Témoignages vidéos d’EHS

Archive pour octobre 2013

Cancer et CEM – un risque avéré

Les téléphones mobiles augmenteraient le risque de 300%

 Fil Info  le 7 octobre 2013

Une nouvelle étude suédoise révèle un risque accru de 300% du cancer du cerveau pour les utilisateurs de téléphone mobiles et sans fil rapporte l’association Robin des Toits.

Des études antérieures avaient montré une association cohérente entre l’utilisation à long terme des téléphones mobiles et sans fil et le gliome et le neurinome acoustique, mais pas pour le méningiome, souligne l’ONG en guerre contre les risques sanitaires liés aux technologies sans fil. L’étude voulait évaluer la relation à long terme (> 10 ans) entre l’utilisation des téléphones sans fil et le développement de tumeurs cérébrales malignes.

Ses résultats confirment les études antérieures affirme l’association, révélant l’impact de cette utilisation dans le déclenchement et le développement de ces cancers du cerveau. L’Agence Internationale pour la Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé le téléphone mobile en tant que cancérogène « possible » pour l’homme précise Robin des Toits.

Pour en savoir + : http://www.spandidos-publications.com/10.3892/ijo.2013.2111

voir ci dessous et en attachement

Case-control study of the association between malignant brain tumours diagnosed between 2007 and 2009 and mobile and cordless phone use

  • Authors: Lennart Hardell, Michael Carlberg, Fredrik Söderqvist, Kjell Hansson Mild
  • View Affiliations
  • Published online on: Tuesday, September 24, 2013
  • Pages: 0-0
  • DOI: 10.3892/ijo.2013.2111

Abstract

Previous studies have shown a consistent association between long-term use of mobile and cordless phones and glioma and acoustic neuroma, but not for meningioma. When used these phones emit radiofrequency electromagnetic fields (RF-EMFs) and the brain is the main target organ for the handheld phone. The International Agency for Research on Cancer (IARC) classified in May, 2011 RF-EMF as a group 2B, i.e. a ‘possible’ human carcinogen. The aim of this study was to further explore the relationship between especially long-term (>10 years) use of wireless phones and the development of malignant brain tumours. We conducted a new case-control study of brain tumour cases of both genders aged 18-75 years and diagnosed during 2007-2009. One population-based control matched on gender and age (within 5 years) was used to each case. Here, we report on malignant cases including all available controls. Exposures on e.g. use of mobile phones and cordless phones were assessed by a self-administered questionnaire. Unconditional logistic regression analysis was performed, adjusting for age, gender, year of diagnosis and socio-economic index using the whole control sample. Of the cases with a malignant brain tumour, 87% (n=593) participated, and 85% (n=1,368) of controls in the whole study answered the questionnaire. The odds ratio (OR) for mobile phone use of the analogue type was 1.8, 95% confidence interval (CI)=1.04‑3.3, increasing with >25 years of latency (time since first exposure) to an OR=3.3, 95% CI=1.6-6.9. Digital 2G mobile phone use rendered an OR=1.6, 95% CI=0.996-2.7, increasing with latency >15-20 years to an OR=2.1, 95% CI=1.2-3.6. The results for cordless phone use were OR=1.7, 95% CI=1.1-2.9, and, for latency of 15-20 years, the OR=2.1, 95% CI=1.2-3.8. Few participants had used a cordless phone for >20-25 years. Digital type of wireless phones (2G and 3G mobile phones, cordless phones) gave increased risk with latency >1-5 years, then a lower risk in the following latency groups, but again increasing risk with latency >15-20 years. Ipsilateral use resulted in a higher risk than contralateral mobile and cordless phone use. Higher ORs were calculated for tumours in the temporal and overlapping lobes. Using the meningioma cases in the same study as reference entity gave somewhat higher ORs indicating that the results were unlikely to be explained by recall or observational bias. This study confirmed previous results of an association between mobile and cordless phone use and malignant brain tumours. These findings provide support for the hypothesis that RF-EMFs play a role both in the initiation and promotion stages of carcinogenesis.
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santé – en lutte contre le cancer le Pr Belpomme ne mâche pas ses mots

Publiée le 17/10/2013
Le professeur de cancérologie Dominique Belpomme est l’invité d’honneur de la Foire bio de Gorcy qui se tient ce week-end.
La 18ème foire internationale bio de Gorcy
belpommese tient samedi 19 (12 h à 20 h) et dimanche 20 octobre (10 h à 18 h). Elle accueillera 120 exposants de France et d’Europe (vins, légumes, huiles essentielles etc.). Plus de 3 500 personnes sont attendues dans cette foire référence. Au programme : de nombreuses animations, des spectacles, expositions et conférences, dont celles de Dominique Belpomme, l’invité d’honneur. Ce dernier est professeur de cancérologie à l’université Paris V et directeur de l’Institut européen de recherche sur le cancer et l’environnement (Eceri) de Bruxelles. Il parlera de l’alimentation et des pesticides, mais aussi des dangers des champs électromagnétiques, l’une de ses spécialités.

Vous critiquez violemment les conclusions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire sur les champs électromagnétiques (lire RL d’hier).

Pr Dominique BELPOMME : « C’est un rapport politique, sans aucune valeur scientifique, bon à jeter à la poubelle. De nombreux experts qui composaient la commission m’ont dit que leur avis n’avait pas été pris en compte dans les conclusions. Les autres n’ayant aucune connaissance du sujet, et aucune reconnaissance internationale. Ces conclusions vont à l’encontre de l’organisation mondiale de la santé (OMS), dont certains membres m’ont pourtant avoué avoir subi des pressions des opérateurs de téléphonie pour minimiser les dangers. C’est dire ! Au final ce sera un avis franco-français qui ne dépassera pas nos frontières, mais qui a des conséquences désastreuses chez nous, auprès de la population. »

Comment analysez-vous ce rapport ?

« Les responsables de l’Anses ont été mis en place par les politiques. Ils leur obéissent. Or les politiques sont les interfaces des opérateurs de téléphonie. Ils n’envisagent pas la facture sanitaire, qu’il va nous falloir payer. Et elle sera lourde. C’est valable pour d’autres domaines comme les pesticides par exemple. J’ai lutté contre l’utilisation du chlordécone en Martinique, qui aujourd’hui a le record du monde du nombre de cancers de la prostate. On a juste changé de pesticide là-bas, mais pas nos façons de faire. Nous ne sommes plus dans un pays démocratique. La pensée unique, celle qui fait passer avant tout l’emploi, la croissance, les industriels, règne. »

Les polluants sont donc partout ?

« Oui, et c’est irréversible quand ils ont pénétré dans l’organisme. On constate une explosion des cancers, autisme, Alzheimer (que des études internationales relient aux ondes électromagnétiques), allergies, diabètes en France. Et comme pour l’amiante, cela prendra du temps pour réagir, alors que les polluants sont plus dangereux. »

Un espoir ?

« Il se nomme L’Appel de Paris, que j’ai lancé avec 3 000 scientifiques internationaux, et qui vise à faire reconnaître l’utilisation des polluants comme crime contre l’Humanité. Et on progresse dans la bonne direction. »

Propos recueillis par Sébastien BONETTI.

 

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DES COMPTEURS ni « SMART » ni « INTELLIGENTS »

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Ce que vous devez savoir

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Portables, wi-fi, tablettes : les vrais dangers des ondes

Alors que Bouygues ouvre mardi son réseau 4G, les spécialistes se divisent sur les risques des objets high-tech sur la santé. Et s’ils étaient moins inoffensifs qu’on ne le croit ?

Antennes-relais sur le toit d'un immeuble parisien. (JPDN/SIPA)

Antennes-relais sur le toit d’un immeuble parisien. (JPDN/SIPA)

Elles sont inodores et incolores. Mais sont-elles pour autant inoffensives ? Les ondes électromagnétiques sont partout. Téléphones portables, sans fil, wi-fi , tablettes, consoles de jeux… Et plus les radiofréquences envahissent notre quotidien, plus elles suscitent méfiance et inquiétude. Alors que les opérateurs de téléphonie sont en train de déployer la 4G qui permet de télécharger en quelques secondes des films sur son mobile et de desservir toutes les zones rurales, les associations environnementales et les écologistes se désolent qu’aucune étude d’impact sanitaire n’ait été lancée à ce jour. Pour ne pas gêner les industriels ?

La 4G, ce sont des milliards d’investissements, la survie des trois opérateurs talonnés par Free sur le marché du mobile et des milliers d’emplois. Et pour réduire la fracture numérique, devenue une priorité nationale, on imposera à la population une augmentation de 50% de l’exposition aux ondes. Comment être sûr que cette nouvelle technologie n’aura aucun effet sur la santé ? Pour les maires, le sujet est devenu explosif, surtout à l’approche des municipales. Souvent interpellées dès qu’un opérateur veut installer une antenne-relais devant une crèche ou une école, les communes préfèrent appliquer le principe de précaution plutôt que de se fâcher avec leurs électeurs.

