, pas plus tard que les jeudis)

Toutes les analyses LTT (2 x sérum, 1 x tube hépariné) par ex. pour borrélias, métaux lourds,

matériaux dentaires comme composants d’amalgames, substances nocives environnementales, coinfections

(yersinia, chlamydophila pneumoniae, chlamydia trachomatis, giardia/lamblia, HSV, VZV,

EBV) : IMD Berlin ; laboratoire Bremen ou laboratoire Ettlingen.

Glutathion intracellulaire (sang hépariné): IMD Berlin

EliSpot borrélia ou ehrlichia/anaplasma (avec 2 tubes CPDA) au laboratoire Ettlingen ou au

Borreliose Centrum Augsburg.

ATP intracellulaire (sang hépariné) : IMD Berlin

Adresses:

Laboratoires: (alphabétique)

‣ Borreliose Centrum Augsburg, Morellstr. 33, 86159 Augsburg, Tel. 0821/455471-0

‣ Institut für medizinische Diagnostik (IMD) Berlin, Nicolaistr. 22, 12247 Berlin, Tel. 030/77001 220

‣ Laborzentrum Bremen, Friedrich-Karl-Str. 22, 28205 Bremen, Tel. 0421/430-70 (LTT)

‣Medizinisches Labor Bremen, Haferwende 12, 28357 Bremen, Tel. 0421-2072-0 (Schwermetalle)

‣ Labor Ettlingen, Otto-Hahn-Str.18,76275 Ettlingen, Tel. 07243/51601

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‣ Labor Ganzimmun Dr. Kirkamm, Hans-Böckler-Str. 109, 55128 Mainz, Tel. 06131- 7205-150

‣ Labor Langenhagen, Ostpassage 7, 30853 Langenhagen Tel. 0511/2030448

‣ Labor Laser, An der Wachsfabrik 25, 50996 Köln, Tel. 02336/3911-0

‣ Labor Seelig, Kriegstr. 99, 76133 Karlsruhe, Tel. 0721/85000-0

Analyses de tiques par méthode PCR pour borrélia, erhlichia/anaplasma

et ADN –FSME (méningo-encéphalite à tiques) (alphabétique)

‣Medizinisches Labor Bremen (voir plus haut) (additionnellement possibilité de détermination

quantitative des borrélies et des anaplasmas)

‣ Labor Dr. Brunner, Mainaustrasse 78a+b, 78464 Konstanz, Tel : 07531/817326

‣ JenaGen GmbH, Löbstedtrer Strasse 80, 07749 Jena, Tel : 03641/6285260

‣ Synlab Zeckenlabor, Zur Kesselschmiede 4, 92637 Weiden, Tel : 018050/93253

‣ Zecklab, Postfach 1117, 30927 Burgwedel, Tel : 05139/892447

Analyse sur champ à fond noir :

Frau Dr. Lex, Traubengasse 19, 91154 Roth, Tel. 09171-851-52-17

Photos de tiques: foto.polack@email.de

Aphérèse thérapeutique :

INUS Medical Center GmbH, Dr.-Adam-Voll-Strasse 1, 93437 Furth im Wald.

Tel : 09973/50054-13 (Dr. Straube), Tel : 099973/50054-20 (secrétariat)

Quelques pharmacies : (alphabétique)

‣Klösterl Apotheke, Waltherstr. 32a, 80337 München, Tel. 089/54343211

‣ Residenzapotheke, Johann-Sebastian-Bach-Platz 11, 91522 Ansbach, Tel. 0981/12192

‣ Stadt-Apotheke Roth, Hauptstr. 26, 91154 Roth, Tel. 09171/892403

Quelques sources pour compléments alimentaires

‣ Heck Bio-Pharma, Karlstr. 5, 73650 Winterbach, Tel. 07181/9902960

‣ INK, Habsburgerstrasse 90, 79104 Freiburg/Breisgau, Tel. 07665-93247-10, kontakt@ink.ag

‣ Institut für Neurobiologie nach Dr. Klinghardt (INK), Planckstr. 56, 70184 Stuttgart,

Tel. 0711/8060870

‣NutraMedix, Jupiter Florida 33477, USA, 001-561/7452917 ou par l‘ecoulement seul en l‘Europe

TS products, NL 0031-341-462-146

‣ Tisso Naturprodukte, Platinweg 29, 57482 Wenden, Tel. 02762/98360

‣ VIATHEN: Oll-Daniel-Weg 3, 18069 Rostock, Tel. 0381/808-340-0

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…et pour la fin, bien qu’énoncée en égard à la guerre en Irak, mais pourtant universellement valable,

cette déclaration qui reflète pertinemment, à mon avis, notre niveau de connaissance sur la

borréliose…

Lyme disease – State of the art

…..“as we know, there are known knowns, there are things we know.

We also know there are known unknowns; that is to say, we know there

are some things we do not know.

But there are also unknown unknowns – the ones that we don`t know

we don`t know.”

Donald H. Rumsfeld

Secretary of Defense

12.02.2002

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Et ne oublier…

de reste sagement sur les sentiers et de s‘inspecter consciencieusement après chaque

promenade en forêt, car les tiques guettent dans les herbes!

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Krank nach Zeckenstich

Borreliose erkennen und wirksam behandeln

Dr. Petra Hopf-Seidel

Droemer Knaur Verlag

broschiert, 320 Seiten

ISBN-13: 978-3426873922

9,95 Euro

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Pr Luc Montagnier : « Le monde entier est infecté par la maladie de Lyme »

Contrairement à la pensée médicale dominante, le Pr Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine 2008, est convaincu que la maladie de Lyme peut dégénérer en infection chronique et qu’à ce titre, elle doit être prise au sérieux.
Comme vous le découvrirez dans cette vidéo, il explique que cette maladie due à une bactérie spirochète comme la syphillis a pris la place de cette dernière et du SIDA même si, contrairement à ces deux affections, elle n’est pas sexuellement transmissible. Ecoutez-le;
http://www.lanutrition.fr/pr-luc-montagnier-le-monde-entier-est-infecte-par-la-maladie-de-lyme.html

 

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Pétition – diagnostiquer la maladie de Lyme

Borréliose de Lyme: révision des protocoles de détection, de diagnostic et de soins

Auteur :Collectif Borréliose de Lyme

A l’attention de Monsieur le Ministre de la Santé

PETITION CONTRE LE DÉNI DE LA BORRÉLIOSE DE LYME,

ET POUR LES MOYENS DE SA RECONNAISSANCE ENTIÈRE ET OFFICIELLE

La Borréliose (ou Maladie de Lyme) causée notamment par les morsures de tiques, pose un problème urgent de prévention, de diagnostic et de traitement en France.

En 2010 : 900 000 personnes ont été traitées en Allemagne tandis que seuls 5000 cas français sont officiellement recensés alors qu’il s’agit d’une pandémie et que tout le territoire est infesté !

La BORRÉLIOSE de LYME fait l’objet d’un DÉNI par les POUVOIRS PUBLICS !

Pour qu’elle puisse être prévenue, diagnostiquée, soignée, guérie, il faut que la prévention soit faite; il faut que des milliers de patients faussement diagnostiqués « négatifs » puissent obtenir une sérologie fiable, standardisée et basée sur les souches de bactéries Borrelia européennes; il faut que les Autorités de Santé agissent!

Malades, Médecins, Biologistes et tous ceux qui sont concernés, dans leur pratique ou par leur entourage, tous réunis en Collectif, DEMANDENT D’URGENCE :

1. LA PRÉVENTION À L’ECHELLE NATIONALE ENGLOBANT l’INFORMATION grand public sur tout le territoire et LA FORMATION DES PROFESSIONNELS DE SANTE (absentes aujourd’hui!).

2. LA RÉVISION DES PROTOCOLES DE DÉTECTION ET DE SOINS DE CETTE INFECTION (protocoles actuels obsolètes !) avec de nouveaux experts internationaux indépendants, des praticiens de terrain et des chercheurs de tous horizons.

3. LA FIN DU HARCÈLEMENT ET DE LA RÉPRESSION MENÉS CONTRE LES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ (MÉDECINS /PHARMACIENS / BIOLOGISTES) ENGAGÉS depuis plusieurs années dans LA LUTTE CONTRE CETTE INFECTION, en s’inspirant des méthodes qui ont fait leurs preuves au niveau international et qui ne sont pas validées en France; ainsi que LE RESPECT de l’investissement des laboratoires (LAM Schaller, laboratoire Nutrivital pour le Tictox) travaillant depuis longtemps sur les nouveaux protocoles de diagnostic et les traitements alternatifs.

4. LA RECONNAISSANCE PLEINE ET ENTIÈRE DE LA BORRÉLIOSE DE LYME, AINSI QUE DE SA PERSISTANCE sous la forme CHRONIQUE déniée en France, qui, non traitée, évolue vers l’aggravation et touche d’année en année de plus en plus de personnes de tous âges.

5. LA TRANSPARENCE CONCERNANT L’ÉTAT DE L’ÉPIDÉMIE, sa DIFFUSION ainsi que LA TRANSMISSION bactérienne, afin de savoir ce qu’il en est des transfusions sanguines ou de la transmission par le placenta.

6. L’ALLOCATION DE FONDS DEDIÉS A LA VEILLE ÉPIDÉMIOLOGIQUE ET À LA RECHERCHE totalement sous-équipée sur ce très grave problème de Santé Publique.

IL EST URGENT QUE LES POUVOIRS PUBLICS PRENNENT LEUR RESPONSABILITÉ.

Nous appelons l’ensemble de la communauté touchée par cette infection ou ayant un proche concerné, médecins et malades, à se mobiliser pour signer la pétition et ainsi faire pression sur les Pouvoirs Publics (CPAM, HAS, ARS, Conseil de l’Ordre, Ministère de la Santé.)

Rejoignez le Collectif!

Pour plus d’information : RBLF-cimt, Réseau sur la Borréliose de Lyme en France, ses co-infections et les maladies vectorielles à tiques :

http://www.reseauborreliose.fr

Pour faire un lien vers cette pétition, cliquez-ici – Signez – Merci

http://www.mesopinions.com/Borreliose-de-Lyme–revision-des-protocoles-de-detection-de-diagnostic-et-de-soins-petition-petitions-c53d39736ee2572b7660bad4335edd92.html

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Les E.H.S. et la maladie de LYME

Vous trouverez une approche généraliste de la maladie de Lyme :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Lyme

FAIRE UN TEST

Si vous êtes EHS il est important de faire un test de recherche sur la maladie de Lyme ou Borréliose.

En effet l’intoxication croisée et une des constantes de l’EHS – vous avez certainement des métaux lourds qui affaiblissent l’organisme et attaquent le système nerveux mais peut être aussi la maladie de lyme qui a les mêmes effets toxiques et qui peut mener sur le long terme à une maladie auto immune.

Cette maladie est principalement transmise par les tiques (20 à 80% des tics sont infectés )

Certaines régions sont particulièrement touchées par cette prolifération des tiques infectés.

Même si vous n’avez aucun souvenir d’avoir été piqué vous pouvez être porteur de cette maladie car certaines personnes n’ont quasiment aucun symptômes ou ils sont si légers qu’ils passent inaperçus.

Il faut savoir également que cette bactérie de la famille des prirochètes (cousine germaine de la syphilis) est capable de s’adapter aux antibiotiques et peut avoir survécu à un traitement.

Il faut savoir également qu’en dehors des tiques il y a bien d’autres vecteurs de la maladie : les puces, les pucerons, les araignées rouges, les moustiques les aoûtats, les taons sont aussi des insectes qui transmettent cette maladie.

L’homme est également un vecteur de transmission ; celle si peut se faire par le placenta (confirmé aux USA, Canada et Suède) par voie sanguine ainsi que celle par le sperme et les sécrétions vaginales.

En France seule la transmission par les tiques est officiellement reconnue.

En France la pandémie sans données personnelles réelles et suite au grand nombre d’erreurs de diagnostics et biologiques est très sous-évaluée. Les tests Elisa faits dans la plupart des laboratoires ne sont pas fiables et ne donnent pas souvent suite au test Western Blot lyme qui seul permet véritablement de déterminer une sérologie positive ou non.

En phase aiguë le sérodiagnostic doit être supérieur à 1 et le Western Blot supérieur à 6.

Ce test peut vous être prescrit par votre généraliste mais vous devez l’adresser à un laboratoire spécialisé.

Voir fiche jointe : ou faire un test de lyme. N’hésitez pas à prendre contact avec un de ces laboratoires qui vous indiquera la marche à suivre pour réaliser au mieux cet examen.

LES SYMPTOMES

Ils sont très proches de ceux de l’EHS ; ils sont de 4 ordres – neurologiques, cutanés, digestifs et articulaires.

Si vous avez une ou plusieurs réactions positives au Western Blot cela signe la présence d’une cicatrice immunitaire au passage de la Borrélia en vous.

Les données personnelles les plus récentes mettent en évidence qu’une exposition à la Borrélia laisse des traces d’infection et qu’une réactivation de la maladie (comme dans le cas du paludisme) est possible très longtemps après. Ces résurgence se trouvent être en cause dans les signes chroniques de la maladie de Lyme : Polynévrite, fatigue chronique, douleurs articulaires, myalgies, céphalées chroniques et certaines maladies auto-immunes. Ces troubles sont souvent présents chez les EHS.

Une EHS vivant dans la région de Strasbourg et atteinte du Lyme a remarqué que d’autres personnes ayant également Lyme +EHS avaient des symptômes exacerbés quand ils étaient dans des zones très exposées aux champs électromagnétiques et que ces symptômes régressaient dès qu’ils étaient dans des zones protégées.

Il semblerait que cette bactérie en sommeil soit réactivée par l’affaiblissement du système immunitaire causé par les CEM.

LES TRAITEMENTS

Ils sont complexes et différents selon que l’infection est récente, ancienne ou très ancienne…ce qui sera déterminé par le test.

Il est important de s’adresser à un praticien spécialisé dans le traitement de cette maladie.

Afin de proposer un soutien immunitaire adapté contre les résurgences de la Borrélie et de réduire au minimum les signes chroniques évoqués plusieurs thérapeutes ont développé un protocole spécifique. Ce protocole compte des résultats sur plusieurs années de traitement chez de nombreux patients. Il se définit en 3 phases, préparation (drainage hépatique, désacidification) traitement spécifique (aromathérapie ciblée contre Borrelia) soutien immunitaire au long cours (prévention des résurgences).

La plupart des médecins qui appliquent ce protocole sont dans l’Est de la France, zone très touchée par le lyme. Ils pourront agir en collaboration avec votre médecin traitant. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’information.

Il existe plusieurs associations qui regroupent des informations sur le lyme dont

http://www.francelyme.fr/

LES RECOMMANDATIONS DU Dr BURRASCANO

La traduction ci après est une somme publiée par le Dr Burrascano – Président de International Lyme and Associated Deseases Society, le grand spécialiste américain de la maladie de Lyme. Il s’adresse autant à la profession médicale qu’à des patients.

Je vous engage à le lire sans vous laissez rebuter par les aspects parfois techniques.

De la page 21 à 27 vous trouverez une mine d’informations très utiles sur les compléments alimentaires, sur l’alimentation et les exercices physiques. Même si Lyme français est une variante du Lyme américain beaucoup de ces conseils peuvent vous aider – à vous de tester et de trouver ce qui vous convient.

Bien entendu ces éléments ne peuvent qu’accompagner le traitement de fond proposé par votre médecin.

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OU FAIRE UN TEST DE LYME

LA MALADIE DE LYME et ses CO-INFECTIONS

La maladie de Lyme est provoquée principalement par une bactérie appelée Borrélia Burgdorféri, mais d’autres pathogènes peuvent intervenir et rendre le traitement plus difficile:

les plus souvent cités avec la maladie de Lyme sont : les Ehrlichias (appelées maintenant Anaplasma), les Babésias, les Bartonellas, des Mycoplasmes, les Chlamydiae, des Rickettsies (comme la Coxiella Burnetii, responsable de la fièvre Q).

On peut également trouver parfois l’agent viral de l’encéphalite à tiques et leishmania.

Il est important avant de commencer un traitement pour la maladie de Lyme de faire un inventaire complet de toutes les infections présentes car elles peuvent rendre le traitement radicalement différent.

Les analyses existantes

Pour détecter un microbe on peut se baser sur l’existence d’anticorps produits par l’organisme pour lutter contre l’infection. Ce genre d’analyse qui vise à mesurer la présence d’anticorps dans le sang s’appelle en général une sérologie.

L’inconvénient de ce genre d’analyse est que si le système immunitaire est affaibli par la maladie de Lyme ou une des autres infections, il peut produire trop peu d’anticorps pour permettre une détection. On peut également avoir des résultats faussement positifs dus à un autre pathogène.

C’est pourquoi il faut réaliser 2 tests Le test Elisa et le Western Blot Lyme complet

La France est le seul pays ou un seuil a été défini pour donner une limite en dessous de laquelle le second test n’est pas fait…

De plus 95% des lalbos ne testent que la borrélia burgdorferi – test américain . Mais si la maladie aux USA est due à cette unique bactérie le Lyme en Europe est différent avec plusieurs souches dont Afzelii, garinii, Spielmanii, avec pour conséquence un taux important de bilans faux négatifs.

Faire des analyses en France

Pour avoir un résultat fiable vous devez impérativement vous adresser à un laboratoire spécialisé.

N’hésitez pas à prendre contact avec le laboratoire qui vous donnera la marche à suivre pour la prise en charge et la réalisation pratique de ce test en collaboration avec votre médecin.

Dans le laboratoire Pasteur Cerba à Paris on peut faire :

– Bartonella henselae et quintana (sérologie)

– Mycoplasmes (sérologie)

– Brucella (sérologie)

– Fièvre Q (sérologie)

– Cytomégalovirus (sérologie et PCR)

– Leishmania (sérologie et culture)

– Encéphalite à tiques (sérologie)

– Lyme (sérologie)

Pour faire ces tests il suffit d’aller faire le prélèvement dans un laboratoire qui travaille avec Pasteur Cerba, et celui ci s’occupera de l’acheminement. Pour plus d’informations consultez leur site web :

http://www.pasteur-cerba.com/

A l’hôpital de Marseille on peut faire :

– Ehrlichia (sérologie et PCR)

– Rickettsies (sérologie et PCR)

– Bartonella (sérologie et PCR)

Il faut dans ce cas que le médecin traitant prenne contact avec le service de l’hôpital et leur communique les données personnelles cliniques qui justifient cette analyse.

Les échantillons sont à envoyer à l’adresse suivante :

Unité des rickettsies Faculté de médecine -27 boulevard Jean Moulin- 13385 Marseille cedex 5

A Strasbourg – Dans le laboratoire universitaire d’analyses médicales de Strasbourg on peut faire :

– Bartonella henselae (sérologie et PCR)

– Cytomégalovirus (sérologie et PCR)

– Lyme (PCR)

 

Egalement spécialisé :

 Le Laboratoire Schaller – 16 rue Oberlin – 67000 Strasbourg – tel 03 88 36 80 88

Un  laboratoire en Belgique – http://www.redlabs.be/red-labs/contact/contact-red-labs.php

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Directives du Dr Burrascano

Traduction des directives du Dr Burrascano pour le traitement de la maladie de Lyme – par KAT – Traduction validée par le conseil de l’ILADS, New York, le 09 Juin 2006.

