Témoignages vidéos d’EHS

Info, pas intox

L’OL pourrait avoir le stade le plus geek du monde avec 500 BORNES WIFI!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Personne n’a oublié la scène du film Didier, où Dominique Farrugia regarde sur un écran portable le match qui se déroule…sous ses yeux au Parc des Princes. Cette bonne blague, qui date de 1996, est désormais d’actualité, puisqu’il est possible de suivre sur les mobiles et les tablettes les rencontres en direct, mais du côté de l’Olympique Lyonnais on parait vouloir franchir une nouvelle étape en matière de « geek attitude ».

A l’occasion d’une conférence de presse, Stéphane Richard, le grand patron d’Orange, partenaire de l’OL, a dévoilé quelques aspects des moyens qui seront mis en oeuvre dans le Grand Stade, lequel sera inauguré début 2016. Et le responsable d’Orange de promettre bien du plaisir aux supporters connectés. « Revoir les actions sous tous les angles de caméra, au ralenti, ou commander un sandwich pendant le match, depuis votre tablette ou un smartphone, ce sera désormais possible.

Chaque spectateur pourra ainsi suivre le déroulement des matchs, ponctué de statistiques, envoyer des messages sur Facebook ou Twitter, des encouragements retransmis en direct sur les deux écrans géants installés au bord du terrain, participer à des sondages, des jeux concours, etc.

Dès l’avant-match, vous pourrez accéder à la billetterie dématérialisée pour acheter votre place, des goodies, etc., puis géolocaliser votre emplacement réservé au parking et votre siège dans l’enceinte, commander un sandwich ou une boisson que vous pourrez retirer », précise Stéphane Richard. Sur le plan technique, 500 bornes wifi seront installées dans le Grand Stade de l’Olympique Lyonnais et plus de 25.000 connexions simultanées seront prises en charge.

Un vrai bonheur pour les geeks, et pour Jean-Michel Aulas, le roi de Twitter, mais probablement pas de quoi faire « taire » les supporters à l’ancienne dont l’OL aura besoin encore et toujours.

http://www.foot01.com/equipe/lille/l-ol-pourrait-avoir-le-stade-le-plus-geek-du-monde,156385

 

 

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connectez donc votre animal…..

Quand votre chien se perd  alors « connectez le ! » en l’équipant d’un GPS et d’un GSM.

Il se perdra peut être un peu plus MAIS grâce à la technique vous pourrez le tracer avec votre Smartphone!

bien irradié il sera aussi bien plus obéissant et plus calme …et multipliera ses chances de déclencher un cancer….

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L’ex-Directeur de Technologie chez Nokia: « Le téléphone portable m’a détruit la santé »

Matti Niemelä, ex-Directeur de Technologie chez Nokia, a participé au développement des premiers téléphones portables dans le monde et est tombé gravement malade à cause de leurs rayonnements. On lui a diagnostiqué une sclérose en plaques. Certaines études indiquent que les rayonnements peuvent accroître le risque de développement de cette maladie.
(1)Pour Matti Niemelä, 44 ans,  établi à Tampere, la vie était comme dans un film, lorsque jeune homme, il a été recruté et formé par Nokia en 1997. En presque dix ans, ce jeune surdoué est devenu le Directeur technologique de Nokia, et a participé au développement des premiers téléphones portables dans le monde, des clés USB et des connections WLAN / WIFI.En 2007, la santé de Niemelä s’étant tellement détériorée, sa carrière a pris fin brutalement. Aujourd’hui, cet homme n’est capable de se déplacer qu’avec l’aide d’un déambulateur (ou marchette). Niemelä refuse d’utiliser un fauteuil roulant.– « L’ironie dans tout ça, c’est que je ne peux plus utiliser les appareils que j’ai développé », dit Niemelä en souriant.Niemelä est l’un des malheureux ayant présenté de graves symptômes dus aux rayonnements.– « Je me déplaçais partout dans le monde avec un téléphone à la main, l’exposition aux rayonnements était très forte du matin au soir, et même la nuit. Peu de gens en ont eu une telle dose. », dit Niemelä.

Les premiers symptômes s’étaient déjà manifestés au terme de sa première année de travail chez Nokia.

– « Je jouais alors au badminton, et je n’arrivais plus à servir la balle, bien que j’y jouais depuis un moment. »

Au début, Niemelä n’osa pas aller chez le médecin, principalement à cause de la peur du cancer du cerveau qui était déjà présente.

Les symptômes ont empiré d’année en année.

– « Je ne pouvais pas parler sur le téléphone portable tout en marchant, parce que cela me causait des problèmes de coordination. »

Plus le rayonnement était intense, plus il avait des troubles de l’élocution.

– « De plus, mon oreille était chaude lorsque je parlais longtemps. J’ai insisté jusqu’au jour où je n’ai plus senti ma peau. Alors il a fallu aller chez le médecin. », explique Niemelä.

En 2001, des images d’IRM et des échantillons de liquide céphalo-rachidien ont permis de révéler la triste vérité : la sclérose en plaques.

