Electrosensibilité
Dominique Belpomme, « les symptômes d’un état pré-Alzheimer »
Que sait-on aujourd’hui de l’électrosensibilité ?
Il y a beaucoup de zones d’ombre. Mais on a affaire à de vrais malades, ce ne sont pas des simulateurs et ils ne sont pas tombés du ciel. Ils arrivent en masse dans mon service.
Et pourtant…
Les opérateurs de téléphonie, les politiques, reconnaissent qu’il y a une souffrance de ces personnes. Mais ils disent qu’on n’en a pas la preuve. D’autre part, des scientifiques expliquent qu’on n’a pas encore la certitude que les troubles observés soient liés à un champ électromagnétique. Il y a trop d’intérêts économiques, corporatistes… Ce qui crée la confusion dans le public car on est en train d’ostraciser ces malades. Mais il y a des arguments forts. Le centre international de recherche sur le cancer, émanation de l’organisation mondiale de la santé, a classé les champs électromagnétiques produits par les téléphones portables comme cancérogènes possibles pour l’homme. En 2016, on attend une évaluation complète du risque. En attendant, je regrette qu’il y ait tant de polémiques.
Vous, qu’en dites-vous ?
Je suis la personne qui connaît le mieux ces malades : nous suivons la cohorte la plus importante de personnes sujettes à ces troubles. Qu’en dire ? Qu’il y a une forte probabilité pour que les champs électromagnétiques soient en cause. J’ai soumis à la publication américaine Review on environnemental health une étude qui montre, chez 700 malades, la présence de marqueurs sanguins spécifiques. L’étude doit paraître avant la fin de l’année.
Le risque majeur est un cancer ?
Pas forcément. Les premiers symptômes de l’électro-hypersensibilité sont ceux d’Alzheimer : douleurs et chaleur dans l’oreille, picotements… avec, aussi, des troubles de la mémoire immédiate, de l’irritabilité, des vertiges, des troubles de l’attention. Comme chez les patients pré-Alzheimer, on voit une diminution du débit sanguin dans la zone cérébrale qui correspond au système limbique, centre de la mémoire immédiate et des émotions.
Qui est à risque ?
Les personnes qui travaillent dans le domaine de l’électricité, sur les lignes à haute tension, les transformateurs électriques ; les informaticiens et les électroniciens ; les employés des aéroports, les aiguilleurs du ciel. Enfin, toute personne qui abuse de son téléphone portable, au-delà de vingt minutes par jour.
Y a-t-il aujourd’hui un traitement ?
D’abord, il faut se protéger des champs électromagnétiques. Ensuite, on prescrit des médicaments qui favorisent la vascularisation du cerveau, et des tonifiants du système nerveux, des antioxydants. Si on corrige les déficits existant et si on renforce les défenses de l’organisme, les symptômes diminuent.
MIDI LIBRE
du 8 novembre 2015
Quand l’organisme reçoit trop de CEM – symptômes
‘Symptômes répertoriés sur plusieurs sites chez des personnes exposées aux radiofréquences de la téléphonie’ par le Dr Eliane Spitery
A la suite de ces observations, nous avons pu faire mesurer des champs électromagnétiques élevés chez des personnes qui, ne voyant pas les antennes, ignoraient tout de cette exposition.
SIGNES SUBJECTIFS
ASTHENIE
Une très forte proportion de riverains d’antennes-relais se plaignent d’une « très grande fatigue ». Ils ont des difficultés à mener une vie normale ; tout effort physique est impossible. Ils décrivent des « faiblesses dans les jambes », « les jambes qui se dérobent ». Lors d’un effort banal comme celui de monter des escaliers certains disent être obligés de s’arrêter, parfois de s’asseoir.
VERTIGES/NAUSEES
De nombreuses personnes exposées aux rayonnements des antennes-relais décrivent des malaises, des vertiges, une « sensation de vide ».
Les personnes très exposées se plaignent fréquemment de nausées .
AMAIGRISSEMENT
Nous avons noté chez de nombreux riverains de stations-relais des pertes de poids importantes; parfois chez des personnes qui ne présentaient pas de surpoids au départ. L’amaigrissement est progressif, incontrôlable (10 à 12 Kilos en quelques mois). La perte d’appétit n’est pas constante.
