Témoignages vidéos d’EHS

Archive pour janvier 2012

Revivre….

 

  Guy Corneau

  ………Je dis cela, car, comme je l’ai affirmé d’entrée de jeu, il n’y a pas de guérison en tant que telle ;

tout est  auto-guérison   

 
  Voilà un rappel dont chacun de nous peut bénéficier encore et encore. Les médecins et les médicaments, les thérapeutes et leurs techniques, les suppléments alimentaires et vitaminiques, tout cela a pour véritable effet de stimuler nos propres mécanismes de survie, ceux qui sont intérieurs à chaque cellule et qui font partie du patrimoine organique de l’être.
La chimie, le repos, la psychothérapie, la fantaisie, la beauté, l’amitié, l’amour, la nature et l’expression servent tous à animer et à stimuler ces mécanismes si précieux.

Ces éléments agissent comme autant d’environnements bénéfiques vis-à vis d’une guérison qui vient de l’intérieur.

Voilà pourquoi il ne saurait y avoir de formule magique émanant de l’extérieur. Une fois que l’on a mis en place le cadre guérisseur qui nous convient, il faut par la suite compter sur ses propres ressources, cultiver ses états intimes, activer le plus de joie possible et faire confiance à la vie. Nous cherchons à l’extérieur le coup de baguette magique. Mais il vient de l’intérieur .

La maladie sert justement à éveiller le magicien de la vie dont les ressources dorment, négligées. Je ne sais pas pourquoi il est si difficile de se convaincre d’une chose. Sans cesse, je dois me la rappeler à moi-même. Sans cesse. Le mécanisme consistant à chercher de l’aide à l’extérieur est si fort que l’on oublie avec la plus grande facilité du monde que les sensations d’amour, de paix et de liberté intérieure constituent les agents de guérison les plus puissants.

Je crois tout simplement que nous voulons rester en position d’enfant innocent qui vient montrer son « bobo» au bon papa médecin ou à la bonne maman thérapeute dans l’attente d’une consolation. Ce mécanisme est encore plus fort quand les enfances n’ont pas été si heureuses et qu’un goût de trop peu flotte sur les lèvres.

Nous ne nous résolvons pas au fait que nous aurons à nous en mêler, à mettre la main à la pâte, pour ainsi dire et à faire des efforts. Pourtant, la maîtrise de soi exige des choix constants dont certains engagent de véritables résistances de la part de notre personnage intérieur.

 Cette maîtrise ne se concilie pas avec la facilité.

Elle constitue cependant le chemin de la guérison authentique. Ce que je dis ici n’a rien à voir avec le fait d’être malade ou en bonne santé, mobile ou immobilisé dans un lit ou un fauteuil roulant. Je ne me suis jamais senti aussi libre et joyeux que sur mon grabat d’hôpital la première fois que j’ai été près de mourir.. Je pouvais à peine marcher jusqu’au bout du corridor tellement j’étais faible.

Ma quête extérieure était terminée, car je ne pouvais plus la mener. Il ne restait que l’intérieur; cela m’a sauvé.

Au fond, il faudrait voir une période de maladie comme un temps de retraite, une phase d’exploration intérieure, une étape de désengagement de la vie extérieure pour un retour aux sources de l’être. Le confinement permet de trouver ressources insoupçonnées si on décide de l’utiliser ainsi.

Le sens d’une maladie ou d’un événement éprouvant demeure une création personnelle, un choix intime. N’est-ce pas là l’expérience de gens comme Nelson Mandela ? N’est- ce pas en prison  qu’Aurobindo connaît sa première illumination?

Guy Corneau – Revivre – Les éditions de l’Homme – p236-238.

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Le syndrome de vieillissement rapide (ES)

Cette vidéo contient des informations sur les effets néfastes de l’électrosmog et les effets bénéfiques des dispositifs électromagnétiques pulsés. Il est un basé sur une présentation de Magda Havas donnée à la Conférence « Zoomer Life » à Toronto

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Obtenir un Certificat médical de la MDPH

Certificat médical de la MDPH : un guide pour s’y retrouver

27 Octobre 2010 .

Votre état de santé rend difficiles les gestes de la vie quotidienne ? Votre santé est un frein pour accéder à un emploi ? Vous vous demandez si vous allez pouvoir continuer votre travail en raison d’une santé fragile ? Pour toute demande d’aide et/ou de prestation auprès d’une Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), il vous faudra remplir un certificat médical ; un formulaire complexe mais décisif dans la décision d’attribution.

Les informations à ne pas oublier ? Les pièces à joindre au dossier ? Les recours possibles en cas de refus ? Toutes les réponses sont dans « Comprendre et bien remplir le certificat médical de la MDPH » ; le guide publié par AIDES et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) pour accompagner les personnes porteuses du VIH/sida et/ou d’une hépatite virale dans cette démarche.

Bien sur à adapter pour les EHS ou MCS….

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Electrosensibilité – par le Dr C.Aschermann

 

Dr. Christine Aschermann Neurologue, Psychiatre, Psychothérapeute

D-88299 Leutkirch

 Electrosensibilité

 

Un malade présentant des altérations cutanées type brûlures

Voilà le cas d’un malade ayant développé une électrosensibilité importante à la suite d’une sensibilité préexistante aux produits chimiques. Le malade est même capable, selon ses dires, de distinguer les diverses sources de rayonnements électromagnétiques (p.ex. wifi, téléphones DECT ou portables, télévision digitale). Les symptômes vont des altérations cutanées nécessitant des soins – jusqu’à des saignements de l’intestin, en passant par l’hypertonie et des troubles organiques du cerveau. Ce qui est particulièrement inquiétant ce sont les réactions de la peau tout à fait inhabituelles qui se présentent comme des brûlures. Absence d’explication jusqu’à ce jour de ce qui les provoque.

Introduction

Scientifiquement le phénomène de l’électrosensibilité est encore largement inconnu. Les notions d’électrosensibilité/électrosensitivité sont utilisées de manière différente. Dans le langage courant on désigne communément sous électrosensibilité la capacité de percevoir de manière consciente des champs électromagnétiques (CEM). Comme ceci est relié à des sensations désagréables on parle d’une « intolérance électromagnétique ». Il faut préférer les termes de « sensibilité » ou de « sensitivité électromagnétique », puisque la part de magnétisme intervient clairement.