– « Je fus même un peu soulagé, car on peut vivre avec la sclérose en plaques, mais pas avec le cancer du cerveau. »

D’après Niemelä, les membres du personnel médical ne souhaitent pas se prononcer sur le fait que la sclérose en plaques ait été déclenchée par le téléphone portable. Les résultats d’études préliminaires montrent cependant que les rayonnements augmentent le risque d’apparition de cette maladie. (1)

– « Je suis un profane, pas un médecin. Il y a certainement plusieurs raisons à l’émergence de la sclérose en plaques, et pas seulement les radiations du téléphone portable. Pourtant, les radiations multiplient bel et bien les symptômes de ma maladie. En outre, les symptômes de la sclérose en plaques peuvent être facilement confondus avec les symptômes dus aux radiations du téléphone portable. », explique Niemelä. (2)

Durant l’interview, Niemelä a de plus en plus de mal à articuler. Il y a un panneau dans le couloir qui demande au public d’éteindre son téléphone. Une petite dose de radiation, c’est déjà trop. (2)

– « Je ne suis plus en mesure d’aller au cinéma ou de rester très longtemps dans les espaces publics, avec plein de rayonnements. Je ne suis pas sorti depuis longtemps », dit Niemelä, la quarantaine, qui doit désormais accepter que les murs de sa maison sont ceux d’une prison.

Bien que Niemelä y ait laissé sa santé, sa carrière, et plus récemment son mariage, il n’en rend personne responsable.

– « Je n’ai pas d’amertume, c’était mon choix de travailler chez Nokia. »

Il ne veut pas non plus effrayer trop de monde avec les dangers du téléphone portable.

– « Une personne en bonne santé peut utiliser un téléphone portable de façon raisonnable. » (3)

Niemelä admet que de rendre son histoire publique comporte un gros risque.

– « J’ai peur d’en parler en public, parce que je ne veux pas être traité de fou. »

Niemelä explique que chez Nokia, le sujet de la radiation des téléphones cellulaires a toujours été un tabou permanent.

– « On n’était pas autorisé à aborder ce sujet au sein de l’entreprise. Pourtant, parmi le personnel, il a été spéculé que les rayonnements pouvaient faire des dégâts. Cependant, personne n’a osé en parler, de peur de se faire renvoyer. »

Niemelä dit avoir abordé la question pour la première fois avec le médecin en 2006.

– « Le médecin m’a dit qu’il avait plusieurs patients qui souffraient des mêmes symptômes que moi », confie Niemelä. (4)

Niemelä est particulièrement inquiet pour les enfants et l’utilisation qu’ils font du téléphone portable, car la distance entre l’appareil et l’oreille ou la tête n’est pas du tout respectée. (5)

– « Ces choses ont été mises sous silence pendant trop longtemps. J’espère qu’à l’avenir, il sera possible de parler sans crainte et ouvertement de ces symptômes. » (6)

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Le fabricant de téléphones portables Nokia et l’actuel directeur de la communication de Microsoft Tom Kuuppelomäki assurent que tous les produits répondent aux exigences et normes de santé internationales.

– « La sécurité des produits est d’une importance capitale tant pour Nokia que pour Microsoft. », assurent-ils
Avec tous les employés de chez Nokia ayant utilisé des portables au cours des (deux) dernières décennies, et si les radiations étaient à l’origine des symptômes, cela ne serait-il pas déjà une évidence?

– « L’Organisation Mondiale de la Santé a étudié un certain nombre de rapports faits durant les deux dernières décennies, afin de déterminer si les téléphones portables posent ou non un risque potentiel pour la santé. »

Kuuppelomäki (Microsoft) insiste pour dire qu’à ce jour, les études n’ont pas démontré que l’utilisation du téléphone portable ait des effets néfastes sur la santé.
Quel genre d’études sur les rayonnements Nokia a-t-il fait et mis en oeuvre depuis la fin des années 1980 ?

– « Nokia et Microsoft participent maintenant au financement de la recherche MMF (Mobile Manufacturers Forum). » (7)

Essentiellemnent en collaboration avec des organisations gouvernementales et d’autres représentants de l’industrie, les projets financés et programmes de recherche peuvent être consultés sur le site Web du MMF.

– « Nous pensons qu’une recherche neutre produira une meilleure information pour le consommateur en matière de sécurité des appareils. »

Comment les effets sur la santé seront-il étudiés à l’avenir ?

– « L’OMS a recommandé que soient faites des recherches plus poussées sur les champs électromagnétiques, afin de permettre une évaluation approfondie des risques. » (8)


Source : http://www.satakunnankansa.fi/Satakunta/1194934030776/artikkeli/entinen+nokiapomo+kannykka+vei+terveyteni.html
Source Anglais : http://betweenrockandhardplace.wordpress.com/2014/10/18/former-nokia-technology-chief-mobile-phones-wrecked-my-health/

(1)
Etudes :
http://www.robindestoits.org/ETUDE-americaine-enquete-sur-la-moelle-epiniere-comme-antenne-receptrice-naturelle-d-ondes-electromagnetiques-et-impact_a1689.html
http://www.robindestoits.org/NOUVELLE-ETUDE-30-minutes-d-exposition-aux-radiations-de-telephone-4G-affecte-l-activite-du-cerveau-30-09-2013_a2156.htmlurl:http://www.robindestoits.org/NOUVELLE-ETUDE-30-minutes-d-exposition-aux-radiations-de-telephone-4G-affecte-l-activite-du-cerveau-30-09-2013_a2156.html
[http://forums.futura-sciences.com/private.php?do=showpm&pmid=948895
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10899769
http://ukpmc.ac.uk/abstract/MED/8012056
http://www.icems.eu/docs/Salford.pdf
http://www.emfacts.com/2008/11/979-cell-phones-and-blood-brain-barrier-new-study/
http://www.champs-electro-magnetiques.com/ondes/la-barriere-hemato-encephalique-31.html
http://csifcem.free.fr/bhe_abstract.html

(2)
L’électrosensibilité : EHS et SICEM

(3)
Téléphonie mobile : 12 bons réflexes à adopter pour limiter son exposition – CRIIREM