Avec tous mes remerciements au Docteur J. Burrascano,

Docteur en Médecine,

Président de l’International Lyme and Associated Diseases Society (ILADS) ,

pour ses inestimables recherches.

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NOUVELLE APPROCHE SUR LA MALADIE DE LYME

CONSEILS POUR LE DIAGNOSTIC ET PROTOCOLE DE

TRAITEMENT DE LA MALADIE DE LYME ET DES

AUTRES MALADIES TRANSMISES PAR LES TIQUES

 

L’information contenue dans ce mémoire est rapportée à titre informatif uniquement. La prise en charge des maladies à tiques chez tout patient doit être faite individuellement, en fonction du jugement du praticien.

PRISE EN CHARGE de la MALADIE de LYME 

– 15ème édition, septembre 2005

TABLE DES MATIÈRES

INFORMATIONS GENERALES

QU’EST-CE QUE LA MALADIE DE LYME ?

PRINCIPES GENERAUX

AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE

CO-INFECTIONS

LA BORRELIOSE DE LYME

CONSEILS POUR LE DIAGNOSTIC

LES ERYTHEMES MIGRANTS

DIAGNOSTIC TARDIF

ANALYSE DES CD-57

LISTE DES SYMPTOMES

LISTE AIDANT AU DIAGNOSTIC

PROTOCOLE DE TRAITEMENT DE LA MALADIE DE LYME

BORRELIOSE DE LYME

INFORMATIONS GENERALES

RESISTANCE AUX TRAITEMENTS

MULTI-THERAPIE

NEUROTOXINE DE LA BORRELIA

TRAITEMENT DE LA BORRELIOSE DE LYME

INFORMATIONS SUR LE TRAITEMENT

ANTIBIOTIQUES

EVOLUTION AU COURS DU TRAITEMENT

CHOIX DES MOLECULES ET DES DOSES D’ANTIBIOTIQUES

THERAPIE ORALE

THERAPIE PARENTERALE

CATÉGORIES DE TRAITEMENTS

PROPHYLAXIE

DETECTION PRECOCE DE L’INFECTION

DISSEMINATION DE LA MALADIE

MALADIE CHRONIQUE DE LYME (infection persistante/récurrente)

CONSEILS SUR LA THERAPIE PARENTERALE

NOUVELLES ALTERNATIVES DE TRAITEMENT

THERAPIE PULSEE

MULTI-THERAPIE

LA MALADIE DE LYME ET LA GROSSESSE

SURVEILLANCE DE LA THERAPIE

CO-INFECTIONS DE LYME

PIROPLASMOSE (BABESIOSE)

ORGANISMES DE TYPE BARTONELLE

EHRLICHIA / ANAPLASME

THÉRAPIES D’ENTRETIEN

REGLES

SUPPLEMENTS ALIMENTAIRES

REHABILITATION

REEDUCATION PHYSIQUE /PRESCRIPTION D’UNE THERAPIE PHYSIQUE

SURVEILLANCE DE LA PROLIFERATION DES LEVURES

PREVENTION ET EXTRACTION DES TIQUES

SUGGESTIONS DE LECTURES ET AUTRES RESSOURCES

BIENVENUE !

Bienvenue dans la quinzième édition des « directives ». Étonnamment, cette édition n’est pas que la quinzième de la série, mais comme la première édition est parue en 1984, elle reflète également vingt-et-une années d’effort ! Depuis la dernière édition, il y a eu suffisamment de nouvelles informations pour justifier cette révision. Nous y avons inclus les nouveaux aperçus concernant des co-infections, les tests et les différents traitements disponibles.

Nous avons du mettre à jour presque chaque article, mais malgré notre souci de condenser l’information, les quantités considérables de nouvelles informations recueillies ont eu comme conséquence une multiplication des pages de cette édition.

Les  informations que vous lirez sont basées sur la littérature, les exposés des réunions scientifiques, les nombreuses observations de valeur de mes collègues, en plus des renseignements issus de mon expérience avec mes propres patients. J’ai essayé d’actualiser au mieux ces informations que j’ai voulues aussi complètes que pratiques.

Vous pourrez employer l’information présentée dans ce document comme un moyen d’informer et un guide. Elle ne se substitue cependant pas à vos propres expériences et jugement clinique. J’exprime à nouveau mes meilleurs voeux aux nombreux patients atteints de la maladie de Lyme et à leurs défenseurs dont j’apprécie profondément la sagesse, et mes sincères remerciements à mes collègues dont les énormes contributions m’ont aidé à élaborer cette approche sur les maladies à tiques.

J’espère que cette nouvelle édition s’avèrera utile.

Bonne lecture !

INFORMATIONS GENERALES

QU’EST-CE QUE LA MALADIE DE LYME ?

J’ai une vue d’ensemble de ce qu’est réellement la maladie de Lyme. Traditionnellement, Lyme définit une maladie infectieuse causée par le spirochète, la Borrelia burgdorferi (Bb). Techniquement, cette considération est juste, mais médicalement la maladie représente souvent beaucoup plus que cela, notamment lorsqu’elle se manifeste sous des formes disséminées et chroniques.

A l’inverse, je considère la maladie de Lyme comme une affection résultant d’une morsure de tique infectée. Ceci inclut l’infection par la Borrelia burgdorferi, mais également les nombreuses coinfections qui peuvent être évoquées. En outre, sous la forme chronique de Lyme, d’autres facteurs peuvent provoquer un dysfonctionnement du rôle immunologique, les infections opportunistes, les co-infections, les toxines biologiques, les déséquilibres métaboliques et hormonaux, le déconditionnement, etc.

Je me réfèrerai à l’infection par la Borrelia b. sous le nom de « Borreliose de Lyme» (BL), et emploierai la désignation « Lyme » et « maladie de Lyme » pour me rapporter au sens plus large que j’ai décrit ci-dessus.

PRINCIPES GENERAUX

Vous pouvez généralement considérer la BL sous trois catégories : aigue, précocement disséminée, et chronique. Plus le traitement est commencé tôt après le début de l’infection, plus le taux de succès est élevé. Cependant, puisqu’il est plus facile de traiter la maladie dans sa forme précoce, cette catégorie de BL doit être prise TRÈS au sérieux.

Les infections non traitées referont surface inévitablement, en général sous une forme de Lyme chronique, avec ses terribles problèmes de morbidité et les difficultés liées au diagnostic et au traitement ainsi que le coût élevé dans tous les sens du terme.

Ainsi, tandis que la majeure partie de ce document se consacre au patient chronique, plus problématique, une grande attention est portée sur les phases primaires de cette maladie où la surveillance et les soins les plus stricts doivent être apportés. Une question très importante réside dans la définition de la « maladie de Lyme chronique ».

En me basant sur mes données personnelles cliniques et le dernier compte rendu édité, j’offre la définition suivante. Pour être reconnu malade chronique de la BL, ces trois critères doivent être présents :

1. Maladie existant depuis au moins une année (c’est approximativement à ce moment-là que le déficit immunitaire atteint des niveaux cliniques significatifs).

2. Avoir des problèmes neurologiques majeurs persistants (tels que l’encéphalite l’encéphalopathie, la méningite, etc.) ou des manifestations arthritiques actives (synovite active).

3. Avoir toujours une infection active à la Borrelia b. (Bb), indépendamment de la thérapie antibiotique antérieure (si tel a été le cas). La Lyme chronique est une maladie tout à fait différente des phases primaires, principalement en raison de son effet inhibiteur sur le système immunitaire (On a prouvé que la BL in vitro inhibe et tue cellules B et T, et diminuera le taux des CD-57, cellules tueuses naturelles).

En conséquence, l’infection par Borrelia b. est non seulement entretenue et libre d’avancer, mais le problème des co-infections surgit également. Les tiques peuvent contenir et transmettre une multitude de microbes pathogènes potentiels à l’hôte. La présentation clinique de Lyme reflète donc quels sont les pathogènes présents et dans quelles proportions.

Apparemment, dans des infections précoces, avant que les dommages s’étendent au système immunitaire, si la charge bactérienne des coinfecteurs est basse, et que la Lyme est traitée, plusieurs des autres microbes transmis par les tiques peuvent être contenus et éliminés par le système immunitaire.

Cependant, chez le patient chronique, en raison des défenses diminuées, les composants individuels de la co-infection sont à présent suffisamment actifs de sorte qu’ils s’ajoutent aussi aux manifestations de la maladie et doivent être traités.

En outre, beaucoup d’infections latentes qui peuvent être apparues avant la morsure de tique, par exemple le virus de l’herpès, peuvent être réactivés et venir ainsi alourdir la maladie. Une conséquence malheureuse est que les essais sérologiques peuvent devenir moins sensibles pendant la progression des infections, vraisemblablement en raison de la diminution de la réaction immunologique sur laquelle ces tests sont basés.

En outre, des complexes immunitaires se créent, emprisonnant des anticorps de la BL. Ces anticorps complexés ne sont pas détectés par les sérologies. Il n’est alors pas étonnant que la séronégativité du patient se convertisse en séropositivité dans 36% des cas après le début du traitement antibiotique et au cours du rétablissement.

De la même façon, la quantité d’anticorps peut augmenter en même temps que le nombre de bandes sur le Western Blot pendant la progression du traitement et la récupération du patient. Ce n’est qu’après plusieurs années après un traitement efficace que la réponse sérologique commence à diminuer.

La sévérité de la maladie clinique est directement proportionnelle à la charge spirochétale, à la durée de l’infection, et à la présence de co-infections. Ces facteurs sont également proportionnels à l’intensité et à la durée du traitement requis pour le rétablissement.

D’autres maladies plus graves peuvent également causer l’affaiblissement des défenses, comme un stress sévère, les médicaments immunosuppresseurs, et les maladies intercurrentes graves. C’est pourquoi les stéroïdes et d’autres médicaments immunosuppressifs sont absolument contre-indiqués dans la maladie de Lyme.

Ceci inclut également les stéroïdes intra-articulaires. Beaucoup de conditions parentes ont comme conséquence l’installation de la chronicité dans la maladie, ainsi il n’est pas étonnant que des dommages puissent survenir sur presque tous les organes du corps humain.

Par conséquent pour récupérer entièrement il ne faut pas seulement traiter toutes les infections actives, mais tous les autres problèmes doivent également être traités d’une manière complète et systématique. Aucun traitement ou médicament unique ne pourra provoquer le rétablissement complet du patient malade. Ce n’est qu’en considérant tous les problèmes et en expérimentant des traitements et des solutions pour chacun de ces problèmes, que nous pourrons permettre à nos patients de recouvrer pleinement leur santé.

De même, un patient ne se peut être en mesure de récupérer sauf s’il se conforme complètement et pour chaque aspect du protocole de traitement. Ceci doit être souligné au patient, souvent à des occasions répétées. Il est clair que chez la grande majorité des patients, la maladie de Lyme chronique affecte principalement le système nerveux.

Ainsi, une évaluation soigneuse peut inclure des tests de balayage neuropsychiatriques, des SPECT et des scanners IRM, des analyses du LCR* lorsqu’elles sont utiles, ainsi que la participation de neurologues et de psychiatres informés sur la maladie de Lyme et les douleurs cliniques, et parfois des spécialistes en psychopharmacologie.

AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE

Un des effets néfastes de la maladie de Lyme chronique sur le système nerveux central, est la dégradation de l’axe hypothalamo-hypophysaire. Des degrés variables d’insuffisance hypophysaire ont été observés chez ces patients, la correction de Cette carence, permet la restauration de l’énergie, de la vigueur et de la libido, et la résolution de l’hypotension persistante.

Malheureusement, tous les spécialistes n’identifient pas l’insuffisance hypophysaire, en partie en raison de la difficulté à obtenir un diagnostic à partir des tests de laboratoire. Cependant, les avantages certains à diagnostiquer et à traiter cette insuffisance justifient l’effort requis pour une pleine rémission.

Il est intéressant de constater que chez un nombre significatif de ces patients, la réussite du traitement des infections peut avoir comme conséquence une inversion du dysfonctionnement hormonal, et thérapies hormonales de substitution pourraient être diminuées !

CO-INFECTIONS

Un grand panel de recherches et d’expériences cliniques a démontré un phénomène presque universel chez tous les patients chroniques de Lyme ; ils sont co-infectés par de multiples microbes pathogènes des tiques. On a observé que  ces patients pouvaient porter des espèces de babesia, des organismes de type bartonelle, des ehrlichia, des anaplasmes, des mycoplasmes, et des virus. Rarement, des formes de levure ont été détectées dans le sang périphérique.

À un moment il a même été évoqué que des nématodes étaient un parasite des tiques. Les études ont prouvé que la co-infection a comme conséquence une présentation clinique plus grave, avec des atteintes organiques plus graves qui rendent la suppression des parasites plus difficile. En outre, on sait que les infections à Babesia, comme la Borreliose de Lyme, sont immunosuppressives.

Il existe des différences entre la présentation clinique du patient coinfecté et la typologie d’un patient présentant une infection isolée. Il peut y avoir différents symptômes et signes atypiques.

La fiabilité des tests paracliniques* standards peut être faussée et les formes chroniques et persistantes de chacune des infections est vraiment de plus en plus manifeste.

Avec le temps, je suis convaincu qu’un grand nombre d’autres microbes pathogènes seront trouvés. Par conséquent, les vraies présentations cliniques de Lyme, comme nous avons appris à les reconnaître, et plus particulièrement les présentations tardives et plus graves, représentent probablement des infections croisées avec beaucoup d’autres facteurs aggravants.

Je laisse au lecteur le soin de mesurer les implications que ce fait entraine dans les anomalies retrouvées entre les tests de laboratoire pour les infections à Borrelia pures, et les convictions que les médecins se sont forgées à partir de leurs patients.

Je dois mettre l’accent sur le fait que tous les diagnostics des infections à tiques demeurent cliniques. Des indices cliniques seront présentés plus tard dans ce rapport, mais la question des tests est brièvement récapitulée cidessous.

Dans la Borreliose de Lyme, le Western Blot est le test sérologique privilégié. Les tests de dépistage d’antigène (capture d’antigène et PCR*), bien que peu sensibles, sont très précis et sont particulièrement utiles pour évaluer un patient séronégatif ou présentant une maladie active ou encore pour déceler les rechutes postthérapeutiques.

Souvent, les tests de dépistage d’antigène sont les seuls marqueurs positifs de l’infection à la BL, il a ainsi été rapporté que la séronégativité se produit dans 30 à 50% des cas. Néanmoins, la Borréliose de Lyme peut être présente même si tous ces tests sont non-réactifs ! Le diagnostic clinique est donc exigé.

Pour la Babésia, aucun test n’est assez fiable à lui seul pour être employé de manière unique. Ce n’est que dans les infections récentes (d’une durée de moins de deux semaines) que le frottis sanguin standard pourra être utile. Par la suite, on peut employer la sérologie, la PCR, et l’analyse par hybridation in situ fluorescente («FISH»).

Malheureusement, plus d’une douzaine d’autres protozoaires peuvent être trouvés chez les tiques, bien plus susceptibles de transporter d’autres espèces que la Babesia microti ; pourtant seuls les tests pour la babésia microti et le WA-1* sont commercialisés actuellement ! En d’autres termes, le patient peut avoir une infection pour laquelle il peut ne pas être testé. Ici, comme pour la Borrelia, l’évaluation clinique est l’outil de diagnostic incontournable.

Pour l’Ehrlichiose et l’Anaplasmose, par définition vous devez rechercher les formes mono et granulocytaires. On peut faire réaliser un frottis sanguin, une PCR et une sérologie pour effectuer cette recherche. Beaucoup d’organismes proches d’Ehrlichia mais non répertoriés peuvent être détectés chez les tiques mais ils peuvent ne pas être décelés par les tests actuellement disponibles sur le marché, ainsi dans cette maladie aussi, ces tests ne peuvent être considérés que comme des compléments pour établir le diagnostic.

Rarement, une fièvre dite des Montagnes Rocheuses peut coexister, et même s’installer de manière chronique. Heureusement, les protocoles de traitement sont semblables pour tous les agents de ce groupe.

Pour la Bartonelle, il faudra employer à la fois la sérologie et la PCR. La PCR peut, comme pour la Borreliose de Lyme, être exécutée sur le sang et le fluide cérébrospinal mais également sur des échantillons de biopsie. Malheureusement, mon expérience prouve que même en pratiquant ces deux types de tests, environ 50% des cas cliniquement prouvés s’avèreront négatifs.

Les expositions fréquentes aux Mycoplasmes sont courantes, provoquant une forte séropositivité, ainsi la PCR demeure la meilleure manière de confirmer une infection active. Des infections chroniques virales peuvent être activées chez le patient chronique, ceci est dû à un affaiblissement de la réaction immunitaire. Le diagnostic devrait être établi sur les résultats des tests PCR et non sur les sérologies.

Les virus couramment mis en cause concernent le HHV-6 (Virus de l’Herpès Humain), CMV (Cyto-Megalo-Virus), et EBV (virus d’Epstein Barr).

Conditions concourantes

L’expérience a prouvé que des conditions concourantes existent chez ceux qui sont malades depuis longtemps.

L’évaluation d’un patient devrait inclure la recherche d’un diagnostic différentiel et la découverte d’autres anomalies subtiles pouvant coexister. Il vous faudra doser la vitamine B12 et être préparé à suivre un traitement agressif à base de thérapies parentérales. Si les complications neurologiques sont graves, il faudra alors envisager un traitement à base de méthylcobalamine (comme décrit ci-dessous dans l’article consacré au régime alimentaire).

L’insuffisance en magnésium est très souvent présente et se révèle souvent majeure. L’hyperréflexie, les mouvements convulsifs musculaires, l’irritabilité myocardique, le manque de force et les contractions musculaires spasmodiques sont les signes de cette insuffisance.

Le magnésium est avant tout un ion intracellulaire, ainsi le test sérologique n’est pas d’une grande utilité. Les substitutions orales peuvent être prescrits pour l’entretien du capital en magnésium, mais les sujets ayant de graves insuffisances auront besoin d’un dosage additionnel et parentéral : 1 gramme en intraveineuse ou en intramusculaire au moins une fois par semaine jusqu’à la disparition de l’irritabilité neuromusculaire.

Les anomalies hypophysaires et endocriniennes sont bien plus courantes que ce que l’on pense généralement. Il faut tout évaluer, y compris des niveaux d’hormone de croissance. Très souvent, toute une batterie de tests est prévue afin de cibler le problème. Pour évaluer la thyroïde, il faut tester les niveaux de T3 et de T4 libres ainsi que la TSH, le balayage nucléaire, si nécessaire, déterminera les auto-anticorps.

L’activation de la cascade inflammatoire a été impliquée dans le blocage des récepteurs cellulaires d’hormone.

Une illustration de ce fait est la résistance à l’insuline ; le blocage des récepteurs peut causer un hypothyroïdisme clinique et de ce fait l’hypothyroïdisme peut exister en dépit des niveaux d’hormone normaux dans le sérum. Ceux-ci peuvent en partie expliquer la dyslipidémie* et la prise de poids qui est notée chez 80% des patients chroniques de Lyme. En plus de mesurer les niveaux de T3 et T4 libres, il faut vérifier la température corporelle matinale.

