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Les électrosensibles en colère

France Info

Rambouillet : les électrosensibles rassemblés et en colère

par Camille André samedi 29 août 2015 16:51
Les ondes électromagnétiques, un problème de santé publique © MaxPPP

Le collectif des électrosensibles de France a réuni une soixantaine de personnes dans la forêt de Rambouillet. Ils veulent alerter l’opinion publique sur le problème des ondes électromagnétiques.

Les ondes électromagnétiques vont-elles devenir l’ennemi de santé publique numéro 1 ? C’est en tout cas ce que pensent les personnes électrosensibles, c’est à dire celles dont le corps ne supporte pas l’exposition à ces ondes. On ne sait pas combien elles sont en France. Il n’y a pas de chiffre car la maladie n’est pas encore reconnue.

Mais des associations sont très actives sur le territoire. Aujourd’hui le collectif des électrosensibles de France a réuni une soixantaine de personnes dans la forêt de Rambouillet. Une journée de rencontre mais aussi et surtout l’occasion pour eux d’évoquer leurs revendications.

« Je pensais que j’avais Alzheimer »

Le rendez-vous était donné à 9 heure ce matin, au milieu de la forêt de Rambouillet, un lieu à peu près épargné par les ondes.
Tout le monde s’est réuni pour un pique-nique et les personnes électrosensibles ont commencé un tour de table pour parler de leurs symptomes. Charlotte, la cinquantaine,  a été diagnostiquée en mars dernier, mais ça fait deux ans qu’elle ne va pas bien. « J’ai des acouphènes, des troubles importants du sommeil. Je pensais même que j’avais Alzheimer. »

A ces symptomes s’ajoutent parfois des migraines, des sensations de brûlure, des pertes d’équilibre, selon les cas.
Il est difficile d’émettre un diagnostique. Le docteur a dit à Charlotte qu’elle est dépressive. Mais après avoir multiplié les rendez-vous avec des praticiens, le verdict est tombé : elle est électrosensible.

A LIRE AUSSI ►►► Une électrosensible reconnue comme handicapée par la Justice   

Pour être moins exposée au quotidien, elle se débarasse de toutes les technologies sans fils qui émettent des ondes dans sa maison et même de certains appareils électriques comme son micro-ondes ou sa plaque à induction. Elle a également coupé le WIFI chez elle.

Comme beaucoup de personnes électrosensibles, elle pense même à déménager pour s’éloigner des ondes, très présentes en ville. Selon le collectif, ces personnes qui vivent reclues pour échapper aux ondes sont de plus en plus nombreuses à cause du déploiment de la 4G.

Eloigner les antennes relais des habitations

Les électrosensibles luttent également pour éloigner les antennes relais des habitations.Ils sont contre les compteurs de gaz ou d’électricité intelligents, défendus par le gouvernement, mais qui émettent des ondes justement.
Ces compteurs doivent  être installés dans toutes les habitations à partir de décembre prochain.

Le collectif des électrosensibles de France a été reçu une fois, par la ministre de la santé, en 2013. Depuis, il multiplie les courriers sans réponse.

par Camille André samedi 29 août 2015
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CEM – des effets constatés sur le cerveau

Champs-sur-Marne. Une modélisation du cerveau, pour mesurer les effets des ondes électromagnétiques des téléphones portables, sur le cerveau. (LP/Gilles Cordillot.)

 

Ce cerveau virtuel mesure les ondes des téléphones portables Une modélisation du cerveau, pour mesurer les effets des ondes électromagnétiques des téléphones portables, sur le cerveau. Même les meilleurs romans d’anticipation en parlent. Eux, l’ont fait ! Ils ont comparé les effets de chaque type de fréquences (2G, 3G, 4G) ainsi que différents types de téléphones, sur l’oreille interne et le cerveau, afin de voir lesquelles étaient les plus nocives. Et ce ne sont pas forcément celles auxquelles on pense. Mais on sait déjà qu’au bout d’une demi-heure de communication sans oreillette, le taux de glucose de notre organisme augmente et que la température s’élève. Il faudra ensuite une heure à notre cerveau pour évacuer les méfaits de cette séance.G.Co.
http://www.leparisien.fr/champs-sur-marne-77420/champs-sur-marne-les-eleves-ingenieurs-de-l-esiee-creent-l-avenir-29-06-2015-4903915.php
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Ondes : Loi définitivement adoptée !!