(4)
ONDES : Pr Belpomme « Un problème de santé majeur » – Le Dauphiné Libéré – 29/07/2009
Livre-témoignage d’un médecin sur le lien entre pollution électromagnétique, maladie neuro-dégénérative et cancer – 1965 -2014

(5)
Danger du portable pour les enfants
Augmentation de 50% des tumeurs du cerveau chez les enfants au Royaume-Uni en 10 ans + 40% au Danemark, en Finlande – explosion du phénomène en France – 30/05/2012

(6) Les experts en innocuité

(7) Droit de réponse de Robin des Toits au commentaire de l’industrie du mobile (MMF) sur le rapport BIOINITIATIVE

(8)
OMS : Base de données personnelles EMF (Champs électromagnétiques) – Déc. 2006
Le CIRC (OMS) publie des justifications dans l’implication des ondes sur le cancer chez l’homme – 19/04/2013
CANCER / précisions de l’OMS concernant la classification en “possiblement cancérigène” des radiofréquences – 16/04/2012
Communiqué de presse du CIRC sur les risques cancérogènes du téléphone portable pour l’homme – 31/05/2011

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Ces patrons de la Silicon Valley qui interdisent la high tech à leurs enfants

 

Les dirigeants d’Apple, Google ou Twitter limitent l’usage des nouvelles technologies chez leurs enfants, estimant qu’elles pourraient nuire à leur développement.

Certains enfants de grands patrons de la high tech n’ont pas le droit d’utiliser des tablettes ou des ordinateurs, explique le « New York Times ». (ALE VENTURA / PHOTOALTO / AFP)

Par Marie-Violette Bernard

« A la maison, nous limitons l’utilisation des gadgets technologiques. » La phrase est prononcée par Steve Jobs, en 2010. Surprenant ? Pas tant que ça, à en croire le New York Times (en anglais), qui explique jeudi 11 septembre que de nombreux dirigeants de la Silicon Valley tiennent leurs enfants à l’écart des nouvelles technologies.

« Nous connaissons personnellement les dangers »

Ainsi, Chris Anderson, ancien rédacteur en chef du magazine spécialisé Wired et actuel directeur exécutif d’une firme fabriquant des drones, limite le temps d’utilisation de tous les appareils électroniques de sa maison. A tel point que ses enfants les accusent, lui et sa femme, « d’être des fascistes bien trop inquiets au sujet de la technologie ». « C’est parce que nous connaissons personnellement les dangers de la technologie », répond Chris Anderson au New York Times.

Même son de cloche chez Evan Williams, un des cofondateurs de Twitter, dont les enfants ont accès à des livres et non à des iPad. Certains parents autorisent toutefois leurs adolescents à utiliser ordinateurs et tablettes pour des activités créatives comme la programmation informatique ou le montage vidéo, rapporte le quotidien américain.

Pas d’iPad pour les enfants de Steve Jobs

Plusieurs dirigeants de Google, Yahoo!, Apple ou encore eBay, non contents d’interdire les écrans à la maison, placent en outre leurs enfants dans des écoles anti-technologie. En novembre 2011, le New York Times (en anglais) évoquait ainsi le cas de l’établissement Waldorf, en Californie, où les élèves n’apprennent à maîtriser Google qu’à partir de la 4e.

Les salles de classe sont en revanche dotées de tableaux noirs, de craies et de livres. Selon la direction de l’établissement, les ordinateurs et les tablettes nuiraient à la créativité et à la concentration des enfants. Un point de vue que partageait sans doute Steve Jobs : à la question « Vos enfants aiment-ils les iPad ? », le fondateur emblématique d’Apple avait répondu au New York Times,  en 2010, qu’ils n’en avaient jamais utilisé.

Source : http://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/ces-patrons-de-la-silicon-valley-qui-interdisent-la-high-tech-a-leurs-enfants_695203.html

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Victimes des éoliennes : mythe ou réalité ?

Contrepoints

Publié le dans Matières premières et énergie

Par Jean-Pierre Riou.

Éolienne (Crédits Lollie-Pop, licence Creative Commons)L’Académie Nationale de Médecine préconise 1500m d’éloignement entre éoliennes et habitations. Elle demande que soit menée une étude épidémiologique sur les effets sanitaires des éoliennes.

78 scientifiques du monde entier constatant quantité de troubles sanitaires liés aux éoliennes ont demandé ces mêmes études indépendantes. L’industrie éolienne paye quantité d’études pour accréditer l’idée que le bruit éolien n’est pas nocif pour la santé et nier l’impact des infrasons et basses fréquences1.

Rien de nouveau sous le soleil, les groupes financiers liés au tabac ou à l’amiante ont dû faire de même en leur temps, et l’industrie éolienne n’est pas la seule dans ce cas à l’heure actuelle. L’Acoustical Society of America a publié, cette année, un article du professeur A.N.Salt « How Does Wind Turbine Noise Affect People ? », dans lequel il fustige les liens de certains acousticiens avec l’industrie éolienne et condamne l’absence de référence scientifique dans leur déni du risque sanitaire. À titre d’exemple, l’« Australian Medical Association » (AMA) a publié récemment un rapport tendant à minimiser ce risque.

Ce rapport, qui nie quantité de publications faisant autorité, a soulevé une vague de protestations indignées de la communauté scientifique :
– Lettre du professeur émérite irlandais Alun Evans, Epidémiologiste.
– Lettre de l’otoneurologiste suédois Dr Hakan Enbom
– Lettre du médecin du travail danois, Dr Mauri Johansson
– Lettre du Professor canadien Robert McMurtry
– Lettre du scientifique néozélandais Dr Bruce Rapley…
Mais qui va vérifier les sources des rapports rassurants ?