Si un hypothyroïdisme est décelé, vous devez pouvoir le traiter avec des préparations de T3 et T4 jusqu’à ce que les taux sanguins des deux hormones soient normalisés. Pour entretenir des taux normaux, il est préférable de prescrire de la T3 à libération progressive.

L’hypotension à médiation neurologique (NMH*) n’est pas rare. Les symptômes peuvent inclure des palpitations, une confusion et des tremblements, tout particulièrement après un effort ou après une position statique prolongée, une intolérance à la chaleur, des vertiges, des évanouissements (ou un état proche de la syncope), et un besoin irrépressible de s’asseoir ou de se coucher. On la confond souvent avec l’hypoglycémie qu’elle imite. La NMH peut résulter d’une neuropathie autonome et des dyscrasies* endocriniennes.

Si une NMH est présente, un traitement peut diminuer considérablement la fatigue, les palpitations et l’impression d’ivresse ainsi qu’augmenter la vitalité. La NMH est diagnostiquée par le test de la table d’inclinaison. Ce test doit être fait par un cardiologue et inclure le «fluid challenge*» à l’Isuprel. Ceci démontrera non seulement si la NMH est présente, mais également les contributions relatives à l’hypovolémie* et au dysfonctionnement sympathique.

La thérapie de support immédiate est basée sur l’expansion volémique* (Prise de sodium et de fluide et éventuellement Florinef plus potassium). Si ce n’est pas suffisant, un bêta-bloquant peut être ajouté, en réponse au fluide challenge à l’Isuprel. Pour obtenir une guérison définitive il faut reconstituer les taux d’hormones et traiter la maladie de Lyme ainsi que le dysfonctionnement particulier.

Balayage du cerveau par SPECT* Contrairement à l’IRM* et à la TEP*, qui montrent la structure, le scanner à SPECT montre la fonction. Par conséquent les scanners à SPECT nous fournissent une information inaccessible pour les rayons X, les balayages de TEP, les IRM, ou même les scanners rotatifs.

Chez la majorité des patients chroniques de la Borréliose de lyme, ces balayages sont anormaux. Même si le diagnostic de Lyme n’est pas spécifiquement posé, si le scanner est anormal, il peut non seulement mesurer les anomalies, mais selon les anomalies on peut alors opter pour une cause médicale ou psychiatrique. En outre, les scanners répétés après un traitement peuvent être employés pour évaluer l’efficacité de ce traitement. Il faut remarquer que l’amélioration des scanners devance de plusieurs mois les progrès cliniques.

Si l’examen est pratiqué par des radiologistes bien informés disposant d’un équipement à haute résolution, le scanner montrera des anomalies caractéristiques de la maladie de Lyme : l’hypoperfusion globale avec encéphalopathie (elle peut être homogène ou hétérogène). Les scanners décèlent un dysfonctionnement neuronal et/ou plusieurs degrés d’insuffisance cérébro-vasculaire. Au besoin, pour évaluer les contributions relatives de ces deux processus, le scanner  à SPECT peut être réalisé avant et après acétazolamide.

Si le scanner fait après injection d’acétazolamide révèle une réversibilité significative des anomalies, alors il y a vasoconstriction qui peut être traitée avec des vaso-dilatateurs, lesquels pourront faire disparaître quelques symptômes cognitifs.

La thérapie peut comprendre l’acétazolamide, les agonistes de la sérotonine et même le Ginkgo biloba, si il est de qualité pharmaceutique. Des essais thérapeutiques avec ces derniers peuvent être nécessaires. L’Acétazolamide ne doit pas être administré en cas d’infection rénale ou hépatique graves, d’anomalies d’électrolytes*, de grossesse, d’allergie aux sulfamides, d’une crise cardiaque récente, ou encore si le patient suit un traitement comportant des doses élevées d’aspirine.

LA BORRELIOSE DE LYME

CONSEILS POUR LE DIAGNOSTIC

La Borreliose de Lyme (BL) est diagnostiquée cliniquement, puisqu’aucun test actuellement disponible, quel que soit le type ou l’origine, n’est suffisamment fiable pour confirmer ou éliminer l’infection par ces microbes pathogènes, ni même si ces infections sont responsables des symptômes du patient. Le tableau clinique entier doit être pris en considération, ainsi que toutes les autres des plaintes du patient, avec la recherche des conditions concourantes et des diagnostics différentiels.

Souvent, une grande partie du diagnostic chez les patients atteints d’une maladie de Lyme ancienne et disséminée implique d’éliminer d’autres maladies et de définir l’ampleur des dommages qui pourrait justifier des tests et des traitements distincts.

On devrait prendre en considération l’exposition éventuelle aux tiques, les éruptions (même lorsqu’elles sont atypiques), l’évolution clinique typique chez un individu précédemment asymptomatique, et les résultats des tests pour les microbes pathogènes des tiques.

Un autre facteur très important est la présence ou l’absence de réaction de Jarisch Herxheimer qui se traduit, pendant le traitement, par un cycle typique de quatre semaines avec des accalmies et des aggravations en dent de scie et qui permet une amélioration de l’état général tout au long de la thérapie.

LES ERYTHEMES MIGRANTS

Les érythèmes migrants (EM) font partie du diagnostic de l’infection par la Borrelia, mais ils ne sont présents que dans moins de 50% des cas. Même s’ils sont présents, le patient peut ne pas s’en apercevoir.

C’est une lésion érythémateuse à extension périphérique centrifuge qui peut être chaude. Rarement on peut ressentir une légère brûlure ou une démangeaison. L’éruption de l’EM commencera quatre jours à plusieurs semaines après la morsure, et peut être associée à des symptômes constitutionnels. Les lésions multiples ne sont présentes que dans moins de 10% des cas, mais indiquent avec certitude une dissémination de la maladie. Certaines lésions ont une apparence atypique une biopsie de la peau peut être utile. Lorsque l’on constate un centre ulcéré ou vésiculaire, cela peut indiquer une coinfection, impliquant d’autres organismes que la Borrelia burgdorferi.

Après qu’une morsure de tique, les sérologies (ELISA, IFA*, Western Blots, etc.) ne deviendront positifs qu’après plusieurs semaines. Par conséquent, si l’on est en présence d’un EM, le traitement doit commencer immédiatement, et on ne doit pas attendre les résultats des tests de la Borrelia. Il ne faut pas passer à côté de l’occasion de traiter la maladie dans sa phase primaire, car c’est à ce moment précis que taux de succès est le plus élevé.

En effet, beaucoup de cliniciens bien informés ne demanderont même pas un test pour la Borrelia devant ce cas.

DIAGNOSTIC TARDIF

Si les sérologies sont positives, elles révèlent uniquement l’exposition aux micro-organismes mais n’indiquent pas directement si le spirochète est effectivement encore présent. Puisque les sérologies de la BL donnent souvent des résultats contradictoires, il faut faire pratiquer les tests par des laboratoires de référence.

La recommandation d’un test à deux étapes : utiliser le test ELISA comme un outil de criblage, suivi, s’il est positif, par un Western blot de confirmation, est illogique dans cette maladie. Le test ELISA n’est pas assez sensible pour donner un résultat fiable, et il y a beaucoup de patients atteints de Lyme dont le test ELISA est négatif alors que le Western blot donne le résultat inverse.

Je dois donc vous déconseiller d’employer le test ELISA. Il est préférable de demander une recherche d’IgM et d’IgG par Western blot mais il faut que vous soyez conscient que dans les formes de la maladie ancienne, les IgM peuvent réapparaître et par conséquent on ne peut pas associer un IgM réactif à une forme récente ou tardive de la maladie, cela indique seulement une infection active.

Dans les cas tardifs et séronégatifs de la maladie, 36% des patients deviendront transitoirement séropositifs après une thérapie réussie. Dans la BL chronique, le taux de CD-57 est à la fois utile et important (voir ci-dessous).

Les comptes rendus des Western blots indiquent les bandes réactives. Les bandes 41KD apparaissent le plus tôt mais peuvent provoquer des réactions croisées avec d’autres spirochètes. Les 18KD, 23-25KD (Osp C), 31KD (Osp A), 34KD (Osp B), 37KD, 39KD, 83KD et les bandes 93KD sont spécifiques à l’espèce, mais apparaissent plus tard ou peuvent ne jamais apparaître. Il faut au moins que la 41KD soit détectée avec une des bandes spécifiques. Les 55KD, 60KD, 66KD, et 73KD ne sont pas spécifiques et non diagnostiquées.

Des tests par PCR sont disponibles à présent, et bien qu’ils soient très spécifiques, la sensibilité demeure faible, elle est probablement inférieure à 30%. Ceci est du au fait que la BL cause une infection profonde dans les tissus et n’est que transitoirement détectable dans les fluides. Par conséquent, tout comme pour les cultures sérologiques, de multiples échantillons doivent être collectés pour augmenter l’efficacité du test ; un résultat négatif n’élimine pas une infection, mais un test positif est significatif.

Vous pouvez pratiquer des tests sur le sang entier, la couche leucocyto-plaquettaire, l’urine, les fluides spinaux et autres sérums, ainsi que des biopsies de tissu. Plusieurs PCR peuvent être effectuées ; vous pouvez également demander une PCR sur le sang entier, le sérum et l’urine au moment de l’activation des symptômes. Le patient ne doit pas être sous l’effet des antibiotiques depuis au moins six semaines avant le test, ceci pour obtenir le résultat le plus fiable.

La capture de l’antigène est de plus en plus courante, et peut être faite sur l’urine, le LCR, et le fluide synovial. La sensibilité est encore basse (de l’ordre de 30%), mais la spécificité est haute (de plus de 90%). Les sérums spinaux ne sont pas habituellement pas recommandés, car un sérum négatif n’élimine pas la maladie de Lyme.

On retrouve souvent des anticorps à la Borrelia dans les cas de méningite de Lyme ; en revanche, on les détecte rarement dans les méningites non cérébrospinales, même en cas d’encéphalopathie. Même dans un cas de méningite, des anticorps ne sont détectés dans le LCR que chez moins de 13% des patients présentant une maladie ancienne !

Par conséquent, des fluides spinaux sont seulement pratiqués pour les patients présentant des manifestations neurologiques prononcées chez lesquels le diagnostic est incertain s’ils sont séronégatifs, ou si le tableau symptomatique est toujours significatif à la fin du traitement.

Ceci fait, le but est à présent d’éliminer d’éventuelles affections supplémentaires, et de détecter la présence possible des antigènes de la BL (et de la Bartonelle) ou des acides nucléiques. Il est particulièrement important de rechercher une élévation de la protéinémie et des globules blancs, qui indiquerait la nécessité d’une thérapie plus agressive, comme la pression du liquide céphalorachidien, qui peut être élevée et intensifier les maux de tête, particulièrement chez les enfants.

J’appelle expressément les cliniciens à pratiquer des biopsies sur toutes les lésions de peau et des éruptions non expliquées et à exécuter des PCR et une histologie soigneuse. Vous devrez informer l’anatomo pathologiste pour qu’il exécute une recherche de spirochètes.

ANALYSE DES CD-57

Notre capacité à mesurer les taux de CD-57* représente une avancée dans le diagnostic et le traitement de la Borreliose. Les infections chroniques à la Borréliose de Lyme sont connues pour inhiber le système immunitaire et peuvent diminuer la quantité des CD-57, cellules tueuses naturelles.

Comme dans l’infection par le HIV, où l’on peut déterminer l’importance de l’infection grâce aux taux anormalement bas de cellules T qui servent de marqueurs, dans la Borreliose de Lyme nous pouvons interpréter le taux de diminution des CD-57 comme l’activation de l’infection à la Borreliose de Lyme, et à la fin du traitement, une rechute est susceptible de se produire. Elle peut tout aussi bien être employée comme simple test de criblage, peu onéreux, parce qu’à ce niveau, nous croyons que seule la Borrelia peut permettre une diminution des CD-57.

Ainsi, un patient malade présentant un taux élevé de CD-57 est probablement atteint d’une autre infection que Lyme ; il peut s’agir d’une co-infection. Quand ce test est exécuté par LabCorp (le laboratoire que nous privilégions actuellement en raison des études réalisées sur leurs analyses), nous nous attendons à ce que nos patients atteints de la maladie de Lyme aient un taux supérieur à 60 ; le taux normal étant supérieur à 200.

Ce taux peut varier dans le temps et il n’augmente jamais au cours du traitement. A l’inverse, il reste bas jusqu’à ce que l’infection à la Borrelia soit sous contôle, et alors le taux grimpera. Si les taux des CD 57 sont anormaux à la fin d’une thérapie antibiotique, alors une rechute se produira presque certainement.

LISTE DES SYMPTÔMES COURANTS

Il ne faut pas considérer cette liste comme un plan de diagnostic, elle est fournie pour améliorer l’entrevue au cabinet.

Le fait de prendre en compte les différentes plaintes se rapportant à des organes spécifiques et à des co-infections spécifiques permet de répertorier et donc de clarifier les diagnostics et aide à déterminer la distribution poly-systémique.

Avez-vous eu un des symptômes suivants en relation avec la maladie ?

(Entourer la réponse Oui ou Non)

Morsure de tique………………………………………….. O / N

Erythème migrant de type rash (cercle discret) ………. O / N

Eruption visible sur une large zone ……………………..O / N

Eruption linéaire, stries rouges ………………………….O / N

Sévérité et fréquence des symptômes (aucun – léger – modéré – sévère – inexistant – occasionnel – récurrent –

constant)

Gonflement persistant des glandes

Gorge endolorie

Fièvres

Voûte plantaire endolorie, en particulier le matin

Douleur articulaires : doigts, orteils, chevilles, poignets, genoux, coudes, hanches, épaules

Gonflement des articulations : doigts, orteils, chevilles, poignets, genoux, coudes, hanches, épaules

Douleur dorsale non expliquée

Rigidité des articulations ou du dos

Douleur ou crampes musculaires

Faiblesse musculaire évidente

Contraction des muscles du visage ou d’autres muscles

Confusion, difficulté éprouvée à la réflexion, à la concentration, à la lecture, à comprendre un problème contenant de

nouvelles informations

Difficulté à trouver ses mots, oubli des noms

Manque de mémoire, lacunes de la mémoire à court terme

Désorientation pauvre, tendance à se perdre, à se tromper d’endroit

Lapsus, mauvais choix de mots, erreurs de langage

Variations d’humeur, irritabilité, dépression

Anxiété, attaques de panique

Psychoses (hallucinations, illusions, paranoïa, bipolarité)

Tremblements

Crises végétatives*

Céphalées

Sensibilité à la lumière

Sensibilité au bruit

Vision : double, trouble, floue

Otalgies

Audition : bourdonnements, sifflements, diminution de l’audition

Augmentation des nausées, vertiges, étourdissements avec perte de l’équilibre, sensation d’ivresse

Ronflements, sonnant,

Distraction, esprit « brumeux », incontrôlable besoin de se reposer ou de s’allonger

Fourmillements, engourdissements, sensations de brûlures ou de coups de poignards, douleurs aigues,

hypersensibilité dermatologique Paralysie faciale de Bell

Douleurs dentaires

Grincements et craquements du cou, rigidité, douleur cervicale Fatigue, traits tirés, baisse de la vitalité

Insomnie, sommeil irrégulier, réveils anticipés

Temps de sommeil excessif

Besoin de faire une sieste pendant la journée

Gain de poids non expliqué

Perte de poids non expliquée

Alopécie sans raisons

Douleur dans la zone génitale

Irrégularité menstruelle non expliquée

Production de lait non expliquée

Douleur dans les seins

Vessie irritée ou dysfonctionnement de la vessie

Dysfonctionnement érectile

Perte de la libido

Ecoeurements ou nausées

Remontées acides, douleur d’estomac

Constipation

Diarrhée

Douleurs abdominales, crampes

Murmure ou prolapsus des valves cardiaques ?

Palpitations ou arythmie cardiaque «blocage de l’influx électrique» sur l’ECG*

Douleurs pleurales ou cage thoracique endolorie

Congestion cérébrale

Dyspnée*, «manque d’air», toux chronique non expliquée

Sueurs nocturnes

Effets accentués de l’alcool ou moins bonne résistance à l’alcool

Récurrence des symptômes tous les 4 semaines

Sensation d’incapacité

LISTE AIDANT AU DIAGNOSTIC

Pour aider le clinicien, un panel de critères de diagnostics a été développé grâce à la participation de douzaines médecins expérimentés dans le domaine. Le dossier qu’ils ont monté et peaufiné au cours des années, s’est avéré extrêmement utile non seulement pour le clinicien, mais également pour aider à clarifier le diagnostic pour des bénéficiaires du tiers payant et les Utilization Review Commitees*.

Il est important de noter que les critères de rapport publiés par la CDC* ne s’occupent que de la surveillance, pas du diagnostic. Ils ne devraient pas être utilisés dans le seul but de diagnostiquer la maladie de Lyme ou d’établir des directives exclusivement en vue de la validation d’un diagnostic pour les assurances, ni employé pour déterminer l’admissibilité à une couverture sociale.

Exposition aux tiques dans une région endémique ………….………………………………………………….….. 1

Témoignage du patient et évolution des symptômes dans le temps, conformes à Lyme …………… 2

Signes et symptômes systémiques conformes à l’infection de la Bb (tout autre étiologie écartée) : Symptôme isolé, par exemple, mono-arthrite ………… ………… ………… ………… ………… …………………………………………….. 1

Deux symptômes ou plus. Par exemple, mono-arthrite et paralysie faciale. ………… ……………………. 2

Erythème migrant médicalement confirmé………… ………… ………… ………… ………… ……………………. 7

Acrodermatite atrophiante chronique confirmée par biopsie ………… ………… ………… ……………………7

9

Séropositivité…. ………… ………… ………… ………… ………… ………… ………… ………… …………………….. 3

Séroconversion de sérums géminés ………… ………… ………… ………… ………… ……………………………. 4

Microscopie de tissu par amplification argent. ………… ………… ………… ………… ………… ………………. 3

Microscopie de tissu par immunofluorescence monoclonale …… ………… ………… ………… ……………..4

Culture positive ………… ………… ………… ………… ………… ………… ………… ………… ………… …………….4

Dépistage de l’antigène de la Borrelia b. ………… ………… ………… ………… ………… ……………………… 4

Dépistage de l’ADN et de l’ARN de la Borrelia b. ………… ………… ………… ………… ……………………… 4

DIAGNOSTIC

Borreliose de Lyme fortement probable……………7 ou +

Borreliose de Lyme possible …………………………… 5-6

Borreliose peu probable ………… ………… ………… 4 ou moins

Pour répondre le plus justement à ces critères, je vous suggère d’indiquer si la Borreliose de Lyme Borreliosis est « peu probable », « possible », ou « fortement probable » en vous basant sur les critères suivants – énumérez alors les critères.

PROTOCOLE DE TRAITEMENT DE LA MALADIE DE LYME

BORRELIOSE DE LYME

INFORMATIONS GENERALES

Après une morsure de tique, la Borrelia se diffuse rapidement dans le sang et elle peut, par exemple, être trouvée dans le système nerveux central douze heures après avoir pénétré la circulation sanguine. C’est pourquoi les infections même récentes exigent une thérapie antibiotique massive avec une molécule capable de pénétrer tous les tissus dans les concentrations que l’on connaît pour être bactéricides à l’organisme.