La guerre des « pro » et « anti-ondes »

Entre les « pro » et « anti-ondes », la guerre fait rage. D’un côté, ceux qui se présentent comme les héritiers des Lumières et considèrent, à l’instar du professeur André Aurengo, 64 ans, membre de l’Académie de Médecine, que « le rayonnement des ondes électromagnétiques n’a aucune incidence sur la santé ».Spécialiste de médecine nucléaire à la Pitié-Salpêtrière, il est catégorique : « Plus de trente études en double aveugle ont été menées dans le monde et, à chaque fois, il apparaît que les patients ne ressentent pas les effets des ondes. Les gens cherchent des explications à leurs maux sur internet et se raccrochent à l’électrosensibilité comme à une croyance. »

A l’opposé, le professeur Dominique Belpomme, 70 ans, cancérologue, rejette ce procès en sorcellerie. Il considère que l’électrosensibilité fait partie des nouvelles maladies environnementales, au même titre que les pathologies dues à l’amiante, aux pesticides et autres perturbateurs endocriniens. A tous ceux qui l’accusent de charlatanisme, il rétorque : « Pasteur aussi était regardé avec méfiance par ses confrères jusqu’à ce qu’il découvre les microbes ! »

Président de l’Artac (Association pour la Recherche thérapeutique anticancéreuse), Dominique Belpomme a ouvert une consultation pour tous ceux qui ne trouvent aucune réponse à leurs souffrances. Les patients viennent de tout l’Hexagone et même de l’étranger comme Anne-Laure, traductrice pour une organisation internationale à Genève. La première séance dure en général une heure trente. Le professeur Belpomme interroge les patients sur leurs intolérances alimentaires, d’éventuels antécédents psychiatriques, leur mode de vie, leur dernier téléphone, leurs alliages dentaires et même les morsures de tiques, qui peuvent attaquer le système nerveux. Atteinte de sclérose en plaques, Anne-Laure souffre de migraines, de picotements au bout des doigts et de la langue, de sensations de brûlure au visage, de nausées, vertiges, douleurs abdominales, allergie aux produits d’entretien, crises d’asthme…

Je vais sans doute remettre en cause ce diagnostic, lui explique-t-il. Il se peut que vous souffriez d’une forme particulière de MCS (Multiple Chemical Sensitivity). Les patients qui en sont atteints sont souvent plus sensibles à une exposition prolongée aux ondes. »
Outre la suppression définitive du portable et un déménagement, Dominique Belpomme ordonne à la Genevoise des tests sanguins et des échographies du cerveau.

Quand on parle de rayonnement, il faut distinguer les ondes émises par les téléphones portables de celles des antennes-relais. Plusieurs études ont montré que l’utilisation excessive (plus d’une heure par jour pendant cinq ans) du téléphone portable sans oreillette peut augmenter les risques de tumeur au cerveau et avoir des effets négatifs sur la fertilité masculine. En 2010, on avait parlé de « Tchermobile », jeu de mots macabre rappelant qu’après la catastrophe de Tchernobyl le nombre de cancers de la thyroïde avait explosé.

« Ce n’est plus une question scientifique mais une question de société »

Rien de comparable avec les portables. Les usages ont changé. Les utilisateurs envoient plus de SMS et passent moins de temps l’oreille vissée au portable… et les constructeurs se sont appliqués à fabriquer des téléphones moins nocifs. Bien insuffisant pour les associations environnementales et certains élus qui exigent une meilleure information des consommateurs. Comme le précise Laurence Abeille, députée Europe Ecologie-les Verts, « la téléphonie mobile n’est pas seule en cause, toute la technologie sans fil est concernée comme les téléphones, le wi-fi, et d’autres objets de la vie courante tels les micro-ondes, les babyphones, certains nouveaux jouets ou même des appareils médicaux. »

Aujourd’hui, la guerre se porte sur les antennes-relais. « Il n’y a pas eu suffisamment d’études épidémiologiques », estime Janine Le Calvez, présidente de Priartem (Pour une Réglementation des Implantations des Antennes-Relais de Téléphonie mobile). « On peut toujours faire plus de recherche. Mais je crains que la science ne soit au bout de ce qu’elle peut apporter, rétorque Anne Perrin, présidente de la section Rayonnements non ionisants de la SFRP (Société française de Radioprotection). Près de 2.600 études ont été publiées sur les effets des fréquences de téléphonie et wi-fi. Désormais le terrain est déblayé. Comme pour les OGM, ce n’est plus une question scientifique, mais une question de société. »

Insupportables propos pour les « anti-ondes » qui ont vite fait d’accuser certains scientifiques de travailler en sous-main pour les opérateurs. Certes, le Pr Aurengo a bien été membre du conseil scientifique de Bouygues Telecom, « mais à titre bénévole », précise-t-il. Sa position n’est, selon lui, liée à aucune compromission. L’académicien comme Anne Perrin et bon nombre de leurs confrères sont catégoriques. Pour eux la méthodologie des essais cliniques est infaillible et ils savent – c’est leur métier – distinguer les bonnes études des mauvaises. Au nom du progrès scientifique, ils sont aussi pro-nucléaire, pro-OGM et pro-gaz de schiste. Pour eux, les électrosensibles ont développé une « phobie des ondes » qui s’est propagée dans la société comme les rumeurs.

Electro-hypersensibles : fous ou vraiment malades ?

Pour étayer leur thèse, ils s’appuient sur les premiers résultats délivrés par l’étude nationale menée par l’équipe du Pr Dominique Choudat à l’hôpital Cochin. Pourtant cette expérience risque de rester inachevée. Mécontentes du protocole mis en place, les associations environnementales ont en effet recommandé à leurs adhérents de la boycotter au motif que le questionnaire avait une approche plus psychiatrique que biologique. « Dans ces conditions, je ne sais pas si Cochin pourra aller jusqu’au bout de l’étude, regrette le neuropsychiatre Jean-Pierre Marc-Vergnes, car elle a mis en observation davantage de sujets âgés. Ces patients consultent moins les sites des associations que les plus jeunes. »

Le neuropsychiatre le regrette car il comptait s’appuyer sur ce groupe de patients pour mener sa propre étude sur les EHS (les électro-hypersensibles) alors que l’objectif de Cochin était principalement de prendre les malades en charge. Comme beaucoup de médecins, le Pr Marc-Vergnes estime que l’on n’a pas encore pu prouver de lien direct entre l’hypersensibilité et les ondes. En revanche, il est certain que « ces patients ne relèvent pas de la psychiatrie ». Contrairement au sentiment qui a pu se dégager de reportages présentant comme des illuminés certains réfractaires aux ondes partis se cacher au fin fond de cavernes…

Cette pathologie affecte aussi les technophiles. Ainsi Veronika Giesecke, une très belle femme de 56 ans, dessinatrice et infographiste de formation, n’est-elle plus capable de travailler sur un ordinateur que quelques heures par jour. Lorsqu’elle se rend dans le centre de Tours, où elle habite, elle se déplace avec un voile de protection anti-ondes qui lui donne un air d’apicultrice. « J’adore les technologies, j’adore aller au cinéma avec des amis, et j’adore me maquiller. Me promener dans cet accoutrement ne m’amuse pas du tout, précise-t-elle. Je n’ai strictement aucune envie de quitter cette ville pour aller m’installer dans une grotte. »

L’exemple de l’écrivain Jean-Yves Cendrey, qui publie le récit de son cauchemar dans son prochain roman intitulé « Schproum », est tout aussi effarant. Stéphane Cagnot, fondateur de Dédale, une agence qui travaille sur les innovations urbaines et les enjeux de la ville verte et du numérique, a installé dans son appartement de Charenton des rideaux pour protéger ses deux enfants de l’antenne-relais installée juste en face. En 2008, il a perdu son fils de 5 ans, atteint d’une leucémie. Il s’interroge sur la nocivité de cette antenne. Tous fous ? Tous désireux de mettre leurs angoisses sur le dos des ondes électromagnétiques ?

« Les fréquences ont un effet sur le corps humain »

Professeur de physique à l’université Pierre-et-Marie-Curie et membre de l’Académie des Sciences depuis 2000, Pierre Encrenaz se méfie depuis toujours des téléphones portables et des antennes-relais. Depuis son bureau de l’Observatoire, dans le 14e arrondissement de Paris, il pointe la tour Eiffel, en droite ligne devant lui : « Son rayonnement est très puissant. » Sa défiance s’appuie notamment sur les découvertes d’Alim-Louis Benabid. Le neurochirurgien et biophysicien de Grenoble a inventé une méthode très particulière pour soigner les malades atteints de Parkinson. Elle consiste à implanter des électrodes dans la boîte crânienne permettant d’induire un courant électrique à haute fréquence (100 à 200 hertz). Une opération délicate et risquée. A ce niveau de fréquence, la stimulation a l’effet d’une lésion… ce qui supprime l’effet Parkinson. « C’est bien la preuve que les fréquences ont un effet sur le corps humain », souligne Pierre Encrenaz.