Hecht (HECHT 2001) décrit l’électrosensibilité comme un symptôme de stress se manifestant sous l’influence de champs électromagnétiques, conduisant au déclenchement de symptômes différents sans que ces champs soient perçus consciemment. Par contre, on appelle électrosensitivité l’aptitude de percevoir consciemment des champs, ce qui se produit p.ex. lors de la présence préalable de troubles neurologiques. Il y a une certaine contradiction à cet égard p.ex. du côté de l’étude de l’Office Fédéral de la Médecine du Travail qui conteste l’existence même de cette aptitude (KAUL 2009).

Bevington de l’Organisation d’Aide Electrosensitivity UK procède à la distinction la plus précise : entre la sensibilité inconsciente (subconscious sensitivity), en raison du fonctionnement électromagnétique de l’organisme, sensibilité consciente (conscious sensitivity) qui se manifeste à proximité de pylônes d’antennes en fonction de l’intensité du rayonnement et où on ne prend pas conscience du lien avec une charge électromagnétique, et sensitivité consciente (conscious sensitivity) où les champs électromagnétiques sont perçus consciemment comme tels, et l’hypersensitivité consciente qu’on ressent comme un handicap et qui semble comporter des modifications physiologiques (BEVINGTON 2010). Pour des raisons pratiques nous continuerons à utiliser le terme imprécis d’électrosensibilité.

Présentation d‘un cas

Dans la description du cas qui suit je me réfère aux entretiens personnels avec M. Z.

dans ma consultation, au questionnaire sur des troubles de santé induits par des champs électromagnétiques de hautes fréquences par le Dr. Waldmann-Selsam (cf. tableau 1), à l’expertise du tribunal social du Prof. H. Konietzko, Institut pour la Médecine sociale et du travail de l’Université de Mayence datant de l’année 1988, des rapports sanitaires des divers médecins qui l’ont traité, aux photos enregistrées sur un CD et une note de son entreprise que M. Z. m’a remise.

Tableau des symptômes:

Début 2009 M. Z.(le nom est modifié) s’est présenté pour la première fois dans ma consultation. 55 ans, mécanicien de précision, reconversion professionnelle comme ingénieur mécanicien. Il indique qu’il souffre de maux divers qu’il voit en lien avec une exposition aux moyens de communications sans fil. Il en souffrirait particulièrement lors d’un temps brumeux. Il aurait p.ex. un genre de brûlures au visage et dans la région du cou qui perdurent quelques jours (cf. ill. 1, après une journée passée dans les salles de l’Université).

Il aurait blindé sa maison sur trois côtés avec des fils de cuivre dans l’enduit, avec des grillages anti-mouches sur les fenêtres. Dans son entreprise on utiliserait des téléphones DECT et des wifis. Séjourner en cet endroit serait quasiment insupportable pour lui.

Sur les 84 symptômes cités dans le questionnaire, M. Z. qualifie les 46 symptômes cités dans le tableau 1 comme « souvent » ou « fréquents ». M. Z. a rajouté lui-même le symptôme « diarrhées avec du sang ».

D’après ses propres indications, il réagit surtout en présence d’UMTS (G 3) avec des troubles de l’estomac et des diarrhées. Des blessures guérissent plus mal qu’avant. Il remarque sur sa peau la prolifération de nouvelles taches brunes. En raison de l’aspect suspect de certaines, plusieurs taches ont été excisées par différents dermatologues. Le soleil provoque chez lui des pustules dans les plis des bras et des genoux.

Dans l’environnement de sa maison (dans une ville industrielle moyenne) il y a dans un rayon de 1,2 km 20 antennes de téléphonie mobile et 20 faisceaux hertziens, (17 sites dans un rayon de 3 km), s’y ajoutent les transmissions radio du chemin de fer, de la radio amateur, la radio d’entreprise à env. 250 m de distance, ainsi qu’un émetteur télé digital . Constamment on rajouterait encore d’autres installations. On compterait y ajouter encore le TETRA et le WiMax.

Sur l’autoroute il sentirait bien les émetteurs au passage, il prendrait une crampe dans les yeux et subirait des limitations du champ visuel. Face à la télévision digitale il réagirait avec une sensation de brûlure dans les os. Dès qu’il pénètre dans son entreprise ou en tout autre lieu très exposé il serait très rapidement saisi de nausées et de selles liquides, de troubles de la concentration et de difficultés pour trouver ses mots. Et lorsqu’il travaille 2-4 jours à la suite dans son entreprise, il aurait des saignements de l’intestin. En ville ou dans un bureau ou chez le médecin, il lui serait arrivé de devoir se précipiter aux toilettes et d’avoir eu du mal à en repartir. Lors d’expositions sa tête deviendrait toute chaude, et depuis quelques années sa tension artérielle serait plus élevée. Depuis l’année dernière il aurait pris env. 15 kg. Il bénéficie d’une carte d’invalidité grave de 30 %.

Dans sa rue et dans les rues voisines il y a de nombreux cas de cancer, sa seconde épouse serait morte d’un cancer du poumon, la charge de rayonnements la plus forte aurait été juste au-dessus de son lit.

M. Z. relate aussi des problèmes rencontrés dans des consultations de médecins et des accueils hospitaliers ambulatoires, du fait que d’autres malades ont utilisé des téléphones portables, qu’un téléphone DECT se trouvait sur la table etc. Il a dû annuler un examen IRM parcequ’il a eu un malaise dans la salle d’attente.

Evolution des maux imputés aux champs électromagnétiques:

Au début , aux environs de 1996-1998, lors d’expositions à des téléphones DECT (entretiens) ou séjour dans des endroits exposés ( maux de tête, « migraines », troubles de la vision, problèmes gastriques et intestinaux, eczémas).

En 2000 changement de place de travail d’une salle de murs en béton armé (acier) vers une salle de grand bureau collectif , avec env. 25 téléphones DECT, plus ordinateurs, imprimantes, copieuses.

S’ensuivirent d’autres symptômes (vasculaires, de tension sanguine, de concentration, besoin de ruminer dans la tête, douleurs dans les articulations) et accroissement de l’intensité des troubles.

Forte aggravation en 2008 lors d’une réorganisation du mobilier du bureau de son service (des blocs de 4 bureaux côte à côte), un repeater pour wifi a été installé à une distance de 2 m directement au-dessus de la tête de M. Z.

Le médecin du travail l’a envoyé à plusieurs reprises directement du travail chez son médecin traitant . Dans un rayon de 1.200 m autour de l’entreprise il y a 5 émetteurs de téléphonie mobile, de faisceaux hertziens et d’émetteurs de radio du réseau ferré, à 2.000 m de distance il y a un émetteur de télévision.

A la maison la vie était supportable tout d’abord, en raison des mesures de protection installées. Mais dès le démarrage de la télévision digitale le 6 Novembre 2008 il avait à nouveau des troubles très graves.