Il a été démontré que plus l’atteinte à la Borreliose de Lyme est ancienne, plus la durée du traitement doit être longue, et plus la nécessité d’un traitement agressif accroit. Beaucoup de preuves ont été accumulées indiquant les effets néfastes et graves de l’utilisation concourante d’immunosuppresseurs comprenant les stéroïdes chez le patient présentant une infection active à la Borrelia burgdorferi.

Les stéroïdes ou tout autre immunosuppresseur ne doivent jamais être administrés à un patient qui peut avoir, même auparavant souffert de la maladie de Lyme, Auquel cas, de sérieuses et permanentes altérations peuvent en résulter, en particulier s’ils sont administrés sur le long terme. Si une thérapie immunosuppressive est absolument nécessaire, il faut alors initier un traitement antibiotique efficace au moins 48 heures avant de débuter les immunosuppresseurs.

RESISTANCE AUX TRAITEMENTS

La Borrelia sécrète des bêta-lactamases* et des céphalosporines, lesquels, sous certaines contraintes, peuvent provoquer une résistance aux céphalosporines et aux pénicillines. C’est apparemment un système enzymatique à action lente, que l’on peut vraisemblablement combattre en prescrivant les dosages de substances plus élevés ou plus continus, en particulier s’ils sont administrés de manière soutenue par des perfusions continues (cefotaxime) et par des préparations retard* (pénicilline benzathine).

Néanmoins, certains traitements par pénicilline et céphalosporine s’avèrent infructueux en répondant aux substances sulbactam/ampicilline, imipenem, et vancomycin, qui agissent par différents mécanismes que les pénicillines et les céphalosporines sur les parois cellulaires.

L’endocardite végétante a été associée à la Borrelia burgdorferi, mais les végétations peuvent être trop petites pour être détectées par une échocardiographie. Il faut garder cela présent à l’esprit face à des patients présentant un souffle au coeur, car cela peut expliquer pourquoi certains patients semblent rechuter continuellement même après une longue antibiothérapie

MULTI-THERAPIE

Le traitement de la maladie de Lyme chronique exige habituellement des associations d’antibiotiques. Il y a quatre raisons à cela :

1. Deux compartiments

Les Borrelia b. peuvent être trouvées dans le fluide et les tissus compartimentaux*, pourtant aucun antibiotique actuellement employé pour traiter des infections à la Borrelia ne sera efficace pour agir sur les deux compartiments à la fois. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’opter pour une thérapie associative chez les patients gravement atteints. Dans une association logique l’on pourrait employer, par exemple, l’azithromycine avec de la pénicilline.

2. La place intra cellulaire

Une autre raison, soulevée ci-après, est le fait que la Borrelia peut pénétrer, rester vivante dans des cellules et esquiver les effets des agents extracellulaires. Les associations typiques comprennent un antibiotique extracellulaire avec un agent intracellulaire comme un dérivé d’érythromycine avec un métronidazole. Il faut remarquer que quelques experts déconseillent la co-administration d’antibactériens avec des agents bactériostatiques, d’où la recommandation d’éviter l’association d’un traitement contre les kystes avec de la tétracycline.

3. Les formes L (sphéroplaste)

La Borrelia est reconnue pour avoir la capacité d’exister sous au moins deux, et probablement trois formes morphologiques différentes : le spirochète, le sphéroplaste (ou forme L), et la forme kystique récemment découverte (actuellement, il existe une polémique pour savoir si le kyste est différent de la forme L). Les formes L et les formes kystiques ne contiennent pas de paroi cellulaire, et les antibiotiques à bêta-lactamase ne peuvent donc pas les affecter.

Les sphéroplastes semblent répondre aux tétracyclines et aux dérivés d’érythromycine complexes. Apparemment, la Borrelia peut subir une mutation entre les trois formes durant l’infection. C’est pour cela qu’il est sans doute nécessaire de suivre des traitements antibiotiques à spectres différents en respectant des cycles et/ou de prescrire une association d’agents hétérogènes.

4. La forme kystique

Lorsqu’elles se retrouvent dans un environnement hostile, tel qu’un milieu de croissance privé de nutriments, le LCR, ou le sérum avec certains antibiotiques supplémentaires, les Borrelia peuvent muter d’une forme en spirale (le « spirochète ») à une forme kystique. Ce kyste semble être capable de rester latent, mais une fois placé dans un environnement plus favorable à sa croissance, la Borrelia peut retrouver sa forme de spirochète. Les antibiotiques utilisés généralement pour la maladie de Lyme ne tuent pas la forme kystique de la Borrelia.

Cependant, les tests de laboratoire prouvent que le métronidazole et le tinidazole la perturberont. Par conséquent, on peut ajouter au régime du patient souffrant d’infection chronique avec résistance de la maladie, du metronidazole (ou du tinidazole).

Vous trouverez plus de détails sur ce sujet dans la partie consacrée aux alternatives de traitement.

NEUROTOXINE DE LA BORRELIA

(avec tous nos remerciements au Docteur Shoemaker)

Deux groupes ont prouvé que la Borrelia, comme plusieurs autres bactéries, produisent des neurotoxines. Ces composés, comme il a été mis en évidence, peuvent causer plusieurs symptômes d’encéphalopathie, une réaction inflammatoire continue, un symptôme « viral » courant dans les manifestations de la maladie de Lyme ancienne, et peuvent agir également sur l’action hormonale en bloquant les récepteurs d’hormone.

Actuellement, il n’y a aucun test de dépistage disponible pour vérifier la présence de cette composante et la quantité de toxines ne peut être mesurée non plus. Des analyses indirectes sont actuellement utilisées, telles que les mesures d’activation de cytokine et de résistance hormonale. Un test sur la sensibilité au contraste visuel (test de VCS) est ainsi tout à fait utile pour documenter les effets de la neurotoxine sur le SNC*, et pour suivre les effets des traitements.

Ce test est disponible dans quelques centres et sur Internet. Il a été mentionné que plus la maladie de Lyme dure, plus la neurotoxine est présente dans le corps. Elle est probablement stockée dans les tissus gras, et une fois qu’elle s’y est installée, elle y reste pour très longtemps. Ceci peut être du à la circulation entérohépatique, où la toxine est excrétée par la bile dans la région intestinale, mais alors est réabsorbée de la région intestinale à nouveau vers la circulation sanguine.

Ceci constitue la base du traitement. Deux des médicaments capables de lier ces toxines sont la résine de cholestyramine et les pilules de Welchol. Si la prise orale est suffisamment dosée, la neurotoxine présente dans la région intestinale se colle à la résine, est emprisonnée, puis excrétée. Ainsi, au bout de plusieurs semaines, le niveau de neurotoxine est épuisé et l’on assiste à une amélioration clinique.

L’expérience montre couramment une amélioration au bout de trois semaines, mais le traitement peut continuer pendant un mois ou davantage. Une répétition du traitement est toujours possible. Ces médicaments peuvent non seulement fixer beaucoup de drogues mais également d’autres médicaments et suppléments vitaminiques. Par conséquent il faut respecter un délai d’une demi-heure à deux heures après une dose de cette fibre.

La Cholestyramine devra être prise deux à quatre fois par jour, et la posologie du Welchol est de trois pilules deux fois par jour. Tandis que l’utilisation de ce dernier est évidemment beaucoup plus simple, il est cependant moins efficace que la Cholestyramine. Les effets secondaires principaux sont le ballonnement et la constipation qui seront mieux maîtrisés avec une consommation accrue de liquide et l’utilisation de laxatifs doux.

TRAITEMENT DE LA BORRELIOSE DE LYME

INFORMATIONS SUR LE TRAITEMENT

Il n’existe aucun antibiotique universellement efficace pour traiter la Borreliose de Lyme. Le choix du médicament utilisé et du dosage prescrit seront différents selon les personnes en raison de multiples facteurs. Ceux-ci incluent la durée et la sévérité de la maladie, la présence de co-infections, les insuffisances immunitaires, l’utilisation notoire d’immunosuppresseurs pendant l’infection, l’âge, le poids, la fonction gastro-intestinale, les niveaux de sang réalisés, et la tolérance du patient.

Les doses avérées efficaces sont souvent médicalement plus hautes que celles recommandées dans les textes les plus anciens. On peut expliquer cela par la pénétration profonde de la Borrelia dans les tissu, sa présence dans le SNC incluant l’oeil, dans des cellules, dans des tendons, et parce que très peu de souches de cet organisme à présent connues ont été testées aux sensibilités antibiotiques.

En outre, toutes les études zoologiques sur la sensibilité menées jusqu’à présent n’ont concerné que la forme précoce de la maladie et ont été pratiquées sur des sujets qui se comportent différemment des hôtes humains. Il faut donc commencer par un régime approprié à l’environnement, et au besoin, le modifier de temps en temps, en fonction des concentrations antibiotiques retrouvés dans les sérologies et la réponse clinique.

ANTIBIOTIQUES

Il y a quatre types d’antibiotiques utilisés en général pour le traitement de la Borreliose.

Les tétracyclines

Comprenant la doxycycline et la minocycline, elles sont bactériostatiques sauf si elles sont prescrites à fortes doses. Il faut atteindre des concentrations élevées dans le sang, sinon la thérapie échouera tant dans le traitement de la maladie précoce que de la maladie ancienne. Cependant, il peut être difficile de tolérer ces doses élevées.

Par exemple, la doxycycline peut être très efficace mais seulement si certaines concentrations plasmatiques sont atteintes, que ce soit par des doses orales élevées (300 à 600 mg par jour) ou par administration parentérale. Une cinétique éradicatrice indique qu’une grande concentration sanguine et tissulaire est plus efficace que le maintien des niveaux, ce qui est le cas avec la doxycycline, les doses orales de 200 mg bid* sont plus efficaces que les 100 mg qid*.

De même, c’est la raison pour laquelle les doses de 400 mg par intraveineuse sont plus efficaces en étant administrées une fois par jour que par toute autre posologie orale.

Les pénicillines

Elles sont bactéricides. Comme prévu, dans la tentative de maîtriser une infection par organisme à gram négatif tel que la Borreliose, l’amoxicilline s’avère plus efficace que la pénicilline V orale. Pour affecter ces agents pourvus d’une paroi cellulaire, l’utilisation des pénicillines permet une cinétique tueuse efficace si les concentrations bactéricides sont soutenues pendant 72 heures. Ainsi le but est d’essayer de maintenir une bonne concentration sanguine et tissulaire.

Cependant, puisque les concentrations sanguines sont extrêmement variables selon les patients, il faut les évaluer régulièrement. En raison de sa courte demi-vie* et de la nécessité d’être employée à des doses élevées, l’amoxicilline est habituellement administrée avec du probenecide. Une alternative intéressante est la pénicilline de benzathine («Bicillin-LA»). Il s’agit d’une injection intramusculaire « retard », et bien que les doses soient relativement faibles, une forte concentration sanguine et tissulaire soutenue permet l’efficacité de cette préparation.

Les céphalosporines

Elles doivent être de 3ème génération : les préparations de première génération sont rarement efficaces et les compositions de deuxième génération sont comparables à l’amoxicilline et à la doxycycline in vitro et in vivo. Grâce à leurs CMB* très basses (0.06 pour le ceftriaxone) et à leurs demi-vies relativement longues, les préparations de troisième génération sont actuellement les plus efficaces des céphalosporines. On a démontré la performance des céphalosporines quand la pénicilline et la tétracycline s’avéraient inefficaces.

Le Cefuroxime Axetil (Ceftin), une molécule de deuxième génération, est également efficace contre le staphylocoque et peut ainsi être utile pour traiter les érythèmes migrants atypiques qui peuvent traduire une co-infection en plus de la Borreliose, révélant la présence de germes pathogènes de la peau courants.

En raison des effets secondaires de cet agent, il n’est pas souvent utilisé comme traitement de première intention. Comme pour les pénicillines, il faut essayer d’atteindre de fortes doses dans le sang et dans les tissus en réajustant fréquemment les posologies et/ou en utilisant du probénecide. Il faut, si possible, mesurer les concentrations sanguines.

Concernant l’emploi de céphalosporine de troisième génération, plusieurs points doivent rester présents à l’esprit : Le Ceftriaxone est administré deux fois par jour, permettant de suivre une thérapie chez soi, mais connaît 95% d’excrétion biliaire, il peut se cristalliser dans le tractus biliaire et provoquer une cholécystite*. L’excrétion gastro-intestinale entraîne de gros effets sur la flore intestinale.

On peut réduire les problèmes biliaires et de surinfection grâce à la ceftriaxone si elle est donnée sans interruption, ainsi la recommandation courante est de l’administrer chaque semaine pendant quatre jours d’affilée. Le céfotaxime, qui doit être donné au moins toutes les huit heures ou en perfusion continue, est moins pratique, mais comme il ne provoque que 5% d’excrétion biliaire, il ne cause jamais de dépôts biliaires et peut avoir moins d’effets indésirables sur la flore intestinale.

L’érythromycine

Elle s’est avérée presque inefficace en monothérapie. L’azithromycin d’azalide est légèrement plus efficace mais toujours de moindre performance en cas de prise orale. Administrée par intraveineuse, elle donne de bien meilleurs résultats. La clarithromycine est plus efficace que l’azithromycine si elle est administrée par voie orale, mais peut être difficile à tolérer en raison de sa tendance à favoriser la prolifération de levures, un après-goût désagréable, et une faible tolérance gastro-intestinale aux doses élevées requises.

Ces problèmes sont beaucoup moins accentués avec la telithromycine, ketolide oral, qui est généralement bien toléré. Les érythromycines (et les dérivés des dernières générations mentionnés ci-dessus) ont des CMB considérablement basses, ils se concentrent très bien dans les tissus et pénètrent les cellules, ainsi ils devraient être des agents idéaux. Pourtant, l’érythromycine est inefficace ; les premiers résultats cliniques avec l’azithromycine (et dans une certaine mesure, la clarithromycine) ont été décevants.

On pense que quand la Borrelia est dans une cellule, elle est retenue dans une vacuole* et baigne dans un liquide au pH faible ; cette acidité peut inactiver l’azithromycine et la clarithromycine. Par conséquent, ces substances sont administrées simultanément à l’hydroxychloroquine ou à l’amantadine, qui élèvent le pH vacuolaire, permettant à ces antibiotiques d’être plus efficaces.

On ne sait pas encore si cette même technique contribuera à rendre l’érythromycine plus efficace dans le traitement de la Borréliose. Une autre alternative consiste à administrer l’azithromycine de manière parentérale.Les résultats sont excellents, sauf en ce qui concerne les brutales réactions de Jarisch-Herxheimer.

La télithromycine, par ailleurs, reste stable dans un environnement intracellulaire acide, ce qui explique sans doute pourquoi cette préparation est de loin la plus efficace de cette catégorie, et elle peut remplacer les autres chez la majorité des patients atteints de la Borreliose.

De même, elle permet de rendre inutile la co-administration d’amantadine ou d’hydroxychloroquine. Cet antibiotique a d’autres avantages – il a été élaboré pour empêcher les résistances, il n’a presque aucun impact négatif sur les E. coli* du tractus intestinal (réduisant de façon encourageante le risque de diarrhée), et il peut être pris avec ou sans nourriture. Il comporte cependant des inconvénients :

1. Peut interagir sur une grande variété de médicaments car c’est un inhibiteur du cytochrome CYP3A4*. Il est essentiel de prendre cet élément en considération car de nombreux patients atteints de Lyme prennent concurremment une variété de médicaments, qui sont d’ailleurs souvent prescrits par différents praticiens.

2. Peut rallonger l’intervalle QT* qui devrait d’ailleurs être mesuré avant de prescrire ce médicament, et s’il est à la limite, revérifier après le début du traitement.

3. Peut transitoirement causer une vision trouble, un retard d’accommodation, et même une vision double.

4. Peut provoquer une augmentation des enzymes hépatiques. Des analyses de sang doivent être faites régulièrement pour surveiller leur taux.

5. Les précautions habituelles de n’importe quel antibiotique s’appliquent également toujours pour le risque d’allergie, les effets sur l’estomac, les réactions d’Herxheimer, etc.

Intervalle QTc*

• Le QTc est l’intervalle QT* corrigé pour la mesure de la fréquence cardiaque

• Mesurer la dérivation précordiale* qui a l’onde T* la plus ample (habituellement V-2 ou V-5)

• Mesurer du début de l’onde Q* à la fin de l’onde T

• L’intervalle QT est inversement lié au rythme cardiaque (une impulsion lente a comme conséquence un plus long QT)

• QTc = QT ÷ intervalle RR

• Normes : Femmes <450, Hommes <470

• but : K+ > 4.0, Mg++ > 2.0 ; éviter l’hypocalcémie

Le Métronydazole (Flagyl)

un environnement hostile, tel qu’un milieu de croissance privé de nutriments, le LCR, ou le sérum avec certains antibiotiques supplémentaires, les Borrelia peuvent muter d’une forme en spirale (le « spirochète ») à une forme kystique.

Ce kyste semble être capable de rester latent, mais une fois placé dans un environnement plus favorable à sa croissance, la Borrelia peut retrouver sa forme spirochètale. Les antibiotiques généralement utilisés contre la maladie de Lyme, tels que la pénicilline ou les céphalosporines n’éradiquent pas la forme kystique de la Borreliose.

Cependant, les tests de laboratoire prouvent que le métronidazole l’éliminera. Par conséquent, on tend à présent à traiter le patient chronique présentant une maladie résistante en combinant le métronidazole avec un ou deux autres antibiotiques pour cibler toutes les formes de Borreliose. Puisque les tests de laboratoire prouvent que les tétracyclines peuvent entraver l’effet du Flagyl, ce type de médicament ne devrait pas être employé dans ces combinaisons bi ou tri thérapeutiques.

Certains cliniciens préfèrent recommander le tinidazole qui pourrait être aussi efficace tout-en présentant moins d’effets secondaires. Cependant, cette information n’a pas encore été documentée. Précautions importantes :

1. Le Flagyl est déconseillé pendant la grossesse, car il y a un risque de malformations à la naissance.

2. Aucune consommation d’alcool ! Un grave, effet « Antabuse » se produira, consistant en d’importantes nausées, des rougeurs, des céphalées, et autres symptômes.

3. La prolifération de levures est particulièrement courante. Un régime strict antimycosique doit être suivi.

4. Le Flagyl peut irriter le système nerveux à court terme, il peut entre autres causer irritabilité, sensations d’ivresse etc. à plus long terme, il peut affecter les nerfs périphériques, causant fourmillements, engourdissements, etc. Si ces effets restent légers, il suffira de réduire la posologie. Souvent, un supplément en vitamine B peut faire cesser ces symptômes. Si les symptômes nerveux persistent ou sont violents, alors il faut interrompre le traitement par métronidazole sans quoi, ces symptômes peuvent s’installer de façon durable.

5. Les fortes réactions de type Herxheimer des réactions ont été observées chez presque tous les patients.

La rifampicine

Cet antibiotique bien connu est utilisé depuis des décennies. Il est principalement employé pour traiter la tuberculose, mais on a eu recours à lui dans d’autres situations, telles que la prévention de la méningite pour les sujets exposés, pour traiter un staphylocoque résistant, etc. La rifampicine peut être potentiellement efficace dans le traitement contre la Bartonelle, l’Ehrlichia, la Mycoplasmose, et la Borreliose.