Et, histoire d’édifier les plus cartésiens d’entre nous, il cite aussi les travaux d’Arlette Fourrier. La professeure de Supélec (Ecole supérieure d’Electricité) a mis en évidence l’effet thermique destructeur des fréquences sur l’ADN.  » Le doute doit habiter le scientifique, explique le physicien. Et dans le doute, je suis favorable à l’application du principe de précaution. »

Aucune hésitation, en revanche, pour Fleur Pellerin. La ministre de l’Innovation et de l’Economie numérique a torpillé la proposition de loi déposée par la députée verte Laurence Abeille en évoquant des « peurs irrationnelles ». L’ambitieuse ministre s’est faite le porte-voix des opérateurs soucieux de ne pas relancer la polémique des ondes en plein lancement de la 4G. Fin août, ils ont ainsi réussi à échapper à un débat embarrassant. Après trois années d’études, le Copic, un comité opérationnel mandaté par le Grenelle des ondes en 2009, a calculé que pour se limiter au seuil recommandé d’exposition de 0,6 volt maximum par mètre, il faudrait multiplier par trois le nombre d’antennes-relais. Or, si 90% du territoire, selon le Copic, est situé en dessous du seuil de 0,7 volt/ mètre, 9% du territoire va jusqu’à 2,7 volts/mètre. « Impensable ! » pour Martin Bouygues. « On a déjà du mal à installer des antennes alors les tripler ! Cela augmenterait le coût et cela diminuerait la qualité du service offert. » Aujourd’hui en France, on compte environ 150.000 antennes-relais.

La France a pris du retard

Les mesures de précaution ne sont pas du goût des opérateurs. Elles freinent les profits et angoissent inutilement les consommateurs. Mais ils savent aussi très bien qu’ils auraient encore plus à perdre dans des procès comme ceux de l’amiante ou du Mediator. C’est pourquoi ils financent la recherche et s’entourent de scientifiques. Mais leurs experts sont-ils crédibles ? Pierre Encrenaz plaide pour que les études soient désormais prises en charge par le public, afin de tordre le cou à tout soupçon de conflit d’intérêts.

La France paraît bien en retard : la Suède, l’Autriche et l’Allemagne reconnaissent que les pathologies attribuées aux ondes sont une véritable maladie. En 2002, puis en 2012, des milliers de praticiens allemands ont lancé l’appel de Fribourg, dénonçant le danger des ondes. Le pays d’Angela Merkel dispose d’un Office fédéral pour la protection contre les radiations (Bundesamt für Strahlenschutz) qui informe le public sur les précautions à prendre pour se protéger des rayonnements ionisants et optiques mais aussi des champs électro magnétiques.

En France, il a fallu attendre le 17 septembre dernier pour que le ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, assure devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale que le sujet des ondes serait un « axe prioritaire du gouvernement pour tout le quinquennat ». Tellement « prioritaire » qu’il n’a pas été inscrit au menu de la seconde conférence environnementale qui s’est tenue trois jours plus tard…

 

Les 14 commandements
1. Utiliser le téléphone portable le moins souvent et le moins longtemps possible.
2. Eviter de garder sur soi un portable en veille, car il envoie, toutes les dix minutes environ, un flash d’ondes à l’antenne la plus proche, et ce jour et nuit.
3. Ne pas garder un portable allumé sur sa table de nuit ou à proximité de la tête : les ondes émises interfèrent avec les ondes cérébrales et peuvent perturber le sommeil ou provoquer pertes de mémoire, maux de tête, vertiges…
4. Utiliser plutôt le mode « haut-parleur » ou un kit mains libres. Attention, l’oreillette réduit l’exposition mais ne l’annule pas.
5. Changer le côté d’utilisation du portable, l’étude Interphone ayant montré les risques liés à un usage unilatéral de longue durée.
6. Ne pas se déplacer en téléphonant, même à pied, le mobile émettant plus fortement afin de trouver l’antenne la plus proche.
7. Eviter de téléphoner en voiture, les ondes du portable, réfléchies par la structure métallique, se trouvant alors concentrées dans un petit espace.
8. Ne pas exposer passivement voisins et enfants à leur insu : le portable irradie jusqu’à 1,50 mètre. Ce conseil vaut tout particulièrement pour tout usage en milieu clos : autobus, train…
9. Pour les femmes enceintes, ne pas porter son combiné sur le ventre et, plus généralement, éviter au maximum son utilisation.
10. Pour tous les parents : doter le plus tard possible vos enfants d’un portable, leur cerveau absorbant plus de rayonnements que celui des adultes.
11. Privilégier les téléphones fixes filaires plutôt que les téléphones sans fil ou DECT qui émettent des radiofréquences.
12. Brancher le wi-fi uniquement lorsqu’on en a besoin.
13. Eviter les babyphones près de la tête des bébés.
14. Eviter de donner une tablette tactile aux enfants.

 

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Refusons les compteurs radio-relevés

COMPTEURS DITS INTELLIGENTS

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APPEL D’EVEIL – Professeur Olle Johansson, Institut Karolinska à Stockholm

Olle Johansson est professeur associé à l’Institut Karolinska (*) à Stockholm, un des centres de recherche médicale les plus avancés en Europe. En expert indépendant et fin observateur de la problématique de l’explosion de la pollution électromagnétique au cours de ces 15 dernières années, il nous résume ici en 7 minutes l’état de cette « pandémie » et de son déni continuel par un certain establishment.

 

 

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Dépôt de Plaintes….

Chers amis,


Vous recevez ce message soit parce que vous avez décidé de soutenir nos dépôts de plaintes, soit parce que vous êtes électrosensibles et que vous avez pris contact avec moi un jour ou l’autre de ces trois dernières années.

 

 
Notre première action en justice est en cours. Elle est portée par plusieurs membres du Collectif Stop Ondes Ariège (non affilié à une association en particulier) contre les services de l’Etat pour non-assistance à personne en danger en ce qui concerne la situation extrêmement précaire d’Elisabeth M., électrosensible en danger.
 
Trois plaintes sont déposées contre le préfet de l’Ariège et l’Agence Régionale de la Santé. L’une par un membre de la famille d’Elisabeth. Une autre par un membre du Collectif Stop Ondes Ariège non-électrosensible. La troisième est portée par moi, qui suis électrosensible à un degré moindre qu’Elisabeth. Une quatrième est en cours. D’autres suivront peut-être si nécessaire.
 
Cette démarche fait suite à un dialogue de sourds entre notre collectif d’une part et la Préfecture de l’Ariège et l’ARS d’autre part, qui jugent urgent d’attendre (depuis mai dernier!) avant d’aider Elisabeth. Mais l’hiver arrive et il n’est pas possible qu’elle reste isolée dans la petite cabane de montagne où elle est réfugiée : isolement total, route non-déneigée, 20 minutes de marche sur un terrain très pentu où l’enneigement peut atteindre 1,5 m, risque d’avalanche, toit non-étanche, à 3/4 d’heure en voiture de la première cabine téléphonique et du ravitaillement…
 
Après cinq mois de réflexion, l’action de la préfète de l’Ariège se limite à nous recommander de rechercher du secours auprès d’autres personnes électrosensibles ! Tout est dit : que nous survivions ou que nous en mourions, l’Etat n’est pas concerné. Ce dernier est pourtant censé nous protéger et nous garantir quelques droits, comme celui à notre intégrité physique dans un environnement sain (loi du 10 juillet 1976). Or les preuves scientifiques sur la toxicité du sans-fil et les jurisprudences internationales reconnaissant le préjudice subi par les EHS fleurissent de partout.
 
Nous ne nous faisons pas d’illusion sur les suites de ces actions juridique, qui seront peut-être classées sans suite, mais nous sommes déterminés. Nous ne pouvons pas continuer à disparaître en silence alors qu’il serait très simple pour l’Etat de protéger des espaces afin de nous assurer des conditions de vie acceptables ! Aussi, si nos plaintes sont rejetées, nous envisagerons d’autres stratégies d’action.
 
Savez-vous que porter plainte n’est pas difficile ? C’est un droit et même un devoir si vous connaissez une personne dont la vie est menacée. C’est gratuit ! Et contrairement à ce qu’affirment certains gendarmes, ils n’ont pas le droit de refuser de prendre votre plainte, quelle qu’elle soit.
 