Souvent l’alimentation est normale, même si les patients avouent « se forcer pour manger ».
Les pertes d’appétit semblent en partie liées à une modification de la perception du goût. Les patients se plaignent d’un « goût de fer dans la bouche ».
TROUBLES DU SOMMEIL
Dès la mise en service des antennes-relais, de très nombreux riverains présentent des troubles graves du sommeil. C’est souvent la première plainte et le premier motif de consultation chez le médecin.
* La qualité du sommeil est altérée : difficultés d’endormissement, sommeil agité, plusieurs réveils au cours de la nuit avec difficultés pour se rendormir.
* Absence de rêves : il faudrait enregistrer l’EEG. le sommeil paradoxal semble disparaître.
* Réveil en sursaut : nous avons observé qu’autour d’un même site les riverains se réveillent en sursaut (tous à la même heure). Le réveil est brutal, désagréable, s’accompagnant souvent de sueurs, de malaises, de palpitations, de stress. Certains éprouvent le besoin de boire (chaud ou froid) ou de manger .
Les enfants se réveillent à la même heure. Les chiens aboient.. Cela se passe souvent entre 3h et 4h du matin, toujours à la même heure sur un même site, toutes les nuits.
CEPHALEES
Les céphalées sont fréquentes, invalidantes. Les personnes exposées aux champs électromagnétiques décrivent des céphalées « en casque », une oppression au niveau du crâne, particulièrement au niveau des tempes. Ces symptômes disparaissent dès que le champ électromagnétique diminue. Nous avons pu le vérifier à plusieurs reprises par des mesures de champs. L’inconfort est tel que les habitants fuient leur appartement et les lieux exposés. Ce phénomène permet à de nombreux riverains sensibles de « détecter » des antennes-relais en fonctionnement, parfois des téléphones portables allumés. Il leur est de plus en plus difficile de trouver des refuges.
ACOUPHENES
Très fréquemment les riverains d’antennes-relais se plaignent de percevoir des « sifflements », des « bourdonnements », des « bruits dans les oreilles », extrêmement gênants. Ils consultent des médecins ORL qui prescrivent de nombreux examens et ne mettent en évidence aucune pathologie . Ces patients quittent également leurs appartements en dehors desquels les acouphènes disparaissent. Nous avons rencontré des riverains qui ont fait appel à des acousticiens pour détecter une source de bruit dans leur appartement.
PHOSPHENES
L’exposition aux champs électromagnétiques provoque chez certains riverains de stations-relais des phénomènes optiques sous formes de « flashes » lumineux, « comme si on les prenait en photos ». Ils ne perçoivent jamais de phosphènes en dehors des zones exposées.
TROUBLES DE MEMOIRE
Presque toutes les personnes exposées, quel que soit leur âge, se plaignent de fréquents troubles de mémoire. Les enfants et les adolescents disent avoir des difficultés scolaires, et de moins bonnes notes qu’avant.
DIFFICULTES DE CONCENTRATION
Les difficultés de concentration accompagnent les troubles de mémoire et perturbent le travail scolaire. Certains enseignants exposés se sont plaints d’avoir de grandes difficultés à travailler chez eux ;
BRULURES
Plusieurs personnes exposées aux champs électromagnétiques des stations de base de téléphonie mobile décrivent des brûlures au niveau du cuir chevelu, du dos, dans les jambes, la poitrine. Les muqueuses buccales et vaginales sont aussi le siège de douleurs de types brûlures.
DEMANGEAISONS
Les démangeaisons accompagnent ou non les brûlures. Il n’y a pas toujours de lésions cutanées visibles ; parfois des lésions de grattage. L’intensité des démangeaisons augmente avec le niveau d’exposition.
NERVOSITE/IRRITABILITE
Les troubles du comportement sont souvent signalés par les patients eux-mêmes qui sont conscients d’être très irritables et anormalement nerveux. Les parents se plaignent également du changement de comportement de leurs enfants.
TACHYCARDIE
Les palpitations cardiaques, « l’impression que le cœur s’emballe » sans rattachement à une cause précise, en dehors d’un effort, entraîne de fréquentes consultations chez le médecin et/ou le cardiologue.
