Le jour où je suis devenu EHS
Vincent C. : le jour où je suis devenu électro-hypersensible (EHS)
- Détails
- Écrit par Fé Marchadier
- Mis à jour : 15 juin 2015
CLAP’CINE - Dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, le compteur connecté Linky est en train d’être adopté malgré des études sanitaires préoccupantes.
De son côté le dictionnaire Larousse dévoile les 150 nouveaux mots de son édition 2016, dont « l’électrosensibilité » : « Ensemble des troubles physiques dus, selon la description des personnes atteintes, à une sensibilité excessive aux ondes et aux champs électromagnétiques ambiants ».Vincent* est animateur culturel, il a 27 ans. Un jour utilisant le téléphone portable, il sent son oreille qui chauffe. A partir de là, il doit sans cesse changer de côté souffrant de maux de tête récurrents qu’il n’avait jamais eu auparavant. Puis utilisant son ordinateur branché en wifi, il ressent des malaises persistants qui s’estompent lorsqu’il quitte le lieu. Vincent fait alors le lien avec la box branchée en wifi juste au-dessus de sa tête. Lorsqu’il déconnecte cette fonction, il se sent bien à nouveau.
Il choisit alors de vivre en campagne éloigné d’antennes relais et habitant dans une maison aux murs épais où il se sent bien. Quand il trouve un job à Toulouse, prendre les transports en commun devient vite insupportable. Il remarque également qu’une fois arrivé à son travail au milieu de la wifi et des téléphones sans fil, ses symptômes redoublent d’intensité.
Il choisit alors de vivre en campagne éloigné d’antennes relais et habitant dans une maison aux murs épais où il se sent bien. Quand il trouve un job à Toulouse, prendre les transports en commun devient vite insupportable. Il remarque également qu’une fois arrivé à son travail au milieu de la wifi et des téléphones sans fil, ses symptômes redoublent d’intensité.
La Direction de l’entreprise, heureusement sensible à son problème, lui fournit du matériel filaire (ordinateur et téléphone) lui permettant de continuer à travailler dans de bonnes conditions. Le jeune homme est devenu électro-hypersenbile et se souvient des heures passés avec un casque sans fil sur la tête lorsqu’il était plus jeune, s’endormant même avec !
Aujourd’hui ayant bien identifié la source de ses problèmes, lorsqu’il est en réunion, il ose demander à ses collègues de bien vouloir éteindre leur téléphone portable, ou le mettre en « mode avion ». Si les gens s’habituent à la situation, il lui est toujours un peu difficile de devoir se justifier face à un problème que les autres n’ont pas. Vivant le plus normalement possible, il a travaillé dans un collège demandant la même chose aux jeunes. Jusqu’à ce qu’un enfant lui explique ses maux de tête chaque fois qu’il monte dans le bus avec ses camarades d’école, faisant le lieu avec son propre cas.
Des alternatives se développent comme le LIFI par exemple, porté par la lumière et sans ondes dommageables pour la biologie du vivant, actuellement en place à l’hôpital de Perpignan. Le principe de précaution tout simplement !–*Le prénom a été changé
Dans le cadre du ciné-débat, voir article : Ciné-débat « Cherche ZONE BLANCHE désespérément »
www.robindestoits.org
Crédits illustration : Next up organisation (nextup.org)