Si vous envisagiez une démarche similaire pour vous-même ou un proche, vous pouvez vous mettre en contact avec moi. Plus nous serons ensemble, plus nous serons forts et heureux !
 
Amicalement
Marine
Electrosensible
Membre du Collectif Stop Ondes Ariège
Correspondante locale PRIARTEM
Membre de l’association nationale Une terre pour les EHS
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Nous sommes tous susceptibles de devenir electrosensibles

C’est en tant que Masseur Kinésithérapeute, ayant une approche globale du corps, électro sensible, que je viens vous parler sensibilité corporelle en rapport avec les ondes électromagnétiques artificielles émises par toutes les technologies du sans fil mais aussi par les basses fréquences ou ELF que l’on trouve en grande quantité dans nos lieux de vie.

Ce topo est le constat de 6 ans d’observations, questionnements sur ce qui est arrivé brutalement à ma fille alors âgée de 14 ans, ce qu’elle vivait n’avait aucun sens avec ce que je connaissais par mon parcours de thérapeute. Mon ressenti personnel mais aussi mes patients m’ont apporté matière à réflexion et à conclusion : OUI, les OEM artificielles sont nocives pour nos corps. Il est temps de réalisé que l’invisible existe et a des répercussions non négligeable sur le vivant !

Des passerelles sont à faire entre la physique des ondes et la neurologie. J’espère que ce texte vous y aidera un peu.

POURQUOI SOMMES SUSCEPTIBLES DE DEVENIR ELECTROHYPERSENSIBLE ?

Avant toute chose nous sommes UN CORPS !

Et avant d’être un Corps Actif, un Corps Pensant, un Corps Emotionnel, nous sommes un CORPS

SENSIBLE qui ne veut absolument pas dire qu’il est fragile, encore moins fragile émotionnellement.

En ce qui concerne les personnes électrohypersensibles, on a tôt fait d’observer la situation sous un jugement émotionnel, psychologique voir psychiatrique car le lien n’est pas mis en évidence entre ondes et troubles physiques, voir psychologiques observés. On attend la preuve scientifique !!!

On parle des ondes, des émetteurs, des symptômes, des réactions biologiques mais personne actuellement ne parle nettement des mécanismes ondes / réactions corporelles.

On parle d’un processus neurologique, cellulaires, de métaux lourds, de cristaux de magnétite mais de sensibilité corporelle pas du tout. Pourquoi ? Car on fait très vite en France un amalgame avec la sensibilité émotionnelle : mais, ici, SENSIBLE ne veut pas dire Fragilité Emotionnelle mais Sensibilité Sensorielle.

Cela relève du domaine de la Somesthésie qui regroupe les mécanismes nerveux responsables de recueillir l’information sensorielle du corps : sensations somatiques, la position du corps dans l’espace, perception de l’environnement…

Il existe une logique du Corps :

Nous sommes un TOUT (corps sensible, corps pensant, corps actif) il y a un éternel va et vient de l’extérieur vers l’intérieur mais aussi de l’intérieur vers l’extérieur. Les perturbations de l’un retentiront sur les autres et le corps l’exprimera. Le corps est langage !

Pas d’acte moteur sans information sensitive. Notre corps est récepteur émetteur.

Sans ce corps sensible, nous ne nous serions jamais habitués à notre environnement naturel. Celui-ci permet à chacun d’être Unique, d’être Soi. Notre ressenti est forcement subjectif. On parle alors de sensations, de perceptions, de ressentis agréables ou désagréables .C’est ensuite alors que l’émotionnel et le psychologique viendront s’exprimer.

Def de l’OMS : « le Bien Etre est un ressenti de l’évaluation subjective personnelle, autrement dit personne d’autre que nous-mêmes ne peut déterminer notre Bien Etre »

Dans notre société occidentale, il existe une méconnaissance sensorielle du corps qui amène à nier les sensations, les perceptions, les ressentis.

La prise de conscience du corps par différentes pratiques : Gym Ehrenfried, Feldenkreis, Qi Gong, Tai Chi, Sophro, Yoga, … permet l’écoute personnelle du corps et aussi un respect de celui-ci, ces pratiques sont de + en + rechercher par le public.

Avoir des perceptions nécessite des organes de sens :

Vous en connaissez les principaux : vue, ouïe, gout, odorat, toucher mais il en existe d’autres tel la proprioception, la sensibilité intéroceptive au niveau végétatif (viscéral)… et tous semblent concernés par l’agression vibratoire des OEM artificielles lorsque l’on détaille les symptômes.

La vue, l’ouïe, le gout, l’odorat : centr2s au niveau de la tête sont fortement sollicités dans notre société occidentale, la peau sans que l’on s’en rende compte l’ai aussi fortement dans le cas des OEM artificielle.

En tant que thérapeute, dans la problématique des OEM, 2 organes de sens retiennent particulièrement mon attention :

– La peau

– Les cristaux de magnétite

LA PEAU :

C’est le + gd des organes de sens : 2m2 pour 5kg chez un adulte

Ce n’est pas une image virtuelle mais bien une enveloppe qui se moule et fait corps sur nos reliefs que sont les os, les muscles, les articulations et autre tissus mous.

C’est aussi une séparation, une frontière, voir un bouclier entre l’extérieure et l’intérieure de notre corps. Elle donne une image de ce que nous sommes et de qui nous sommes. Elle met en évidence notre corps matière, celui-ci devient langage.

Cette peau exprime aussi les tensions internes de notre corps ( dermalgies) mais sert aussi de frein aux agressions extérieures et peut manifester dans les 2 cas alors des réactions cutanées (hématomes, eczéma, irruptions cutanées, herpes, zona…)

Il est important de noter que notre peau est de même origine embryologique que notre système nerveux, donc les informations iront très rapidement informer les centres primaires ou le cerveau.

Comment la peau fait-elle passer les messages ?

Par les nombreux récepteurs qui se trouvent dans ces différentes couches qui sont l’épiderme, le derme et l’hypoderme. D’eux partiront les nerfs sensitifs qui iront apporter un message électrique par différence de potentiel à différents niveaux : métamères, système nerveux autonome, système nerveux central.

On trouve dans la peau les mécanorécepteurs qui sont sensibles à la pression, à la vibration, au toucher. Selon leur localisation, leur nombres, les réponses seront +ou- importantes et déclencheront un arc reflexe qui ira ou non au cerveau.

On peut ainsi citer :

– Les terminaisons libres autour des follicules pileux, autour des glandes sébacées tout autour de la racine du poil. Très sensibles aux mouvements des poils

– Les cellules de Meissner dans le derme (lèvres, mamelons, organes génitaux, paupières, face plantaire des pieds et mains, bout des doigts , surtout l’index : 40% innervation de la main) Petit champ récepteur et à adaptation rapide. Récepteur dynamique et vibrations de basse fréquence (5 et 200Hz) mouvements d’objet sur la peau . Vibration basse F : main sur une enceinte de chaine hifi

– les cellules de Merckel sensible à la pression, les cellules de Ruffini sensible aussi à l’étirement tous 2 à adaptation lentes

– Les cellules de Pacini dans le derme et tissu conjonctifs sous cutanés particulièrement sensibles aux vibrations, et + spécialement aux variations rapides d’intensité et donc à la déformation cutanée (30 au 1500Hz). On les trouve aussi dans les tendons, les articulations, le périoste et les muscles de la face.

Mis en jeu dans les salles de concert par les basses fréquences : sensations de vibrer la musique,

d’entendre par le ventre. (Ces cellules m’interpellent tout spécialement en tant que kinésithérapeute dans le cas de l’electrosensibilité)

– On trouve aussi des récepteurs au niveau des muscles (fuseau neuro musculaires), des articulations, des tendons qui renseignent sur la proprioception : possibilité adaptative de notre corps en statique ou en dynamique

Selon le type de fibre (myélinisée ou non), la vitesse d’induction pourra aller de 120m/s (Alpha, Beta :

proprioception, kinesthésie, contact, pression) à 0,2m/s (douleur, démangeaison), l’information sera plus ou moins rapide, et ou non consciente.

D’autres mécanorécepteurs existent au niveau de l’ouïe, des chémorécepteurs pour l’odorat, d’autres pour le gout, des thermorécepteurs par la perception ou non de la chaleur.