Le ver est dans le fruit, quelle information sera donc diffusée par le Ministère du Développement Durable et de l’Énergie ou par L’ADEME dont le rôle est de promouvoir l’énergie éolienne ?

En France, l’avis de l’Académie de Médecine n’avait pas dû paraître légitime, s’agissant de notre santé, puisque l’AFSSET a été chargée de se prononcer sur sa pertinence et n’a pas retenu cette mesure de précaution jugeant, entre autres, que « Les avantages de la mise en œuvre d’une telle mesure (1500m) d’application simple doivent être mis en balance avec le frein au développement qu’elle constitue ».

Ce rapport, du reste, est extrêmement sévère à l’encontre des insuffisances des critères de protection des riverains (émergences spectrales, validité des seuils d’exposition, d’application aux bruits impulsionnels…) et constate des nuisances excessives à des distances de l’ordre du kilomètre. Mais qui a lu ce rapport et ne s’est contenté du refus de la distance de précaution ?

Signalons également que le rapport parlementaire de mars 2010 a fait état du manque de documentation de ce rapport AFSSET, qui l’a empêché de se forger sa propre opinion scientifique fondée sur une analyse indépendante et relève au contraire un encadrement des travaux et des sources par l’ADEME et le Syndicat des Énergies Renouvelables ! Mais qui connait cette critique émise par nos parlementaires ?

Et malgré tout, les propos les plus rassurants, dans des études les plus trompeuses, ne peuvent occulter un impact sanitaire inadmissible. Seules les pathologies induites par les infrasons sont obstinément réfutées. Il n’est jamais contesté, en effet, que le bruit des éoliennes altère le sommeil, ou trouble la tranquillité. On oublie juste de rappeler que la santé dépend intimement de la qualité du sommeil et du bien-être dans le cadre de vie.

Il n’est pas contesté, en effet, qu’on puisse entendre ces éoliennes toute la nuit, que le fait de les avoir vues tourner toute la journée rend leur bruit d’autant moins supportable, ni encore, que certaines personnes présentent une plus grande fragilité que d’autres à l’agression par le bruit, ni, enfin, qu’il est prouvé (Janssen et Vos, (sept 2011) ou Pedersen, juin 2009) qu’à dose égale, le bruit éolien est plus difficile à supporter que celui de la plupart des autres sources, ou que leur composante « basse fréquence » est particulièrement dérangeante (Møller et Pedersen (Low-frequency noise from large wind turbines).

Mais qu’en termes charmants ces choses-là sont dites… Après de grandes déclarations du genre « il est scientifiquement prouvé que le bruit éolien n’entraîne pas de détérioration physiologique de l’appareil auditif », ce que personne n’a jamais prétendu, puis des considérations générales sans aucun intérêt du genre de « les infrasons sont des phénomènes naturels présents dans le bruit du vent ou des vagues » ou encore « Les sons et les vibrations produits par les éoliennes n’ont rien d’unique », le florilège commence :

« Certaines personnes peuvent être irritées par les sons produits par les éoliennes. Cette indisposition n’est pas une maladie »

« Certaines personnes peuvent trouver ce son gênant, ce qui serait une réaction qui repose principalement sur les caractéristiques spécifiques des personnes et non sur l’intensité des niveaux sonores »

Il a même été mentionné que ceux qui en retirent de l’argent seraient moins gênés que les autres. (Qui ne seraient alors que de simples jaloux ?)

De telles études ne sont, bien sûr, lues par personne, mais permettent des titres ronflants dans la presse concernant « La vérité scientifique sur l’absence de nuisance sanitaire des éoliennes ». La communication, c’est un métier. Et ce sont des professionnels ! Il est de règle, pour les articles médicaux validés par la communauté scientifique d’être publiés en anglais, citons donc cette revue médicale canadienne (peer reviewed) qui a la bonne idée d’en publier également la traduction française.

Cet article de mai 2013 fait le bilan des symptômes sanitaires liés aux éoliennes et observés (dans un rayon d’1.4km) par les médecins canadiens. Il est plaisant de constater qu’elle cite précisément l’étude évoquée ci-dessus, considérant qu’elle reconnait le dérangement par le bruit et la détérioration du sommeil et, par voie de conséquence, les graves effets sanitaires induits.

Mais qui en parle dans la presse ? Cette causalité est réfutée « sans la moindre référence scientifique » par les défenseurs de l’éolien et « repose sur un manque de connaissance approfondie de la physiologie », affirme le Pr Salt dans l’article cité précédemment. Qui s’en soucie ?

Lorsque les faits sont accablants, l’argument est alors avancé qu’il s’agit d’anciens modèles et que les éoliennes modernes sont silencieuses. Les études évoquées ici datent de 2011 à 2014 et considèrent (Møller et Pedersen) que le principal problème, lié aux basses fréquences est encore pire avec les éoliennes les plus récentes.

Faut il y voir un lien avec la suppression du contrôle des basses fréquences des éoliennes françaises depuis l’arrêté du 26 août 2011 qui les dispense du respect du code de santé publique ?
« Les acteurs du développement de l’énergie éolienne devraient comprendre qu’aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien-être et la santé des individus », c’est du moins la conclusion du rapport du ministère de la santé finlandais, dans lequel il vient de demander, ce 17 juin, l’application d’une distance minimum de 2 km avec les maisons.

Cette conception de la protection sanitaire l’honore.

