Ces Charentais qui veulent court-circuiter Linky
Ces Charentais qui veulent court-circuiter Linky
Le collectif anti-Linky, réuni hier à Angoulême, rejoint une liste déjà longue, en France, de mouvements contestataires.
Alors que les premiers compteurs communicants d’électricité arrivent en Charente, des citoyens engagés entament une fronde. Ils réunissent la population le 20 janvier prochain.
Linky, le compteur communicant d’Enedis (ex-ERDF) ne les branche pas du tout. Et ils n’en veulent ni chez eux ni nulle part en Charente.
Alors que les remplacements des bons vieux boîtiers blancs et bleu horizon viennent de débuter au sud d’Angoulême, pour un déploiement progressif dans tout le département d’ici à 2022 (CL du 29 novembre dernier), ces « simples citoyens » ou membres actifs des associations Stop 16, CLCV, Saint-Michel Environnement et Marchez Bio Puymoyen viennent de constituer un collectif d’opposants pour « sensibiliser aux problèmes engendrés par ces remplacements forcés », appuie Fabien Saint-Jean, président de Saint-Michel Environnement. Le groupe de mécontents dévoilera son plan d’actions lors d’une première réunion publique, vendredi 20 janvier à Puymoyen.
Le cas charentais n’est pas isolé. Partout où le bébé d’Enedis pointe son museau jaune fluo, des collectifs hostiles se constituent. Nullement déterminés à accepter le compteur 2.0 tel une fatalité.
« Lorsque nous l’avons rencontré dès mai 2015, Enedis a voulu se montrer rassurant sur ce nouveau dispositif, se souvient Patrick Boursicot, président de Marchez Bio. En réalité, il y a eu beaucoup de non-dits et d’infos fausses. »
Surtout autour de la thèse du zéro risque pour la santé. « On s’aperçoit que les émissions même faibles viennent en fait en rajouter au tout connecté, à une véritable toile d’araignée. » Au grand dam des électro-sensibles comme Daniel qui assure que « vertiges, acouphènes, maux de tête, nausées ont des causes physiologiques réelles. Aujourd’hui, nous ne sommes que quelques-uns à ressentir les méfaits de ces expositions multiples, mais à terme, toute la population va se fragiliser. »
D’où l’importance, pour les anti-Linky charentais, de « rappeler que nous sommes tous concernés ». Et d’inviter les politiques à « prendre leurs responsabilités » en refusant en bloc les remplacements dans les communes (lire en encadré). « Nous espérons que Grand-Angoulême le fera, ça devrait encourager d’autres collectivités », dit Fabien Saint-Jean.
Même si ce genre de délibérations ne semble pas avoir de prise sur Enedis, « il faut se battre. On ne voit pas pourquoi, en France, on serait obligé de l’accepter alors que d’autres pays, comme l’Allemagne, se sont contentés d’en équiper les gros consommateurs. »
Réunion d’information anti-Linky, vendredi 20 janvier, à 20h15, à la salle des fêtes de Puymoyen.
Entrée libre.
Association Robin des Toits
18 route de Marillac
16220 Saint Sornin