En ce qui concerne douleur, il y aura des récepteurs spécifiques ou non aux différents niveaux tissulaires (peau, muscle, articulation, vasculaires, viscéraux) qui selon l’agression ou la lésion seront activés

Les informations sensitives iront à différents niveaux :

– au niveau métamérique en induisant un arc réflexe, provoquant une réaction réflexe motrice ou viscérale : reflexe cutané viscéral

Métamère : notre corps est découpé en tranche, en embryologie on les appelle métamères, regroupant chacun un territoire sensitif et moteur en lien avec un nerf spinal en lien localement avec peau, muscle, vaisseaux, viscères…

Il représente un champ de conduction, reliant entre eux tous les éléments périphériques (peau, muscle, partie de viscères, vaisseaux) et les mettant en relation avec la moelle épinière qui contient des centres reflexes autonomes. Ceux-ci sont soumis à l’influence de centres nerveux supérieurs par un contrôle rétroactif

– vers le tronc cérébral (carrefour entre périphérie et centres nerveux supérieurs assurant une régulation de divers fonctions : motrice, sensitivo sensorielle, du phénomène douloureux, respiratoire, cardio vasculaire, du sommeil et état de veille, de réactions viscérales, émotives ou comportementales en concert avec l’hypothalamus et la zone limbique).

– les centres nerveux supérieurs

Les informations feront relais au thalamus avant d’aller dans une aire de projection du cerveau et apporter une information consciente.

LES CRISTAUX DE MAGNETITE :

Dans les cellules du cerveau humain, il est à noter la présence de centaines de milliers de cristaux de magnétite microscopiques. Cela fut mis en évidence par le microscope électronique en 1992 par le chercheur américain J.Kirshvink, de l’institut de technologie de Californie.

Ainsi, il y a 5 millions de cristaux de magnétite par gramme de tissu dans le cerveau. Les enveloppes méningées entourant le cerveau en contiennent plus de 100 millions par gramme de tissu.

On les trouve aussi dans des régions bien particulières du corps, tels : les arcades sourcilières, les attaches cartilagineuses du cou (sous occipitaux), vers les omoplates, le creux des coudes, des genoux, les talons et les gros orteils.

Il est à noter que ces mêmes cristaux existent aussi dans le cerveau et le cou des pigeons, dans la tête des baleines, des orques et des dauphins, sur le ventre des abeilles et de la plupart des insectes. On peut s’interroger sur l’échouage de dauphins ou de baleines sur les plages, de même de la disparition des abeilles en lien respectivement avec des ondes électromagnétiques sous l’eau ou dans l’air.

Associé à un peu de magnétite ( Fe2O3), le cristal de magnétite (Fe3O4) constitue le magnétosome.

La magnétite est un matériau très bon conducteur de l’électricité, sensible aux champs

électromagnétiques. Les magnétosomes sont des organes des sens capable de percevoir les variations des champs électromagnétiques ambiants.

Les champs électromagnétiques des micro-ondes sont porteurs d’une énergie importante, qui sera absorbée jusqu’à 30% par les cellules contenant les cristaux de magnétite et perturberont la membrane du magnétosome avec apparition de radicaux libres. Ceux ci peuvent altérer toutes les membranes cellulaires et endommager l’ADN.

L’étude du professeur J.Kirsvink permet d’expliquer pourquoi l’homme est sensible aux champs électromagnétiques ambiants que ce soient les champs de basse fréquence (50Hz) ou les champs de fréquences plus élevées tels ceux induits par les micro-ondes.

QU’EST-CE QU’UNE ONDE ELECTROMAGNETIQUE ?

« Une onde électromagnétique consiste en de minuscules paquets d’énergie appelés photon. L’énergie de chaque paquet ou photon est directement proportionnel à la fréquence de l’onde. Plus la fréquence est élevée, plus l’énergie transportée par chaque photon est élevée. La façon dont les OEM agissent sur els systèmes biologiques est déterminée d’une part par l’intensité du champ, et d’autre part par la quantité d’énergie de chaque photon » Science Revue N 37

Ces ondes d’hyper fréquences invisibles, inodores, que l’on ne peut toucher, traversent les murs, le béton et nous aussi !

MES OBSERVATIONS :

Dans le cas des OEM artificielles, le corps est mis sous tension.

Notre peau n’est pas blindée contre les courants induits, invisibles par les champs électriques, magnétiques et électromagnétiques provoqués par les ELF ou les Hyper fréquences.

La peau aura une certaine résistance à l’électricité ou au contraire une conductance qui sera sa capacité à laisser passer un courant électrique

Ici, Il y a électrifications du corps et induction de courants dans les tissus mous provoquant alors par arc réflexe des stimulation d’organes de sens à différents niveaux tissulaires selon la longueur d’onde . Les capteurs sensitifs sont fortement stimulés, il va y avoir somation d’influx qui vont aller à différents niveaux :

– Métamériques : arc réflexe (réaction histaminique de la peau, troubles trophiques tel dyshidrose,

Douleur musculaire, Douleur articulaires, troubles vasculaires…)

– Système nerveux autonome : tout le Système végétatif, inconscient, est concerné, l’équilibre ortho et para sympathique est perturbé :

Parasympathique (neuro médiateur :acétylcholine) TA diminuée, augmentation des sécrétions gastriques, augmentation péristaltisme du tube digestif, bronchospasme, facilitation de la mise en jeu des récepteurs à la douleur au niveau de la peau avec pour conséquence une baisse du seuil de sensibilité.

Orthosympathique (adrénaline, noradrénaline et dopamine) : stimulation rapide et puissante : augmentation PA, tachycardie, contractions de sphincters

L’Histamine : neuro médiateur chimique de l’hypersensibilité immédiate. Présente dans les neurones, les cellules du tissu conjonctif (mastocytes) et sous forme circulante dans les granulocytes basophiles. Libération d’Histamine sous l’effet de divers facteurs (allergène, toxines naturelles, synthétique, OEM)

« Elle provoque la sécrétion du suc gastrique, contracte les fibres lisses et les artérioles, dilate les capillaires et augmente la perméabilité vasculaire » (garnier Delamare)

« Effets provoqués : vasodilatation capillaire, augmentation de la perméabilité capillaire, contraction des muscles lisses extra vasculaires, tachycardie, augmentation sécrétion gastrique…VD et perméabilité capillaire entrainent des effets généraux tel hypotension, des effets locaux tel rubéfaction œdème » Helyett Wardavoir réflexothérapie et kinésithérapie

– SNC (système nerveux central) portera entre autre à l’émotionnel, à la conscience

Tt se passe comme si nous n’étions plus maitres à bord de notre corps, que notre pilote automatique était parasité et que nous étions manipulés de l’extérieur. Nous nous sentons dans un état second involontairement. Nous avons une conscience anormale de notre corps, de notre tête qui nous informe que quelque chose ne va pas dans notre environnement.

Avec l’environnement vibratoire artificiel émis par les OEM artificielles des nouvelles technologies, nos organes de sens ne vont plus comprendre le message et induire eux mêmes une information anormal, incomprise par notre système nerveux central et notre système nerveux autonome.

Ceux-ci vont essayer de s’adapter en réagissant de telles façons que des symptômes vont apparaitre. Ainsi l’homéostasie (équilibre des fonctions physiologiques de notre corps) sera perturbée.

STIMULATIONS SENSORIELLES ET REPONSES SERONT DIFFERENTES , en fonction de :

– la longueur d’onde,

– la fréquence de l’onde,

– La multiplicité des émetteurs et leurs proximités

– la localisation corporelle (corps dans sa totalité, partie de corps (tête, membres…) et la profondeur tissulaire stimulée :cerveau, organe tel le cœur, système digestif , …

– le terrain de la personne (baso colitique, neurodystonique, hypoglycémique, acide..), on observera une perte de minéraux, un état de fatigue.

– Problème ferrique

– la nature de la peau (épaisse ou non, humide ou non, isolante, pilosité + ou – abondante)- – Age : tous les âges sont concernés, de l’embryon à la personne âgée !

– La conscience qu’a la personne de son corps : Homme Femme nous n’avons pas la même conscience du corps d’abord du fait de notre nature, mais aussi de l’attention que nous développons à la présence au corps, cela demande de prendre du temps pour la percevoir, les femmes sont généralement un petit peu plus attentives à cette écoute.

– La position statique de la personne (poste de travail : face à un écran plusieurs heures, la nuit dans son lit…)

Le seuil d’excitabilité sera de plus en plus bas et les réponses anormales d’autant plus rapides, elles pourront être aggravées par l’émotionnelle.

Effectivement, l’émotion aura aussi sa place car le cerveau limbique, siège des émotions, sera aussi stimulé, mais ce sera une réponse secondaire à l’agression et jamais primaire. Elle pourra par contre amplifier la réponse.

Tt travaille sur soi permettra de calmer en partie l’excitabilité surtout par la conscience du corps qu’apporte les thérapies comportementales.

Tant que l’on n’a pas perçu soi même des sensations désagréables, il est très difficile de comprendre et d’entendre la plainte et la souffrance de la victime des ondes. Le monde médical n’ayant aucune approche de la physique des ondes ne peut que difficilement entendre la plainte.

