Témoignages vidéos d’EHS

Archive pour août 2014

Ces ondes qui leur rendent la vie impossible

Dimanche 31 août 2014

SOCIÉTÉ

L’association “Une terre pour les EHS” milite pour obtenir la mise en place de zones blanches, dépourvues d’ondes électromagnétiques et d’antennes-relais, où pourraient vivre les personnes déclarées électro-hypersensibles.
L’association “Une terre pour les EHS” milite pour obtenir la mise en place de zones blanches, dépourvues d’ondes électromagnétiques et d’antennes-relais, où pourraient vivre les personnes déclarées électro-hypersensibles.

Rassemblés à Saint-Julien-en-Beauchêne (Hautes-Alpes) depuis le 25 août, de nombreux électro-hypersensibles de France et d’Europe échangent encore jusqu’à lundi. Cette pathologie, liée aux différentes ondes électromagnétiques mais non reconnue par l’OMS, touche de plus en plus de personnes. Celles-ci ont bien souvent abandonné maison, travail, amis, afin de vivre loin du WiFi et des antennes-relais.

La route est sinueuse, bordée de rochers et de ruisseaux, à l’ombre des conifères. Soudain, plusieurs panneaux en carton. “Merci de couper vos téléphones portables et vos tablettes”, peut-on lire sur les écriteaux. Une vaste clairière s’ouvre alors, occupée par une centaine de personnes.

C’est ici, dans les gorges du Riou froid, entre Drôme et Hautes-Alpes, que l’association “Une terre pour les EHS” a choisi de réunir un maximum d’électro-hypersensibles pour une semaine d’échanges et d’ateliers. Ils ne sont pas beaucoup en France. « Environ 1 000 personnes se sont recensées auprès de l’association, mais il y en a sans doute encore beaucoup qui n’osent pas le faire », assure Philippe Tribaudeau, président de l’association organisatrice de l’événement.

Électro-hypersensible, une souffrance qui n’est pas reconnue (lire l’encadré ci-contre), et qui peine à rallier élus et scientifiques à sa cause. Beaucoup sont divisés quant au lien entre les symptômes déclenchés (maux de têtes, nausées, pertes de mémoire, insomnies) et les ondes électromagnétiques qui nous irradient au quotidien (WiFi, réseau 4G, Bluetooth).

Ce jour-là, Michèle Rivasi, eurodéputée d’Europe Écologie-Les Verts, est présente. L’élue de la Drôme a fait des EHS son cheval de bataille depuis une dizaine d’années. Après avoir fondé la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) en 1986, après la catastrophe de Tchernobyl, l’écologiste est désormais vice-présidente du Criirem, le Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques. « L’électrosensibilité existe, même si c’est complexe, c’est malheureusement sous-traité », déplore l’élue.

« Assimilés à des malades mentaux »

Anne-Marie Hautant, vice-présidente de la région Paca s’est également déplacée pour rencontrer les EHS. La conseillère EELV soulève le problème de façon plus directe : « Le premier réflexe qu’ont les personnes extérieures, c’est de vous assimiler à des malades mentaux ».

De fait, les électro-hypersensibles vivent pour la majeure partie d’entre eux sans téléphones portables, loin des antennes relais, et des zones WiFi. Ce qui condamne souvent ces irradiés à vivre loin de toute civilisation. Ou d’y rester sous certaines contraintes.

Plusieurs années d’errance dans une grotte ou dans une tente

Leurs studios ou leurs chambres sont parfois blindés. Il n’y a pourtant rien à cacher à l’intérieur. Si ce n’est cette pathologie si compliquée à faire accepter. Valentina est Italienne. À 36 ans, cette pharmacienne a dû laisser tomber sa profession : « il y a cinq ans, je suis devenue de plus en plus contrariée par les réseaux WiFi. » Ce qui entraîne alors chez la jeune femme de violents maux de tête, des vertiges et douleurs musculaires. « Je suis partie vivre pendant deux ans dans une tente, près d’une forêt, m’éloignant de tout », explique-t-elle. Depuis, Valentina vit chez son frère, mais ne travaille plus. « Mes parents doivent tout me payer… Aujourd’hui, je dois vivre dans une chambre blindée. »

L’histoire se retrouve au fil des témoignages. Ainsi les parents d’Anne Cautain, 58 ans, ont rappelé que leur fille a vécu pendant deux ans dans une grotte au fin fond des Hautes-Alpes. Elle vit désormais dans une ancienne étable de l’Office national des forêts. Des solutions de secours, tant que des zones blanches, à savoir non irradiées par des ondes électromagnétiques, ne seront pas mises en place.