Jusqu’à présent, aucune étude clinique formelle n’a été instruite sur l’utilisation de ce médicament contre ces maladies, mais beaucoup de patients traités par rifampicine ont eu des résultats favorables. Si cette molécule est administrée, des analyses de sang régulières (NFS, enzymes hépatiques) sont habituellement exécutées pour surveiller pour les effets secondaires.

La rifampicine peut également provoquer une coloration de l’urine, des larmes et de la sueur (oranges tendant vers le brun). Elle peut également tacher certains types de verres de contact perméables à l’eau. La rifampicine est déconseillée pendant la grossesse. En conclusion, la rifampicine, en raison de son effet inducteur sur les cytochromes (CYP3A4), ne doit pas être administrée en même temps que d’autres médicaments, car elle peut provoquer une baisse de la concentration et de l’effet des traitements concomitants. Il faut être bien averti de ces éventuelles interactions médicamenteuses.

La pénicilline-benzathine

Des études comparatives menées sur la pénicilline-benzathine publiées par Fallon à l’université de Colombie, ont prouvé que la thérapie parentérale était supérieure à la thérapie orale chez les patients chroniques. Les alternatives de traitement incluent des intraveineuses à diffusion lente de pénicilline G (pénicilline-benzathine, ou « Bicillin-LA ») ou des antibiotiques intraveineux.

Pour qu’un antibiotique de la catégorie des pénicillines puisse être efficace, les courbes de bactéricidie montrent que des concentrations antibiotiques significatives doivent être soutenues pendant 72 heures. La Bicillin LA est une formule à diffusion continue qui remplit ces critères.

En se référant aux études publiées sur les enfants et les adultes, ainsi qu’à plus d’une décennie d’expériences dans cette thérapie de pointe, les médecins traitant la maladie de Lyme ont établi l’efficacité, la sûreté et l’utilité de ce médicament.

Chez beaucoup de patients il est plus efficace que les antibiotiques oraux pour traiter la maladie de Lyme, et équivaut étroitement aux thérapies intraveineuses en termes d’efficacité si la dose est suffisamment forte. La posologie est habituellement de trois ou quatre fois par semaine pendant six à douze mois. Il a l’avantage d’être relativement peu coûteux, exempt d’effets secondaires sur le système gastro-intestinal, peu susceptible de favoriser la prolifération de levures, et a traversé des décennies avec performance, en gardant toute sa fiabilité.

En conclusion, un avantage supplémentaire est que les membres de la famille peuvent être formés pour administrer ce traitement chez eux.

La ceftriaxone

Une catégorie de patients atteints de la maladie de Lyme chronique et sévère due à la Borrelia burgdorferi portent une infection persistante en dépit des traitements antibiotiques précédemment reçus, lesquels ont pu éliminer la maladie chez les individus moins atteints. Les mécanismes de cette résistance ont été l’objet de moult articles analysés par des confrères.

Ils comprennent la persistance de la Borrelia b. dans les zones protectrices, l’inhibition et la lyse* des lymphocytes, la survie dans des vacuoles phagocytaires, les décalages antigéniques, la croissance lente, les changements de formes, ainsi que la dormance* et la latence. Une approche très réussie chez le patient le plus atteint, éditée au début des années 90, consiste à employer des doses plus élevées de ceftriaxone dans une thérapie pulsée.

Depuis lors, l’expérience clinique s’est documentée sur ce concept, et au congrès de la MLDA* en septembre 2002, Cichon présenta de nouvelles données personnelles sur la thérapie pulsée et élevée qui soutient et affine ce concept. Ce traitement est maintenant considéré comme habituel dans l’utilisation de la ceftriaxone.

La posologie du traitement par ceftriaxone repose sur des doses de 4 grammes par jour administrées soit de 2 grammes par intraveineuse, deux fois par jour, ou 4 grammes à diffusion lente une fois par jour, quatre jours par semaine sans interruption, généralement pendant 14 semaines ou plus. Un tel régime est non seulement plus efficace chez le patient chronique de Lyme, mais les pauses régulières dans le traitement diminuent les éventuelles complications liées à une thérapie antibiotique intensive par ceftriaxone, tel que la cristallisation dans les voies biliaires et les colites.

Par conséquent un traitement plus efficace et plus sûr qui, en vertu des pauses thérapeutiques, est moins coûteux et dispense au patient un style de vie plus accommodant. Le procédé d’héparine Lock* (méthode privilégiée) permet alors les intraveineuses.

EVOLUTION AU COURS DU TRAITEMENT

Etant donné que le spirochète a un temps de génération très long (de 12 à 24 heures in vitro et probablement beaucoup plus in vivo) et qu’il peut connaître des périodes de dormance, pendant lesquelles les antibiotiques ne tueront pas l’organisme, le traitement doit être poursuivi pendant une longue période afin de supprimer tous les symptômes actifs et d’empêcher une rechute, particulièrement dans des cas d’infections anciennes.

Si le traitement est interrompu avant que tous les symptômes de l’infection active aient été supprimés, le patient restera atteint et rechutera probablement plus tard. Généralement une infection récente à la Borréliose doit être traitée pendant quatre à six semaines, et une Borréliose ancienne exige habituellement quatre à six mois minimum de traitement continu.

Tous les patients ne répondent pas de la même façon et la thérapie doit être individualisée. Il n’est pas rare pour un patient qui a été malade pendant de longues années d’avoir besoin d’un traitement ouvert ; en effet, quelques patients auront besoin d’une thérapie d’entretien continue pendant des années pour se maintenir en forme.

Plusieurs jours après le début d’une thérapie antibiotique appropriée, les symptômes s’amplifient souvent violemment; ils sont dus à la lyse des spirochètes lors de la libération d’une grande quantité d’agents antigéniques et probablement des toxines bactériennes. Ce phénomène est connu sous le terme de réaction de type Jarisch Herxheimer. Puisqu’il faut 48 à 72 heures de thérapie pour que l’élimination bactérienne commence, la réaction d’Herxheimer est donc retardée.

Dans le traitement de la syphilis, ces réactions peuvent se produire dans les heures qui suivent. On a observé une recrudescence des symptômes respectant des cycles de quatre semaines. Cette singularité correspond sans doute au cycle des cellules de l’organisme, qui coïncide avec la phase de croissance survenant une fois par mois (la croissance périodique est commune dans toutes les espèces de Borrelia).

Etant donné que les antibiotiques n’élimineront les bactéries que pendant leur phase de croissance, la thérapie est conçue pour encadrer au moins un cycle entier de génération. C’est pourquoi la durée minimum du traitement doit être au moins de quatre semaines. Si les antibiotiques fonctionnent, avec le temps, les réactions violentes diminueront tant en intensité qu’en durée.

L’occurrence même des cycles mensuels continus indique que l’agent organique est encore présent et qu’il faut continuer le traitement antibiotique. En poursuivant le traitement, ces réactions symptomatiques mensuelles s’amplifient et traduisent probablement des réactions de type Herxheimer récurrentes au moment où la Borrelia passe en phase de vulnérabilité avant d’être lysée.

Pour des raisons obscures, les réactions les plus violentes ont lieu lors de la quatrième semaine du traitement. L’observation montre que plus cette réaction est importante, plus la charge microbienne est importante et donc plus le patient est atteint. Pour ceux qui présentent une maladie nettement symptomatique ancienne et qui suivent une thérapie par intraveineuse, les réactions d’Herxeimer peuvent être très graves, semblables aux symptômes de la maladie sérique*, et peuvent être associés à une leucopénie* et/ou à une augmentation des enzymes hépatiques passagères.

Dans ce cas, il faudra diminuer la dose temporairement, ou interrompre le traitement pendant plusieurs jours, avant de le reprendre à des doses inférieures.

Quand les patients ont la possibilité de continuer ou de reprendre le traitement, alors leur état continue de s’améliorer. Ceux dont le traitement est interrompu définitivement auront habituellement besoin de recommencer une thérapie car les symptômes seront toujours présents ou réapparaitront en raison de la subsistance de l’infection.

Les patients suivant une thérapie par intraveineuse et présentant une forte réaction à partir de la quatrième semaine devront poursuivre les antibiotiques parentéraux pendant plusieurs mois, car lorsque cette réaction mensuelle diminue en intensité, un traitement oral ou intramusculaire peut prendre le relai.

En effet, c’est sur la base de cette observation que le clinicien déterminera la fin du traitement par intraveineuse. Généralement la thérapie par intraveineuse est donnée jusqu’à ce qu’il y ait une réponse positive claire, et alors on modifie le traitement dont l’administration se fait par intramusculaire ou per os* jusqu’à ce jusqu’à ce que le patient soit exempt de signe d’infection pendant 4 à 8 semaines.

Quelques patients, cependant, auront une mauvaise réponse à l’intramusculaire ou au traitement per os et le traitement par intraveineuse devra être employée tout au long de la thérapie.

Comme cité précédemment, la leucopénie peut être un signe d’Ehrlichiose persistante, ainsi il faut bien examiner la question. Les échecs de traitement répétés doivent alerter le clinicien sur la possibilité d’une insuffisance immunologique autre sous-jacente, et un dépistage dans ce sens peut être conseillé. Évidemment, l’éventualité d’une co-infection doit être prise en compte, et une recherche pour un diagnostic différentiel doit être dirigée.

Il y a trois éléments qui peuvent produire un échec du traitement indépendamment de la thérapie choisie : l’indiscipline, la consommation d’alcool, et le manque de sommeil. Il faut conseiller au patient de faire une pause au moment (ou idéalement avant) des inévitables coups de fatigue du milieu de l’après midi (La sieste est fortement encouragée).

Tous les patients doivent noter leurs symptômes quotidiennement dans un journal intime qui devra être soigneusement détaillé pour nous aider à documenter l’existence du cycle classique de quatre semaines, pour nous permettre de juger des effets du traitement et pour déterminer le point final du traitement. Ces journaux intimes doivent renseigner les températures corporelles de fin d’après-midi, les résultats physiques, notes des thérapeutes, et les tests cognitifs afin de déterminer le meilleur moment pour modifier le traitement ou mettre un terme aux antibiotiques.

Il faut toujours se souvenir qu’il n’y a actuellement aucun test pour le traitement, ainsi ce suivi clinique joue un rôle important dans la thérapeutique de la maladie de Lyme.

CHOIX DES MOLECULES ET DES DOSES D’ANTIBIOTIQUES

THERAPIE ORALE

Toujours vérifier les concentrations sanguines des molécules soulignées, puis ajuster la dose pour atteindre un niveau maximal supérieur à dix et un minima trois fois plus élevé.

En fonction de cela, les posologies détaillées ci-dessous peuvent être augmentées. Choisir la doxycycline comme traitement de première intention pour traiter une maladie de Lyme récente en raison des co-infections d’Ehrlichia éventuelles.

Amoxicilline

– Adultes : 1g q8h* plus probénécide 500mg q8h ; Des doses jusqu’à 6 grammes par jour sont souvent nécessaires.

– Grossesse : 1g q6h à ajuster.

– Enfants : 50 mg/kg/jour à répartir en doses de q8h.

Doxycycline

– Adultes : 200mg bid au moment des repas ; les doses égales à 600 sont souvent nécessaires, car la doxycycline ne peut être efficace qu’à des concentrations sanguines élevées.

– Enfants et grossesse : contre-indiqué.

Si les niveaux sont trop bas à des doses bien tolérées, administrer de manière parentérale ou changer de molécule.

Cefuroxime Axetil

Traitement oral alternatif qui peut être opérant quand l’amoxicilline et la doxycycline se révèlent inefficaces. Utile contre les poussées d’érythèmes migrants communes dans les co-infections par des germes pathogènes de la peau.

– Adultes et grossesse : 1g q12h et ajuster.

– Enfants : 125 à 500mg q12h en fonction du poids.

Tétracycline

– Adultes uniquement, et pas pendant la grossesse. 500mg tid* ou qid.

Erythromycine

Réponse faible, non recommandé.

Azithromycine

– Adultes : 500 à 1200mg/jour.

– Adolescents : 250 à 500 mg/jour en complément de 200 à 400mg/jour d’hydroxychloroquine ou de 100 à 200mg/jour d’amantadine.

– Grossesse et enfants en bas âge : contre-indiqué.

L’administration orale donne des résultats globaux faibles.

Clarithromycine

– Adultes : 250 à 500mg q6h en complément de 200 à 400mg/jour d’hydroxychloroquine, ou de 100 à 200 mg/jour d’amantadine.

– Grossesse et enfants en bas âge : contre-indiqué.

Médicalement plus efficace que l’azithromycine.

Télithromycine

– Adultes et adolescents : 800mg, une fois par jour.

Evite d’avoir recours à l’amantadine ou à l’hydroxychloroquine.

Actuellement, c’est la molécule la plus efficace de cette catégorie et probablement le meilleur traitement oral si elle est bien tolérée. Se préparer à des réactions d’Herxheimer fortes et prolongées. Surveiller les interactions médicamenteuses (inhibiteur CYP3A-4), vérifier l’intervalle QTc, et contrôler les taux d’enzymes hépatiques.

Grossesse : contre-indiqué.

Augmentin

Les doses d’augmentin ne doivent pas dépasser 3 comprimés/jour à cause du clavulanate qu’il contient ; ainsi administré en même temps que l’amoxicilline, pour que la dosage total de la molécule d’amoxicilline soit égal à celle indiquée ci-après. Cette combinaison peut être efficace quand la bêta-lactamase de la Borrelia devient significative.

Augmentin XR 1000

Il s’agit d’une « préparation retard », à diffusion progressive et constitue un meilleur choix que l’Augmentin standard. Les doses vont de 1000mg q8h à 2000mg q12h en fonction des concentrations sanguines.

Chloramphénicol

Il n’est pas recommandé car ses effets bénéfiques n’ont pas été prouvés et il est potentiellement toxique.

Métronidazole

500 à 1500mg / jour en prises réparties.

Femmes enceintes : contre-indiqué – Uniquement pour les adultes.

THERAPIE PARENTERALE

Ceftriaxone

Risque d’agglomérats biliaire (par conséquent une co-administration d’Actigall est souvent nécessaire – un à trois comprimés par jour).

– Adultes et grossesse : 2g q12h, 4 jours à suivre chaque semaine

– Enfants : de 75 mg/kg/jour à 2g/jour. Efficacité comparable à la céfotaxime ; pas de complications biliaires

– Adultes et grossesse : 6g à 12g par jour. Peut être donné q8h en doses réparties, mais sera plus efficace en perfusion continue. Si vous dépassez 6 grammes par jour référez-vous au schéma de la thérapie pulsée.

– Enfants : de 90 à 180 mg/kg/jour q6h (de préférence) ou q8h pour ne pas excéder 12 grammes par jour.

 

  Exige un cathéter central car cette préparation est caustique. Étonnamment efficace, sans doute en raison des fortes concentrations sanguines atteintes lorsqu’elle est quotidiennement et parentéralement administrée à des dosages uniques et élevés, elle optimise la cinétique éradicatrice.

Toujours mesurer les concentrations sanguines.

– Adultes : Commencer par 400mg q24h et ajuster selon les concentrations atteintes.

– Grossesse et enfants en bas âge : contre-indiqué.

Azithromycine

Exige un cathéter central car cette préparation est caustique. Adolescents et adultes : de 500 à 1000mg par jour.

Pénicilline G

La pénicilline G par intraveineuse est d’une moindre efficacité et non recommandée.

Benzathine-Pénicilline

Alternative intramusculaire à la thérapie orale étonnamment efficace. Il peut être nécessaire de commencer par de faibles doses, des réactions prolongées (6 semaines ou plus) de type Herxheimer ont été rapportées.

– Adultes : 1.2 millions d’unités, trois à quatre fois par semaine. – Adolescents : 1.2 à 3.6 millions d’unités par semaine.

– Grossesse : Pas de contre-indication

Vancomycine

Considérée comme un des meilleurs antibiotiques contre la maladie de Lyme, mais son éventuelle toxicité limite son usage.

Cette substance convient parfaitement à une thérapie pulsée et réduit au minimum ces effets. Administrer des doses standard et vérifier les concentrations.

Primaxin et Unisyn

Efficacité similaire à celle du céfotaxime mais agissent souvent quand les céphalosporines ont échoué. Doit être pris de q6h à q8h.

Cefuroxime

Utile mais son efficacité n’a pas été prouvée meilleure la ceftriaxone ou la céfotaxime.

Ampicilline

Intraveineuse plus efficace que la pénicilline G. Doit être effectuée q6h.

CATÉGORIES DE TRAITEMENT

PROPHYLAXIE des catégories à hauts risques – mesures éducatives et préventives. Pas d’antibiothérapie préventive.

MORSURES DE TIQUES – Tiques accrochées à la peau sans signes ou symptômes de Lyme.

Choix d’un éventuel traitement selon le type de tique, si elle vient d’une zone endémique, la façon dont elle a été enlevée et la durée de son contact avec la peau (note : il ne suffit que de quatre heures de contact pour que des microbes pathogènes soient transmis). Le risque de transmission est plus élevé si la tique est gorgée de sang, ou si elle a été enlevée incorrectement permettant à la tique de régurgiter dans la morsure. Les morsures à haut risque sont traitées comme suit (se rappeler la possibilité d’une co-infection ! ) :

1) Adultes : Thérapie orale pendant 28 jours.

2) Grossesse : 1000mg d’Amoxicilline q6h pendant 6 semaines. Dépister la Babesia, la Bartonelle et l’Ehrlichia.

Alternative : 1000mg de Cefuroxime Axetil q12h pendant 6 semaines.

3) Enfants en bas âge : Thérapie orale pendant 28 jours.

DETECTION PRECOCE DE L’INFECTION

Erythème migrant isolé sans des symptômes constitutionnels

1) Adultes : La thérapie orale est de 6 semaines minimum et elle doit être poursuivie pendant au moins un mois après disparition des symptômes et signes cliniques.

2) Grossesse :

– 1er et 2eme trimestres : Intraveineuse pendant 30 jours puis traitement oral pendant 6 semaines

– 3ème trimestre : Thérapie orale pendant au moins 6 semaines. Pratiquer des tests de dépistage tous les trimestres pour la Babesia et l’Ehrlichia.

3) Enfants : thérapie orale pendant au moins semaines 6.

DISSEMINATION DE LA MALADIE

Lésions multiples, symptômes constitutionnels, lymphadénopathie, ou toute autre manifestation de dissémination.

Dissémination récente

Symptômes plus légers présents depuis moins d’une année et non compliqués d’une insuffisance immunitaire ou d’un traitement stéroïde antérieur :

1) Adultes : Thérapie orale jusqu’à disparition des signes de la maladie active, poursuivre pendant 4 à 8 semaines après disparition de ces signes (En général 4 à 6 mois)

2) Grossesse : Mêmes recommandations que pour la maladie localisée, mais poursuite du traitement tout-au long de la grossesse.

3) Enfants : Thérapie orale dont la durée dépendra de la réponse clinique.

Solutions alternatives parentérales A l’attention des patients les plus atteints et en cas de non réponse ou d’intolérance à la thérapie orale :

1) Adultes et enfants : Thérapie par intraveineuse jusqu’à une nette amélioration, en respectant un minimum de 6 semaines. Poursuivre avec la thérapie orale ou intramusculaire de Benzathine-penicilline jusqu’à disparition des signes de la maladie active pendant 6 à 8 semaines. Il est possible d’avoir à nouveau recours aux intraveineuses si les thérapies orales et intramusculaires échouent.