L’electrosensible a toujours le même circuit médical : médecin allopathe, psychothérapeutes, médecines douces, thérapies comportementale qi gong , yoga, sophro, meditation…., mais tant que la pollution ne sera pas otée, le risque sera tjrs là de réactiver les capteurs sensitifs d’autant plus que le terrain restefragilisé.

Parmi mes patients, j’observe de plus en plus de troubles en lien avec les OEM :

– La peau : eczéma important, irruption cutanée

– L’étau crânien qui manifeste une tension tissulaire crânienne (cristaux de magnétite), raideur de la nuque

– des contractions des muscles temporaux, qui peuvent être aussi à l’origine d’acouphènes, mâchoires serrées, notamment la nuit, pb de masséter , (pb des métaux lourds dans la bouche, courants induits)

– douleurs des sous occipitaux (muscles très réactifs, cristaux de M) lien avec l’œil (voir poste de travail)

– Pb de fer chez la femme : carence en fer

– La vue : trouble, presbytie aggravée, fragilité tissulaire de l’œil agressé par HF et BF

– Sensation vertigineuse

– L’angoisse est un phénomène physique, provoquant un spasme de la gorge avec hypersécrétion gastrique, d’origine histaminique. C’est un phénomène neuro physiologique et non psychologique à la base. Ex d’une patiente qui a en permanence un PTI (protection pour travailleur isolé en 900Mz)

– Hypersécrétion retro nasale

– TA , fatigue +++ avec dévitalisation

– besoins pressants la nuit mais aussi à proximité de matériel électrique

– Courant électrique à la surface de la peau : champ magnétique de l’ordi qui induit un courant électrique à la surface de la peau par les poils

– Impatience dans les membres inférieurs la nuit

– Le sommeil : nombreux exemples où il suffit de désactiver les pollutions EM (HF et BF) pour que le sommeil s’améliore, pour soi mais souvent aussi pour le conjoint beaucoup moins convaincu du problème environnemental

Il s’agit d’expérimentation à chaque fois : nombreux exemple chez des patientes

– Chez les jeunes : phénomène de panique soudaine sans aucune raison, nombreux exemples, cité aussi en Allemagne. Les filles sont plus concernées. Contact avec les infirmières scolaires, celles-ci sont interpelées

PB des lieux pollués :

Habitation :

soi même et voisinage, accumulation des polluants et leur emplacement (cuisine, salon pour femmes et personnes âgées ou enfants bas âge)

pb des chambres : HF et BF , tt ôté (rallonge, radio reveil tele ordi…) Magasins : néons wifi

Lieux de travail (wifi, ordi, secrétaire entre autre, pb poste de travail)

Lycée collège, école : pb pour les jeunes et les profs (wifi, tel en veille)

Voiture (Bluetooth, GPS…tel portable)

Eglise (AR tel P, mauvais micro, micro sans fil..)

Hôpitaux (wifi, dect, PTI : protection de travailleur isolé, détecteur de chute, accélérographe, télétransmission GSM wifi, géolocalisation, émetteur central continuellement en action)…….

En conclusion, le corps perçoit dans l’inconscience les OEM artificielles mais réagit désagréablement et douloureusement dans la conscience !

Le 9 septembre 2013

C N , masseur Kinésithérapeute

.

Jean-Yves Cendrey écrivain electrosensible

C’est en 2012, alors qu’il amorce l’écriture de son nouveau roman dans son bureau de Berlin, que Jean-Yves Cendrey est soudain pris d’un mal mystérieux, rongeur et récurant. Pris de douleurs odieuses et d’acouphènes saoulant, la concentration devient impossible. L’écrivain plonge dans un mal infernal dont le coupable reste inconnu. Ne pouvant plus dormir et rongé de l’intérieur par la douleur et l’incompréhension, il sombre peu à peu dans une dépossession complète de lui même et perd alors ses repères.
Il se retrouve dans l’impossibilité de poursuivre l’écriture de son roman Schproum. Au bout de quelques mois, la lumière se fait : Jean-Yves Cendrey est « EHS », comprendre « électrohypersensible ». Son agresseur, l’usurpateur de son roman est donc partout, dans l’air, comme un gaz mortel. Réunissant ses forces et se réfugiant dans son atelier berlinois isolé des ondes, Jean-Yves Cendrey se remet à l’écriture. Au lieu de poursuivre la rédaction de son roman interrompu, il écrit « Schproum, roman avorté et récit de mon mal » qui sonne comme un combat, une dénonciation mais aussi comme une confession de son mal le plus profond. Rencontre.

 

La Gazette : « Ecrivain Hors Service » ou « Electro Hyper Sensible », où en êtes vous aujourd’hui ?

 

Jean-Yves Cendrey : Ce que je peux dire c’est j’ai trouvé un moyen de survivre dans des conditions tout à fait supportables sinon qu’il y a quelques mesures de précautions à prendre. Il y a des moments plus pénibles que d’autres, tels que les avions, les milieux confinés qui sont causes quasi systématiquement de migraines. L’histoire ayant duré qu’une douzaine de mois, j’ai réagit assez tôt et tiré un certain nombre d’enseignements et de conséquences qui ont fait que je n’ai pas sombré dans l’électro sensibilité de certains qui les rend dépendants de protections pour survivre. Cela devient extrêmement complexe aujourd’hui, on vit dans un électro-smoke (bouillon électro magnétique, ndlr) de plus en plus bouillonnant. Partout, les doses deviennent considérables. J’ai simplement atteint mon seuil mais tout le monde est électro sensible. Forcément, et tout le monde en à fait l’expérience, lorsque un poste de radio capte mal, on le touche et on fait une excellente antenne.

La Gazette : A un moment donné vous écrivez « quand on s’offre à partager une peine, on la multiplie » puis, vous ajoutez « silence alors à l’avenir ». Que voulez vous dire ?

 

Jean-Yves Cendrey : C’est à propos d’un événement assez précis, un événement tragique mais qui ne m’a pas frappé dans mon cercle le plus intime. Celui-ci est arrivé à un moment où j’tétais considérablement affaibli par un mal que je n’avais pas encore nommé, que je n’avais pas encore cerné. L’épouvante de ce moment, j’ai peine à le contrôler sinon, douze mois plus tard quand je commence à me remettre et après avoir été incapable de continuer à écrire. Quand j’évoque ce moment, je ne m’y attarde pas. Certaines personnes, bien attentionnées, viennent au près de gens frappés par le malheur et, enfin de compte, certaines fois, ne font que le faire répercuter, ricocher d’une certaine manière. Et, pour un écrivain, son livre étant publié à des milliers d’exemplaires, il y a une multiplicité de ricochets dont il faut se méfier. Faire attention de ne pas trop répercuter ce malheur, ni de le rendre trop beau ou trop palpable.

« Aujourd’hui, on vit dans un electro-smoke de plus en plus bouillonnant »
(photo : La Gazette de Berlin)


La Gazette : Vous parlez à un autre moment dans votre livre dans la « candeur bien tôt perdue », qui vous a peut être amené à utiliser le cynisme. Mais le statut de victime, que vous êtes dans l’ouvrage, est elle compatible avec le cynisme ?

 

Jean-Yves Cendrey : Le cynisme est une forme de défense pour ne plus être victime mais lorsque vous êtes enfant et que vous êtes martyr, évidemment vous n’avez pas beaucoup de solutions sinon celle de la haine. Le cynisme, il vient plus tard quand vous commencez à devenir costaud et jouisseur et que vous entrez en lutte avec le reste de la société. Puisque vous avez déjà payé très cher, la deuxième partie de l’existence, à partir de 18 ou 20 ans devrait consister à se servir. Après, avec la vie amoureuse, les amitiés, tout cela se raffine, se complexifie et on est amené à faire varier ses positions selon le sens et les situations. On devient capable d’aimer, le cynisme n’est donc plus absolu. On devient aussi capable de souffrir sans avoir besoin de se protéger ainsi.

La Fernsehturm, une antenne comme symbole de Berlin
(photo : Dako99)
J’ai déjà vécu un certain nombres d’événements assez particuliers qui avaient traits à la société dans la laquelle je suis. Je pense à ce qu’il s’est passé en Normandie en 2001, dans un village où tout le monde appréciait l’instituteur pourtant pédophile de longue date. Personne ne fait jamais rien. Et donc vous, vous faites radicalement. Je suis capable de me battre pour les autres puisque mes enfants n’étaient pas dans cette affaire concernés ce qui a même suscité la suspicion. On peut donc massacrer dans la classe d’à côté, si cela ne vous porte pas préjudice, pourquoi s’en mêler ? La société est construite. Avec l’électro-sensibilité il y a quelque chose du même ordre, c’est à dire qu’en fin de compte, par nos moeurs, par notre hyper consommation, nous portons préjudice à beaucoup de gens autour de nous. Nous sommes chacun le pollueur de l’autre, le prédateur de l’autre. En permanence, nos cerveaux sont traversés par des « T’es ou ? T’es ou? », des « Wo bist du ? Wo bist du ? » de tous ces gens qui, pour rien bavardent en permanence et on besoin d’énormes moyens pour sans arrêt bavasser. Cette espèce d’orgie électro magnétique a des conséquences depuis bien longtemps. L’errance des électros sensibles émeut quelques personnes mais on continue, sans rien faire et on passe à la 4G.