Mais depuis plus d’un an, cette centaine de sinistrés a retrouvé espoir. À Saint-Julien-en-Beauchêne, à quelques kilomètres à peine du lieu de réunion des EHS, d’anciens bâtiments de la Caisse d’allocation familiale (Caf) sont situés dans une zone où le niveau de rayonnement électromagnétique est quasi-nul (lire ci-dessous). Une délivrance qui arriverait à point nommé, alors que de plus en plus de personnes semblent atteintes ces dernières années. « L’arrivée de la 4G et le déploiement du WiFi ont aggravé la situation », si l’on en croit Catherine Neyrand, kinésithérapeute à Romans-sur-Isère et présidente de POEM26, une association de prévention des ondes électromagnétiques. « Les gens préfèrent ne pas prendre l’électrosensibiltité au sérieux car ils ont peur, poursuit la quinquagénaire. C’est une épreuve qui peut arriver à chacun de nous. »

Depuis 2011, “Une terre pour les EHS” a rassemblé plus de 700 personnes atteintes d’électrosensibilité, dont une importante majorité de femmes. « Ce que nous voulons, c’est vivre dignement, revendique Philippe Tribaudeau. La plupart des électro-hypersensibles est isolée, n’a plus de vie sociale ». Cette semaine d’échanges aura permis de fédérer un peu plus les différents collectifs pour faire cause commune et poursuivre leur quête de reconnaissance. Loin des ondes mais plus jamais seuls.

Par Benjamin CHAUVIRÉ – Le Dauphiné.com

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Orange débouté

Du site Next up

 

Santé : Guerre contre les antennes relais … Une première en UK (UK = Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord)

 

– Rejet en raison du «préjudice grave» qu’il pourrait causer à ceux qui vivent à proximité.

Ce rejet historique de l’appel de l’opérateur Orange devrait avoir des implications importantes pour des centaines de cas similaires à l’échelle nationale.

 

« Jusqu’à présent, les avis des conseils municipaux aux autorités de planification étaient  que les considérations de santé à court et à long terme ne devaient pas être prises en compte, tant que les radiations émises par les antennes relais étaient conformes aux lignes directrices recommandées par les normes.

Cette décision d’appel confirme que les  craintes  justifiées des populations locales sont enfin reconnues. »

 

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Electrosensibilité : une souffrance en mal de reconnaissance

LE MONDE.fr – 12 Août 2014

 

Une antenne-relais de téléphonie mobile.
Une antenne-relais de téléphonie mobile. | Elsie esq./Flickr

Chaque été, l’association Une terre pour les électrohypersensibles (EHS) organise un rassemblement international – il aura lieu cette année du 25 août au 1er septembre dans les gorges du Riou-Froid (Hautes-Alpes) – qui, à lui seul, témoigne de la détresse des personnes allergiques aux ondes électromagnétiques. La liste de leurs symptômes est longue : maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, insomnies, acouphènes, troubles de la vision, perte de mémoire, nausées, dépression…

Pourtant, cette souffrance est encore mal comprise et très peu prise en charge. Car la médecine, désemparée par ce tableau clinique protéiforme, rechigne à l’imputer aux radiofréquences générées par les technologies sans fil, téléphones mobiles, réseaux Wi-Fi et autres antennes-relais.

L’Organisation mondiale de la santé – qui, en 2011, a classé les champs électromagnétiques comme « cancérigènes possibles » – a certes reconnu, dès 2005, que ces symptômes « ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Mais, ajoutait-elle, « il n’existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques ».

« PAS DE PREUVE EXPÉRIMENTALE ET REPRODUCTIBLE » 

En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu des conclusions similaires. En octobre 2013, elle notait : « Aucun auteur [scientifique] n’a contesté la réalité du vécu des personnes qui attribuent leurs problèmes de santé à une exposition aux radiofréquences. Toutefois, il n’y a pas, à ce jour, de preuve expérimentale et reproductible d’un lien de causalité. »

L’Anses n’en prend pas moins le sujet suffisamment au sérieux pour lui consacrer un rapport spécifique, attendu pour le premier semestre 2015. Au reste, elle « recommande de limiter les expositions de la population aux radiofréquences – en particulier des téléphones mobiles –, notamment pour les enfants et les utilisateurs intensifs ».

Le Conseil de l’Europe, dans une résolution de 2011, a lui-même préconisé de « porter une attention particulière aux personnes atteintes du syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques et de prendre des mesures spéciales pour les protéger, en créant par exemple des “zones blanches” non couvertes par les réseaux sans fil ».