2) Grossesse : Intraveineuse puis thérapie orale comme indiqué ci-dessus.

Dissémination tardive de la maladie

Présente depuis plus d’un an, patients plus sévèrement atteints, et ceux ayant reçu un traitement antérieur significatif à base de stéroïdes ou toute autre cause d’immunité altérée :

1) Adultes et grossesse : Thérapie par intraveineuse prolongée (14 semaines ou plus), puis thérapie orale ou intramusculaire, si efficace, jusqu’au même résultat final. Une thérapie combinée comportant au moins deux antibiotiques différents est presque toujours nécessaire.

2) Enfants : Thérapie par intraveineuse pendant 6 semaines ou plus, puis traitement orale ou par intramusculaire suivi comme décrit ci-dessus. Les thérapies combinées sont généralement nécessaires.

MALADIE CHRONIQUE DE LYME (infection persistante/récurrente)

Par définition, cette catégorie se compose de patients présentant une infection active, d’une durée plus longue, qui ont de plus fortes probabilités de porter des charges très élevées de spirochètes, des mécanismes de défense plus faibles, probablement des souches plus virulentes ou plus résistantes, et sont probablement co-infectés. Les neurotoxines peuvent également être significatives chez ces patients. Il faut rechercher et traiter tous les problèmes et dépister les infections concourantes comprenant virus, chlamydias, et mycoplasmes.

Une analyse du système endocrinien est tout à- fait indiquée. Ces patients ont besoin d’un diagnostic précis pour tous leurs problèmes, et chaque anomalie doit être renseignée. Ce groupe aura très probablement besoin d’une thérapie parentérale, à doses particulièrement élevées, d’une thérapie pulsée, et de thérapies antibiotiques combinées, y compris du métronidazole.

La thérapie antibiotique devra continuer pendant de longs mois, et il est possible qu’il faille modifier la thérapie antibiotique périodiquement par

paliers pendant le rétablissement. Il faut être très à l’écoute des effets liés au traitement tels que les hépatites médicamenteuses, la prolifération de levures, les complications intraveineuses par cathéter, et les anomalies retrouvées dans les numérations de formule sanguine. Si le traitement peut être poursuivi sur un long terme, alors il y a de grandes chances de rétablissement.

Cependant, une attention particulière doit être prêtée à toutes les conditions d’utilisation des traitements pour obtenir ce rétablissement ; et pas uniquement celles relatives aux antibiotiques, il faudra également respecter les programmes de réhabilitation et d’exercices, les suppléments alimentaires, le repos imposé, les apports réduits en hydrates de carbone, le régime à haute teneur en fibres, la prise en considération des sensibilités alimentaires, la prévention du stress, la non consommation de caféine et d’alcool, et absolument aucun immunosuppresseur, même les stéroïdes locaux (comme les injections intra-articulaires, par exemple).

Malheureusement, tous les patients atteints de la maladie de Lyme chronique ne récupéreront pas entièrement et le traitement peut ne pas supprimer l’infection active de la Borrelia. Il se peut que ces personnes doivent suivre une thérapie antibiotique ouverte et continue, car ils rechutent à chaque arrêt des traitements antibiotiques.

Une thérapie antibiotique d’entretien pour ces personnes est donc obligatoire. Chez les patients atteints de la maladie de Lyme chronique, et qui ne répondent pas entièrement aux antibiotiques, on doit rechercher une explication.

Il s’avère très souvent que ces patients souffrent d’insuffisance hypophysaire à des degrés variables. Les anomalies peuvent être extrêmement subtiles, et le test de provocation*doit être fait pour un diagnostic sûr. La fatigue persistante, le manque de force, l’hypotension, et la perte de la libido suggèrent cette éventualité. De même, un petit nombre significatif de ces patients abritent des niveaux toxiques de métaux lourds.

Un test de provocation réalisé par des cliniciens bien informés et expérimentés est nécessaire pour le diagnostic. Le traitement doit être orienté sur la correction des anomalies spécifiques trouvées, et il faut pratiquer de nouveaux tests après la fin du traitement pour évaluer son efficacité ; alors on pourra mettre un point final à la thérapie. Il faut toujours penser à ce cas de figure lorsque la réponse immunitaire est faible et que les signes et symptômes neuropathiques persistent.

CONSEILS SUR LA THERAPIE PARENTERALE

(Les informations qui suivent sont uniquement des directives et ne sont pas censées être absolues. Elles sont basées sur l’étude rétrospective de plus de 600 patients présentant la maladie de Lyme ancienne.)

• Maladie persistant depuis plus d’une année

• Thérapie immunosuppressive antérieure pendant l’infection à la Borreliose

• Synovite* active avec un taux élevé de sédimentation

• Elévation de la protéine ou des cellules dans le LCR

NOUVELLES ALTERNATIVES DE TRAITEMENT

THERAPIE PULSEE

Elle consiste à administrer des antibiotiques (habituellement les parentéraux) pendant 2 à 4 jours d’affilée par semaine.

Ceci comporte plusieurs avantages :

• Les dosages sont doublés (par ex : le cefotaxime, 12 grammes par jour), augmentant son efficacité

• Des médicaments toxiques peuvent être utilisés avec plus de sûreté

• Peuvent être efficaces alors que les posologies quotidiennes conventionnelles mènent à des échecs. (par ex : la vancomycine)

• Le traitement par intraveineuse peut être plus facile ou offrir une meilleure tolérance.

• Permet au patient un style de vie plus accommodant

• Souvent moins coûteux que les posologies quotidiennes

Il faut noter que l’on s’attend à ce que ce type de traitement soit poursuivi pendant dix semaines au minimum, et souvent se prolonger au-delà de vingt semaines. L’efficacité de ce régime repose sur le fait qu’il faut un apport continu d’antibiotiques bactéricides pendant 48 à 72 heures pour tuer le spirochète, pourtant il faudra plus que quatre à cinq jours entre les pulses pour que le spirochète récupère.

Comme pour tous les traitements contre la maladie de Lyme, des doses spécifiques et programmées doivent être échafaudées en fonction du tableau clinique de chaque patient et basée sur le jugement clinique le plus précis du médecin traitant.

MULTI-THERAPIE

Elle consiste à employer simultanément deux antibiotiques différents ou plus pour que le synergisme antibiotique, parvienne à mieux cibler touts les différents profils, pour que les différentes molécules agissent sur des zones précises, et pour couvrir les trois formes connues de Borrelia. Une combinaison typique est par exemple l’utilisation d’une molécule capable de traverser la paroi cellulaire couplée d’un inhibiteur de protéine (par ex : amoxicilline plus clarithromycine).

Pour information, les intolérances intestinales et les surinfections provoquées par les levures sont les principaux effets indésirables de ce type de traitement. Cependant, ces complications peuvent souvent être évitées ou facilement traitées ; ainsi les avantages cliniques de ce type de traitement sont clairement supérieurs à ces effets pour cette catégorie de patients.

LA MALADIE DE LYME ET LA GROSSESSE

Il est bien connu que la Borrelia b. peut franchir la barrière placentaire et infecter le foetus. En outre, en analysant le lait maternel des mères infectées on a retrouvé des spirochètes qui peuvent être détectés par PCR et se développer en culture.

La Lyme Disease Foundation à Hartford, avait conservé un enregistrement de grossesse réalisé à la fin des années 80, pendant onze années. Ils ont constaté que si des patientes prenaient des doses proportionnées et soutenues d’antibiotique pendant leur gestation, alors aucun bébé ne portait la maladie de Lyme.

Ma propre expérience au cours de ces vingt dernières années est conforme à ceci. Les alternatives pour traiter la mère comprennent la thérapie orale, intramusculaire, et intraveineuse comme décrit ci-dessus. Il est indispensable que les concentrations antibiotiques élevées et minimales soient mesurés si possible au début de la gestation et au moins une seconde fois au cours du traitement.

Pendant la grossesse, les symptômes sont généralement si faibles qu’ils sont confondus avec des bouleversements hormonaux. Cependant, après l’accouchement, les mères ont un temps d’adaptation difficile, avec un retour brutal de tous leurs symptômes liés à Lyme comprenant une fatigue extrême. Après l’accouchement une dépression peut naître et être particulièrement sévère. Mon conseil est de toujours se faire aider à la maison pendant au moins le premier mois, pour disposer du repos nécessaire et du temps utile pour assurer la poursuite du traitement. Je déconseille également l’allaitement maternel pour les raisons évidentes mentionnées ci-dessus.

SURVEILLANCE DE LA THÉRAPIE

Les concentrations médicamenteuses seront contrôlées, dans la mesure du possible, pour s’assurer d’un dosage adéquat. Souvent, le traitement peut se voir modifié pour rendre les doses optimales. Ces contrôles devront être répétés à chaque modification majeure du traitement et régulièrement pendant toute la grossesse. Avec la thérapie parentérale, les panels NFS et chimie du foie seront contrôlés au moins deux fois par mois, particulièrement pendant les manifestations symptomatiques, avec analyse d’urine et monitorings moins fréquents.

Mesures de sûreté Plus de deux décennies d’expérience dans le traitement de milliers de patients atteints de Lyme ont montré que la thérapie décrite ci-dessus, bien qu’extrême, est généralement bien tolérée. La réaction la plus gênante ayant été observée est l’allergie au probénécide. En outre, des proliférations de levures ont été observées, mais elles sont généralement facilement identifiées et contrôlées. La production de la toxine welchia* est plus habituellement générée par le ceftriaxone, mais peut se produire avec tous les traitements antibiotiques mentionnés dans ce document.

Cependant, la thérapie de dose pulsée et l’utilisation régulière des préparations à base de lactobacille semblent être efficaces pour contrôler la prolifération de levures et les colites provoquées par les antibiotiques ; en effet, le nombre de cas de welchia, problématique chez les patients atteints de Lyme, est bas si les conseils sont bien suivis. Il faut faire analyser les selles pour les toxines A et B lorsque vous ferez dépister la welchia.

Lors de l’utilisation de cathéters intraveineux centraux ainsi que de cathéters centraux insérés en périphérie, si N’IMPORTE QUEL problème surgit sur un cathéter, il est recommandé de le retirer par mesure de sûreté. Les tentatives de récupération (urokinase, pour désobstruer les orifices) sont souvent inefficaces et peuvent être dangereuses.

Veuillez également conseiller tous les patients qui prennent des tétracyclines de la survenue d’une sensibilité de la peau et de l’oeil à la lumière du soleil ; leur indiquer les précautions appropriées, et suggérer un moyen de contraception si besoin. Quand la doxycycline est administrée parentéralement, ne pas refroidir la solution avant utilisation !

Souvenez vous enfin que vos années de thérapies antibiotiques passées à traiter les fièvres rhumatismales, l’acné, les gingivites, les otites chroniques, les cystites récurrentes, les MPOC*, les bronchectasies* ou d’autres encore n’ont jamais provoqué d’effets secondaires majeurs. En effet, les conséquences réelles de l’infection persistante non traitée et chronique de la Borrelia b. peuvent être bien pires que les éventuels effets de ce traitement.

CO-INFECTIONS DE LA MALADIE DE LYME

PIROPLASMOSE (babésiase)

Informations générales

On a cru un temps que la Babésia microti était le principal piroplasme* affectant des humains. On pense à présent que parmi les douzaines d’espèces de piroplasmes répertoriés, de nombreuses peuvent être transportées par les tiques et potentiellement transmises à l’homme. Malheureusement, nous n’avons aucun test à large spectre disponible pour ces espèces différentes du microti. C’est pourquoi, une fois encore, le diagnostic clinique est exigé. Les Piroplasmes ne sont pas des bactéries, ce sont des protozoaires.

Par conséquent, les traitements courants prescrits contre la maladie de Lyme ne les éradiqueront pas. On retrouve ici toute le sens des co-infections : si un patient atteint de la maladie de Lyme est toujours malade après avoir été reçu une thérapie intensive, et en particulier, s’il ressent des symptômes atypiques, il faut suspecter une co-infection. Voici ce que l’on retrouve dans les textes :

• « La co-infection se traduit généralement par une maladie aigue plus sévère, un plus grand éventail de symptômes, et une convalescence plus longue que pour les cas d’infections uniques. »

• « L’ADN du spirochète est plus souvent détectable et demeure plus longtemps présent dans la circulation sanguine des sujets co-infectés que chez les patients atteints d’une seule infection. »

• « La co-infection pourrait également associer des lésions induites par spirochètes dans les articulations, le coeur et les nerfs humains. »

• « Les infections à Babesia peuvent altérer les mécanismes de défenses chez l’hôte humain… »

• « L’éventualité d’une infection concomitante à Babesia devrait être considérée si la maladie de Lyme a été évaluée modérée ou sévère. »

L’infection par Babesia est de plus en plus couramment reconnue, particulièrement chez les patients qui sont déjà atteints de la maladie de Lyme. Des publications ont rapporté que pas moins de 66% des patients atteints de Lyme ont des sérologies révélant une co-infection par Babesia microti. On a également signalé que les infections à Babesia peuvent varier en sévérité, allant de infection infraclinique* bénigne, à une manifestation fulminante et pouvant éventuellement engager le pronostic vital. On passe souvent à côté de l’infection subclinique en attribuant à tort les symptômes à Lyme.

Les infections à Babesia, même légères, peuvent également se reproduire après le traitement de la maladie et peut causer une infection grave. Ce phénomène a très souvent été observé, même plusieurs années après l’infection initiale ! En outre, les porteurs de Babesia posent un problème pour les dons de sang car des témoignages ont a rapporté que cette infection pouvait être transmise par transfusion sanguine.

Symptômes

Les signes pouvant faire suspecter l’existence d’une babésiose se retrouvent chez les patients ayant développé initialement une maladie plus aigue ; ils se rappellent souvent d’une fièvre élevée accompagnée de frissons dans l’infection primaire de Lyme.

Dans le temps, ils peuvent citer des sueurs nocturnes, un manque d’air, une toux occasionnelle, des céphalées de type migraines persistantes, une sensation vague de manque d’équilibre sans véritables vertiges, une encéphalopathie et de la fatigue.

Les manifestations fulminantes sont recensées chez les personnes immunodéficientes, particulièrement en cas d’asplénie*, et à un âge avancé. Elles provoquent des fièvres élevées, des frissons avec fébrilité et une hémolyse*, et peuvent conduire à une issue fatale.

Tests paracliniques

Les tests paracliniques sont peu sensibles et problématiques. Il y a au moins treize, et même probablement au moins deux douzaines de formes de Babesia retrouvées dans les tiques, pourtant actuellement, nos tests sérologiques et nucléaires ne peuvent dépister que la Babesia microti et le WA-1. Les frottis sanguins standards ne sont réellement fiables que durant les deux premières semaines de l’infection, ainsi il est inutile d’y avoir recours pour diagnostiquer les infections anciennes ou trop légères ainsi que les cas de porteurs dont la charge virale est trop basse pour être détectée.

Par conséquent, les différentes techniques de tests paracliniques sont disponibles et chacune a ses propres avantages et limites, c’est pourquoi, souvent, plusieurs tests doivent être faits. Soyez préparé à traiter cette infection uniquement sur diagnostic clinique, même en cas de tests négatifs.

• La Sérologie

Contrairement à la maladie de Lyme, les dosages sérologiques pour la Babesia peuvent refléter le niveau d’infection.

Ainsi, les sérologies constamment positives ou les tests Western Blot suggèrent une infection persistante.

• La PCR

Elle est plus sensible que frottis sanguins pour la Babesia microti, mais ne détectera pas d’autres espèces.

• Le frottis amélioré

Ce test utilise la technique du buffy coat*, et il est prolongé par un scanner (jusqu’à trois heures de centrifugation par échantillon !), s’en suit une numérisation photographique réalisée par des microscopes sur mesure. Bien que ce test soit plus sensible que les prélèvements sanguins standards, on peut tout de même passer à côté d’infections.

Le grand avantage qu’il comporte est son aptitude à mettre en évidence des espèces multiples, pas seulement la Babesia microti.

• Test par hybridation in-situ fluorescente (« FISH »)

Cette technique est également réalisée à partir d’un frottis sanguin. Elle serait 100 fois plus sensible que les frottis standards pour détecter la Babesia microti, parce qu’au lieu d’utiliser les colorants standards, elle emploie une sonde fluorescente reliée à l’ARN* et des ultra-violets. Les organismes de la Babesia sont alors beaucoup plus faciles à repèrer quand les lames sont scannées. L’inconvénient est qu’actuellement on ne peut détecter que la Babesia microti.

Traitement

Traiter les infections à Babesia avait toujours été difficile, parce que la thérapie recommandée jusqu’en 1998 était basée sur des la combinaison clindamycine plus quinine. Les rapports publiés et l’expérience clinique ont montré que ce traitement était inadéquat ; en effet presque la moitié des patients ayant reçu ce traitement a dû l’abandonner en raison de sérieux effets secondaires, dont beaucoup étaient invalidants.

En outre, même chez les patients qui toléraient ces molécules, il y avait un taux d’échec approchant les 50%. En raison de ces statistiques accablantes, le traitement courant choisi contre la babésiose est l’association atovaquone (Mepron, Malarone), 750mg bid, avec une molécule de type érythromycine, telle que l’azithromycine (Zithromax), la clarithromycine (Biaxin), ou la télithromycine (Ketek) dans des doses standard. Cette association médicamenteuse a d’abord été étudiée chez les animaux, et ensuite appliquée à l’homme avec succès. Moins de 5% des patients sont contraints à interrompre le traitement en raison des effets  secondaires et le taux de succès est clairement supérieur à celui de l’association clindamycine plus quinine.

La durée du traitement comprenant de l’atovaquone contre la babésia est évaluée selon le degré d’infection, la durée de la maladie avant le diagnostic, la santé et le statut immunitaire du patient, et également en cas de co-infection par la Borrelia burgdorferi.

En général la prescription un traitement d’une durée de trois semaines prescrit pour des cas aigu, tandis que pour un patient chronique, souffrant d’une infection ancienne avec une morbidité significative et des signes de co-infection, la thérapie se déroulera obligatoirement sur quatre mois au minimum.

Des rechutes se sont produites, et la reprise du traitement est parfois nécessaire. Les problèmes liés à l’utilisation de cette thérapie incluent diarrhée, légère nausée, et le coût élevé de l’atovaquone (plus de $600.00 par flacon pour trois semaines de traitement), et rarement, une coloration jaune passagère des yeux. Les panels NFS, contrôles hépatiques et niveaux d’amylase* sont recommandés toutes les trois semaines pendant toute thérapie au long cours risquant d’élever le taux d’enzymes hépatiques. Les échecs de ce traitement sont habituellement liés à des concentrations insatisfaisantes d’atovaquone.

Par conséquent, les patients qui n’auront pas été guéris par cette thérapie devront reprendre le traitement avec des posologies plus élevées (et concentrations d’atovaquone pourront être vérifiées), comme cela a été prouvé efficace chez plusieurs de mes patients. Artémisine (une herbe sans prescription) devra complémenter le traitement dans tous les cas.

Le Métronidazole ou le Bactrim peuvent également être joints pour augmenter l’efficacité du traitement, mais les données personnelles cliniques sur cette optimisation éventuelle ne sont pas vérifiées.