Cette débauche s’arrêtera où ? On n’en sait rien mais, avec des chiffres du nombre de tumeurs au cerveau qui explosent en Europe. Les zones blanches, qui ne le sont plus, et sont sensées être à l’abris des ondes, vont être éradiquées. C’est terrible, il y a des gens qui y survivent, et on parle d’éradiquer ces zones. Je donne dans le livre une certaine liste des maux dont sont atteints les électro-hypersensibles. On sait depuis maintenant longtemps, les soviétiques cherchaient déjà ce qu’il pouvait en être dans le milieux militaire et les américains faisaient de même dans les années 50. Aujourd’hui, l’affaire est simplement économique. En France, en Allemagne, dans toute l’Europe, les opérateurs de téléphonie gagnent des sommes énormes. Et donc, on sait qu’une exposition aux ondes pour la plupart est supportable donc on transforme l’environnement immédiat en véritable four à micro-onde.

 

Il y a une chose qui est assez peu connue, qui m’a pourtant stupéfait, c’est qu’en 2002, mille médecins allemands ont lancé un appel peu connu, « L’appel de Fribourg ». Il y a tous les troubles que ces médecins ont remarqués en lien avec l’extension de l’irradiation par des ondes radios. Ces médecins ont fait en 2002 le résumé de ma vie à Berlin en 2012. A partir du moment où j’analyse mes symptômes, mon environnement, où avais-je le moins souffert, j’en tire un certain nombre de conséquences et peu à peu mon état s’améliore. il faut réagir très vite.

La Gazette : Cet ouvrage n’est-il pas finalement plus une continuité qu’une rupture dans votre oeuvre du fait que vous soyez dans la dénonciation d’une passivité sociétale ?

 

Jean-Yves Cendrey : Oui, sauf que ça vient me chercher. ce n’est pas moi qui m’empare du sujet parce qu’il est intéressant et décide de me rendre malade. C’est venu me chercher d’une manière sournoise. Ca n’a pas d’odeur, ça ne fait pas de bruit, c’est invisible. Pour certaines personnes cela a trait à la sorcellerie, ça n’existe pas. Je reviens sur le mot maladie que j’ai hésité à employer : qui est malade ? Moi ou la société ? Moi un type qui passe sa vie à écrire, qui, je pense, ne nuit pas particulièrement à ses semblables. Certes, je ne suis pas un grand ami de la société en général mais je ne viens pas changer les choses comme ça, je suis pas un agité permanent. J’ai eu à me défendre d’une agression personnelle et je découvre que beaucoup d’autres, qui n’ont pas forcément la capacité de le traduire comme je le fais, en souffrent et depuis longtemps. D’une manière ou d’une autre je dois témoigner aux autres, qui souffrent du même mal, une sorte de solidarité sinon de la compassion.

« Qui est malade ? Moi ou la société ? »
(photo : La Gazette de Berlin)

La Gazette : Vous êtes venu à Berlin dans l’espoir d’y trouver un îlot à l’abris des dérives de la société et de son absurdité. Finalement, vous avez été touché. Est-ce ici vraiment différent ?

 

Jean-Yves Cendrey : Ici aussi, à Berlin, vous voyez bien que les moeurs évoluent à grande vitesse, que la spéculation immobilière est venue là, comme ailleurs, que les berlinois propriétaires n’étaient pas meilleurs que d’autres, aujourd’hui ils n’ont pas plus de scrupules que d’autres à mettre leurs locataires dehors. Mais avant, il y avait quelque chose de singulier ici, ça ne se passait pas comme ça. Il y a des scènes dans Mitte ou autour d’Hackeschermarkt qui sont quasiment anti-intellectuelles. Berlin était la ville d’un certain raffinement, d’une certaine manière de vivre. Aujourd’hui, tout cela est entrain de plier sous le rouleau compresseur d’un tourisme de masse. A trainer autour du monument aux Juifs d’Europe, a y faire leur gymnastique, leur pirouettes, à jouer à Chat. On est dans une obscénité universelle et on débouche sur quelque chose de grotesque et de pathétique. On s’aperçoit qu’une ville comme Berlin, en quelques années plie sous cette pression. Je suis très attentif aux moeurs des gens, et les moeurs ici étaient très douces. Quand les moeurs des arrivants sont différentes, celles de ceux qui reçoivent changent aussi. Ils sont un peu bousculés et sont aussi plus tentés de succomber à l’avidité. Les prix s’arrondissent. Il y avait aussi quelque chose, notamment, qui me plaisait énormément chez les jeunes mâles : vis à vis des femmes, ils avaient un raffinement que j’aurai bien aimé connaitre quand j’avais leur âge. Ils étaient moins rudes, moins bêtement virils. Il y avait une délicatesse aussi des automobilistes vis à vis des cyclistes, aujourd’hui il y a de la casse, beaucoup de casse. Plus de monde, plus de tensions, aujourd’hui on klaxonne dans Berlin. Une chose nous fait revenir à notre sujet, c’est que dans la S-Bahn, en particulier, qui est extrêmement paisible, on voyait la plupart des gens qui ne faisaient rien ou regardaient par la fenêtre ou encore lisaient. Seulement, quelques uns usaient de leur téléphone. Le proportions en quelques années sont tout autres. Ce n’est pas non plus Paris, mais ça y ressemble de plus en plus.

Le Teufelberg, coline artificielle construite par les alliés dans l’ancien Berlin Ouest
(photo : A. Savin)
La Gazette : Berlin c’est fini ?

 

Jean-Yves Cendrey : C’est un certain Berlin qui d’une certaine manière se banalise. Il y a des tas de gens qui arrivent ici et qui vous racontent Berlin. C’est toujours les mêmes histoires. Il en faut toujours un qui place « pauvre mais sexy ». Ca commence à faire ! Pas si pauvre que ça en plus. Qui est pauvre, qui est riche ici ? Sexy, il va falloir voir ! Si on trouve la frime sexy, l’argent sexy, ça peut être pas mal.
Il y avait un sexy très subtil, très particulier, qui existe toujours. Moi je sais où aller mais enfin, les boites de nuits, la jet-set, le ci, le ça.
Il y a une caisse de raisonnante fantastique encore aujourd’hui, mais dans quelques années je crois que la jeunesse, ici, se heurtera à des caricatures.

 

La Gazette : Vous êtes père de famille. Vous ne regrettez quand même pas que vos enfants grandissent ici ?

 

Jean-Yves Cendrey : Pas du tout, au contraire. Je crois que c’est très bien. Ils ont joui d’une liberté qu’ils n’auraient pas eue dans d’autres villes d’Europe. A quinze ans ici, on peut rentrer à minuit par le métro sans inquiéter formidablement ses parents. Ce n’est pas de la désinvolture de la part des parents. Aujourd’hui, il y a cependant un certain nombre de violences urbaines auxquelles on n’était pas du tout habitué. Ca vaut quand même toujours le coup de tenter l’aventure ici. La tranquillité vraiment exceptionnelle, rare est moindre aujourd’hui mais c’est beaucoup mieux qu’ailleurs. Après je n’ai plus vingt ans non plus. Rien n’est figé, jamais.

Une antenne relai
(photo : Pyb)
La Gazette : Sur le statut de l’écrivain, vous écrivez « écrivain, pour un profiteur, abuseur de la société c’est une bonne couverture ». Vous expliquez que vous n’avez jamais voulu travailler. Est-ce un pari tenu à l’heure ou la valeur « travail » est commune à toutes les institutions et aux partis politiques de tous bords ?

 

Jean-Yves Cendrey : Jamais. J’ai fait une observation assez tôt : j’avais beaucoup de mal à me lever pour aller à l’école. L’école n’était pas non plus un endroit où j’avais une folle envie d’aller, j’y étais mal mené. Imaginez des villes de garnison dans la fin des années soixante, on comptais peu, on pouvait se prendre une claque mais surtout, il fallait se lever. Nous étions tous réveillés ou par un engin de torture qu’on appelle un réveil ou par nos parents. Ce a ne me semblait pas être en harmonie avec l’être humain : vous ne donnez pas un coup de pied à un chien qui dort. Mais votre enfant vous le réveillez, vous le fourrez dans un car scolaire et il a intérêt à courir pour être à l’heure. Ca commence comme ça. Je trouve que les violences que l’on fait aux petits humains sont toujours extraordinaires rien que de ce fait la. On veut faire ressembler leur vie à celle des grands. A partir de l’âge de 17 ans, ma religion de ce point de vue là était faite. Je trouvais que j’avais assez morflé, quand bien même je n’héritais de rien, sauf d’une « mentalité de fils à papa ».