« HANDICAP SÉVÈRE »

Combien sont-ils, ceux dont les radiofréquences font de la vie un enfer quotidien ? Des études datant du début des années 2000 font état de 5 % de la population en Suisse, 1,5 % en Suède, 4 % en Grande-Bretagne, 3,5 % en Autriche… La France se situerait dans cette fourchette, selon les associations « anti-ondes », qui avancent le pourcentage de 3 %, mais aucune évaluation officielle n’a été réalisée. Cela fait, de toute façon, beaucoup de monde. Or l’électrohypersensibilité est reconnue comme un handicap en Suède, de même que dans plusieurs Etats américains (Colorado, Connecticut, Floride). Elle est traitée en tant que maladie en Angleterre ou en Allemagne.

Mais en France les associations réclament toujours qu’elle soit considérée « comme handicap sévère », avec « une prise en charge médicale adaptée, des aides financières pour se loger et acheter des moyens de protection, ainsi qu’une prise en charge totale des frais médicaux et paramédicaux ». Elles souhaitent aussi « que chaque département aménage au moins une zone protégée ».

Fin mai, le ministère de la santé a adressé, à ses agences régionales, une note les sensibilisant à ce problème, que ce soit pour la délivrance de certificats médicaux – laissés à l’appréciation des médecins – ou en cas d’hospitalisation. Un premier pas vers une prise en compte d’un mal mystérieux mais bien réel.

 

 

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/08/12/electrosensibilite-une-souffrance-en-mal-de-reconnaissance_4470381_3244.html
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La Mégamachine….Serge Latouche

EXTRAIT

L’impasse

La course au progrès dans laquelle nous sommes piégés est proprement délirante. L’accumulation illimitée du capital, la croissance indéfinie des techniques, la production pour la production, la technique pour la technique, le  progrès pour le progrès , ce toujours plus qui constitue la loi des sociétés modernes ne peuvent se poursuivre éternellement. Cette fuite en avant, nécessaire à l’équilibre dynamique du système, vient buter sur la finitude relative du monde. Les limites naturelles sont en passe d’être franchies comme en témoignent la crise de l’environnement et la montée des préoccupations écologiques. Peut-être est-ce plus fondamentalement la pertinence même de cette tension entre besoin et rareté, au coeur même du système, qui est atteinte quand un taux de croissance annuel du niveau de vie de 10%, pendant un siècle, multiplie celui-ci par 736 ! Peut-on continuer à s’aveugler durablement et ne pas voir que le mieux est l’ennemi du bien ? Entendons-nous, il ne s’agit pas de témoigner une nostalgie romantique pour un univers pré-technique. En elles-mêmes les techniques actuelles , même les plus audacieuses comme les projets de cyberanthropes, de cyborg, les mutations génétiques, la colonisation de l’espace, ne sont pas délirantes, ni plus ni moins que l’invention de la roue, du feu, de la machine à vapeur ou la découverte de l’Amérique. L’inquiétude naît de l’inéquation entre le niveau technique atteint et la machine humaine chargée de fabriquer socialement les citoyens. On peut concevoir de fabriquer socialement des personnes saines incorporant des tas de prothèses dans un monde sain peuplé de machines. Il est angoissant de voir des techniques hyper puissantes utilisables sans contrôle par des entreprises n’ayant d’autre loi que le profit, des seigneurs de la guerre ne rêvant que de leur domination, des bureaucrates ne recherchant que l’efficacité, dans un monde sans âme, sans cohérence et sans projet.

Serge Latouche  (La mégamachine, la Découverte, 1994)

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Les Cies de téléphonie mobile poursuivies devant la justice

http://www.dailymail.co.uk/health/article-11519/Mobile-firms-face-lawsuits.html

by PAUL KENDALL, Daily Mail

Some of the world’s largest mobile phone companies are facing billion-pound lawsuits brought by brain tumour victims. The biggest ever legal assault on the industry will seek to prove that handsets can cause cancer and that firms have deliberately covered up crucial medical information.

If the American action is successful, mobile phone companies will face crippling bills for compensation. As investors digested the news, the four major UK opera-tors – Vodafone, BT Cellnet, Orange and One 2 One – and their parent companies, saw £5.5 billion wiped off their share values.

Vodafone, in particular, was said to be a potential target because it owns 45pc of the firm Verizon Wireless, which is said to be named in nearly all the lawsuits. More than half of Britons now own a mobile phone. Medical evidence on the danger to people’s health remains ambiguous, with some studies indicating a connection and others ruling it out.

But claims for compensation – set to be launched in March – will be the most extensive examination yet of allegations that radiation from handsets cause cancer. The lawsuits are being brought by one of America’s most successful lawyers, Peter Angelos, who recently helped to win £3billion in damages for smokers who suffer from cancer.

John Pica, an attorney at Mr Angelos’s firm, said: ‘If these companies knew about the dangers of cell phone radiation, they should be punished and they should be punished dearly – not only for what they did to the public, but for the billions of pounds of profits they made.’