ETATS DEPRESSIFS
Presque tous les patients exposés décrivent un état dépressif inexpliqué. Ils précisent souvent qu’ils n’ont pas de problème particulier et qu’ils ne comprennent pas pourquoi ils sont déprimés. Ils abandonnent leurs activités, n’ont « plus envie de rien faire », ne s’intéressent plus à leurs anciennes activités.
DIMINUTION DE LA FECONDITE
Les jeunes couples rencontrés nous ont à maintes reprises signalé leurs difficultés à avoir des enfants, soit absence de fécondité, soit fausses couches répétées. Il s’agit parfois de couples ayant déjà eu des enfants avant l’exposition aux antennes-relais.
Nous n’avons pas rencontré de jeune femme exposée au rayonnement d’antennes-relais, ayant eu une grossesse normale avec naissance d’un enfant indemne.
SIGNES OBJECTIFS
EXAMENS PHYSIQUES
Tension artérielle
Nous avons très souvent observé des variations de la TA postérieure à l’exposition au rayonnement.
– Hypertension artérielle instable, même chez des patients jeunes.
– Hypotension artérielle, inexpliquée et difficile à traiter
Rythme cardiaque
– L’accélération du rythme cardiaque survenant brutalement sans cause apparente peut être constatée par la prise du pouls. L’ECG met en évidence des crises de tachycardie. Chez certains patients il y a des tracés ECG anormaux avec des extrasystoles.
EXAMENS BIOLOGIQUES
Formule sanguine
Chez un grand nombre de patients qui avaient des examens biologiques récents nous avons pu noter une diminution des GR et/ou des GB. Lorsqu’ils disposaient d’analyses antérieures, on a constaté une diminution régulière et progressive du nombre de globules. Les chiffres remontent après un séjour en dehors de leur domicile, dans un lieu non exposé.
Métabolisme du Fer
Les troubles du métabolisme du fer sont pratiquement constants dès que l’exposition est importante. Le Fer sérique est abaissé. Le médecin traitant prescrit un traitement qui en général reste inefficace.
Nous avons rencontré des familles entières recevant un traitement supplétif en fer.
PATHOLOGIES
Les pathologies suivantes ont été observées sur tous les sites avec une fréquence élevée:
* ECZEMA
* PSORIASIS
* ASTHME
* CATARACTE
* EPILEPSIE
* DEPRESSION
* EPISTAXIS
* TROUBLES HORMONAUX
* FAUSSES COUCHES
* CANCERS
* LYMPHOME/LEUCEMIE
La plupart des signes subjectifs disparaissent dès que cesse l’exposition et réapparaissent lors d’une nouvelle exposition.
Les valeurs biologiques redeviennent le plus souvent normales au bout de quelques semaines après disparition du champ électromagnétique.
Les pathologies disparaissent ou sont améliorées dans un environnement non exposé. A l’exception bien entendu des cataractes, cancers et lymphomes.
par Eliane SPITERY
Docteur en médecine
Docteur ès sciences
Ondes : serons-nous tous bientôt atteints d’électrosensibilité ?
francetvinfo.fr
Une proposition de loi EELV vise à faire preuve de « sobriété » dans l’exposition aux ondes et aux champs électromagnétiques, alors que les personnes disant en souffrir seraient de plus en plus nombreuses.

On les appelle les EHS. Les électrohypersensibles sont ces personnes qui affirment souffrir d’une allergie aux ondes et aux champs électromagnétiques. Elle se terrent chez elles ou en « zone blanche », à l’abri de toute exposition aux objets émetteurs (antenne-relais, téléphones portables, bornes wifi…). Dans leur proposition de loi examinée jeudi 23 janvier à l’Assemblée, des députés EELV demandent à ce que l’électrosensibilité soit définie dans le Code de l’environnement.
Les symptômes (brûlures et picotements, maux de tête, vertiges, nausées…) peuvent-ils toucher un jour une plus grande partie de la population ? Sont-ils sous-estimés ? Alors que le niveau d’exposition augmente, avec notamment le déploiement de la 4G, francetv info a interrogé les différents acteurs mobilisés sur la question. Tour d’horizon.