La Gazette : Quelle place pour Le Corbusierhaus dont vous parlez dans vos précédents romans ainsi que dans Schproum? Vous y vivez ?

 

Jean-Yves Cendrey : C’est un endroit qui n’était pas très fameux, que je trouvais, moi, exceptionnel. Vous avez Corbusierhaus, à côté le stade olympique qui est quand même un drôle d’endroit. Quand la clameur monte du stade, c’est quelle clameur ? Celle d’aujourd’hui, celle d’hier. Le Taüffelberg vous raconte aussi un autre morceau d’histoire. Il y a aussi la forêt. Vous ne savez pas si c’est la forêt qui mange la ville ou si c’est la ville qui dévore la forêt. Les lignes d’arbre avec le saisons sont telles que, ni la foret ni la ville ne fini net. Ce sont des zones urbanisées après guerre, puis moindrement. La géographie de la ville me plait vraiment à cette endroit là car elle est très particulière. J’aime bien être au bord, toujours près d’une porte de sortie. Le dimanche les sangliers promènent leurs petits, les berlinois qui promènent les leurs, se croisement des poussettes et des marcassins, c’est parfois assez comique.

Le Corbusierhaus, unité d’habitation dans le quartier de Westend à Berlin
(photo : David Pachali)
La Gazette : Qu’entendez vous par « mentalité de fils à papa » ?

 

Jean-Yves Cendrey : Les fils à papa sont en général pénibles, ils n’ont pas de souci matériel. L’argent et les facilités arrivent naturellement dans l’existence. Moi, elles n’arrivaient pas donc j’ai décidé de me servir. J’ai commencé à avoir de mauvaises fréquentations. Cette vie là me semblait la seule possible. On est pas obligé de se lever. C’était surtout très amusant parce qu’on ne faisait pas que voler des biens matériels, mes camarades étaient assez politisés et amateurs de littérature, en particuliers de poésie. Nous faisions des passages en librairie parmi nos activités de vol quotidiennes et ça a été une initiation formidable pour moi. Je suis un parfait autodidacte. Je me suis formé tout seul. J’ai une phobie véritable du travail donc je me suis mis à l’écart du système. Je n’ai travaillé que quand j’étais, certaines fois, véritablement coincé. Je ne serai donc jamais un retraité. Dans le problème de retraite, l’égoïsme est total à l’égard des jeunes générations qui se retrouvent face à un univers dévasté, pollué, pillé.

 

La Gazette : Vous êtes père de famille, alors si vous êtes si lucide sur ce flot nauséeux qui recouvre un peu plus la société, comment fait-on pour élever ses enfants ? Avez vous des conseils ?

 

Jean-Yves Cendrey : On les protège pas. La fin du monde est arrivée de ce point de vue là. Vous n’avez pas une molécule d’air où on ne trouve pas une particule chimique, ni un mètre cube de propos politique où il n’y a pas aussi des formes de pollution des esprits. Vous entendez le mot qui va nous sauver : « croissance ». Le mot « croissance » dans un milieu fini et déjà dévasté. Cette croissance ne va pas faire appel à des sentiments de responsabilité, de frugalité. La croissance c’est encore la dévoration. Il en va dans les moeurs de la même manière. L’emprise de quelque chose comme Facebook, par exemple. Jamais ce que vous avez laissé ne sera effacé. Les gens plongent volontairement en livrant leur propre vie gratuitement pour, en retour, avoir des propositions commerciales.

« Dans quelques années, à Berlin, la jeunesse se heurtera à des caricatures »
(photo : La Gazette de Berlin)
La Gazette : Quelle est l’alternative ? Se calfeutrer dans une ville qui est peut être la « moins pire » des capitale ? C’est l’amour aussi ? Tout au long de l’ouvrage vous évoquez Marie NDiaye votre épouse. Est ce un moyen d’échapper à la vulgarité du monde ?

 

Jean-Yves Cendrey : Oui, ça marche bien. Il y a toujours de merveilleuses histoires. J’aime mes enfants. Mais ce sont les gens hors sol, aujourd’hui, qui se rendent excessivement malheureux et qui ont besoin de cette société pour ne pas l’être. Un besoin de béquille permanente, d’engrais. Quand je dis hors sol, je veux dire coupé de ce qui a pu rendre heureux ma génération ou celle précédente. Il y a beaucoup de moyens de se rendre heureux. Par exemple dans le vin, je renonce à certains plaisirs, lorsque le raisin à vu passer trop de pesticides, pour passer à des choses un petit peu plus frustes, fruitées, moins sophistiquées.

La Gazette : On a compris que Berlin, l’amour, les enfants, sont des solutions pour se préserver de la tristesse du monde mais, malgré tout, Berlin se trouve dans un pays avec des institutions. En ce moment, il y a un débat politique avec une majorité absolue au parlement, ce qu’on pourrait appeler en France une gauche plurielle. Un peu près personne ne parle de cette possibilité là. Qu’est ce que ça vous évoque ?

 

Jean-Yves Cendrey : Puisqu’il n’y a pas de Dieu, il n’y a pas d’avant ni d’après. Maintenant, l’Homme est un animal très particulier qui dévore son propre espace et qui s’organise tant bien que mal pour essayer de limiter la casse : quand on a peur d’être tué on fait en sorte de moins tuer sois même. Une organisation politique, des élections, ça vise à mettre les choses un peu près en place. Il semble ici qu’une majorité d’allemands souhaite que les choses continuent. Je connais des gens de gauche ici comme moi qui ont voté Merkel uniquement parce qu’avec elle il y a une stabilité. Qu’est ce qu’ils demandent eux ? Que le chômage soit tenu, que l’électricité ne soit pas plus chère qu’elle n’est, que la réputation de l’Allemagne soit bonne, que l’argent coule à flot. Mais il y a une autre préoccupation ici, qu’on a pas en France, c’est la préoccupation de l’environnement. C’est ce qui m’intéresse aussi avec Merkel, c’st qu’elle n’est pas forcément très excitante comme personnage mais elle fait de la politique. Elle est capable de changer de pied. Elle annonce que l’Allemagne abandonne le nucléaire. Dans vingt ans la France, qui n’a pas fait de même, paiera très cher pour démanteler ses centrales tandis que l’Allemagne ramassera des fortunes dans la technologie du renouvelable où elle sera très en pointe. Derrière, c’est lié à tout la perception de la mort qui est là, à nos portes dans quelque chose d’aussi banal qu’une assiette de légumes traités. Il y a quelque chose derrière toute cette brutalité économique, la spéculation, le gout de l’argent, quelque chose de plus doux qui à un moment regarde l’arbre comme un vieil ami qu’on a terriblement dédaigné et mal traité pendant trop d’années. Ca vient avec le sentiment des sociétés occidentales que tout va un peu près bien.

« Il y a une jeunesse internationale absolument épatante à Berlin, plein d’initiatives, des gens qui fourmillent d’idées »

La Gazette : Donc vous n’êtes pas prêt de quitter Berlin ?

 

Jean-Yves Cendrey : Non c’est ma ville maintenant. Il y avait Rome. Je me suis toujours senti bien à Rome mais elle a été vendue, il n’y a même pas de poche de résistance. C’est Disney, on ne peut plus y vivre. A mon âge je prends Berlin comme ma ville, celle de mes enfants. J’ai jamais eu autant d’amis qu’aujourd’hui. Il y a une jeunesse internationale absolument épatante à Berlin, plein d’initiatives, des gens qui fourmillent d’idées.
Pour finir sur le livre, j’ai des amis qui m’ont écrit en me disant « écoute, c’est affreux mais j’ai pas arrêté de rire de tes souffrances ». C’est quand même un peu ça, il y a une forme d’allégresse qui reste au fond, d’auto-ironisme aussi. Si j’avais du juste me plaindre et dénoncer la société, c’est pas moi qui aurait écrit ce livre. Mais là, comme c’est farce, comme j’avais perdu en lucidité, je me suis embarqué dans des aventures qui m’on emmené dans quelque chose de chaplinesque. On ne sait plus quoi faire, on bute sur quelque chose qui devient grotesque et insupportable. Par exemple Ouessans, ça a de la gueule, mais il y a le plus puissant poste de contrôle pour les navires avec une émission d’ondes électro magnétiques championne ! Mais comme on ne sait pas, on est une espèce de bille dans un flipper et on ne sait pas qui joue. A un moment on est capable d’en rire, et heureusement !

 

Propos recueillis par Alice Rivoire et Régis Présent-Griot
Le 30.09.2013

 

 

 

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