 

Loi ABEILLE…

La loi votée ce jeudi 29 janvier 2015 permet d’introduire un peu plus de transparence et de démocratie dans le développement des nouvelles technologies. Elle ouvre la voie à une réduction de l’exposition de la population aux radiofréquences (classées cancérigènes possibles par l’OMS – Organisation Mondiale de la Santé) ; elle met en place une instance de dialogue réunissant les parties prenantes ; elle incite à l’usage du « kit mains-libres » ; elle interdit le WIFI dans les crèches ; elle interdit la publicité sur la téléphonie mobile en direction des enfants ; elle demande un rapport sur l’électro-hypersensibilité.

 

C’est peu par rapport à l’ambition initiale de la proposition de loi de Laurence Abeille (EELV). C’est pourtant une première avancée qui a une grande portée symbolique dans un contexte où le lobbying industriel a été spectaculaire contre ce texte de loi – le parcours législatif de ce texte a pris plus de 2 ans !

Robin des Toits attend une promulgation rapide de cette loi pour qu’elle entre en application le plus rapidement possible.

 

Robin des Toits s’inquiète du niveau de désinformation de certains élus pourtant censés « représenter la nation », leur frénésie pour le « tout connecté » quelles qu’en soient les conséquences sanitaires, et souligne paradoxalement leur déconnexion d’avec le terrain, d’avec le dossier et d’avec la réalité des connaissances scientifiques…

 

Robin des Toits félicite les parlementaires qui ont permis l’adoption de cette loi – au premier rang desquels il faut citer Laurence Abeille, auteure et rapporteure de cette loi – et les encourage à poursuivre dans cette voie.

 

Cette loi est tout simplement une première au niveau Européen !

 

 

Etienne CENDRIER

Porte-Parole national

 

 

ROBIN DES TOITS

Correspondance : 33 rue d’Amsterdam 75008 Paris

Tél. : 33 1 47 00 96 33

E-mail : contact@robindestoits.org

http://www.robindestoits.org

 

 

 

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Ondes : Le Comité Economique et Social Européen veut changer la donne.

 

 
Ondes : Le Comité Economique et Social Européen veut changer la donne.
Le Comité Economique et Social Européen (CESE / EESC), suite à une audition publique du 4 Novembre dernier réunissant les différentes parties – dont l’association Powerwatch (Royaume-Uni) et Robin des Toits qui représentait plusieurs associations Européennes et associations d’Electro-HyperSensibles comme Une Terre pour les EHS, ainsi que le Professeur Johansson du Karolinska Institute -, a proposé à la Commission Européenne certaines modifications législatives. Une première !
Modifier les normes d’exposition du public pour préserver la santé des personnes et protéger l’environnement : appliquer le principe d’exposition minimum (ALARA) : le rayonnement électromagnétique doit être maintenu à un niveau aussi faible qu’il est possible.
En effet, le principe de précaution doit s’appliquer dans un contexte où la population, notamment les jeunes et les enfants, est de plus en plus exposée alors que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a défini ces rayonnements électromagnétiques comme « cancérigènes possibles » (Groupe 2B).
Le Comité Economique et Social Européen propose de promouvoir toutes les techniques alternatives aux antennes, portables, etc., tous dispositifs permettant de protéger la santé et l’environnement qui soient tout aussi efficaces que ceux actuellement utilisés mais présentant moins d’effets négatifs sur le plan sanitaire et environnemental.
Le Comité Economique et Social Européen demande à la Commission Européenne de reconnaître l’électro-hypersensibilité comme une pathologie découlant d’un syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques et de prévoir des mesures spécifiques pour protéger les électro-hypersensibles, notamment en créant des zones blanches, mais aussi en procédant à l’étiquetage des produits sans-fil pour alerter le public sur les dangers inhérents à ce type de technologies.
A cet effet, il est proposé des campagnes d’information sur les risques d’effets biologiques nocifs à long terme ciblant de manière privilégiée les enfants, les adolescents et les jeunes en âge de procréer.
Le DECT (téléphone fixe sans-fil) et le WIFI, que la plupart des gens utilise, sont concernés par cette alerte.
L’avis d’initiative définitif du Comité Economique et Social Européen devrait faire date. Il permettra une réelle prise en compte de l’électro-hypersensibilité. Un début pour sortir les victimes du déni officiel ; commencer à les traiter décemment comme des êtres humains à part entière.
Cet avis devrait demander à la Commission Européenne de protéger la santé publique des effets nocifs des technologies du sans-fil, notamment les enfants et les plus fragiles.
Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
ROBIN DES TOITS
Correspondance : 33 rue d’Amsterdam 75008 Paris

Tél. : 33 1 47 00 96 33

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Var Matin: Electrosensibles: La souffrance au fil des ondes

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Electrosensibilité : Un militaire allemand reconnu

Le 29/10 2014

Après l’Italie et l’Australie, l’Allemagne reconnaît la toxicité des micro-ondes !