Annexe : annexe_riou

  1. British Wind Energy Association. (Low Frequency Noise and Wind Turbines) ou L’ American Wind Energy Association et L’Association canadienne de l’énergie éolienne Décembre 2009 ↩
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Vertiges, palpitations, syncopes ….malaises inexpliqués ? dommage pour les patients que les médecins ne lisent pas les études sur les CEM…

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rouge-gorge et pollution électromagnétique

 

Le rouge-gorge est désorienté par les ondes électromagnétiques
Le Monde.fr | 09.05.2014
Les activités humaines seront-elles à l’origine de la désertion des oiseaux migrateurs des zones urbaines ? Le bruit électromagnétique engendré par les appareils électroniques peut en tout cas perturber leur orientation, comme le montre une étude menée par une équipe de l’université d’Oldenburg en Allemagne et publiée dans Nature jeudi 8 mai.

En réalisant plusieurs expériences sur le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula), Henrik Mouritsen et ses collègues ont démontré l’influence des basses fréquences électromagnétiques sur la boussole interne de ces volatiles. Les chercheurs ont d’abord placé les oiseaux dans des cages en aluminium grillagées et reliées au sol. Ce type d’installation permet le blocage des rayonnements électromagnétiques, mais pas du champ magnétique terrestre. Dans cette situation, les oiseaux s’orientent sans difficulté vers leur direction migratoire.

En revanche, lorsqu’ils sont placés dans des huttes en bois, ils perdent leur capacité d’orientation. De même quand leur cage blindée est déconnectée du sol. « L’enceinte en aluminium reliée à la terre protège du bruit électromagnétique. Elle absorbe ces ondes puis les libère grâce à sa circulation continue. Le bois, quant à lui, n’est pas un matériau conducteur, donc la cabane n’est pas préservée des ondes, tout comme la cage en aluminium déconnectée du sol », explique Hervé Cadiou (CNRS, université de Strasbourg), spécialiste de la perception magnétique chez les animaux.

Conclusion : soumis aux ondes électromagnétiques, le système sensoriel du rouge-gorge est grandement déstabilisé, ce qui provoque sa désorientation migratoire globale.

DIMINUTION DES OISEAUX MIGRATEURS

Plus inquiétant, l’effet ne se limite pas à une gamme de fréquence particulière. Ce sont les champs magnétiques de faible intensité qui sont les plus concernés. Les auteurs ont en effet appliqué des ondes d’intensité équivalente à celles produites par des équipements radio AM (modulation d’amplitude) ou des matériels de surveillance électronique. L’intensité de ces ondes était 1 000 fois inférieure à celles des téléphones mobiles, mais 400 fois supérieure à celles émises le long de lignes électriques à haute tension.

Dès lors, le déclin dans nos villes du nombre d’oiseaux migrateurs nocturnes constaté par certains chercheurs serait-elle imputable aux appareils électroniques ? « Effectivement, de moins en moins de ces animaux évoluent en zone citadine, mais davantage de recherches sur l’impact du bruit électromagnétique sont nécessaires pour établir une relation directe, prévient Hervé Cadiou. Cependant, il est nécessaire de prendre conscience que les espaces urbains sont complètement saturés en termes de bruit électromagnétique, ce qui n’est pas sans conséquence. »

Si le dérèglement du système d’orientation chez les oiseaux ne fait aucun doute, son mécanisme biologique est, lui, assez débattu. Selon le chercheur français, il existe deux possibilités : « L’animal se servirait du cryptochrome pour s’orienter, un photorécepteur capable de détecter la lumière et le champ magnétique terrestre. Une autre piste réside dans la fonction des cristaux de magnétite, des petits aimants présents dans le cerveau. Quoi qu’il en soit, les recherches doivent continuer pour confirmer ou informer ces hypothèses. » Reste donc à expliquer comment les ondes électromagnétiques interagissent sur la boussole de l’oiseau migrateur.

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Un immeuble pour hypersensibles voit le jour à Zurich

LEPROGRES.FR

Cet immeuble a été construit en décembre 2013 dans le quartier périphérique de Leimbach à Zurich. AFP / Michael BUHOLZER
Interdit de fumer, de se parfumer, d’utiliser son téléphone portable… autant de règles à suivre si l’on souhaite vivre ou tout simplement visiter ce refuge pour hypersensibles construit à Zurich, en Suisse.

Douleurs, anxiété, problèmes respiratoires. Ce sont là certains des symptômes quotidiens dont souffrent les personnes atteintes du syndrome d’hypersensibilité chimique (MCS) qui serait causé par une intolérance à une multitude de produits chimiques: lotions, lessives, laques pour cheveux, peintures… L’hypersensibilité peut aussi être électromagnétique: elle est alors provoquée par les différentes ondes électromagnétiques que dégage l’équipement électronique sans fil.
«Je souffre depuis mon enfance. Cela va réellement changer ma vie», raconte un des résidents, Christian Schifferle, 59 ans, à la tête de Fondation Healthy Life and Living (www.stiftung-glw.com) à l’origine du projet de construction.