Pathologies antérieures:

En 1988, suite à des troubles graves (engourdissement, nausées, et douleurs du dos à la suite de portages d’objets lourds et d’une position penchée) le Prof. Dr. Konietzko de Mayence lui a fait attribuer le statut d’une maladie professionnelle, pour lésions provoquées par des hydrocarbures chlorés (perchloréthylène, trichloréthylène, fréon, acétone, parmi d’autres) et a autorisé une reconversion professionnelle en technicien de construction mécanique.

L’activité exercée par la suite comme technicien du service à l’ extérieur a provoqué des troubles induits par les gaz d’échappement, des parfums.

1988 accident de voiture avec commotions et fractures des deux articulations des mains, entre autres, l’os scaphoïde de la main gauche qui a été réparé par une vis métallique (composition inconnue). Cette vis n’a pas été enlevée.

En 2002 amygdalectomie suivie d’un collapsus vasculaire, séjour en soins intensifs.

Amalgames dentaires : env. 4

Alcool : en moyenne une bière par jour.

Nicotine : 10 – 20 cigarettes par jour.

Médicaments: Coversum combi, 1 comprimé le matin

Metohexal succinatum 190 mg, 2 x 1 comprimé

Amlodipin 10 mg, 1 comprimé le soir

Les résultats médicaux existants ont été réunis dans le tableau 2.

Anamnèse sociale et biographique:

Les deux parents sont originaires de la Pologne d’aujourd‘hui d’où ils furent chassés après la guerre.

Père (+ de 33 ans) dans la même entreprise que M. Z.. Il y a 7 ans opération de pontage (bypass). On le décrit comme assidu au travail – et sévère, malgré les relations houleuses il a transmis à M.Z. son savoir-faire artisanal. Mère (+ de 31 ans) est décédée d’’une insuffisance cardiaque. Elle travaillait dans une boulangerie, a dû aider à gagner l’argent pour l’acquisition de leur maison individuelle. Bon caractère.

M. Z. grandit comme enfant unique, il a dit que c’est pour des raisons financières que les parents renoncèrent à avoir d’autres enfants.

École : certificat d’études secondaires moyennes, de bons résultats seulement en maths, plus tard aussi en anglais. Apprentissage de mécanicien de précision. 15 années dans la même entreprise, en raison de l’incompatibilité chimique reconversion professionnelle à plein temps durant 2 ans. Ensuite dans la même entreprise technicien en service extérieur.

Partenariat et sexualité : autrefois timide envers les femmes, contacts relativement tard.

Premier mariage en 1983, en 1988 sa femme est décédée dans un accident de voiture

1992 : 2ème mariage, 2 enfants, la femme es(t décédée d’un cancer du poumon, dans la maison où habite maintenant M. Z.

2004 Nouveau mariage. L’épouse souffre de troubles à peu près similaires aux siens.

Libido : par moments réduite.

Situation professionnelle actuelle:

Il dit avoir autrefois bien aimé son travail actuel, il s’était imaginé qu’il allait travailler là jusqu’à sa retraite à un âge normal. Mais maintenant il se fait harceler (mobbing). Avec l’autorisation de son supérieur hiérarchique, il aurait procédé et fait faire un jour des mesures. Ensuite on l’aurait muselé. Il ne devrait plus informer les collègues sur la charge des CEM. La qualité du travail dans l’entreprise aurait baissé, les objectifs de productivité ne seraient plus atteints. Mais ça n’intéresse personne.-. Avec ironie: « Maintenant je peux deballer des ordinateurs. » Car ces salles seraient vraiment moins chargés en CEM.

Mesures réalisées pour les hautes et pour les basses fréquences (HF/BF):

Valeurs mesurées (avec appareil de Gigahertz HF 59 B avec antenne isotrope UBB27-G3)

HF : Appartement au rez-de-chaussée : entre 5 μW/m² et 280 μW/m² ; la mesure pouvait varier à quelques centimètres de distance de 2 à 280 μW/m² dans un « hot spot » comme une « bulle » ovoide qui se forme par interférence.

Dans l’appartement à l’étage entre 10 et 400 μW/m², avec plusieurs « hot spots». Jardin : entre 2 et 400 μW/m².

Sur le lieu de travail on a trouvé dans un rayon de 2,5 m entre 3.000 et plus de 20.000 μW/m² (appareil de mesure de débordement).

BF : (avec appareil Gigahertz ME3951A).

Dans l’appartement et le jardin on peut mesurer, après l’arrêt du coupe-circuit principal, des champs magnétiques, à un rythme par minute, allant de 20 à 140 nano-Tesla, vers 21 h augmentation de 120 à 140 nano-Tesla, origine inconnue.

Sur le lieu de travail un technicien venant d’ailleurs a mesuré les champs magnétiques sur le bureau de M. Z., qui a positionné la sonde de telle manière qu’on pouvait saisir la valeur maximale mesurée, qui dépassait la valeur limite. Ensuite le technicien déplaçait la sonde et ne trouva plus qu’env. 50 % de la valeur limite ! Grâce à l’attention de M. Z. ceci a pu être relevé.

Constat:

Sur un plan somatique: type de peau claire, cheveux grisonnants, une adiposité considérable, gonflement net du visage avec gonflement des paupières (cf. ill. N° 2). Image désunie de la peau avec des naevis multiples de taille, de forme et de couleur différentes, secteurs modifiés par un eczéma, aussi des mycoses, des verrues de vieillesse, de petits hémangiomes.

Sur un plan psychique: plutôt bon moral, subjectivement M. Z. se plaint de troubles de mémorisation et de concentration, de troubles de la mémoire, affaiblissement des capacités de travail, troubles de la parole et pour trouver les mots. La relation spontanée des faits est un peu désordonnée, fébrile. M. Z. indique, sans être questionné à ce sujet, des indications sur les possibilités de protection, de son ressenti subjectif sur la charge dans la consultation, le rayonnement d’ondes à HF sur l’écran, etc. Il déborde d’idées, réagit très vite, comme excité, en partie avec humour, mais peut se montrer aussi irrité.

Rapporté à un tableau général, il pourrait s’agir de troubles organiques du cerveau. Pas de représentations paranoïdes, pas d’hallucinations, pas d’indices d’une dépression, pas de troubles relationnels. Une bonne intelligence, une bonne compréhension technique, une bonne force de volonté et de détermination. Aucun indice de grandes troubles nevrotiques.