Le 10 avril 2014, la cour suprême d’appel allemande (Schleswig-Holstein) a finalement donné gain de cause à un mécanicien sur radars militaires (Bundeswehr) dont la santé s’était détériorée à cause de son exposition chronique aux micro-ondes émises par ces installations.

Constatant que son employeur (La République d’Allemagne) refusait d’assumer sa responsabilité causale dans le syndrome qui le frappait et qui comportaient entre autre les manifestations telles que palpitations, agitation, troubles du sommeil, fatigue, troubles de la concentration, céphalées extrêmes, troubles du système immunitaire, troubles visuels, sueurs, symptômes allergiques, etc., celui-ci déposa une plainte pénale. Son argumentaire était composé de documents issus de la recherche médicale indépendante.

Le 20 août 2008, une première cour avait déjà donné raison au plaignant, se basant sur ces documents récents de professeurs et docteurs indépendants (Prof. Dr. med. Karl Hecht, Dr. rer nat Lebrecht von Klitzing, etc.). Toutefois l’employeur, l’armée allemande, a fait recours auprès de la cour d’appel. Celle-ci à réfuté à la fois l’opinion des experts gouvernementaux et les normes de l’OMS (Organisation mondiale pour la santé) et de l’ICNIRP (Commission internationale sur la protection contre les radiations non ionisantes – Organisation dont les membres appartiennent à l’industrie du sans-fil) et s’est basée sur les documents indépendant récents et les témoignages des spécialistes, discréditant ainsi la mention mensongère disant: « Il n’y a pas de preuve que les micro-ondes soient nocives« .

La reconnaissance de l’EHS (syndrome des micro-ondes) en Allemagne est désormais juridiquement contraignante !

On se souvient qu’en octobre 2012, en Italie, la cour suprême avait également donné gain de cause à un citoyen dont le portable avait causé une tumeur du cerveau. Maintenant l’Allemagne fait pareil en ce qui concerne le syndrome des micro-ondes, suite à la cour suprême australienne qui en février 2013 a donné gain de cause à un docteur en mathématique ayant perdu son emploi car son employeur le forçait à utiliser des technologies sans-fil qui le rendaient totalement malade d’électro-hypersensibilité. On sait aussi qu’un procès impliquant 29 plaignant américains est en cours au USA.

Un peu partout de par le monde, les tribunaux donnent raison aux scientifiques indépendants, confirmant des connaissances datant de la deuxième guerre mondiale mais qui ont été occultées pour les raisons commerciales que l’on connait.

Les signes de l’effondrement du dogme de l’innocuité des micro-ondes sur le vivant se précise d’années en années.

Source: Sosthène Berger, Gigasmog (http://www.gigasmog.ch) et http://www.alerte.ch/fr/89-sans-section/159-apr%C3%A8s-l-italie-et-l-australie,-l-allemagne-reconnait-la-toxicit%C3%A9-des-micro-ondes.html

Documents :

– Décision du tribunal allemand :
http://www.bverwg.de/entscheidungen/entscheidung.php?ent=100414B2B36.13.0

– Cour d’appel australienne – Cas Dr. McDonald EHS ayant perdu son emploi pour cause d’irradiation micro-ondes:
http://www.electrosensible.org/b2/index.php/ehs-reconnaissance/reconnaissance_ehs_australie

http://www.austlii.edu.au/au/cases/cth/AATA/2013/105.html

– La Cour de Cassation italienne reconnaît le lien entre tumeur du cerveau et utilisation du portable:
http://www.priartem.fr/La-Cour-de-Cassation-italienne.html

– A voir également : https://www.facebook.com/barbara.domberger/posts/300421163453402

– Classement ICD 10 germanique : http://www.electrosensible.org/b2/index.php

 

Electrosensibles de France – Membre et référent de l’Association nationale P.R.I.A.R.Té.M
Correspondance : PRIARTéM – Collectif des Electrosensibles de France; 5, Cour de la Ferme Saint-Lazare ; 75010 Paris
Email : Cliquez –  Tél : 01 42 47 81 54
www.electrosensible.org – www.priartem.fr.