Une pathologie encore non reconnue en France
Si l’hypersensibilité électromagnétique est considérée comme un handicap en Suède, un débat est toujours en cours sur la reconnaissance et l’explication de cette pathologie en France. Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lui consacre un article sur son site depuis 2005, il a fallu attendre 2009 pour que le ministère de la Santé français se saisisse du problème. A l’issue du Grenelle des ondes, Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, a annoncé le lancement d’une étude clinique autour ce trouble, confiée à une équipe de l’hôpital Cochin dirigée par le professeur Dominique Choudat. Lancée en février 2012, celle-ci est toujours en cours, et a donné lieu à la mise en place d’une vingtaine de centres de consultations en France, listés sur ce site consacré à l’électrosensibilité.
De son côté, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) a annoncé le lancement d’une étude spécifique sur la question. « On attend des résultats, et notre groupe de travail va s’emparer de la question en novembre, pour des conclusions espérées fin 2014-début 2015 », expliquait Olivier Merckel, chercheur à l’agence, à francetv info. En octobre dernier, l’Anses a également publié un rapport sur les effets des ondes sur la santé, et pointé de possibles conséquences biologiques (modifications de l’organisme), sans toutefois qu’un lien avec une pathologie ne soit établi. L’agence sanitaire notait en revanche un « développement spectaculaire et permanent des technologies et des usages ».
Des centaines de personnes en consultation
Le monde médical est divisé sur la question. Un rapport sénatorial publié en 2010 résume la démarche du professeur Choudat, qui privilégie une approche psychiatrique de l’électrosensibilité. Ce que fustigent les associations. « Aucune anomalie physiologique pouvant expliquer ces symptômes n’a pu être mise en évidence », peut-on lire dans ce document. Ces symptômes peuvent ainsi être consécutifs à « une situation dangereuse ou malsaine, ou à un choc ». « Une thérapie cognitive et comportementale est alors adaptée », est-il précisé.
« Ces troubles n’ont rien de psychiatrique », rétorque Laurent Chevallier, médecin nutritionniste contacté par francetv info. En 2012, il a lancé sa consultation de médecine environnementale dans une clinique de Montpellier, et reçoit des patients EHS. Assisté d’un neurologue, il a examiné environ 150 personnes. Et constaté que « 80% d’entre elles étaient migraineuses ». Selon lui, cette cause physiologique peut constituer « une vulnérabilité préalable » au développement d’une électrohypersensibilité. En l’absence d’étude plus approfondie sur le déclenchement de la pathologie, il propose tout de même un traitement à ses patients.
Autre consultation ouverte en marge de celles lancées sous la direction du professeur Choudat : le professeur de cancérologie Dominique Belpomme a déjà examiné 600 patients EHS en quatre ans dans une clinique parisienne. « A l’aide de tests, dont un écho-Doppler cérébral, nous avons notamment découvert que tous les EHS présentent un manque d’oxygène dans le cerveau, assure-t-il au Monde. Nous proposons un traitement, qui marche dans 15 % des cas. » Mais là encore, difficile à cette échelle de tirer des conclusions sur l’origine de ces troubles.
« On est au tout début de l’histoire »
Pour les députés écologistes auteurs de la proposition de loi, il est urgent et prioritaire de mener une étude d’envergure sur les problèmes d’électrohypersensibilté. « La France est très mauvaise pour recenser les pathologies. En cause, notre faible culture de prévention en matière de santé », regrette auprès de francetv info François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l’Assemblée. En matière d’ondes, « on est au tout début de l’histoire », estime-t-il, redoutant que de plus en plus de personnes se déclarent EHS.
Selon l’élu, il faut commencer par « identifier clairement les sources d’exposition aux ondes, largement sous-estimées. On ne parle que des antennes-relais mais leurs émissions sont loin d’être les seules ou les plus fortes ». « Tous les appareils, et pas seulement les téléphones portables, doivent ensuite faire l’objet d’une information sur leur niveau d’émission », ajoute-t-il.
Du côté des associations, on s’alarme de voir les sources d’exposition se multiplier, à l’extérieur comme à l’intérieur : « 90% des pollutions sont générées par les particuliers eux-mêmes à leur domicile, y compris à la campagne », évalue le président d’Une terre pour les EHS, Philippe Tribaudeau.