Diagnostic:

J’émets le diagnostic d’une électrosensibilité (ICD Z58 : dans le contact avec l’environnement physique), et deuxièmement, le diagnostic de la maladie des micro-ondes (T66) pour caractériser la gravité du tableau symptomatique de manière appropriée (ICD alinéa : „lésions, intoxications d’origine environnementale, maladie des ondes « T66).

Déroulement ultérieur:

On a attesté une incapacité de travail et recommandé un changement de poste de travail à l’intérieur de l’entreprise. M. Z. pense que l’entreprise n’est pas intéressée pour le garder. En Septembre 2009 il eut un entretien avec des responsables de l’entreprise concernant un départ avec indemnités.

A l’initiative de l’assurance vieillesse une thérapie a été prévue dans une clinique de réhabilitation psychosomatique. Après 4 heures M. Z. a arrêté son séjour en raison d’une trop forte charge en produits chimiques et de transmissions sans fil. Il se plaint d’avoir vu des téléphones DECT, des portables, de wifis chez les autres malades. Un radio-réveil près de son lit ne pouvait pas être éteint. Au niveau des produits chimiques il a relevé des produits de désinfection, du parfum, des produits de nettoyage chlorés dans les toilettes.

Début 2010 M. Z. s’est à nouveau présenté chez moi et montra des taches rouges foncées luisantes dans l’aine droite et un peu moins accentuées sur l’abdomen qui déclencheraient de fortes brûlures. Il relate qu’elles auraient apparu subitement, d’un jour à l’autre. Il aurait déjà eu quelque chose de similaire auparavant sur le ventre et sur le côté gauche de la poitrine. En partie elles suintaient. Le dermatologue de sa ville les aurait taxées d’eczéma. (cf. Ill. N° 3)

La tache la plus grande est de forme ovale, d’une longueur d’env. 4 cm, rugueuse, un peu surélevée, avec des bords bien dessinés, nets, avec une surface relativement lisse, légèrement ridée, comme lors de brûlures provenant d’une cuisinière ou l’empreinte d’un courant électrique.

A la question, si des métaux ne pouvaient pas jouer un rôle : dans la poche au niveau de la poitrine, à gauche, il aurait normalement une boîte de cigarettes avec du papier alu dans la poche du pantalon un trousseau de clés métallique, les rivets de son jean et la boucle de sa ceinture seraient également en métal. Les changements se seraient produits le jour de son séjour dans un endroit vraisemblablement très chargé d’ondes (proximité de l’aéroport, proximité de la frontière vers l’est).

Résumé du tableau de la maladie:

Jusqu’à la survenue de l’intolérance chimique, M. Z. était pour l’essentiel en bonne santé. Les produits de nettoyage lipophiles avec lesquels il devait travailler quotidiennement se déposent de préférence dans le cerveau et dans les tissus nerveux. Même si les plaintes à ce sujet ne sont pas une priorité’, on devrait considérer qu’une sensibilisation générale aux produits chimiques s’est développée à ce moment-là. Indices : la perception exagérée des gaz d’échappement et de parfums pendant son activité comme technicien de service, puis des produits de désinfection dans la clinique de réhabilitation et éventuellement l’incident de l’ amygdalectomie. Il existe également l’assimilation de métaux : amalgames dentaires, vis métallique.

Selon les indications parfaitement crédibles de M. Z. il souffre depuis les dernières années surtout d’une multitude de symptômes survenant sous l’influence de rayonnements électromagnétiques, symptômes qui le handicapent considérablement dans sa vie quotidienne. Il peut même distinguer les diverses sources du rayonnement électromagnétique (wifi, téléphones DECT et portables, télévision DVBT). Ces phénomènes sont regroupés en Allemagne sous le terme d’électrosensibilité, voire mieux de hypersensibilité électromagnétique, en langue anglaise d’electro-hypersensitivity.

Discussion

Pour l’instant il n’existe pas encore d’explication nette et raisonnée et admise par tout le monde pour le phénomène de l’électrosensibilité / hypersensivité électromagnétique. Ce qui est caractéristique, c’est la grosse charge des produits chimiques et des métaux. La sensibilité aux produits chimiques a été acquise par M. Z. sur son lieu de travail, le changement de métier n’a pas pu empêcher l’accroissement des réactions.

Il n’y a pas eu un traitement spécifique. Les charges métalliques et chimiques, qui, comme on le sait, produisent des inflammations systémiques, ou d’autres formes d’inflammations existantes semblent avoir créée une prédisposition. En règle générale les symptômes s’aggravent avec le temps, un nombre de symptômes de plus en plus important apparait, des sources de plus en plus nombreuses de rayonnements déclenchent une réaction nocive.

En considérant les symptômes actuels de M. Z. on trouve une série de symptômes parmi les troubles de l’état général (mais qui sont vécus dans des cas celui-ci comme des troubles plus graves que le suggère ce terme), p.ex. troubles du sommeil, sommeil non réparateur. Selon de nombreuses recherches ces troubles proviennent d’une production plus réduite de mélatonine (ROSEN 1998, cité selon SCHEINER 2006). L’hypertonie, l’accumulation de tachycardies, le reflux gastro-oesophagien, la gastrite, le saignement intestinal, les eczémas sont incontestablement à ranger sous le terme de maladie. Le développement de la cataracte indique un vieillissement anticipé du cristallin de l’oeil.

En plus des naevis très marqués comportant le danger d’une dégénérescence maligne, les diarrhées avec sang semblent particulièrement inquiétantes.

Une hypertonie des valeurs de pointe nocturnes est également très caractéristique. Dans bien des cas s’y joignent les symptômes gastriques et intestinaux et la maladie de reflux indiquant un trouble du système neurovégétatif avec prépondérance du sympathique. Les modifications dans le cerveau souvent ignorées, telles que inquiétude, irritation, irritabilité, logorrhée, troubles de la concentration conduisent à des problèmes relationnels avec l’entourage.

Si, en plus, s’y joignent – comme en d’autres cas – des troubles plus graves de la mémoire, l’autre personne a l’impression d’instabilité, de confusion et de désorganisation de la pensée comme lors d’un début de démence. Magda Havas, Canada, parle à ce sujet, et à juste titre, de « vieillissement accéléré » (HAVAS 2009). Après le blindage de son domicile, M. Z. allait relativement bien jusqu’à la mise en route de la télévision digitale, impliquant des variations dépendant des conditions extérieures et physiques changeantes.

Occasionnellement on observe des rougeurs et des brûlures genre coups de soleil sur la peau (GARCIA 2010). Johansson les explique par un dégagement accru d’histamine et une multiplication des mastocytes. Apparemment on observe ces troubles plus fréquemment en Suède, p.ex. chez des personnes travaillant longtemps devant des écrans d’ordinateur (JOHANSSON et al 2001).