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Hypersensible aux ondes : elle obtient le statut de travailleur handicapé

 

La République du Centre Centre France
L’exposition aux champs et ondes électromagnétiques peut induire de fortes souffrances chez les malades.? - Photo d’illustration Thibault Chaffotte L’exposition aux champs et ondes électromagnétiques peut induire de fortes souffrances chez les malades.? -Photo d’illustration Thibault Chaffotte
Une Giennoise de 25 ans souffre d’hypersensibilité aux ondes : téléphone portable et ordinateur lui sont interdits. Elle a obtenu le statut de travailleur handicapé.

Inutile de tenter de joindre Adèle sur son portable. Elle n’en a pas.

Ce ne fut pas toujours le cas. Il y a encore deux ans, cette Giennoise d’alors 23 ans vivait comme toutes les jeunes femmes de son âge, et n’aurait pu se passer de son précieux smartphone.

En mars 2013, sa vie bascule littéralement. Alors qu’elle écoute de la musique sur son téléphone avec des oreillettes, un incident se produit. « J’ai ressenti une grosse déflagration, qui a entraîné une importante inflammation des oreilles. J’ai pensé que cela passerait, mais dès que j’utilisais mon portable, je ressentais une forte douleur derrière les oreilles. Pareil quand je me servais de mon ordinateur. »

« J’étais désespérée, personne ne me croyait »Très vite, Adèle consulte un ORL (oto-rhino-laryngologiste) qui ne détecte rien. Il pense même que la jeune femme souffre de problèmes psychologiques. « J’étais désespérée. Personne ne me croyait », regrette la Giennoise.

D’autant que les symptômes s’aggravent. Une fatigue persistante, une importante sensibilité à la lumière, aux sons aigus, la contraignent à arrêter ses études.

En octobre 2013, elle réussit enfin à pousser la porte d’un cabinet d’un médecin spécialisé, à Paris, qui diagnostique de l’électro-hypersensibilité.

Il y a quelques jours, Adèle a obtenu le statut de travailleur handicapé. Une reconnaissance qui ne garantit pas du tout que la jeune femme pourra retravailler. Titulaire d’un master, elle peut difficilement travailler sur ordinateur. « Je l’utilise le moins possible. Mais dans quel boulot peut-on s’en passer aujourd’hui ? Grâce à ce statut, je vais cependant pouvoir être aidée dans ma recherche d’emploi. Car, moi, je ne veux pas faire comme certains et vivre dans une grotte pour échapper aux ondes. »

Grâce à son médecin parisien, Adèle va un peu mieux. Mais elle veut aujourd’hui témoigner des dangers des ondes. Et surtout, lancer un message d’espoir : « On peut trouver de l’aide auprès d’associations comme Robin des Toits ou Artac (Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse). Et on peut améliorer son état en faisant du sport, en s’alimentant mieux… »

La sensibilité électromagnétique est une maladie dans laquelle la personne souffre de symptômes qui, selon elle, sont causés et aggravés par des champs ou des ondes électromagnétiques.

Pour l’instant, aucun lien de causalité avec l’exposition aux champs et ondes électromagnétiques n’est établi, mais les symptômes sont aujourd’hui largement reconnus comme réels, par l’Organisation mondiale de la santé notamment.

Fatigue, problèmes dermatologiques au visage, irritation des yeux, nez bouché, maux de tête, difficultés de concentration sont les principaux symptômes. Des sensations courantes, mais qui empirent lorsqu’on allume son téléphone, son ordinateur où qu’on habite proche d’une source d’ondes…

Il n’existe pas de traitement. Certains se tournent vers la psychothérapie. Les malades choisissent généralement de réduire l’exposition aux ondes (en se passant d’ordinateur chez soi, en déménageant loin d’une antenne…). Cela a des conséquences : coûts, isolement, qualité de vie… Dans les cas les plus sévères, les personnes quittent leur travail et changent radicalement leur mode de vie.

Le nombre de personnes souffrant d’électro-sensibilité reste inconnu, les estimations se faisant largement à partir de sondages. Elles varient de quelques individus par million, à 8 % des personnes interrogées !