C’est donc pour répondre aux besoins des hypersensibles que cet immeuble a été construit en décembre 2013 dans le quartier périphérique de Leimbach à Zurich, avec l’aide financière de la ville. Une quinzaine d’appartements ont été aménagés. Peu reconnu par la médecine classique, le syndrome MCS (qui affecte 5.000 personnes en Suisse selon la ville de Zurich) a jusqu’à présent fait vivre un véritable enfer à M. Schifferle avant qu’il n’emménage dans son nouvel appartement. D’autant qu’il souffre aussi d’hypersensibilité électromagnétique. «Cela m’affaiblit, me rend anxieux, je ne peux pas respirer, mes poumons me font mal, et je suis pris de vertige», dit-il. Ce n’est qu’à 35 ans qu’il prend réellement connaissance de son mal en lisant par hasard un livre américain sur le sujet. Il lui faut encore attendre dix ans avant qu’un médecin le prenne au sérieux.
Vivre dans le nouvel immeuble de Leimbach, le premier du genre en Europe, ne va pas guérir M. Schifferle et ses voisins, mais leur quotidien sera bien plus agréable.
«Nous voulions aider ces personnes pour qu’elles disposent d’un foyer où elles pourraient être moins malades», a expliqué une porte-parole du département Logement de la ville de Zurich, Lydia Trueb. Toute personne qui entre dans le bâtiment doit éteindre son téléphone portable et autres équipements sans fil, qui de toute façon ne fonctionnent pas à l’intérieur. Les habitants ne sont pas pour autant isolés du monde grâce à une ligne téléphonique traditionnelle. Le bâtiment dispose d’un espace commun, équipé d’un filtre purifiant l’air. En outre, à l’entrée de l’immeuble, les produits de nettoyage et d’hygiène autorisés sont exposés sur une chaise.
Construit avec des matériaux spéciaux, le nouveau bâtiment bénéficie aussi d’un système de ventilation qui évacue toutes les odeurs. Par précaution, les ouvriers qui ont construit l’immeuble ne pouvaient pas fumer sur le chantier, ni même se mettre du parfum. «Un bon exemple est le plâtre. Il ne sent pas, et c’est très important pour ces personnes», affirme l’architecte Andreas Zimmermann, qui a conçu le bâtiment. En outre, explique-t-il, un «filet» spécial a été construit dans les murs de façade et du toit pour empêcher les ondes et champs électromagnétiques ou électrostatiques de pénétrer.

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Ondes électro-magnétiques : « Les industriels, en exigeant la preuve absolue, gagnent du temps et continuent à écouler leurs produits. »

27 mars 2014

ondes ciences et manig

Semer le doute, financer des experts, alimenter la contradiction par de fausses recherches, jouer sur les mots : le documentaire Ondes, science et manigances nous plonge dans les stratégies des industriels de la téléphonie pour éviter tout débat sur les risques sanitaires des ondes électro-magnétiques. Pourquoi, malgré des centaines de recherches scientifiques, les responsables politiques peinent-ils à adopter des lois pour mieux protéger les populations ? Entretien avec les deux auteurs, Nancy de Méritens et Jean Heches.

Pourquoi avez-vous réalisé ce film ?

Jean Heches : Notre film est parti d’une question : comment les autorités sanitaires comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) peuvent nier la toxicité des rayonnement électromagnétiques, alors que des éléments scientifiques alimentent une importante controverse ? Dans le domaine scientifique, on ne peut parler de « preuve » que si on peut identifier les mécanismes d’action qui déclenchent une maladie. C’est la preuve absolue. Pour l’amiante, par exemple, comme on retrouve des particules dans les organismes malades, on a la preuve que le cancer a été déclenché par la fibre, visible au microscope. Entre ce niveau de preuve et le début d’un doute sur un agent toxique, il y a une gradation de la preuve à plusieurs niveaux. Aujourd’hui, avec la téléphonie mobile, on est à mi-chemin, avec une classification « probablement cancérigène ».

Mais comme nous ne sommes pas au plus haut niveau de la preuve, avec la connaissance des mécanismes d’action, les industriels martèlent : « Il n’y a pas de preuves ! ». Sous entendu, pas de preuve absolue. Il a fallu 30 ans pour comprendre le rôle du tabac dans le déclenchement du cancer du poumon. Les industriels, en exigeant la preuve absolue, gagnent du temps et écoulent leurs produits. Étrangement, l’OMS reprend cette terminologie : pas de preuves, donc pas d’effets.

Nancy de Méritens : On peut expliquer cette position en examinant les parcours des responsables de l’OMS. Le créateur du département ondes électromagnétiques, Michael Repacholi, a travaillé pour l’industrie nucléaire, puis comme expert pour les industries de l’électricité et de la téléphonie. Depuis son départ de l’OMS, il continue à faire la promotion de la technologie du « sans fil » pour les industriels. L’actuelle responsable, Emilie Van Deventer, est ingénieure en électronique et n’a aucune compétence médicale. Elle a co-signé des études avec des scientifiques qui sont au-delà du conflit d’intérêt. Ce sont des « scientifiques mercenaires », à la solde de l’industrie qui produisent une « fausse science », qu’ils arrivent à faire publier dans des revues à comité de lecture et polluent la vraie recherche. Ces « scientifiques » travaillent au sein de cabinets de défense de produits, des agences de communication spécialisées dans les questions scientifiques pour les industries à problème.

 

Quel est le rôle de ces cabinets de défense de produit ?

Jean Heches : Les premiers cabinets de défense de produits apparaissent aux États-Unis dans les années 50, pour défendre l’industrie du tabac, au moment où sont établis les premiers indices de la nocivité de la cigarette. Les ventes baissent. Grâce à des documents confidentiels déclassifiés, on sait que les industriels de la cigarette ont mis en place une stratégie qui s’appuie sur la création d’un doute scientifique artificiellement construit. Ils financent des études qui ne trouvent plus les résultats négatifs des études initiales. Ils communiquent alors sur ces études pour jeter le doute sur les premières, en disant : « Avant de pénaliser une industrie importante, il faut plus de preuves ». Dans le doute, les politiques ne prennent pas de décision. Ils retardent les lois pendant 30 ans, en vendant des milliards de paquets de cigarettes et en provoquant probablement la mort de milliers de personnes, qui croyaient que le tabac est inoffensif. Ces méthodes sont appliquées dans tous les domaines qui posent question : réchauffement climatique, OGM, pesticides, dioxine…

Nancy de Méritens : On retrouve les mêmes méthodes pour l’industrie de la téléphonie mobile. Avec le même scénario : dans les années 90, des études révèlent la toxicité des ondes électromagnétiques. Les gens annulent leurs abonnements. On a les preuves que Motorola met en place, à cette époque, une stratégie de défense de produit, en faisant appel au cabinet « Exponent » spécialisé dans les industries à problèmes. Les industriels financent ensuite beaucoup de recherches… qui ne trouvent pas d’effets nocifs à cette technologie. Ils financent aussi les universités en créant des liens de dépendance entre l’industrie et les étudiants, qui pourront devenir des collaborateurs serviables.