The lawsuits – to be launched initially in California, Kentucky and Maryland – will be filed against handset manufacturers and network providers. Experts believe the cases could prompt copycat claims in Britain and the rest of the world.

Telecoms consultant Nick Croll said: ‘As long as mobile phone companies are not holding any vital information back, then they are in the clear. ‘But if these suits are successful, it would put them out of business.

‘The implications would be horrendous because it would mean that users have been subjecting themselves to cancerous signals for the past ten to 15 years.’ In each of the actions, Mr Angelos intends to claim compensation for the pain suffered by brain tumour patients, plus the income they lost as a result of the disease. He is also seeking compensation for the families of mobile phone users who have died from brain tumours.

Mr Angelos’s firm has not put a total figure on the value of the compensation claims. The official Stewart Report into the safety of mobile phones in the UK, published earlier this year, concluded there was no evidence of harm to people’s health. But it also called for more research.

A Vodafone spokesman said that if any compensation claims were filed directly against the company itself, they would be ‘vigorously’ opposed.

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EHS – la réponse culturelle et sociale

http://hypersensibiliteenvironnementale.com/index.php/la-reponse-culturelle-et-sociale

 

De prime abord, on pourrait croire que lorsque les personnes souffrant d’hypersensibilités environnementales parlent de leur souffrance ou font des demandes d’accommodement auprès de leur entourage, elles reçoivent une écoute sympathique et compréhensive de la part des autres. Après tout, personne ne prétend que les symptômes des personnes atteintes ne sont pas réels, même si les chercheurs ne s’entendent pas tous sur la cause la plus probable de ceux-ci.

reponse culturelle sociale img1Hélas, tant les anecdotes des personnes atteintes que les études scientifiques révèlent que c’est fréquemment le contraire qui se produit. Souvent, les personnes souffrant d’hypersensibilités environnementales ne sont pas prises au sérieux ou ne sont tout simplement pas crues. Elles deviennent marginalisées dans leurs lieux de travail et perdent parfois leur emploi. Elles peuvent avoir à affronter des collègues de travail qui portent encore plus de parfum, des voisins qui utilisent encore plus de pesticides ou des concierges qui répandent encore plus de produits de nettoyage dans le but de démontrer qu’il n’y aura strictement aucune concession à leur égard. Elles perdent des amis qui refusent de croire qu’elles ne peuvent plus se rendre au centre commercial ou dans un cinéma. Elles peuvent être ostracisées au sein même de leur famille. En plus d’être malades, les personnes atteintes sont donc souvent obligées d’affronter des expressions d’hostilité de la part de leur entourage quand elles témoignent de leur état ou osent demander un accommodement. Évidemment, ce n’est pas le cas de tout le monde, mais il est clair que les hypersensibilités environnementales provoquent une réaction généralement plus négative que d’autres types de maladies chroniques plus connues comme l’insuffisance respiratoire ou les allergies.

Pourquoi les hypersensibilités environnementales provoquent-elles tant d’hostilité de la part de certaines personnes? Sans prétendre avoir une réponse définitive à cette question, nous pouvons quand même faire un certain nombre d’observations à ce sujet. Dans un premier temps, la légitimité de n’importe quel handicap invisible (maux de dos, condition cardiaque, diabète, etc.) est plus susceptible d’être remise en question que celle des handicaps manifestement visibles, comme celui qui fait que la personne doit se déplacer en fauteuil roulant ou avec un chien-guide. En effet, le corps de la personne atteinte d’hypersensibilités environnementales paraît tout à fait intact, alors… comment se fait-il qu’elle souffre d’une maladie grave provoquée, de surcroît, par des molécules invisibles à l’œil nu qui ne semblent pas affecter les autre?

Ensuite, les gens expriment leur identité et leur individualité par leur habillement, leur coiffure, mais aussi par les parfums qu’ils portent. C’est grâce à ces traits distinctifs qu’ils tentent de se rendre beaux et désirables. Leur annoncer qu’ils empoisonnent le corps des autres par cette affirmation de leur identité intime est souvent perçu – à tort – comme une attaque personnelle. De plus, changer la façon de se laver, de se coiffer et de s’habiller représente plus qu’un simple inconvénient à cause de la valeur symbolique de ces rituels et la manière dont ces comportements sont profondément ancrés dans nos habitudes. Il est plus facile de se retourner contre la personne hypersensible que de se remettre en question en tant que membre de la majorité.

reponse culturelle sociale img2Et puis, plusieurs personnes ne veulent pas considérer la possibilité que la pollution chimique et électromagnétique ambiante ou les moisissures dans les édifices soient en train d’altérer leur corps à elles aussi. Refuser de reconnaître le tort subi par les personnes hypersensibles leur permet de continuer à se croire, elles, en sécurité. En effet, plusieurs auteurs associent la réponse culturelle négative aux hypersensibilités environnementales à la menace à long terme que celles-ci représentent pour notre système économique basé sur le développement industriel et pour notre façon laxiste actuelle de gérer les risques associés à la production de substances chimiques toxiques et à l’utilisation des technologies modernes.