Pascale Auditeau et Caroline Bozec

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Les électrosensibles réclament une zone blanche…..

 

Plusieurs personnes qui ne supportent pas les ondes sont rassemblées jusqu’à lundi 1er septembre dans les Hautes-Alpes.

28/8/14 –

Leurs représentants travaillent à la création d’un lieu d’accueil qui ne serait pas touché par les réseaux de téléphonie mobile, près de Saint-Julien-en-Beauchêne.

Ils veulent vivre à l’abri des ondes émises par la téléphonie mobile ou le wi-fi, des réseaux auxquels ils attribuent des migraines et des brûlures. Comme les années précédentes, des personnes électro-hypersensibles, des « EHS », sont rassemblées jusqu’au lundi 1er septembre dans les gorges du Riou Froid, un lieu isolé à proximité de Saint-Julien-en-Beauchêne (Hautes-Alpes).

Un lieu pouvant convenir a été repéré

Cet événement est organisé par l’association « Une terre pour les EHS » pour que des électro-sensibles échangent entre eux, témoignent et fassent avancer leur cause. Un de leurs principales revendications est de créer en France des « zones blanches », des refuges pour EHS qui seraient totalement épargnés par les ondes électromagnétiques.

Un site pouvant convenir à un projet expérimental a été repéré. Il s’agit d’un centre de vacances appartenant à la caisse d’allocation familiale (CAF) des Bouches-du-Rhône, sur le territoire de la commune de Saint-Julien-en-Beauchêne. La CAF est susceptible d’en louer une partie dans le cadre d’un appel d’offres.

Un secteur intéressant par sa topographie

Ce groupe d’immeubles se situe dans une vallée adjacente à celle utilisée par le rassemblement actuel, à 1 200 mètres d’altitude.

« C’est un secteur intéressant au niveau topographique, explique Laure Birgy, membre de « Une terre pour les EHS ». C’est un fond de vallée, très encaissé, et assez loin du village. On pourrait y installer un lieu d’accueil d’urgence et un pôle médico-scientifique pour y faire des recherches. »

La nécessité de négocier avec les opérateurs

Des tests menés sur place par le Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM) ont cependant montré que la zone était « irradiée » par les opérateurs de téléphonie mobile.

« Il serait possible que ces opérateurs ne couvrent que Saint-Julien et pas ce fond de vallée, reprend Laure Birgy. Tout est conditionné par des négociations avec eux. »

Une mission confiée à Michèle Rivasi

Cette mission a été confiée à Michèle Rivasi, députée européenne EELV, qui pilote le dossier et a animé une table ronde sur le sujet le jeudi 28 août, au milieu des bois, à Saint-Julien-en-Beauchêne.

« Elle doit être auditionnée en septembre par l’autorité concernée, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses ), précise Laure Birgy. Mais ce projet reste balbutiant et sa réalisation assez hypothétique. »

Pascal Charrier

 http://www.la-croix.com/Actualite/France/Les-electro-hypersensibles-reclament-toujours-une-zone-blanche-2014-08-28-1197977
cle Pour la première fois, un département prend en charge un « électro-hypersensible »

28/8/14 – 14 H 56

 

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Ces ondes qui leur rendent la vie impossible

Dimanche 31 août 2014

SOCIÉTÉ

L’association “Une terre pour les EHS” milite pour obtenir la mise en place de zones blanches, dépourvues d’ondes électromagnétiques et d’antennes-relais, où pourraient vivre les personnes déclarées électro-hypersensibles.
L’association “Une terre pour les EHS” milite pour obtenir la mise en place de zones blanches, dépourvues d’ondes électromagnétiques et d’antennes-relais, où pourraient vivre les personnes déclarées électro-hypersensibles.

Rassemblés à Saint-Julien-en-Beauchêne (Hautes-Alpes) depuis le 25 août, de nombreux électro-hypersensibles de France et d’Europe échangent encore jusqu’à lundi. Cette pathologie, liée aux différentes ondes électromagnétiques mais non reconnue par l’OMS, touche de plus en plus de personnes. Celles-ci ont bien souvent abandonné maison, travail, amis, afin de vivre loin du WiFi et des antennes-relais.