ORGANISMES DE TYPE BARTONELLE

La Bartonelle est connue pour être l’agent pathogène le plus commun dans les maladies transmises par les tiques. En effet, lorsque ce type d’organisme est présent chez un patient atteint de Lyme chronique, un syndrome clinique assez distinct apparaît. Cependant, plusieurs aspects de cette co-infection semblent indiquer que la souche de la Bartonelle est différente de celle que l’on appelle « la maladie des griffes du chat».

Par exemple, chez les patients présentant un  tableau clinique typique, la sérologie de Bartonelle standard est généralement non réactive. En outre, les médicaments habituellement administrés contre la Bartonelle ne fonctionnent pas pour ce type d’infection ; ils suppriment les symptômes mais n’éradiquent pas totalement la souche. Pour ces raisons je préfère me référer à ces agents sous l’expression «Organismes de type Bartonelle» (BLO : Bartonella-Like Organisms), plutôt que de laisser croire qu’il s’agit d’une espèce courante.

Les indicateurs de l’infection par les BLO incluent des symptômes du SNC hors de proportion avec les autres symptômes systémiques liés à une maladie de Lyme chronique. Il semble qu’il y ait une forte irritabilité du SNC avec agitation, inquiétude, insomnie et crises végétatives* en plus d’autres symptômes d’encéphalite exceptionnellement forts tels que déficits et confusion cognitifs. D’autres symptômes généraux peuvent inclure gastrite, douleur abdominale inférieure (adénite mésentérique*), voûte plantaire endolorie particulièrement le matin, nodules sous-cutanées le long des extrémités, et des éruptions rouges.

Ces éruptions peuvent avoir l’aspect de stries rouges ressemblant à des vergetures qui ne suivraient pas le fil de peau, veines périphériques apparentes en « toile d’araignée », ou éruptions maculo-papuleuses*. Des adénopathies peuvent croître et la gorge peut être endolorie. Puisque les tests standards (sérologie ou PCR) de la Bartonelle, ne dépistent pas forcément ce BLO, la sérologie est très peu fiable.

Par conséquent, le diagnostic est clinique, basé sur les points ci-dessus. En outre, il faut suspecter une infection par BLO chez les patients intensivement traités pour la maladie de Lyme, continuant à souffrir d’encéphalites, et qui n’avaient jamais reçu de traitement de longue durée auparavant. La molécule retenue pour traiter une infection à BLO est la lévofloxacine. La lévofloxacine n’est généralement jamais employée pour traiter la maladie de Lyme ou la Babesia, donc beaucoup de patients ayant développé une maladie à tiques, traités contre ces dernières, mais demeurant malades, peuvent en fait être atteint d’une infection par BLO. Le traitement repose sur des doses de 500mg par jour (pouvant être ajusté en fonction du poids) pendant au moins un mois.

Traiter pendant trois mois ou plus longtemps en cas d’atteinte plus sévère. On suggère que la lévofloxacine est plus efficace dans le traitement de cette infection si un inhibiteur de pompe à protons est ajouté aux doses standard. Une autre subtilité montre que certaines combinaisons antibiotiques empêcheraient l’action de la lévofloxacine, alors que d’autres semblent être neutres. Je déconseille l’emploi de produits dérivés de l’érythromycine car ils peuvent affecter les patients. Par ailleurs, les combinaisons associant céphalosporines, pénicillines et tétracyclines sont bien tolérées. Les alternatives à la lévofloxacine incluent la rifampine, la gentamicine et éventuellement la streptomycine. La lévofloxacine est généralement bien tolérée et ne provoque presqu’aucun effet sur le système digestif.

Très rarement, elle peut causer des confusions qui pourront être soulagées en réduisant la dose. Il y a cependant un effet secondaire qui exige une attention particulière, il s’agit de la tendinite douloureuse, qui atteint habituellement les grands tendons. Si cela se produit, alors la lévofloxacine doit être arrêtée pour éviter un risque de rupture du tendon. Malheureusement, la lévofloxacine et les molécules de cette famille ne peuvent pas être administrés aux moins de 18 ans, mais des solutions de rechange existent, telles que l’azithromycine, qui peut être donnée aux enfants.

Par ailleurs, les études zoologiques prouvent que la Bartonelle peut être transmise via le placenta. Aucune étude sur l’homme n’a été dirigée.

EHRLICHIA (ET ANAPLASME)

Informations générales

S’il est vrai que cette maladie peut revêtir une forme fulminante, et même mortelle si non traitée, des formes plus légères existent, de même que l’infection différenciée chronique, particulièrement en présence d’autres organismes transportés par les tiques. La transmission potentielle d’Ehrlichia à l’occasion d’une morsure de tique explique le choix de la doxycycline comme traitement de première intention suite à une morsure de tique et en cas de maladie de Lyme récente, et ce, avant même que les sérologies soient devenues positives.

Que cet agent soit présent isolément ou qu’il s’accompagne d’une infection à la Borrelia b., une leucopénie persistante est un indice important. Une thrombocytopénie et une élévation des enzymes hépatiques, communes dans la phase aiguë de l’infection, sont moins souvent observées chez les patients chroniquement infectés, mais ne doivent cependant pas être ignorés. Les maux de tête, les myalgies et la fatigue continue suggèrent cette maladie, mais sont extrêmement difficiles à différencier des symptômes provoqués par la Borrelia b.

Les tests de diagnostic

Le test est aussi problématique pour l’Ehrlichia, que pour la détection de la babésiose. Il existe plus d’espèces reconnues présentes dans les tiques que de sérologies et PCR disponibles pour les dépister. En outre, les sérologies et les PCR ont une sensibilité et une spécificité inconnues. Les frottis sanguins standard pour la visualisation directe des organismes dans les leucocytes sont décevants. Les frottis améliorés utilisant la technique de buffy coat augmentent la sensibilité de manière significative et peuvent détecter une plus grande variété d’espèces. En dépit de ceci, on peut passer à côté de l’infection et le diagnostic clinique demeure ainsi l’outil diagnostic de référence.

Encore une fois, il faut penser à ce diagnostic chez un patient atteint de la Borréliose de Lyme ne répondant pas bien à la thérapie de Lyme alors qu’il présente des symptômes évocateurs d’Ehrlichia.

Le traitement standard se compose de doxycycline, 200mg par jour pendant deux à quatre semaines. Des doses plus élevées, une thérapie parentérale, et de plus longues durées de traitement peuvent être nécessaires en fonction de la durée et la sévérité de la maladie, ainsi qu’en cas de déficiences immunitaires ou d’âge avancé. Cependant, ce traitement a connu des échecs, même avec une administration de doses élevées de doxycycline et un traitement de longue durée. Dans cas de figure, il faudra reconsidérer le traitement en ajoutant de la rifampine, 600mg.

THERAPIES D’ENTRETIEN

CERTAINES RÈGLES IMPERATIVES DOIVENT ÊTRE SUIVIES POUR ELIMINER LES SYMPTÔMES DE LYME DE  MANIÈRE PERMANENTE :

1. Il ne faut jamais manquer de sommeil, ou devenir trop fatigué.

2. Pas de caféine ou autres stimulants qui peuvent affecter la profondeur ou la durée du sommeil, ou réduisent ou éliminent les siestes.

3. Absolument pas d’alcool !

4. Aucun tabagisme.

5. Des exercices agressifs sont exigés et devront être commencés aussitôt que possible.

6. Le régime doit contenir de bonnes quantités de protéines de qualité, à hautes teneurs en fibres et basses teneurs en graisses et glucides. Aucun glucide n’est permis. A la place, consommez des aliments à basse teneur glycémique.

7. Certains suppléments alimentaires primordiaux devront être ajoutés.

8. COMPLIANCE !

SUPPLÉMENTS ALIMENTAIRES DANS LA MALADIE DE LYME DISSÉMINÉE

Des études sur les patients présentant des maladies chroniques telles que la maladie de Lyme et la fatigue chronique ont démontré que certains des symptômes tardifs sont liés aux dommages cellulaires et aux carences en certaines sources nutritionnelles essentielles. Des tests en double aveugle* sous contrôle, avec analyse directe de biopsie sur un échantillon ont prouvé la valeur de certains des suppléments énumérés. Certains sont exigés, alors que d’autres sont facultatifs – voir plus bas. Ils sont énumérés par ordre d’importance.

J’ai constaté que la qualité des suppléments utilisés est souvent plus importante que la dose. En fait, je ne recommande pas les «doses de cheval». Il faut au contraire, chercher, si possible, des produits pharmaceutiques de choix, particulièrement s’ils sont certifiés par l’USP*. Je recommande les produits de Pharmanex* parce qu’ils se conforment à ces critères. Dans la liste ci-dessous, on indique si les produits devraient être de marque Pharmanex, ou d’une autre marque, ou même si le substitut générique est valable. Pour commander les produits Pharmanex, appeler le 1-800-487- 1000 et donner le numéro de référence U.S. suivante : 9256681-R.

REGIME QUOTIDIEN DE BASE (par ordre d’importance)

Probiotiques (exigés en cas de traitement antibiotique) Essentiel pour maintenir un bon équilibre de la flore intestinale

Acidophilus : Les meilleurs sont surgelés ou réfrigérés pour préserver toutes leurs qualités. En prendre deux avec chaque repas.

Prévoir de varier plusieurs marques différentes pour élargir le spectre. Vous pouvez trouver de l’acidophilus* dans la plupart des magasins bio. Une alternative aux produits réfrigérés et qui peut être administrée en une prise unique journalière est le «pro bio», produit breveté par Pharmanex et très efficace. En outre il faut boire à l’occasion 60 à 120 ml de « képhir*» par jour, et consommer 120 ml de yaourt sans sucre tous les jours si possible.

Multi-vitamines (exigées)

Je recommande les multivitamines Life Pack Family. Ce sont des suppléments uniques, de qualité pharmaceutique et certifiés par l’USP, ce sont les seuls produits médicalement prouvés par test en double aveugle capables d’anéantir les radicaux libres et d’élever les taux d’antioxydants dans le sang et les lipides. Choisir LifePak For Males pour les hommes en-dessous de 40 ans, LifePak Women pour les femmes hormono-actives, LifePak Prenatal pour les femmes enceintes, et LifePak Prime pour les femmes ménopausées et pour les hommes de plus de 40 ans. LifePak Teen est également disponible pour les adolescents. Ils sont tous disponibles chez Pharmanex. A prendre tout le long du traitement.

Co-Q10* (exigés mais ne pas en consommer lors d’un traitement à l’atovaquone par ex : Mepron, Malarone).

Des carences ont été liées à au dysfonctionnement cardiaque, au manque d’énergie, aux affections gingivales, et au manque de résistance aux infections. Les études sur les biopsies du coeur des patients atteints de la maladie de Lyme ont montré qu’ils devraient prendre entre 200 et 300mg de CoQ 10 standard 10, ou 120mg (quatre comprimés) de CoQ 10 à absorption maximale, fortement épurée, cristallin. Le produit est vendu par Pharmanex, (étonnamment, la marque de Pharmanex est moins chère que le générique !).

Acide Alpha Lipoïc (exigé)

Ceci facilite l’entrée de la CoQ-10 dans des mitochondries. La dose est de 300mg deux fois par jour. Le médicament générique peut être pris.

Vitamine B (exigée).

Les études cliniques ont démontré un besoin accru en vitamine B lors les infections par Borrelia, pour aider à combattre les symptômes neurologiques. La posologie est de 1 Capsule de B-complexe dosée à 50mg en une prise quotidienne. Si la neuropathie est grave, un supplément de 50mg de B-6 peut être pris. Les médicaments génériques sont valables.

Magnésium (exigé)

Un supplément en magnésium est très utile contre les tremblements, les mouvements convulsifs, les crampes, la douleur musculaire, les palpitations cardiaques et la faiblesse. Elle peut également aider à améliorer la force et la perception. Le meilleur agent est le magnésium L-lactate déshydraté («Mag-tab SR », vendu par Niche Pharmaceuticals : 1-800-677-0355, et disponible à Wal-Mart). Ne faites pas confiance à «cal-mag», une combinaison en comprimés de calcium et de magnésium, car leur absorption est mauvaise. Prendre au moins un comprimé deux fois par jour. Des doses plus élevées augmentent les effets bénéfiques et devraient être essayées, mais cela causer une diarrhée. Dans certains cas, des doses intramusculaires ou intraveineuses peuvent être nécessaires.

Acides gras essentiels (exigé)

Les études prouvent qu’un apport régulier en acides gras essentiels, apporte statistiquement des améliorations significatives dans les états de fatigue, les douleurs, les vertiges, les étourdissements, la mémoire, et a probablement un effet sur la concentration et la dépression.

Il existe deux grandes familles : Les GLA (huiles oméga-6) et les EPA (huiles oméga-3), dérivé respectivement des plantes et des poissons. Voici ce qu’il faut choisir :

L’Huile végétale : Employer un produit frigorifié d’un mélange d’huiles Omega que vous aurez acheté dans un magasin bio. Prendre une à deux cuillers à soupe par jour. Peut être mélangé à la nourriture, en assaisonnement sur les salades,

L’Huile de poisson : Utilisez «Omega marine» de Pharmanex. La posologie est de quatre par jour, pris après les repas (cette marque est exigée).

SUPPLÉMENTS FACULTATIFS POUR DES CIRCONSTANCES SPÉCIALES ET DES SYMPTÔMES NEUROLOGIQUES

L’Acétyl-L-Carnitine

Doit être pris en même temps que du SAM-e. Cette combinaison peut avoir comme effet des améliorations significatives sur la mémoire à court terme, l’humeur et la perception. On dit que l’acétyle carnitine améliore également la les fonctions cardiaques et musculaires. Doses : 1500 à 2000mg d’Acétyl-L-carnitine par jour avant les repas. Pour le SAM-e : 400mg par jour avec l’Acétyl-Lcarnitine.

Disponible dans la plupart des magasins de vitamine. Des résultats positifs peuvent apparaître dès la troisième semaine ; utilisation pendant 2 à 3 mois. Peut être répété si nécessaire ; les médicaments génériques sont valables.

La Méthylcobalamine (Vitamine B12 méthylique)

La Methylcobalamine est une substance de prescription dérivée de la vitamine B12. Elle peut aider à guérir les problèmes liés au système nerveux central et périphérique, à améliorer Les défenses immunitaires, et à aider à retrouver un meilleur rythme de sommeil. Par ailleurs, beaucoup de patients ressentent une augmentation de leur énergie. Puisque la forme orale n’est pas absorbée une fois avalée ou dissolue sous la langue, la vitamine B12 méthylique doit être administrée par injection.

La dose généralement recommandée est de 25mg (1 c.c.) par jour pendant 3 à 6 mois. De longues études n’ont jamais pu démontrer aucun effet secondaire lié à cette drogue. Cependant, on s’attend à ce que l’urine tourne au rouge peu de temps après chaque dose. Si l’urine n’est pas rouge, une dose plus élevée peut être nécessaire ou le produit actuel peut avoir perdu son efficacité. La forme injectable n’est pas disponible que dans les pharmacies. Elle doit être fabriquée (composée) par des pharmacies spécialisées et sur commande.

Attention aux réactions allergiques

Le Thé Vert

Pour l’augmentation des taux d’antioxydants. Le thé vert, contrairement au thé noir contient certains des antioxydants les plus efficaces (80 à 100 fois plus efficace que la vitamine C). Au moins quatre tasses quotidiennes sont nécessaires pour bénéficier ces avantages. Je vous suggère fortement ne consommer que du thé décaféiné. Les capsules de «TeGreen » par Pharmanex sont une alternative plus douce. Elles contiennent 97 % de polyphénols de thé pur et chaque capsule correspond à quatre à sept tasses de thé vert décaféiné. La posologie est de une ou deux capsules par jour.

Le Cordymax

Cordyceps est une herbe bien connue au Tibet et les études cliniques ont montré ses effets bénéfiques sur la vigueur, la fatigue et l’augmentation des fonctions pulmonaires et anti oxydantes. Il élève également les taux de superoxyde dismutase qui joue un rôle important contre les lésions du système nerveux central. Les effets positifs peuvent être impressionnants ; peut être pris sur le long terme. Disponible chez Pharmanex sous l’appellation « CordyMax ».

POUR LE SUPPORT IMMUNITAIRE

Le «Reishi Max»

Cet extrait originaire des spores concassées du reishi (un champignon) a été cliniquement étudié qui ont observé son aptitude à augmenter les fonctions des cellules tueuses naturelles aussi bien que des macrophages. Recommandé pour tous les patients dont le taux de CD-57 est en-dessous de 60. La posologie est de quatre par jour. Disponible uniquement chez Pharmanex.

CONTRE LA FATIGUE

Acide Alpha Lipoic, CordyMax, Co Q-10, Methylcobalamin

CONTRE LES SYMPTÔMES ARTICULAIRES

La glucosamine

Peut apporter un soulagement articulaire à long terme. Ne pas faire fausse route en achetant un produit qui contient également de la chondroïtine, car ce produit chimique n’ajoute rien, en revanche, il peut accroitre le prix du produit. Rechercher un produit qui contient l’herbe Boswellia serrata, c’est un anti-inflammatoire non-irritatif. Bien que beaucoup de médicaments génériques existent, le produit de marque Pharmanex, «Cartilage Formula» contient tous les ingrédients et son efficacité est prouvée. Vous ne ressentirez une amélioration qu’avec le temps (plusieurs semaines), mais projetez de l’employer très longtemps pour maintenir la santé articulaire.

La vitamine C

Si des doses élevées doivent être employées, il faut les répartir en plusieurs doses et employer les produits «Ester-c» (non-acide et agissant plus longtemps), ou le «C-Sels» (très bien toléré)

Crème assouplissante

Liniment* stupéfiant, ce produit est réellement efficace et offre de bonnes garanties. Son utilisation convient pour tout type de diffusion de douleur dans le corps. Il faut appliquer une couche épaisse sans frotter. Son action est ressentie au bout de 30 à 60 minutes, et durent de longues heures. Une exclusivité de Pharmanex.

D’AUTRES SUPPLÉMENTS FACULTATIFS

La créatine

La créatine a prouvé ses effets bénéfiques dans les maladies dégénératives neuromusculaires telles que la maladie de Lou Gherig (ALS*) et peut être très utile dans les cas d’hypotension, comme dans les cas d’NMH*. Elle peut également renforcer la puissance, la vigueur, et la fonction cardiaque. Important : Pour l’employer sans risques, vous devez prendre une prise liquide proportionnée. Le produit de créatine doit contenir de la taurine, un acide aminé requis pour augmenter l’absorption de créatine, plus des hydrates de carbone qui faciliteront la pénétration de la créatine dans le muscle. Vous aurez besoin d’une dose de charge de 20 grammes pendant les cinq premiers jours, puis 4 à 10 grammes d’entretien par jour. Essayer le produit «Cell Tech» de l’enseigne Vitamin Shop, et suivez les conseils d’utilisation.

Le Milk Thistle (facultatif)

Utile pour soutenir les fonctions hépatiques. Utilisation quotidienne en prise de 175mg d’un extrait composé de 80% de Silymarin. Disponible dans de nombreux magasins bio.

REHABILITATION PENDANT LA MALADIE DE LYME

En dépit des traitements antibiotiques, les patients ne récupèreront PAS à moins qu’ils ne pratiquent une activité physique ! Cela s’explique par le fait que dans la plupart des cas de maladie de Lyme chronique, le patient est déconditionné. Il est fondamental de mettre en place un programme physique bien suivi, cela fait partie du traitement ; ce programme permettra réellement de dépasser l’action des antibiotiques, il aidera à se débarrasser des symptômes et favorisera la rémission.