Mais peu importe l’explication sur les gestes d’hostilité posés à l’égard des personnes atteintes d’hypersensibilités environnementales, il n’en demeure pas moins que de tels gestes sont inacceptables. Par ailleurs, pour comprendre la souffrance des personnes atteintes, il est important de savoir que souvent, en plus d’être malades, celles-ci ont dû faire face à la négation de leur maladie et endurer l’expression de gestes d’hostilité à leur égard. Leur confiance dans leur entourage et dans le monde en général s’en retrouve souvent fortement ébranlée.

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Victimes des éoliennes : mythe ou réalité ?

Contrepoints

Publié le dans Matières premières et énergie

Par Jean-Pierre Riou.

Éolienne (Crédits Lollie-Pop, licence Creative Commons)L’Académie Nationale de Médecine préconise 1500m d’éloignement entre éoliennes et habitations. Elle demande que soit menée une étude épidémiologique sur les effets sanitaires des éoliennes.

78 scientifiques du monde entier constatant quantité de troubles sanitaires liés aux éoliennes ont demandé ces mêmes études indépendantes. L’industrie éolienne paye quantité d’études pour accréditer l’idée que le bruit éolien n’est pas nocif pour la santé et nier l’impact des infrasons et basses fréquences1.

Rien de nouveau sous le soleil, les groupes financiers liés au tabac ou à l’amiante ont dû faire de même en leur temps, et l’industrie éolienne n’est pas la seule dans ce cas à l’heure actuelle. L’Acoustical Society of America a publié, cette année, un article du professeur A.N.Salt « How Does Wind Turbine Noise Affect People ? », dans lequel il fustige les liens de certains acousticiens avec l’industrie éolienne et condamne l’absence de référence scientifique dans leur déni du risque sanitaire. À titre d’exemple, l’« Australian Medical Association » (AMA) a publié récemment un rapport tendant à minimiser ce risque.

Ce rapport, qui nie quantité de publications faisant autorité, a soulevé une vague de protestations indignées de la communauté scientifique :
– Lettre du professeur émérite irlandais Alun Evans, Epidémiologiste.
– Lettre de l’otoneurologiste suédois Dr Hakan Enbom
– Lettre du médecin du travail danois, Dr Mauri Johansson
– Lettre du Professor canadien Robert McMurtry
– Lettre du scientifique néozélandais Dr Bruce Rapley…
Mais qui va vérifier les sources des rapports rassurants ?

Le ver est dans le fruit, quelle information sera donc diffusée par le Ministère du Développement Durable et de l’Énergie ou par L’ADEME dont le rôle est de promouvoir l’énergie éolienne ?

En France, l’avis de l’Académie de Médecine n’avait pas dû paraître légitime, s’agissant de notre santé, puisque l’AFSSET a été chargée de se prononcer sur sa pertinence et n’a pas retenu cette mesure de précaution jugeant, entre autres, que « Les avantages de la mise en œuvre d’une telle mesure (1500m) d’application simple doivent être mis en balance avec le frein au développement qu’elle constitue ».

Ce rapport, du reste, est extrêmement sévère à l’encontre des insuffisances des critères de protection des riverains (émergences spectrales, validité des seuils d’exposition, d’application aux bruits impulsionnels…) et constate des nuisances excessives à des distances de l’ordre du kilomètre. Mais qui a lu ce rapport et ne s’est contenté du refus de la distance de précaution ?

Signalons également que le rapport parlementaire de mars 2010 a fait état du manque de documentation de ce rapport AFSSET, qui l’a empêché de se forger sa propre opinion scientifique fondée sur une analyse indépendante et relève au contraire un encadrement des travaux et des sources par l’ADEME et le Syndicat des Énergies Renouvelables ! Mais qui connait cette critique émise par nos parlementaires ?

Et malgré tout, les propos les plus rassurants, dans des études les plus trompeuses, ne peuvent occulter un impact sanitaire inadmissible. Seules les pathologies induites par les infrasons sont obstinément réfutées. Il n’est jamais contesté, en effet, que le bruit des éoliennes altère le sommeil, ou trouble la tranquillité. On oublie juste de rappeler que la santé dépend intimement de la qualité du sommeil et du bien-être dans le cadre de vie.