Ce que je comprends mal ce sont les lésions cutanées ressemblant à des brûlures, qui guérissent en laissant des cicatrices. Cela soulève les questions : De quoi s’agit-il ? Et quelle en est l’origine ?

Des experts en matière d‘électrosensibilité n’ont pas pu me répondre. On a cité des brûlures lors de tests sur des soldats US (FORSAR et BLUDORF 2009).

J’ai le soupçon qu’à côté de la charge métallique générale de M. Z. intervient aussi la présence de métaux près des brûlures (papier alu, clés de voiture). Ne pourrait-il pas s’agir d’un eczéma de contact toxique? Celui-ci est très nettement limité à l’endroit où il y a eu le contact nocif. Il pourrait être déclenché par des rayons UV ou ioniques . Pourquoi pas aussi par d’autres rayonnements électromagnétiques ?

L’indication de M.Z. est intéressante lorsqu’il précise le moment de leur apparition, c’est-à-dire après avoir séjourné dans des lieux vraisemblablement très chargés (aéroport, région frontalière). Lorsqu’on soupçonne que les alterations cutanees se produisent sous l’influence de rayonnements : ne pourrait-il pas s’agir de rayonnements induits par les radars ?

(Note: Je serais heureuse de recevoir des indications de discussions à ce sujet.)

Le cas de M. Z. a, à mon sens, une valeur de modèle. Comme les médecins procèdent en général en étudiant et en soignant chaque symptôme séparément, la multiplicité des troubles leur échappe souvent ainsi que les restrictions du malade concerné. Souvent c’est à la charge du malade de présenter le lien avec les champs électromagnétiques et d’émettre un soupçon de diagnostic à leur égard. Ceci provoque d’autres difficultés, puisque l’OMS sous la direction de Repacholi a présenté au public dans le Workshop de Prague 2004 le terme « Idiopathic environmental intolerance related to EMF-IEI « (« intolérance idiopathique environnementale par rapport aux champs électromagnétiques ») (OMS 2004). A Prague on a recommandé aussi, par Hillert, la thérapie comportementale cognitive comme mesure thérapeutique (cf. aussi HILLERT 2001)

L’OMS conseille en Décembre 2005 de procéder à une expertise et un traitement symptomatique chez un psychiatre – et suggère ainsi – sans le dire explicitement – une origine psychique (OMS 2005b).

Devant un tel tableau clinique il est aujourd’hui courant de procéder à un examen psychiatrique. On rencontre alors des diagnostics du genre : état d’épuisement, troubles de type somatoforme (signalons qu’à ce jour il n’y a pas de définition reconnue de troubles somatoformes. Il s’agit d’un diagnostic d’élimination où les neurologues et psychiatres ne font même pas un début de diagnostic tendant vers des maladies multi-systémiques des temps modernes).

Autres diagnostics :

épisode dépressif (F32.1).

Troubles anxieux (accès de panique, phobies, troubles d`anxiété généralisée), psychoses paranoïaques: lorsque p.ex. le neurologue parle d’une tendance du malade à donner une signification exagérée à des événements banaux de la vie; en raison des symptômes multiples et des traumatismes sexuels pas si rares aussi : de troubles post-traumatiques ou de troubles de la personnalité borderline.

En raison des symptômes on recourt fréquemment à l’alcool et aux médicaments, de sorte qu’on diagnostique une maladie de dépendance (cf. tableau 3).

Pour prévenir des malentendus : bien sûr, ces maladies existent, mais pour faire ce genre de diagnostic il faut d’abord exclure, comme on l’a fait autrefois, toutes les causes physiques, et les causes environnementales en font partie. De plus, face à la généralisation des charges électromagnétiques, les deux origines peuvent exister en même temps.

Conclusion

Ces dernières années on relève communément dans les rapports annuels des caisses maladie (p.ex. DAK 2010) que les maladies psychiques sont en augmentation, ainsi donc la caisse maladie des techniciens relève une augmentation de 40 % durant les 10 dernières années (TK 2010). A mon sens derrière des diagnostics psychiatriques, mais aussi orthopédiques (syndromes de douleurs) se cachent beaucoup de cas d’hypersensibilité électromagnétique. Ces personnes ne sont souvent plus à même d’exercer leur métier et souvent même pas capables de vivre une vie normale dans leur environnement privé. Ils courent le risque de perdre famille et amis. S’y ajoute l’isolement social.

Du fait que des médecins, en accord avec l’OMS, attribuent la cause à une problématique psychique individuelle, on cache l’incidence sociopolitique de l’électrosensibilité en constante augmentation rapide. En raison de l’étendue de la charge électromagnétique en Allemagne des solutions individuelles ne sont plus guère envisageables.

Une prophylaxie sérieuse exigerait des mesures au niveau de l’Etat. Le débat pour savoir si une réduction drastique des rayonnements suffirait ou s’il faut envisager une suppression complète va sûrement nous occuper encore un certain temps.

Tableau 1: symptômes constatés « souvent », voire « fréquemment « selon les dires de M. Z.

problèmes d‘endormissement

cicatrisation ralentie

réveils fréquents

altérations cutanées

lever fatigué et nauséeux

brûlures sur la peau

épuisement chronique

fourmillement de la peau

besoin accru de sommeil

engourdissement

manque de dynamisme, d‘entrain

démangésons

envie de rien

réactions allergiques

maux de tête

tachycardie

pression dans la tête

tension artérielle plus élevée

somnolence

accès d‘étouffement

mal-être

vertiges

chaleur (problèmes vasculaires)

troubles de l‘équilibre

froid ( problèmes vasculaires )

douleurs des yeux

brûlures intérieures

yeux gonflés

ruminations obsessionnelles

troubles de la vision

troubles de la concentration

sensibilité aux odeurs

erreurs d’écriture

perte des cheveux

troubles de l‘apprentissage

prise de poids

oublis

nausées

difficultés à trouver ses mots

diarrhées

erreurs de langage

sueurs nocturnes

douleurs dans les articulations

bruxisme nocturnes

douleurs dans les parties molles

diarrhées avec sang

Tableau 2 : constats médicaux existants

1993 dermatologue : éczéma séborrhéique

1996 orthopédie : douleurs osseuses, tête, vertèbres. Troubles des sensations aux bras et aux jambes

7/1996 : cholécystite (lithiase vésiculaire) opération recommandée

1998: dermatologue : eczéma séborrhéique localisé au cuir chevelu, au visage et au sternum

9/98: CT abdomen, lithiase vésiculaire avec de gros et petits calculs

coloscopie : petits saignements , muqueuse rien de très frappant, rien de très anormal histologiquement

Diagnostic porphyrie , mais pas de suivi

5/99: suspicion d´une conjonctivite allergique, rhinite chronique

3/07 Lymphopénie, neutrophiles un peu diminués

2007: Constat histologique de l’estomac : antrum chronique Gastrite de type C, pas d’hélicobacter. Corpus : gastrite mineur

Oesophage : comme reflux gastro-oesophagein stade I-II

4/07: IgE 182 IU/ml, nettement surélevées

Fonction pulmonaire o.B. pas d’anticorps spécifiques, pas d’eosinophiles.