Par conséquent, le point essentiel de tout protocole de rétablissement doit inclure de sérieux efforts de reconditionnement physique. Ceci peut commencer par une thérapie physique : elle comprend massages, chaleur, ultrasons et une gamme simple de mouvements physiques qui soulageront les malaises et favoriseront un meilleur sommeil ainsi que la souplesse.

Il ne faut pas avoir recours à la glace ni à la stimulation électrique !

Le programme doit finalement se transformer en un programme d’exercices progressif et exigeant qui se compose d’un traitement anaérobie* spécifique. Voir ci-après. Bien que les avantages de ces exercices ne soient pas reconnus scientifiquement, il existe plusieurs théories plausibles. On sait que pour éradiquer la Borreliose il faut qu’elle soit exposée à des concentrations maximales en oxygène. Si un programme d’exercice agressif peut augmenter la pénétration des tissus et les niveaux d’oxygène, alors cela peut jouer un rôle dans cette optique.

En outre, pendant l’exercice agressif, la température corporelle interne peut s’élever au-dessus de 102°F (= environ 38.2°C) ; on sait que la Borrelia b. est très sensible à la chaleur. Il est possible qu’une meilleure oxygénation des tissus, ou une élévation de la température corporelle, ou la combinaison des deux affaiblisse la Borrelia de Lyme, et favorise une meilleure efficacité des antibiotiques et de nos défenses.

En outre, il est à présent prouvé qu’un programme d’exercices minutieusement ajusté peut augmenter les fonctions des cellules T dans le système immunitaire, un avantage potentiel évident dans une maladie comme la Borréliose de Lyme qui est connue pour affaiblir des réactions immunitaires. Pour tirer profit de tous ces avantages, les temps d’exercice devront durer au moins une heure, mais ne jamais être plus longs d’un jour à l’autre. La suite de ce document est consacrée aux exercices et aux recommandations qui les accompagnent.

NB : un test d’effort cardiaque peut être nécessaire avant de s’exercer pour plus de sûreté.

REEDUCATION PHYSIQUE PENDANT LA MALADIE DE LYME

BUTS THÉRAPEUTIQUES

(Doivent être réalisés dans l’ordre tant que les capacités du patient le lui permettent) :

THÉRAPIE PHYSIQUE (si nécessaire) :

1. Ici, le rôle de la thérapie physique est de préparer le patient au programme prévu qui comprendra de préférence les exercices physiques décrits ci-après.

2. Soulager la douleur et les contractions musculaires en utilisant les multiples moyens disponibles à savoir : massages, chaleur, ultrasons, et un éventail de mouvements à la fois passifs et actifs. Ne pas employer de glace ni la stimulation électrique à moins que notre cabinet ne les aient spécifiquement prescrit. Les bains de paraffine peuvent être tout à fait utiles.

3. Augmentez la mobilité, l’impulsion et la force tout en protégeant les articulations endommagées et affaiblies, les tendons, les ligaments et enseigner ces techniques au patient. Utilisez des poids légers pour une résistance minimale mais répétez souvent les exercices prescrits. Les exercices aérobic ne sont pas autorisés. Permettre au patient de réaliser progressivement le programme de gymnastique décrit ci-après.

4. Veuillez recevoir le patient deux jours par semaine mais répartissez ces deux jours dans la semaine !

L’EXERCICE commencera avec un coach privé pour la direction et l’éducation soigneuses.

INSTRUCTION ET GESTION DES PATIENTS

(L’instruction devra être dispensée au cours de l’entretien initial et répétée à chaque nouvelle séance) :

1. Conseillez les patients sur les bonnes techniques de réalisation des exercices sans omettre les échauffements adéquats, la respiration, la protection des articulations, le bon positionnement du corps pendant l’exercice ainsi que la relâche musculaire et les étirements.

2. Veuillez ne travailler qu’un seul groupe de muscles à la fois et pratiquez d’importants étirements prolongés du groupe musculaire travaillé immédiatement après chaque série d’exercices avant de passer à la catégorie d’exercices suivante.

3. Il faudra se prêter à un entretien sérieux au début de chaque séance pour rapporter les effets, bons ou mauvais, ressentis depuis la première séance, et ajuster la thérapie en fonction.

PROGRAMME

1. Les exercices aérobie ne sont pas permis, pas même ceux aux effets légers, jusqu’à amélioration de la vigueur.

2. Reconditionnement : travaillez pour améliorer votre force et pour briser les effets perturbateurs provoqués par la maladie de Lyme. Cela passe par des exercices appliqués au corps entier. Ces exercices comprennent entre autres la callisthénie* ainsi qu’un entraînement de résistance, travail consistant en des mouvements répétés avec utilisation de poids légers. Cette technique pourra être réalisée lors des exercices de « Stretch and Tone* », de «Body Sculpt*», avec ou sans appareils de musculation, ou à l’aide de poids libres utilisés correctement.

3. Chaque séance devra durer une heure. Si le patient ne peut maintenir les efforts toute l’heure, modifier alors le programme pour en diminuer l’intensité.

4. Les exercices ne devront jamais être plus intenses d’un jour à l’autre. Le patient pourra commencer par s’exercer tous les 4 ou 5 jours au début, et au fur et à mesure que ses capacités augmenteront, il pourra s’entraîner plus souvent, mais JAMAIS deux jours consécutifs. Les jours sans séances devront être consacrés au repos.

5. Ce programme de réhabilitation du corps entier est exigé pour recouvrer la santé. Il est inacceptable de placer simplement le patient sur un tapis roulant ou un vélo d’appartement (excepté brièvement, dans le cadre de l’échauffement), un simple travail de marche n’est pas valabe non plus.

SURVEILLANCE DE LA PROLIFERATION DES LEVURES

Beaucoup de patients présentant des défenses affaiblies, comme c’est le cas dans les maladies chroniques, y compris  la maladie de Lyme, développent une prolifération de levures. Elle commence dans la bouche et s’étend à la région intestinale. Par conséquent la première précaution à prendre consiste à avoir une hygiène buccale scrupuleuse, en ajustant le taux de bonnes bactéries par la prise quotidienne de yaourt, de képhir, et/ou d’acidophilus et en suivant un régime strictement dépourvu d’hydrates de carbone.

HYGIENE BUCCALE

Nettoyage

Se brosser tout d’abord les dents, la langue, les gencives, l’intérieur des joues et le palais avec du dentifrice, puis prendre un collutoire antiseptique que vous garderez dans la bouche pendant 30 secondes, procédez alors au rinçage de la bouche à l’eau plate.

Pâte dentifrice

Utiliser un dentifrice «AP-24», disponible chez NuSkin Enterprises. À la différence des pâtes dentifrices conventionnelles qui peuvent contenir les alcools, formaldéhydes et des abrasifs, ce produit nettoie d’une manière unique. Il contient deux agents «tensio-actifs» (nettoyants détersifs*) qui sont très efficaces sans être trop agressifs. Ce produit est disponible sous deux formes : normal ou blanchissant (tous deux contiennent du fluorure). Vous avez le choix entre l’un ou l’autre. En outre, vous pouvez vous procurer leur brosse à dents brevetée qui est conçue pour optimiser la pâte dentifrice. Elle nettoie mieux et est bien plus douce que les brosses à dents normales ou électriques. Vous pouvez commander l’AP-24 en appelant le 1-800-487-1000. La référence américaine est 9256681-R

Collutoires

Utilisez un collutoire antiseptique (Scope, Listerine, etc.), et gargarisez la bouche (dents, langue, gencives, intérieur des joues et palais) conserver le collutoire dans la bouche pendant 30 secondes, puis rincer à plusieurs reprises avec de l’eau. Contre une levure particulièrement épaisse ou résistante, le traitement le plus efficace (et le plus énergique), utilisé en dernier recours, consistera à employer une «solution de Dakin» en rinçage de bouche. Pour ce faire, mélanger une cuillère à café de javel liquide (Eau de Javel) avec 120 ml d’eau.  Gardez-en un peu dans la bouche tout en brossant, puis crachez ; répétez l’opération jusqu’à disparition des levures. Ce traitement ne doit généralement être fait qu’une fois, mais il peut devoir être répété toutes les quelques semaines.

Après avoir employé un antiseptique, il est nécessaire de manger immédiatement du yaourt ou de mâcher une capsule d’acidophilus pour rétablir la flore dans la bouche. Puisque le taux de germes, à la fois nocif et bienfaisant, sera artificiellement réduit après un tel nettoyage, et parce que les levures sont des infections opportunistes, une prolifération de levures peut réapparaître. En consommant du yaourt ou de l’acidophilus après le brossage, les levures seront éliminées et une flore buccale plus normale en recolonisera la bouche.

TRACTUS INTESTINAL : La prolifération de levures fermentera les sucres alimentaires et l’amidon, provoquant acidité, gaz, fabrication de molécules d’alcools et d’une variété de substances chimiques organiques. Les symptômes comprennent : gaz, gonflements, brûlures d’estomac et/ou douleurs abdominales et en raison des produits chimiques organiques, il peut se produire fatigue, céphalées, vertiges, manque de concentration, étourdissements, esprit embrumé et fatigue digestive.

Pour se débarrasser des levures intestinales, il faut d’abord nettoyer la langue et la bouche pour que les levures ne recolonisent pas le système à chaque déglutition. Après cela, puisque les germes de levures s’alimentent grâce aux sucres et à l’amidon, il faudra suivre un régime strict sans hydrates de carbone, comme décrit ci-après.

En conclusion, pour rétablir les taux de germes normaux et bénéfiques, vous devrez consommer du yaourt 0% sans sucre chaque jour, boire du képhir, 120 ml par jour, et/ou prendre de l’acidophilus, 2 capsules trois fois par jour après les repas.

REGIME POUR LE CONTRÖLE DES LEVURES

Régime exempt d’hydrates de carbone

Aliments à consommer sans modération

Fruits

Toutes les nourritures contenant des protéines, telles que la viande, les poissons, la volaille, le fromage, les oeufs, les produits laitiers, le tofu*

Aliments à consommer avec modération

Les fruits peuvent constituer un problème car ils contiennent une grande quantité de sucres. Cependant, si le fruit a une haute teneur en fibres, il pourra compenser les sucres à un certain degré.

Ainsi :

• Les fruits ne seront permis qu’en fin de repas, et jamais à jeun.

• Ne sont permis que les fruits à haute teneur en fibres

• Uniquement de petites quantités !

Exemples

Permis en quantités généreuses :

Pamplemousse, citron, tomates, avocat

Permis en petites quantités seulement !

(La haute teneur en fibres de ces fruits durs et croquants compensera partiellement la carence en hydrates de carbone)

Poires, pommes, fraises, cantaloup*, etc.

Interdits

(Ces baies ne contiennent pas assez de fibres)

Oranges, pastèques, bananes, raisins, etc.

Aucun jus de fruits non plus !

Légumes

Les légumes verts et les salades sont permis.

Éviter ou limiter les féculents (pomme de terre, riz, haricots, etc.) et éviter les pâtes.

PRODUITS CONTENANT DE L’AMIDON

Aucun ! ! Si ces produits sont élaborés à partir de farine – de n’importe quel type de farine – ils ne sont pas autorisés. (pas de pain, céréales, gâteaux, etc.)

ÉDULCORANTS

Interdits

Pas de sucres du tout, et pas de sirop de fructose ou de glucose.

Permis (si tolérés)

Le stevia* (le plus sûr), miel, et le splenda*, l’aspartame (NutraSweet, Equal) peut ne pas être toléré par certains patients. Les produits contenant de la saccharine ne sont pas recommandés.

BOISSONS

Permises

L’eau, l’eau de Seltzer, sodas décaféinées ‘light’, café et thé sans sucre ni caféine, jus de légumes.

Interdites

Jus de fruits, sodas, et toute boisson contenant du sucre ou des sirops

Absolument pas d’alcool

AUTRES RECOMMANDATIONS

Ne jamais sauter repas. Trois repas au minimum sont nécessaires ; une meilleure alternative est de manger de petites portions et de prendre des en-cas pour maintenir des concentrations de sucre et d’insuline normales dans le sang.

Si vous prenez un en-cas à l’heure du coucher, il doit être totalement exempt d’hydrate de carbone !

INSTRUCTIONS DONNEES AUX PATIENTS SUR LA PREVENTION DES MORSURE DE TIQUES ET LE RETRAIT  DES TIQUES

Comment vous protéger efficacement contre les morsures de tiques ?

Rappelez-vous que les tas de bois, les murs de pierres, et les cabanes d’oiseau, puisqu’ils attirent de petits animaux porteurs de tiques, peuvent augmenter le risque de contracter la maladie de Lyme.

Les insecticides

Votre maison devra être traitée avec un produit conçu pour viser les rongeurs porteurs de tiques – pièges à appâts et un produit appelé « Damminix » peut être employé. Utilisez ces produits en même temps que des insecticides liquides ou en granules.

Pesticides liquides et en granules

Les produits prévus pour un usage étendu, tels que le permethrin et ses dérivés sont préférés. Ils sont disponibles sous forme de concentrés liquides et de granules. Pour l’utilisation de pesticides liquides sont, l’application devra être faite par nébulisation et non par des pulvérisations grossières. Appliquer ces produits sur une bande de quelques centimètres de large tout autour de la pelouse et aux abords de tous les secteurs limitrophes des bois et des broussailles.

Traiter en outre arbustes ornementaux proches de la maison qui peuvent servir d’habitat à de petitsanimaux. Les meilleures périodes pour utiliser ces produits de traitement est en fin de printemps et au début de l’automne. Dans tous les cas, il est recommandé de faire appel à un professionnel pour réaliser ce traitement.

Tenue vestimentaire

Si vous portez un pantalon, remontez vos chaussettes sur le bas de votre pantalon, ainsi les tiques présentes sur des chaussures ou les chaussettes resteront à l’extérieur du pantalon et seront moins susceptibles de vous mordre. En outre, il est préférable de porter des habits de couleur claire. Ainsi, il sera plus facile repérer les tiques. Les matériaux lisses comme les coupe-vents empêchent les tiques de grimper sur vous et sont préférables au port de tricots, etc.

Les répulsifs contre les tiques qui contiennent du « permethrin » (Permanone, Permakill) sont censés être pulvérisés sur les vêtements. Pulvériser les vêtements avant de les mettre, et les laisser sécher. Ne pas appliquer ce produit chimique directement sur la peau. Les tiques n’aiment pas les endroits desséchés. Après une sortie dans un secteur infesté, placer les vêtements dans le sèche-linge pendant quelques minutes pour tuer toutes les tiques qui peuvent encore être présentes.

LA PEAU

Les répulsifs anti-insectes qui contiennent du «DEET» sont un peu efficaces une fois appliqués sur les bras, les jambes, et autour du cou. Ne jamais appliquer un répulsif sur une grande zone du corps, car leur absorption par la peau peut être toxique. En outre, il est imprudent d’employer un produit qui contient plus de 50% de « DEET » ; il est préférable d’utiliser des concentrations à 25%. Employer les répulsifs avec précaution sur les enfants, car ils sont plus susceptibles de réagir à leurs effets toxiques. Il faut être conscient que ce répulsif s’évapore rapidement et doit être réappliqué fréquemment. Vérifier soigneusement la présence de tiques non seulement quand vous une fois rentré chez vous, mais aussi fréquemment si vous restez immobiles à l’extérieur !

Comment extraire une tique accrochée ?

En utilisant une pince (pas les doigts !), saisir la tique aussi près de la peau que possible et retirez-la perpendiculairement à la zone d’ancrage, d’un coup sec. Appliquer alors un antiseptique. Ne pas essayer de les exciter par la chaleur ou des produits chimiques, ne pas les saisir par le corps car cela peut provoquer l’injection de plus de germes dans votre peau. Scotchez la tique sur une carte et notez la date et l’endroit où a eu lieu la morsure. Se rappeler que plus la tique est enlevée tôt, moins il y aura de risque d’infection.

ANNEXE

Recommandation de traitement suite à une morsure de tique

Le traitement antibiotique prophylactique après l’observation d’une morsure de tiques est recommandé pour ceux qui remplissent les critères suivants :

1. Les personnes à la santé fragile, mordues par un type inconnu de tique ou par une tique capable de transmettre la Borreliose de Lyme, par exemple, les femmes enceintes, les bébés et les enfants en bas âge, les personnes ayant de sérieux problèmes de santé, et les personnes atteintes d’un déficit immunitaire.

2. Personnes mordues dans un secteur fortement endémique à la Borreliose de Lyme par une tique non identifiée ou une tique capable de transmettre la Borrelia b.

3. Les personnes mordues par une tique capable de transmettre la Borrelia b., ou par une tique gorgée de sang, ou dans le cas d’une durée d’accrochage de la tique supérieure à quatre heures, et/ou en cas d’enlèvement incorrecte de la tique. C’est-à-dire lorsque le corps de la tique a été pressé lors de l’enlèvement ou irrité avec les produits chimiques toxiques ou tellement perturbé que son contenu a été régurgité dans la morsure. De telles pratiques augmentent le risque de transmission de la maladie.

4. Un patient, une fois mordu par une tique connue, requiert clairement une prophylaxie orale et doit comprendre les risques. C’est une décision individuelle. Le médecin ne peut pas se fier sur un test de laboratoire ou une conclusion clinique au moment de la morsure pour confirmer ou écarter une infection à la maladie de Lyme, ainsi c’est le diagnostic clinique qui permettra de déterminera l’utilité de la prophylaxie antibiotique.

Les tests sur la tique elle-même, pour détecter la présence d’un spirochète, même avec la technique par PCR, est utile mais n’est pas fiable à 100%. Une infection par la Borrelia b. peut provoquer des conséquences médicales graves, une infection de longue durée ou même permanente et douloureuse, et elle est chère à traiter. Puisque la probabilité de développer des effets néfastes après une prophylaxie antibiotique anti-spirochètes est basse, et puisque le traitement est peu coûteux et indolore, le rapport bénéfice/risque incite à utiliser la prophylaxie après une morsure de tique.

SUGGESTIONS DE LECTURES

Evidence Based Guidelines for the Management of Lyme Disease. The International Lyme and Associated

Diseases Society. Expert Rev. Anti-infect. Ther.2(1), Suppl. (2004)

Lyme Disease: Point/Counterpoint. Stricker, Raphael B. Lautin, Andrew. Burrascano, Joseph J. Expert Rev.

Anti-infect. Ther, April 2005. 3(2), 155-165

An Understanding of Laboratory Testing for Lyme Disease. Harris, Nick S. J. Spiro. and Tick-Borne Dis. Vol 5, 1998. 16-26

Gestational Lyme Borreliosis. MacDonald, Alan B. Rheumatic Diseases Clinics of North America 15 (4), Nov. 1989. 657-678

Cerebral Malaria. Newton, Charles R.et al. J. Neurol. Neurosurg. Psychiatry. 2000. Vol 69, 433-441.

AUTRES RESSOURCES

International Lyme and Associated Diseases Society

www.ILADS.org

P.O. Box 341461

Bethesda, MD 20827-1461

Lyme Disease Association, Inc.

P.O. Box 1438, Jackson, NJ 08527

(888) 366-6611

www.lymediseaseassociation.org

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