Il n’est pas contesté, en effet, qu’on puisse entendre ces éoliennes toute la nuit, que le fait de les avoir vues tourner toute la journée rend leur bruit d’autant moins supportable, ni encore, que certaines personnes présentent une plus grande fragilité que d’autres à l’agression par le bruit, ni, enfin, qu’il est prouvé (Janssen et Vos, (sept 2011) ou Pedersen, juin 2009) qu’à dose égale, le bruit éolien est plus difficile à supporter que celui de la plupart des autres sources, ou que leur composante « basse fréquence » est particulièrement dérangeante (Møller et Pedersen (Low-frequency noise from large wind turbines).

Mais qu’en termes charmants ces choses-là sont dites… Après de grandes déclarations du genre « il est scientifiquement prouvé que le bruit éolien n’entraîne pas de détérioration physiologique de l’appareil auditif », ce que personne n’a jamais prétendu, puis des considérations générales sans aucun intérêt du genre de « les infrasons sont des phénomènes naturels présents dans le bruit du vent ou des vagues » ou encore « Les sons et les vibrations produits par les éoliennes n’ont rien d’unique », le florilège commence :

« Certaines personnes peuvent être irritées par les sons produits par les éoliennes. Cette indisposition n’est pas une maladie »

« Certaines personnes peuvent trouver ce son gênant, ce qui serait une réaction qui repose principalement sur les caractéristiques spécifiques des personnes et non sur l’intensité des niveaux sonores »

Il a même été mentionné que ceux qui en retirent de l’argent seraient moins gênés que les autres. (Qui ne seraient alors que de simples jaloux ?)

De telles études ne sont, bien sûr, lues par personne, mais permettent des titres ronflants dans la presse concernant « La vérité scientifique sur l’absence de nuisance sanitaire des éoliennes ». La communication, c’est un métier. Et ce sont des professionnels ! Il est de règle, pour les articles médicaux validés par la communauté scientifique d’être publiés en anglais, citons donc cette revue médicale canadienne (peer reviewed) qui a la bonne idée d’en publier également la traduction française.

Cet article de mai 2013 fait le bilan des symptômes sanitaires liés aux éoliennes et observés (dans un rayon d’1.4km) par les médecins canadiens. Il est plaisant de constater qu’elle cite précisément l’étude évoquée ci-dessus, considérant qu’elle reconnait le dérangement par le bruit et la détérioration du sommeil et, par voie de conséquence, les graves effets sanitaires induits.

Mais qui en parle dans la presse ? Cette causalité est réfutée « sans la moindre référence scientifique » par les défenseurs de l’éolien et « repose sur un manque de connaissance approfondie de la physiologie », affirme le Pr Salt dans l’article cité précédemment. Qui s’en soucie ?

Lorsque les faits sont accablants, l’argument est alors avancé qu’il s’agit d’anciens modèles et que les éoliennes modernes sont silencieuses. Les études évoquées ici datent de 2011 à 2014 et considèrent (Møller et Pedersen) que le principal problème, lié aux basses fréquences est encore pire avec les éoliennes les plus récentes.

Faut il y voir un lien avec la suppression du contrôle des basses fréquences des éoliennes françaises depuis l’arrêté du 26 août 2011 qui les dispense du respect du code de santé publique ?
« Les acteurs du développement de l’énergie éolienne devraient comprendre qu’aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien-être et la santé des individus », c’est du moins la conclusion du rapport du ministère de la santé finlandais, dans lequel il vient de demander, ce 17 juin, l’application d’une distance minimum de 2 km avec les maisons.

Cette conception de la protection sanitaire l’honore.

Annexe : annexe_riou

  1. British Wind Energy Association. (Low Frequency Noise and Wind Turbines) ou L’ American Wind Energy Association et L’Association canadienne de l’énergie éolienne Décembre 2009 ↩
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Des avocats demandent l’arrêt du WIFI dans les écoles

Monday, August 25, 2014

WIFI in Israeli schools supreme court case – update 08-2014

Attorney Michael Bach and Attorney Dafna Tachover asked the Israeli supreme court to issue an intermediate injunction  to stop the use and deployment of WIFI in Israeli schools.

The requests were issued to the court, on 31/07/2014 by Attorney Michael Bach , and on 14/08/2014 by Attorney Dafna Tachover. The state is future to submit it’s replay until the 26/08/2014.
The requests where submitted after the Ministry of Education submitted it’s replay to the court’s conditional injunction that was issues at 19/04/2014 by the supreme court.