5/07: Hypertonie artérielle

6/2008: Oculiste : cataracte débutante

08 Naevis multiples excisés

6/2008: Constat de tachycardies et d‘extrasystolie

Electrocardiogramme à l’effort : max. 175 Watt

8/08: Electrocardiogramme et mesures de tension sur une longue durée

Valeurs max; le jour : systolique jusqu’à 176, diastolique : 121 mmHg.

la nuit systolique jusqu’à 167 et diastolique jusqu’à 103 mmHg.

8/08:Examen neurologique: EEG, potentiels provoqués RAS; symptômes en lien avec le rayonnement électromagnétique, expérience de la significance exagerée

Tableau 3 : diagnostics possibles selon ICD (2005) en lieu d’un diagnostic d’une électrosensibilité (OMS 2005)

syndrome d’épuisement (neurasthénie) F48.0

troubles somatoformes du systéme nerveux autonome F45.3

troubles somatoformes douloureux persistants F45.4

épisode dépressif F32

troubles anxieux F40 und F41

psychoses paranoïaques p.ex. schizophrénie paranoïaque F20.0

troubles post-traumatiques F43.1

troubles de la personnalité émotionellement instable de type impulsif F60.30

troubles de la personnalité borderline F60.31

maladie de dépendance à des substances psychotropes F10.2 , F13.2

Ill. 1 . Symptômes genre coups de soleil sur le cou. Les endroits non rougis proviennent sans doute d’interférences dans le champ proche du col de chemise relevé (selon les dires de M. Z.)

Ill. 2 : gonflement net du visage avec enflement de la paupière

Ill. 3 : Altérations cutanées genre brûlures dans l’aine droit

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Traduit par Marion Dupuis, en collaboration avec l`auteur.

J`exprime toute ma gratitude chaleureuse à Marion Dupuis et Martine Lièvre qui ont répondu à mes questions avec grande patience, Christine Aschermann

Première publication:

ASCHERMANN, C. (2011): Elektrosensibilität: Ein Patient mit

verbrennungsartigen Hautveränderungen, Umwelt-Medizin-Gesellschaft 24(2):141-146.

La publication francaise a été produite avec l`aimable autorisation de l`éditeur d`UMG GmbH, Bremen, Allemagne.

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5% des Suisses pensent être électrosensibles

Berne, 08.04.2005 –

Près de 5% des habitants de la Suisse attribuent leurs problèmes de santé au phénomène de l’électrosmog. C’est ce que montre une enquête représentative menée sur mandat de l’OFEFP. Toutefois la science ne parvient toujours pas à démontrer ce lien de cause à effet. Le Conseil fédéral a décidé en mars dernier de lancer un programme national de recherche de quatre ans pour étudier la question.

L’électrosmog est-il mauvais pour la santé? Voilà une question qui fait l’objet de bien des controverses. Même s’il existe de plus en plus de rapports sur les problèmes de santé imputés à l’électrosmog par les personnes concernées, on ignore encore tout de l’incidence en Suisse de ce phénomène qu’on appelle «électrosensibilité». En plus des victimes directes, il y a tous ceux qui craignent le phénomène sans avoir eux-mêmes de problèmes qui y seraient dus. Une enquête a permis d’obtenir de premiers chiffres sur ces différents groupes de personnes: sur mandat de l’OFEFP, l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne a interrogé 2048 personnes résidant en Suisse.

Une minorité non négligeable directement concernée

Voici ce que montre l’étude: près de 5% des personnes interrogées sont convaincues d’être sensibles à l’électrosmog et de souffrir pour cette raison de problèmes de santé. Ce qu’elles invoquent le plus souvent, ce sont des symptômes généraux comme des troubles du sommeil ou des maux de tête (cf. fig. 1). Elles soupçonnent surtout les lignes à haute tension et les téléphones portables d’en être la cause, suivis par d’autres sources de rayonnement ou d’électrosmog en général (cf. fig. 2). Les stations de base de téléphonie mobile, quant à elles, sont moins souvent incriminées que les reportages dans les médias ne le laissent supposer.

Les 5% ne sont pas une proportion aussi élevée que ce que craignent les milieux anti-téléphonie mobile. Mais en extrapolant ce chiffre à la totalité de la population, on arrive néanmoins à 370000 Suisses qui affirment être électrosensibles. Il s’agit d’une minorité non négligeable.

Que représente exactement l’électrosensibilité? Comment aider les personnes électrosensibles? Ce sont des aspects étudiés par l’Université de Bâle dans un projet pilote (cf. encadré 1). Les résultats montrent que, de l’avis des spécialistes, l’électrosmog est loin d’être toujours la cause la plus plausible, même si les victimes supposent ou croient fermement qu’il est la source de leurs problèmes de santé. Toujours est-il que près de la moitié des personnes qui ont demandé conseil ont pu être aidées au moyen de mesures ciblées et adaptées à la situation.

Plus de la moitié de la population est inquiète

L’enquête bernoise dégage une proportion plus grande, soit 53%, de personnes qui ne souffrent certes d’aucun trouble lié à l’électrosmog, mais qui s’inquiètent pour leur santé à cause d’au moins une des sources connues d’électromagnétisme. La source qui les inquiète le plus est la station de téléphonie mobile (36% des personnes interrogées), suivie par les lignes à haute tension (30%), les téléphones portables (28%), les appareils électriques (26%) ainsi que les téléphones fixes sans fil (18%). Parmi tous les facteurs environnementaux évoqués dans l’enquête, ceux qui préoccupent le plus la population ne sont toutefois pas l’électrosmog, mais la pollution de l’air (69%) et les rayons UV (56%).

Besoin de pousser la recherche

Les informations scientifiques sur le risque sanitaire de l’électrosmog sont encore bien rares (cf. encadré 2), que ce soit au plan national ou au plan international. C’est tout particulièrement le cas de l’électrosensibilité et plus généralement des expositions durables à un rayonnement de faible intensité. C’est dans cette direction que la recherche doit être poussée. Le Conseil fédéral a décidé à cette fin, le 11 mars 2005, de lancer un programme national de recherche de quatre ans, doté d’un budget de 5 millions de francs. Ce programme avait été proposé fin 2002 par l’OFEFP.