Des scientifiques qui travaillent pour ces cabinets ou des officines de promotion de l’industrie attaquent les chercheurs indépendants qui continuent à trouver des résultats inquiétants. Ce harcèlement à base de calomnie a pour but de nuire à la réputation des lanceurs d’alerte. Et partout dans le monde, des scientifiques en situation conflits d’intérêts, ou proches de l’industrie, siègent dans les instances de régulation sanitaire. Ce sont eux qui définissent les normes sanitaires sur la base de la « fausse science » déployée par l’industrie.

Dans le cas des ondes électromagnétiques, vous parlez de la « science au poids »…

Nancy de Mértiens : Les industriels financent souvent des « réplications », qui ne vont pas trouver les mêmes résultats que l’étude initiale. Ensuite, ils vont mettre ces études en parallèle : « Regardez : trois études montrent des effets négatifs et cinq études ne montrent rien. » C’est de la science au poids ! La réplication d’une étude est presque un non-sens, puisque de nombreux paramètres changent d’un labo à l’autre, le matériel, la situation géographique, le personnel, certains produits utilisés… Et parfois, on observe des modifications importantes dans les réplications, comme la durée d’expositions des rats, par exemple 30 minutes au lieu de deux heures dans l’étude initiale. Comme les décideurs lisent juste les conclusions des études, et qu’ils ne s’intéressent pas aux conflits d’intérêts de ces scientifiques, cela fonctionne.

Jean Heches : Les industriels ont dominé la recherche ces dernières années. Du coup, si on comptabilise les études « au poids », c’est plutôt le « pas de risque » qui l’emporte. Par contre, dans l’épidémiologie, l’étude des facteurs déclencheurs de maladies sur les populations, il y a des signaux inquiétants, sur les gros utilisateurs de téléphones, dont la probabilité d’avoir un cancer du cerveau est augmentée. Ces études ne peuvent pas être répliquées mais elle peuvent être ré-interprétées. C’est ce que vendent les cabinets de défense de produits aux industriels.

Dans votre film, vous citez une étude danoise emblématique de cette manipulation…

Jean Heches : Une véritable « prestidigitation scientifique ». Dans cette étude danoise sur les utilisateurs de téléphones portables, sur les 700 000 cas étudiés, les chercheurs ont écarté de l’étude 200 000 utilisateurs qui avaient des abonnements professionnels, donc les plus gros utilisateurs, ceux qui ont le plus de risques de développer des cancers. Si vous enlevez les gros fumeurs d’une étude sur le tabac, les chiffres seront faussés… Dans la présentation de leur étude devant la presse et les politiques, ils font leur mea culpa : « Il y a un gros problème de mauvais classement, en effet, mais néanmoins, l’étude fournit des preuves d’absence de risque de tumeur cérébrale majeure. » Hop, le tour est joué !

Cette étude a été ensuite largement reprise par les agences de santé publique, sur le net, partout. Pas étonnant que la plupart des gens croient que les ondes sont inoffensives. Ce qu’on oublie aussi de dire, c’est qui a financé cette étude : des opérateurs de téléphonie danois, à travers une fondation !

Vous avez aussi rencontré des victimes des ondes électromagnétiques, et notamment des personnes électrohypersensibles (EHS).

Jean Heches : Nous avons suivi des électrosensibles en Suède quand la 4G était déployée. La Suède est un enfer pour les électrosensibles ! La prise en charge proposée par l’Etat implique que les EHS acceptent de passer par la case psychiatrique et suivent une thérapie cognito-comportementale pour apprendre à se concentrer sur autre chose que leurs symptômes, quand ils souffrent. Pour avoir vécu le quotidien d’Ulrika, que l’on suit dans son déménagement dans le film, c’est une solution inadaptée à la situation des EHS. Elle est un cas extrême : elle vivait à côté d’un émetteur de télévision étant enfant, elle a travaillé ensuite comme commerciale avec son téléphone portable à l’oreille huit heures par jour. Elle ressent les antennes relais, les portables, les radars embarqués dans les avions, la WIFI des voisins, qui lui procurent des maux de têtes violents, des troubles de la circulation sanguine, des convulsions, et de l’atonie musculaire. Quand la goutte fait déborder le vase, par exemple un portable dans la rue, elle s’effondre par terre, ses muscles ne la portent plus. Quand elle s’éloigne ou se protège des rayonnements, ses symptômes s’atténuent et elle récupère. Elle a dû quitter son travail, la ville où elle habite pour une maison isolée en pleine nature.

Le plus tragique dans son histoire c’est que personne ne la croit. Elle souffre à longueur de journée. J’avais l’impression de faire un film sur la torture à Guantanamo en étant à leurs côtés. Le plus choquant, c’est que ces symptômes sont connus depuis les années 1970. L’armée américaine a étudié les effets des ondes pulsées des radars (la même technologie que les téléphones portables) sur les personnels des bases aériennes. On sait depuis quarante ans que cette technologie est nocive. Les militaires ont aussi noté la recrudescence des cancers des personnels exposés aux radars. Même si les normes d’exposition ont baissé, l’étude Interphone, en 2009, a montré que les gros utilisateurs de portables avaient un risque accru de cancer du cerveau. En épidémiologie, le suédois Leonard Hardell a montré de son côté que les adolescents avaient cinq fois plus de probabilité de développer des cancers du cerveau que les adultes à cause de l’usage des téléphones portables.