Please note that I am not an Attorney or a legal specialist and the report below was done according to my knowledge and to my best effect. For more info please contact Attorney Michael Bach and Attorney Dafna Tachover 

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Attorney Michael Bach based his request on the changing behavior and tactics of the Education ministry before and during the procedure to create the apparently that it is deploying wired internet while in the field only WIFI was being deployed and use. First the ministry claimed it is deploying wired internet. Then, according to the court request, it presented data from the field showing that mostly, if not only, WIFI is being deployed. Later on the Ministry of education reported to the court that it had no time yet to enforce it’s recommendations regarding the deployment of wired internet asking more time to do so. Now, the ministry changed it’s approach and recommendations claiming that wired internet connections are dangerous, and in order to allow pedagogic flexibility, WIFI will be used as long as the levels of radiation will be bellow the Israeli standard (10% of ICNIRP). In addition Attorney Michael Bach explained to the court that the data that the ministry of education presented the court was not reflecting the situation in the field and that actually none of the schools were installed with wired internet.

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Attorney Dafna Tachover supported Attorney Michael Bach’s request and submitted more evidence  supporting his claims. In addition Attorney Dafna Tachover criticized the handing of the EHS issue by the state mainly the report of the state that was submitted with the Ministry of Education last reply that determined that none of the kids that were hurt in schools from the RF radiation in Israel were actually EHS.
The report was issue by the Ministry of health and described the symptoms that the kids as none specific to and unrelated to EMF exposure and conducted that the number of kids in the school that was in question that reported the symptoms was higher than expected in the case of EHS.
Attorney Dafna Tachover submitted studies and reference in order to show the court that what the kids were suffering from was caused by the exposure to the RF radiation, partially from the WIFI routers and wireless PC and which made it impossible for them to study in a WIFI enabled environment. An affidavit written by M.D. Beler, the physician that checked the some of the kids, from the Rishon Negba school, and which  concluded they suffer from the RF radiation, was submitted to the court.

http://norad4u.blogspot.co.il/2014/08/wifi-in-israeli-schools-supreme-court.html

 

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SMS – un film à voir….

 

Résumé du film SMS de Gabriel Julien-Laferrière

Une comédie très touchante qui a le bon goût de ne pas trop martyriser l’électro sensibilité. Il aborde l’intolérance aux champs électro magnétiques tel un sujet social ordinaire. Les premières images sont pour les antennes relais plantées sur les toits.

Le téléphone portable harceleur, omniprésent, présenté comme un objet irritant majeur est le déclencheur d’une avalanche de catastrophes dans la vie du personnage principal. Ce papa commet l’erreur de courir après le voleur de son smartphone et en oublie son jeune fils sur le trottoir. Il cumule alors une série de gros pépins jusqu’à être mêlé malgré lui au kidnapping d’un ex industriel de la téléphonie mobile organisé par son frère électro sensible, désespéré, isolé, au bout du rouleau mais très énervé, incarné par Frank Dubosc.

 

L’otage est un ancien responsable d’Ericson, élu politique au conseil de l’Europe, en conflit d’intérêt. Il est séquestré dans le grenier d’une maison isolée, une couronne de téléphones portables sonnants et vibrants sur sa tête en guise de torture, ligoté face à une webcam diffusant la scène en permanence sur le web. Il mourra plus tard au pied d’une falaise après s’être battu avec son ravisseur. Le méchant est puni.

 

Le film prend parti semble-t-il pour le camp des lanceurs d’alerte. Diverses scènes témoignent de la volonté du réalisateur de faire triompher le groupe de revendications inventé de toute pièce par Frank Dubosc désespérément seul contre tous.

 

Nous n’échappons pas à quelques clins d’œil, clichés et polémiques habituelles de base. Un commerçant demande s’il doit se battre contre l’implantation d’une antenne relais sur son toit et si les ondes sont réellement nocives. On lui rétorque qu’elle sera installée en face s’il n’en veut pas chez lui. Un groupe de riverains marchant derrière un authentique mesureur d’ondes apparaît lors d’une scène en arrière-plan.

 

Les unes des journaux relatent dans les kiosques les méfaits de la téléphonie mobile sur fond de groupes d’adolescents, le kit piéton dans les oreilles, comme si le message du principe de précaution avait traversé les consciences.

 

Le papa finit par être innocenté. La police recherche activement son frère meurtrier dont elle ignore l’électro sensibilité. En vain puisque réfugié sur l’ilot d’un phare en pleine mer, ne recevant que les messages de pigeons voyageurs.