La route est sinueuse, bordée de rochers et de ruisseaux, à l’ombre des conifères. Soudain, plusieurs panneaux en carton. “Merci de couper vos téléphones portables et vos tablettes”, peut-on lire sur les écriteaux. Une vaste clairière s’ouvre alors, occupée par une centaine de personnes.

C’est ici, dans les gorges du Riou froid, entre Drôme et Hautes-Alpes, que l’association “Une terre pour les EHS” a choisi de réunir un maximum d’électro-hypersensibles pour une semaine d’échanges et d’ateliers. Ils ne sont pas beaucoup en France. « Environ 1 000 personnes se sont recensées auprès de l’association, mais il y en a sans doute encore beaucoup qui n’osent pas le faire », assure Philippe Tribaudeau, président de l’association organisatrice de l’événement.

Électro-hypersensible, une souffrance qui n’est pas reconnue (lire l’encadré ci-contre), et qui peine à rallier élus et scientifiques à sa cause. Beaucoup sont divisés quant au lien entre les symptômes déclenchés (maux de têtes, nausées, pertes de mémoire, insomnies) et les ondes électromagnétiques qui nous irradient au quotidien (WiFi, réseau 4G, Bluetooth).

Ce jour-là, Michèle Rivasi, eurodéputée d’Europe Écologie-Les Verts, est présente. L’élue de la Drôme a fait des EHS son cheval de bataille depuis une dizaine d’années. Après avoir fondé la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) en 1986, après la catastrophe de Tchernobyl, l’écologiste est désormais vice-présidente du Criirem, le Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques. « L’électrosensibilité existe, même si c’est complexe, c’est malheureusement sous-traité », déplore l’élue.

« Assimilés à des malades mentaux »

Anne-Marie Hautant, vice-présidente de la région Paca s’est également déplacée pour rencontrer les EHS. La conseillère EELV soulève le problème de façon plus directe : « Le premier réflexe qu’ont les personnes extérieures, c’est de vous assimiler à des malades mentaux ».

De fait, les électro-hypersensibles vivent pour la majeure partie d’entre eux sans téléphones portables, loin des antennes relais, et des zones WiFi. Ce qui condamne souvent ces irradiés à vivre loin de toute civilisation. Ou d’y rester sous certaines contraintes.

Plusieurs années d’errance dans une grotte ou dans une tente

Leurs studios ou leurs chambres sont parfois blindés. Il n’y a pourtant rien à cacher à l’intérieur. Si ce n’est cette pathologie si compliquée à faire accepter. Valentina est Italienne. À 36 ans, cette pharmacienne a dû laisser tomber sa profession : « il y a cinq ans, je suis devenue de plus en plus contrariée par les réseaux WiFi. » Ce qui entraîne alors chez la jeune femme de violents maux de tête, des vertiges et douleurs musculaires. « Je suis partie vivre pendant deux ans dans une tente, près d’une forêt, m’éloignant de tout », explique-t-elle. Depuis, Valentina vit chez son frère, mais ne travaille plus. « Mes parents doivent tout me payer… Aujourd’hui, je dois vivre dans une chambre blindée. »

L’histoire se retrouve au fil des témoignages. Ainsi les parents d’Anne Cautain, 58 ans, ont rappelé que leur fille a vécu pendant deux ans dans une grotte au fin fond des Hautes-Alpes. Elle vit désormais dans une ancienne étable de l’Office national des forêts. Des solutions de secours, tant que des zones blanches, à savoir non irradiées par des ondes électromagnétiques, ne seront pas mises en place.

Mais depuis plus d’un an, cette centaine de sinistrés a retrouvé espoir. À Saint-Julien-en-Beauchêne, à quelques kilomètres à peine du lieu de réunion des EHS, d’anciens bâtiments de la Caisse d’allocation familiale (Caf) sont situés dans une zone où le niveau de rayonnement électromagnétique est quasi-nul (lire ci-dessous). Une délivrance qui arriverait à point nommé, alors que de plus en plus de personnes semblent atteintes ces dernières années. « L’arrivée de la 4G et le déploiement du WiFi ont aggravé la situation », si l’on en croit Catherine Neyrand, kinésithérapeute à Romans-sur-Isère et présidente de POEM26, une association de prévention des ondes électromagnétiques. « Les gens préfèrent ne pas prendre l’électrosensibiltité au sérieux car ils ont peur, poursuit la quinquagénaire. C’est une épreuve qui peut arriver à chacun de nous. »

Depuis 2011, “Une terre pour les EHS” a rassemblé plus de 700 personnes atteintes d’électrosensibilité, dont une importante majorité de femmes. « Ce que nous voulons, c’est vivre dignement, revendique Philippe Tribaudeau. La plupart des électro-hypersensibles est isolée, n’a plus de vie sociale ». Cette semaine d’échanges aura permis de fédérer un peu plus les différents collectifs pour faire cause commune et poursuivre leur quête de reconnaissance. Loin des ondes mais plus jamais seuls.