Editeur:

Office fédéral de l’environnement OFEV

Internet: http://www.bafu.admin.ch/frRecherche plein texte

Banque de données personnelles ELMAR: Résumé et évaluation des publications scientifiques

Enquête représentative de l’Université de Berne

Programme national de recherche « Rayonnement non ionisant, environnement et santé »

Rapport sur le service de consultation de médecine environnementale de l’Université de Bâle

Office fédéral de l’environnement OFEV

info@bafu.admin.ch | Informations juridiques

http://www.bafu.admin.ch/dokumentation/medieninformation/00962/index.htmllang=fr

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Learn About Electrosensitivity

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Quimper : une électrosensible dépose plainte

«L’antenne relais a été installée dans une zone humide protégée et submersible

Quimper ville

Ondes. Une électrosensible témoigne

16 janvier 2012

«Il faut témoigner. C’est un problème de santé publique». Se disant sensible aux ondes électro- magnétiques, cette habitante de Loctudy souffre régulièrement de migraines, de pertes de mémoire, d’insomnies, de vertiges…

Cette retraitée loctudiste n’a pas souhaité témoigner à visage découvert. Pour ne pas indisposer sa famille. Elle a longtemps travaillé dans un secteur d’activité surchargé en ondes, dont les deux dernières années à Quimper en1997 et1998. «C’est là que les problèmes de santé sérieux ont commencé. Je travaillais avec un casque électrique sur la tête et j’étais entourée d’ordinateurs. J’ai commencé par ressentir une fatigue extrême. En fin de semaine, je n’arrivais plus à fonctionner. J’étais obligée de prendre des pauses plus longues. Je venais en ville pour m’aérer. À chaque fois que je sortais d’une librairie, je déclenchais l’alarme. J’étais ionisée, magnétisée».

Des curieuses absences

Lors d’un stage de formation destiné à améliorer l’accueil téléphonique, elle sature rapidement: «Au bout de 20 minutes, je ne pouvais plus parler. Je ne disais même plus ni bonjour, ni au revoir. À l’époque, je n’avais pas fait le lien avec le travail. Je n’ai pas mesuré l’ampleur du problème et l’influence de ce milieu. Je partais à la retraite. J’étais détachée par rapport à ça». Un soir, alors qu’elle rentre chez elle à Loctudy, elle prend peur. «C’était à la sortie de Quimper. Je roulais en 5e. J’ai eu un trou. Je ne savais plus comment passer mes vitesses et où se trouvait la pédale de frein. Ça a duré quelques minutes». En s’installant à la campagne, non loin de la mer, elle était loin de s’imaginer que les ondes allaient la rattraper. En juillet2010, une antenne relais de téléphonie mobile est érigée à 250m de chez elle. Cela n’a fait qu’accroître ses malaises. «Je souffre de vertiges, d’acouphènes et de migraines épouvantables. J’ai la nuque raide. Je constate que c’est beaucoup plus fréquent durant les vacances, comme si les ondes étaient en augmentation durant ces périodes. L’été dernier, j’ai fonctionné un jour sur deux. J’avais des trous de mémoire importants, des rougeurs. Je me suis rapprochée des associations Vigilance29 et de Robin des toits qui dénoncent l’effet néfaste des ondes».

Un suivi médical proposé par l’employeur

Comme elle, d’autres personnes électrosensibles sont à la recherche d’une explication. «Lorsque je suis partie à la retraite, j’ai reçu une lettre de mon employeur, qui me demandait de prendre contact avec la direction pour un suivi médical, si j’avais été en contact avec des ondes ionisantes. Il savait pertinemment dans quel secteur j’avais travaillé. Si je n’avais pas été exposée, ce n’était pas la peine de me contacter. Pourquoi proposer un suivi médical à la retraite et non en cours de carrière?» Des personnes sont plus sensibles que d’autres aux émissions d’ondes. Certaines sont même obligées de se réfugier dans des zones blanches, telles que les grottes, pour récupérer. Curieux et déroutant.

Dépôt de plaintes

Bien décidée à se battre, elle a saisi le tribunal administratif. Une association de riverains a fait de même. «L’antenne relais a été installée dans une zone humide protégée et submersible. Le maire n’a jamais prévenu les riverains de ce projet. Nous avons été mis devant le fait accompli», lui reproche-t-elle. «Le jugement du tribunal administratif ne devrait plus tarder…» Contact vigilance29tsf@gmail.com.

Cathy Tymen

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Gare aux ondes !

Reportage de Caroline Colonna sur l’électrosensibilité diffusé sur France 4 le mardi 17 janvier 2012 à 23h10, dans l’émission une Semaine d’Enfer.
Dans ce reportage témoignages d’Evelyne, d’Anne, du Pr Belpomme, d’Etienne Cendrier et de Michelle Rivasi.

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Harmonisation Européenne des Normes ?

Ondes electromagnetiques : vers une harmonisation europeenne des normes ?

Novethic, 13/10/11

Clara Delpas

Le 10 octobre dernier, a Bruxelles, un atelier de travail au Parlement Europeen a invite la Commission Europeenne a réviser ses recommandations en matière d’exposition aux ondes electromagnetiques. Des recommandations qui datent de 1999.

La Commission Europeenne a une nouvelle fois été tres critiquée : « non-application du principe de precaution, recommandations obsoletes et segregation scientifique… »

Telles sont les trois critiques majeures qui ont emergé de l’atelier organise par les parlementaires Michele Rivasi, Kriton Arsenis et Frederique Ries, un atelier qui reunissait scientifiques, politiques, acteurs associatifs et citoyens autour de la question de la telephonie mobile.

Avec l’appui des scientifiques presents, l’atelier -« Early warnings The case of Mobile phone & Head Tumors » (Signauxd’alerte precoces : le cas du telephone mobile et des tumeurs cerebrales)- etait d’abord l’occasion de rappeler, que la nocivite des ondes de la telephonie mobile, mais aussi des telephones sans fil , et du wifi, ne fait aujourd’hui plus de doute.

 

 Un risque bien etabli

Ainsi, le Dr. David Gee, de l’Agence Europeenne pour l’Environnement, s’est étonné qu’a l’instar de ce qui s’est passé pour l’amiante, et alors qu’aucun scientifique ne conteste plus que l’ exposition aux ondes electromagnetiques a des effets délétères sur les tissus du corps humain , la societe semble toujours incapable de prendre les mesures adéquates pour proteger le public.