Vous êtes allés dans le Nord de la France, à Rexpoëde, où des cancers rarissimes sont apparus chez deux enfants d’une école située à proximité d’une antenne relais.

Nancy de Méritens  : Suite à cette affaire, l’association Priartem a tenté de déclencher une enquête sanitaire. Les services de l’État freinent des quatre fers, au motif qu’il faudrait un troisième enfant malade ! En France, il y a quand même six exemples où des enfants sont atteints de maladies rares, avec des installations à proximité des écoles. Les autorités se rangent du côté des industriels et n’ont pas une attitude précautionneuse. Les attributions de fréquences rapportent beaucoup d’argent à l’État, et le chantage à l’emploi n’est pas loin. Et puis, beaucoup de politiques confondent avancée technologique et progrès de civilisation. La manipulation de la connaissance est une véritable régression pour une civilisation, un retour à l’obscurantisme.

Jean Heches : Il y a quand même un aspect positif dans tout ça. Dans le film on peut voir à quel point le travail de la société civile est important. Si les associations n’allaient pas au charbon dans les conférences scientifiques, les auditions, ou dans les médias, les scientifiques mercenaires auraient la voie libre. Certains accusent les associations d’être « d’horribles groupes de pressions » qui attaquent les pauvres industriels qui ne peuvent plus travailler. C’est impressionnant de voir, malgré le déséquilibre des forces, comment les associations mettent en échec cette mécanique énorme. C’est un des aspects importants que nous avons voulu montrer dans le film, pour que les gens comprennent qu’ils peuvent agir et que cela donne des résultats.

Cet article a été publié initialement par Basta ! Propos recueillis par Simon Gouin.

Ondes, science et manigances sort en salles en France le 19 mars 2014. En savoir plus ici

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- Risques : Comment les industriels manipulent la science


Photo de une : antenne de Breitenbach, en Alsace (Ondes, science et Manigances)

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On a découvert un botnet d’objets connectés: même les frigos sont piratés !

 

Les zombies du futur ne sont pas les PC, ni les terminaux mobiles, mais les objets connectés autour de nous : routeurs, serveurs multimédia, réfrigérateurs, téléviseurs, etc. Peu sécurisés – et bientôt très nombreux – ils représentent un risque de sécurité énorme.

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Avec le rachat de Nest Labs par Google, tout le monde est d’accord : les objets connectés seront le prochain grand marché high-tech. Selon IDC, ce secteur devrait même générer un chiffre d’affaires de 8.900 milliards de dollars en 2020. Mais cette gigantesque ruée risque aussi de créer des problèmes en matière de sécurité, comme le soulève Proofpoint. En effet, le fournisseur de solutions de sécurité vient de mettre la main sur un botnet… d’objets connectés. Sauf erreur, c’est la première fois que l’on observe un tel dispositif.
Contrairement au botnet classique, composé de PC et des serveurs zombies, le botnet découvert par Proofpoint s’appuie sur des appareils grand public qui colonisent de plus en plus nos foyers: des petits routeurs, des serveurs multimédia, des téléviseurs et même… des réfrigérateurs connectés. Au total, le spécialiste de la sécurité a dénombré plus de 100.000 objets zombies dans ce botnet, dont le but n’avait en revanche rien de franchement innovant. Il sert essentiellement à envoyer du spam ou des courriers infectés. Plus de 750.000 messages ont ainsi été envoyés rien que sur la période du 23 décembre 2013 au 6 janvier 2014.

Les constructeurs et les utilisateurs sont peu regardants

Pour les cybercriminels, les objets connectés représentent une formidable opportunité. Contrairement aux PC et aux serveurs, ces objets ne disposent pas d’antivirus ou d’antispam et leurs failles de sécurité – si tant est qu’elles soient détectées – ne sont corrigées qu’avec beaucoup de retard. Et même si elles le sont, peu d’utilisateurs pensent à faire une mise à jour du firmware de l’appareil. Un exemple flagrant est celui des webcams Trendnet qui, début 2013, permettaient au premier hacker venu de jeter un œil dans les salons des gens. Et cela, alors que la faille sous-jacente était découverte et corrigée depuis plus d’un an.
Autre « avantage » : les objets connectés seront demain bien plus nombreux que les ordinateurs. Les attaques qui en émaneront seront donc beaucoup plus dures à juguler. Proofpoint en a faire l’expérience. L’envoi des pourriels du botnet d’objets zombies a été réalisé de manière très distribuée : moins de 10 messages par adresses IP. « Il était difficile de bloquer l’attaque en se basant sur des informations de localisation », souligne l’entreprise dans un communiqué.
De son côté, l’analyste Michael Osterman sonne carrément l’alarme. « Les objets connectés représentent une menace énorme. Ils sont faciles à pénétrer, les consommateurs sont peu enclins à les rendre plus sûres, ils peuvent envoyer du contenu malveillant presque sans que cela ne soit détectable et peu de fournisseurs prennent des mesures pour se protéger contre cette menace. Le modèle de sécurité existant ne fonctionnera tout simplement pas à résoudre le problème », estime-t-il.
Et quand on sait qu’IDC prévoit 200 milliards d’objets connectés sur la planète d’ici à 2020, il y a de quoi ressentir une certaine inquiétude. Ou de la joie, pour ceux qui sont du côté obscur de la Force.
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