Par Benjamin CHAUVIRÉ – Le Dauphiné.com

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Electrosensibilité : une souffrance en mal de reconnaissance

LE MONDE.fr – 12 Août 2014

 

Une antenne-relais de téléphonie mobile.
Une antenne-relais de téléphonie mobile. | Elsie esq./Flickr

Chaque été, l’association Une terre pour les électrohypersensibles (EHS) organise un rassemblement international – il aura lieu cette année du 25 août au 1er septembre dans les gorges du Riou-Froid (Hautes-Alpes) – qui, à lui seul, témoigne de la détresse des personnes allergiques aux ondes électromagnétiques. La liste de leurs symptômes est longue : maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, insomnies, acouphènes, troubles de la vision, perte de mémoire, nausées, dépression…

Pourtant, cette souffrance est encore mal comprise et très peu prise en charge. Car la médecine, désemparée par ce tableau clinique protéiforme, rechigne à l’imputer aux radiofréquences générées par les technologies sans fil, téléphones mobiles, réseaux Wi-Fi et autres antennes-relais.

L’Organisation mondiale de la santé – qui, en 2011, a classé les champs électromagnétiques comme « cancérigènes possibles » – a certes reconnu, dès 2005, que ces symptômes « ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Mais, ajoutait-elle, « il n’existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques ».

« PAS DE PREUVE EXPÉRIMENTALE ET REPRODUCTIBLE » 

En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu des conclusions similaires. En octobre 2013, elle notait : « Aucun auteur [scientifique] n’a contesté la réalité du vécu des personnes qui attribuent leurs problèmes de santé à une exposition aux radiofréquences. Toutefois, il n’y a pas, à ce jour, de preuve expérimentale et reproductible d’un lien de causalité. »

L’Anses n’en prend pas moins le sujet suffisamment au sérieux pour lui consacrer un rapport spécifique, attendu pour le premier semestre 2015. Au reste, elle « recommande de limiter les expositions de la population aux radiofréquences – en particulier des téléphones mobiles –, notamment pour les enfants et les utilisateurs intensifs ».

Le Conseil de l’Europe, dans une résolution de 2011, a lui-même préconisé de « porter une attention particulière aux personnes atteintes du syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques et de prendre des mesures spéciales pour les protéger, en créant par exemple des “zones blanches” non couvertes par les réseaux sans fil ».

« HANDICAP SÉVÈRE »

Combien sont-ils, ceux dont les radiofréquences font de la vie un enfer quotidien ? Des études datant du début des années 2000 font état de 5 % de la population en Suisse, 1,5 % en Suède, 4 % en Grande-Bretagne, 3,5 % en Autriche… La France se situerait dans cette fourchette, selon les associations « anti-ondes », qui avancent le pourcentage de 3 %, mais aucune évaluation officielle n’a été réalisée. Cela fait, de toute façon, beaucoup de monde. Or l’électrohypersensibilité est reconnue comme un handicap en Suède, de même que dans plusieurs Etats américains (Colorado, Connecticut, Floride). Elle est traitée en tant que maladie en Angleterre ou en Allemagne.

Mais en France les associations réclament toujours qu’elle soit considérée « comme handicap sévère », avec « une prise en charge médicale adaptée, des aides financières pour se loger et acheter des moyens de protection, ainsi qu’une prise en charge totale des frais médicaux et paramédicaux ». Elles souhaitent aussi « que chaque département aménage au moins une zone protégée ».

Fin mai, le ministère de la santé a adressé, à ses agences régionales, une note les sensibilisant à ce problème, que ce soit pour la délivrance de certificats médicaux – laissés à l’appréciation des médecins – ou en cas d’hospitalisation. Un premier pas vers une prise en compte d’un mal mystérieux mais bien réel.

 

 

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/08/12/electrosensibilite-une-souffrance-en-mal-de-reconnaissance_4470381_3244.html
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