 Il a notamment rappelé que le délai d’apparition d’un cancer a la suite d’ une exposition à des radiations ionisantes, telles que les bombes nucleaires japonaises, s’étendait de 15 a 50 ans. Et qu’ainsi, meme si les conclusions de l’étude Interphone pouvaient sembler rassurantes, ponderées qu’elles sont par une grande prudence scientifique, personne ne pouvait affirmer aujourd’hui qu’il n’y avait aucun risque.

 Le Dr. Lennart Hardell, Professeur au Departement d’oncologie de l’hopital Orebro en Suède, a presente les resultats de ses études, qui portent sur plus de 4000 individus : le risque de tumeurs cerebrales malignes et de neuromes acoustiques lies a l’usage des mobiles ou telephones sans fil DECT, augmente avec le temps de latence et le nombre d’heures de téléphonie cumulées.

 L’elu socialiste grec, Kriton Arsenis, a presenté pour sa part deux études scientifiques independantes sur les effets cancérigenes avérés de l’utilisation de téléphones mobiles chez des enfants et des femmes enceintes.

Quant a l’eurodéputée verte francaise Michèle Rivasi, également fondatrice du CRIIREM, elle a precisé qu’outre le cancer ou la leucemie infantile, l’exposition aux ondes électromagnetiques etait aussi desormais evoquée dans bien d’autres pathologies comme la maladie d’Alzheimer, les troubles du sommeil et certains problemes psychologiques.

« Inexcusable silence »

« Nous sommes au-dela de la phase d’alerte concernant l’utilisation abusive de la telephonie mobile », a-elle affirme. » Il serait donc grand temps selon elle que la commission informe le public et révise enfin les limites d’exposition qu’elle a fixées… en 1999 ! « A cette époque, de nombreux appareils sans fil (GSM, telephone DECT ou wifi n’existaient pas encore », a rencheri l’eurodeputée liberale belge Frederique Ries, elle-même auteur d’un rapport adopté a la quasi unanimite par le Parlement Europeen en 2009 et visant a une reconnaissance officielle du risque sanitaire géneré par une exposition chronique aux champs électromagnétiques.

D’autant que l’OMS reconnait aujourd’hui que les ondes electromagnetiques de la telephonie peuvent etre cancerigenes. Au mois de juin dernier, en effet, le CIRC (le Centre International de Recherche sur le Cancer), a ainsi revise sa classification : a la suite d’une reunion d’experts, le risque de cancer lie a l’exposition a des ondes electromagnetiques de la telephonie mobile est passe dans la categorie 2A, qui signifie « peut être cancerigene » (voir article lie).

Pourtant, depuis, aucune nouvelle recommandation n’a été formulée au niveau des institutions europeennes.

Pourquoi ce risque avéré tarde-t-il tant a être pris en compte ? D’un point de vue scientifique, il faudrait certes des études complémentaires pour lever toutes les ambiguites. Et personne n’ignore que cela prend du temps…et que les fonds manquent pour financer de telles études independantes (au rang des mesures simples à mettre en œuvre, a été évoquée d’ailleurs l’instauration d’une taxe reversée par les fabricants sur les téléphones vendus à un fond specifique).

Le deputé belge Paul Lannoye a denoncé ce retard qui selon lui « ne rend guére service qu’a l’industrie de la telephonie mobile ».

Tandis que le Dr. David Gee a rappele une étude de la revue Environmental Health Perspectives montrant que les etudes financees par la telephonie mobile tendent majoritairement, comme par hasard, a etablir qu’il n’y avait pas d’effet… Les fameuses limites de 1999 ? Elles ont ete fixées par le comité scientifique des risques sanitaires emergents et nouveaux (SCENIHR), une instance de la commission europeenne, dont le representant a l’atelier, Matts-Olof Mattson, a rappele le fonctionnement.

Ces normes devraient être revues prochainement, à la faveur d’un colloque international organise les 16 et 17 novembre prochains…mais auquel, bizarrement, aucun des scientifiques independants à l’origine d’études établissant les dangers des champs electromagnetiques n’a été invité !

Ce que dénoncent les trois eurodeputés qui ont emis le souhait, avec la DGSanCo, que le comite revoie les modalités de recrutement des participants à ce colloque…. Affaire a suivre le mois prochain, donc.

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Expérience témoin

Source
 Service de Pharmacie, Hôpital Paul Brousse, Villejuif, France.
Bonhomme-Faivre L, Marion S, Bezie Y, Auclair H, Fredj G, Hommeau C.

Abstract/Résumé

Objectif :

Enquêter sur les troubles neurovégétatifs et hématologiques d’une cohorte de population (n = 13) exposée professionnellement à l’environnement des champs électromagnétiques de BF 50 Hz .

Méthode :

Cette cohorte a été appariée (Ndlr : assortie par paire) avec 13 sujets témoins. Les personnes ont été exposées en travaillant ou en séjournant au moins 8 h / j pour 1-5 Y dans des locaux situés au-dessus des transformateurs et des câbles de lignes à Haute Tension. Les personnes ont été exposées aux rayonnements de Basses Fréquences (BF) de champs électromagnétiques (50 Hz) de valeur de 0,2 microTesla (0,2 μT) à 6.6 microTesla (6,6 μT). [Tables Conversions/Équivalences] Les personnes de la cohorte ont été appariées par rapport aux catégories socio-économiques, sexe et âge, avec une population témoin de personnes qui ont travaillé dans des locaux en dehors du voisinage immédiat des transformateurs ou des câbles de lignes à Haute Tension.

Résultats :

La population exposée avait une augmentation significative du degré de certains troubles neurovégétatifs c’est-à-dire intrinsèquement identifiés à la fatigue physique, asthénie psychique, lipothymie, diminution de la libido, la mélancolie, la tendance dépressive, l’irritabilité).

En outre, la cohorte de personnes a connu une baisse significative de lymphocytes totaux et des CD4, CD3, les lymphocytes CD2, ainsi que l’augmentation dans les cellules NK. La leucopénie (Ndlr : Baisse du nombre de leucocytes totaux, c’est-à-dire de globules blancs) et la neutropénie (Ndlr : Trouble hématologique caractérisé par un taux bas de granulocytes (ou polynucléaires) neutrophiles dans le sang) ont été observés chez deux personnes exposées en permanence à des doses de 1.2 à 6.6 μT (microTesla)

Conclusions :

Les troubles ont disparu quand l’exposition s’arrête et ils ont réapparu lors de la réexposition.

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9577931

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