Une ampleur comparable à celle des allergies ?
Téléphone portable, téléphone sans fil, tablette, box, wifi, transformateurs électriques… « A force d’être exposé, et vu la vitesse à laquelle se développe la 4G, tout le monde risque de devenir plus ou moins électrosensible », prévient le militant associatif, comparant le phénomène à celui des allergies, qui touchent de plus en plus de Français. Il affirme avoir reçu « une avalanche de contacts » depuis six mois et note que le profil des EHS évolue : « Maintenant, ce sont des familles entières qui sont concernées. » En un mois, la carte interactive mise en ligne par l’association a recensé près de 900 EHS.
Joint par francetv info, Marc Cendrier, chargé de l’information scientifique de l’ONG Robin des toits, estime que le nombre de personnes atteintes d’électrosensibilité en France est sans doute comparable aux proportions évaluées en Suède, soit « environ 4% d’EHS déclarés [dans la population] et 10% si on ajoute ceux qui s’ignorent ». Une proportion « en croissance permanente en raison de la généralisation des émissions », selon lui, qui prédit « une catastrophe », tant sur le plan sanitaire qu’économique.
Si le ton est bien évidemment beaucoup plus mesuré du côté du gouvernement, Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l’Economie numérique, semble avoir pris la mesure des enjeux. Comme le rappelle Le Parisien (article abonnés), celle qui mettait en garde contre les « peurs irrationnelles » liées aux ondes voici un an soutient aujourd’hui la proposition de loi des écologistes, qui « pose le principe de modération ».
Lettre ouverte aux Responsables publics et aux Médias
Rédigée par un groupe d’électroHyperSensibles SDF
Des conditions de vie très éprouvantes
Pour une information de qualité et une prise de leurs responsabilités par les pouvoirs publics
Reconnaître enfin cette intoxication et pathologie environnementales
La création de lieux adaptés est urgente
Vers des thérapies et des lieux de soins adaptés
Informer et sensibiliser la population
Témoignage d’une EHS
Tél. : 33 1 47 00 96 33
« Electrosensitivity from a neurological point of view » by M. Griesz-Brisson
3 mai 2014
Electrosensitivity from a neurological point of view
Griesz-Brisson M
Neuroepidemiology 2013 41:3-4 (275)
Objective:
The entity of electrosensitivity is still a new and a widely controversial topic in medicine. However, we cannot deny that we are increasingly confronted by patients with a variety of symptoms in the presence of cellphone transmitter masts, computers, cellphones and the like.
Method:
22 electrosensitive patients were tested and treated in a standardised way. The results were audited.
Hair and urine was tested for essential elements (Mg, Se, Zn etc) and toxic heavy metals (Hg, Cd, Pb, etc.), blood was tested for genetic detoxification enzymes (Glutathion S-Transferase M1 and T1 und N-Acethyltransferase), blood was tested in the MELISA Test for hypersensitivity to heavy metals, EEG and brain mapping was performed as a baseline and in the presence of a cellphone held to the ear (but not talking), blood pressure and pulse were measured every 5 minutes with an automated blood pressure machine.
Subjective symptoms were recoded in a questionnaire.
Results:
There was a deficit in essential elements in 81.8% and an overload of toxic elements in 86.4% in the hair, genetic polymorphysm for GST T1 in 27.3%, GST M1 in 68.0%, GST T1 and M1 in 23% and NAT in 40.9%, hypersensitivity to heavy metals Ni59.1%, Au23.1%, Hg15.4%, Pd7.7%, Ag7.7%, Mo7.7%.
There was evidence of EEG, ECG and blood pressure changes during and after exposure to electromagnetic fields induced by a mobile phone.
Conclusion:
The audit provided evidence that in electrosensitive patients there is a deficiency in essential elements and an overload in toxic elements, genetic polymorphysms and hypersensitivities against heavy metals. The EEG/brain mapping showed that the brain reacts promptly in a paradoxical way and the cardio-vascular parameter changes (heart rate and rhythm, and blood pressure) were protracted in time.
The questionnaire showed that the subjective symptoms started during exposure and continued after exposure stop.
Correspondence Address
Griesz-Brisson M.: 100 Harley Street, United Kingdom.