 

Un film qui ne ridiculise pas, qui fait rire et qui se termine bien.

http://www.lesuricate.org/sms-gabriel-julien-laferriere/

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Rassemblement mondial dans les Hautes-Alpes pour les personnes EHS

 Matthieu CARTIER

le 20/08/2014

Société

Hautes-Alpes: C’est un rendez-vous de classe mondiale qui se tient du 25 août au 1er septembre prochain. Le rassemblement internationale de l’association une terre pour les électrohypersensibles. Il se déroulera dans les gorges du Riou-Froid. Selon Le Monde, cet endroit « témoigne de la détresse des personnes allergiques aux ondes électromagnétiques. La liste de leurs symptômes est longue : maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, insomnies, acouphènes, troubles de la vision, perte de mémoire, nausées, dépression… ». Les Hautes-Alpes ne sont pas choisies au hasard. A Saint Julien en Beauchêne, le domaine de la Chartreuse est en effet considérée comme une zone blanche…Deux femmes se sont réfugiées dès 2011 dans cette grotte haut-alpine…Ecoutez Laure Virgy, qui est membre de l’association une terre pour les EHS :

 

Deux femmes se sont réfugiées dès 2011 dans cette grotte haut-alpine. Après les avoir rencontrées, Michel Rivasi, députée européenne EELV (Europe-Ecologie-Les-Verts), a décidé de tout mettre en oeuvre afin de créer une zone blanche, pour elle il y a urgence et pourtant le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail ( Anses) sur les radiofréquences et leurs effets sur la santé publié en octobre 2013, a reporté d’un an le problème des personnes EHS. Ces 2 femmes se sont réfugiées pour l’hiver ailleurs dans les Hautes-Alpes. La fille d’une d’entre-elles est venue se rendre sur le site pour témoigner et donner aussi de leurs nouvelles.

 

L’Électro-Hyper-Sensibilité (ou E. H. S.) est une pathologie émergente qui se manifeste par des perturbations physiologiques provoquées par une exposition aux ondes électromagnétiques qu’émettent la Téléphonie mobile et son groupe technologique. Michèle RIVASI dénonce par ailleurs le loby de ces sociétés.

 

Le plus info D!CI :
Depuis plus de quinze ans, en effet, la population est soumise à un electrosmog qui s’intensifie de jour en jour en même temps que les technologies se font de plus en plus diverses et de plus en plus complexes. Conséquence de cette exposition particulièrement intense, les personnes les plus fragiles, nommées E. H. S., sont victimes de problèmes de santé de haute gravité qui, si l’on se réfère à l’état réel des connaissances actuelles, ne sauraient être associées, comme voudraient le faire accroire certains scientifiques proches de l’industrie, à des troubles de la personnalité, mais plus sérieusement (et plus scientifiquement) à une affection d’origine environnementale.
Bien que l’E. H. S. ne semble concerner pour le moment qu’une partie infime de la population, le nombre de malades ne peut que s’accroître. D’ailleurs, le Professeur Dominique Belpomme, docteur en médecine et président de l’ARTAC, qui a ouvert en septembre 2008 une consultation spécialisée sur le sujet à l’Hôpital européen Georges-Pompidou, déclare avoir reçu cinq cents patients en un an, ce qui, compte tenu du manque général d’information des malades et des médecins, laisse supposer l’existence d’un nombre assez considérable de personnes affectées en France.
Les personnes victimes de l’E. H. S. ont généralement perdu leur travail. Privées de toute vie sociale, puisque aussi bien il leur est à peu près impossible de se rendre dans les lieux publics (mairies, postes, banques, commissariats de police ou gendarmerie, gares, restaurants et hôtels…), ces personnes ont également une vie culturelle fort restreinte étant donné que l’accès aux bibliothèques, librairies, salles de cinéma et de théâtre… leur est interdit en raison de leur maladie.
Naturellement, il est extrêmement difficile à une personne E. H. S. de faire partie d’une association.
Les personnes victimes de l’E. H. S. souffrent d’une pathologie émergente invalidante qui, d’une part, occasionne des souffrances intolérables et qui, d’autre part, affaiblit considérablement leurs systèmes physiologiques fondamentaux.
Bien que Mme Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé et des Sports, ait reconnu, dans deux déclarations publiques au moins, qu’une assistance était due aux victimes de cette pathologie, celle-ci ne bénéficie pas, à ce jour, d’une reconnaissance publique effective.
Par conséquent, ces malades doivent non seulement faire face à une pathologie grave, mais encore elles sont victimes de l’exclusion et de l’incompréhension qui frappent les personnes souffrant d’une maladie mal connue. Il est fort regrettable, notamment, que la plupart des médecins ne soient pas informés de l’existence de cette maladie et des conséquences, tant sanitaires que sociales, qu’elle implique chez les personnes affectées. Il en résulte trop souvent un déni médical et administratif fort préjudiciable aux malades.
http://www.dici.fr/actu/2014/08/20/hautes-alpes-rassemblement-mondial-dans-les-hautes-alpes-pour-les-personnes-electrohypersensibles-427376
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